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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:00

 

 

 

Habile et déjà expérimenté ce jeune grèbe huppé que j’ai rencontré hier en baie de Somme .

Selon la couleur de son plumage - pas encore celle d’un adulte - il doit être né la saison dernière .

Néanmoins il  faut voir avec quelle habilité il pêche et avec quelle voracité il ingurgite ses prises 

J’ai comptabilisé une vingtaine de proies en moins de quinze minutes .

… De quoi faire rêver le plus zélé pêcheur !

 

 

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Un redoutable pêcheur !
C'est un oiseau assez peu farouche. 
Cet excellent nageur et plongeur peut s'enfoncer jusqu’à 20 m - généralement 4-6 m - pendant 3 minutes au maximum.
Il est capable de parcourir plusieurs dizaines de mètres sous l'eau. 
Il se nourrit principalement de petits poissons (de 5 à 20 cm généralement) ; il en consomme de 150 à 200 g en moyenne par jour, surtout des cyprinidés (gardons, goujons, ablettes, etc.) mais sa principale proie est la perche. 
Il mange également des insectes, larves, des crustacés (dont des crevettes en milieu marin), des mollusques , voire des grenouilles.
Les petits sont tour a tour nourris avec des poissons et des plumes, les plumes permettent de créer une boule protectrice au fond de l'estomac ou les arêtes des poissons sont stoppées pour permettre une digestion plus lente.
Le pêcheur considère le grèbe huppé comme un oiseau nuisible, bien qu'il ne conteste pas sa beauté. Il  constate amèrement l'étonnante habileté dont fait preuve ce rival ailé. 
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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 07:51

 

 

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C’est vrai que de loin , le plumage du grand cormoran paraît tout noir et uniforme surtout lorsque nous l’apercevons en vol .

J’ai eu la chance cette semaine de l’approcher tout en bénéficiant d’une lumière tout à fait exceptionnelle .

Cet oiseau en fait est magnifique, ses plumes vert bronze en écailles s'ornent d'un fin liseré noir. 

En période nuptial - comme c’est le cas ici - le plumage prend des reflets verdâtres, pourpres ou bronze selon son exposition aux rayons du soleil .

Mais c’est surtout la couleur troublante de son œil bleu - vert , oscillant de l’émeraude au turquoise , cerclé de blanc qui séduit notre regard .

Lorsqu’il pêche , une membrane nictitante lui sert de masque de plongée et lui confère une vision aquatique exceptionnelle.

Cette membrane est souvent appelée la troisième paupière .

Son bec puissant, jaune à la base, est recourbé à l'extérieur, ce qui lui permet de crocheter les poissons . 

Je souhaite tout simplement que ces portraits contribuent à changer la mauvaise image que bon nombre d’observateurs se font de ce splendide oiseau maudit par les pêcheurs et surtout les pisciculteurs car le cormoran est capable d'ingurgiter au moins 300 g de poissons chaque jour et comme il est d'instinct plutôt grégaire , la pêche se déroule souvent en bandes . 

On comprend pourquoi les pêcheurs ne le portent vraiment pas dans leur cœur ! 

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 15:38

 

 

 

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La première vision qui s’offre aux visiteurs avant même qu’ils ne pénètrent dans la réserve , c’est celle des cigognes qui évoluent nonchalamment à proximité du parking bien souvent en compagnie d’une nuée de choucas des tours ou de mouettes rieuses .

La cigogne a été réintroduite avec bonheur depuis de nombreuses années au Zwin où elle s’est étonnamment bien adaptée grâce au biotope très propice qui règne dans la réserve .

Le Zwin compte une colonie de quelques dizaines de couples qui se sont sédentarisés au fil des années ayant perdu tout instinct de migration .

Dans la partie «  éducative » du parc où elles évoluent librement , leurs nids sont construits au sommet des pins sylvestres ou d’autres arbres . 

Actuellement nous pouvons assister aux accouplements .

En plus de la nourriture que les cigognes trouvent dans la réserve , elles bénéficient d’un nourrissage par l’homme , cependant elles restent de redoutables prédateurs pour les autres pensionnaires du parc , en effet la cigogne n’hésite pas à s’attaquer aux œufs en couvaison voire aux poussins d’avocettes ou d’anatidés . 

Chaque jour à 15 heures comme un rituel , un employé des lieux leur apporte une collation - essentiellement du poisson - qu’elles engloutissent en compagnie d’autres hôtes de la réserve , cormorans , mouettes .

Un sacré spectacle pour les visiteurs que celui de ces superbes échassiers qui arrivent de tous côtés pour se restaurer à l’heure dite comme si ce moment de ripaille était inscrit dans leur horloge biologique .

Personne ne peut être insensible aux images offertes par ces splendides oiseaux qui restent un symbole fort dans l'imaginaire collectif de l'Homme .

Pourtant souvenez - vous du temps du retour des cigognes de ces messagères du printemps , de l’oiseau porte-bonheur ou autre symbole de la longévité  ainsi que des légendes qui planent à son sujet , on dit qu’elle apporte les enfants à leur mère par la voie des airs , dans un linge noué tenu dans leur bec .

Ainsi, on raconte aux enfants que pour avoir un petit frère ou une petite soeur, il faut déposer un sucre sur le bord de la fenêtre.

En Alsace, on rapporte que si une cigogne vole en rase - motte au-dessus d'une jeune femme, elle attendra un bébé dans l'année.

… Mais ceci est une autre histoire !

 

 

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Le Zwin d’aujourd’hui… et de demain 


A la fois parc éducatif, réserve et centre de soins, jumelé avec le Parc du Marquenterre en baie de Somme , le Zwin est le plus grand territoire salé de Belgique ( 320 ha ) .

Les vasières et prés-salés, situés derrière la plage et les dunes, sont partiellement ou totalement inondés par la mer à marée haute.

Actuellement, les vestiges de ce bras de mer constituent une réserve naturelle qui représente un biotope unique pour de nombreux oiseaux et plantes.

La réserve est traversée par la frontière belgo-néerlandaise matérialisée par deux bornes frontière. 

Actuellement seule une partie de la réserve (60 ha) est accessible au public.

En 2006, la Compagnie Le Zoute, propriétaire des lieux , revend la réserve à la Région flamande et à la province de Flandre-Occidentale qui décident de remettre les infrastructures un peu vieillottes, au goût du jour. 

En 2009, elle gagne 120 hectares, obligeant la digue internationale à modifier son tracé. 

D'ici à 2013 un chantier dotera le Zwin d'un centre pour visiteurs ouvert à l'ère numérique et d'un centre d'observation couvert offrant une vue panoramique sur la plaine. 

Après la démolition de l'infrastructure existante, priorité sera donnée à la réhabilitation du milieu naturel et au développement de la nature dans la réserve .

La colonie de cigognes en liberté sera maintenue et de nouveaux espaces aquatiques seront aménagés.

Un Centre d'observation « tous temps » sera construit dans la digue où des observations et prévisions concernant des aspects de l'avifaune seront commentées de façon captivante en offrant des informations en temps réel il sera le point fort du collier de postes d'observation aménagés sur un nombre restreint de sites intéressants, sur les digues et dans les dunes entourant la plaine élargie du Zwin .

 

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L’accouplement , la quête de matériaux utiles à l’assemblage du nid et son transport .

Le travail de construction peut alors commencer .

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 08:57

 

 

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Cliquez sur les images pour les agrandir

 

Si le carnaval de Dunkerque dure cette année près de deux mois – du 6 février, avec la sortie de la bande de Fort-Mardyck, au 26 mars avec le bal du printemps – le temps fort , c'est bien sûr la semaine de Mardi-Gras , celle des Trois-Joyeuses , qui fait sortir les masquelours* de Dunkerque à Malo.

Cerise sur le gâteau - pardon le chapeau ! - la sortie de la bande de Dunkerque qui , hier dimanche, a rassemblé des dizaines de milliers de carnavaleux et attiré aussi pas mal de touristes et curieux.

Alors que les tambours battent le rappel, l'énorme pagaille s'organise. 

Les masquelours, vêtus de leur plus beau Clet’che ou Klet’che** , méconnaissables sous leurs maquillages bariolés, se tiennent bras dessus-bras dessous pour former des lignes. 

Les places du premier rang sont très ambitionnées car c'est là que l'engagement physique est le plus complet ; c'est aux premiers rangs qu'appartient la mission de protéger les musiciens de la foule.

Au signal du tambour-major, fifres et tambours entament le rigodon*** d'honneur qui ordonnait le rassemblement aux soldats de l'Empire. 

La foule compacte saute en cadence , on pousse déjà pour mettre les premières lignes à l'épreuve. Le tambour-major, à la tête d'une soixantaine de musiciens vêtus du ciré et du suroît jaune des pêcheurs, somme que cesse le rigodon afin que les fifres reprennent des airs traditionnels de marche connus de tous. 

Le cortège s'ébranle enfin .

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Cô Boont’che - Pascal Bonne dans le civil - a conduit la bande avec succès pour sa première prestation , de la place Vauban au rigodon final .
Déformée par les poussées brusques , la cohue des masques avance en chantant , en hurlant plutôt dans les premiers rangs ! Durant quatre heures, la visscherbende – bande des pêcheurs – déferle sur la ville comme une vague de fond au rythme des chahuts , des arrêts obligés des musiciens.
Cette année, elle a changé de tête, avec un nouveau et jeune tambour-major : Cô Boont'che. 
Pas de chambardement pour autant : Cô Boont'che a suivi le parcours de ses aînés dans la ville, avec la halte tant espérée et obligée sous les balcons de l'Hôtel de ville vers 17 heures, pour le jet de harengs. Moment toujours impressionnant, comme si une improbable houle métamorphose la bande en une succession de vagues bigarrées. 
Le nouveau tambour-major a conduit aussi l’apothéose des réjouissances , le rigodon qui termine la bande au pied de la statue de Jean Bart.
Les feux de la première des « Trois-Joyeuses » sont à peine éteints que s'allument ceux de la bande de la Citadelle, ce lundi.
Événement plus confidentiel , en plein quartier portuaire, où exsude encore l'histoire des pêcheurs d’Islande, eux qui se lâchaient une dernière fois dans la chaleur du carnaval avant de partir pour d’interminables et froides campagnes de pêche. 
Dernière de ces trois folles journées : la bande de Rosendaël, pour Mardi-Gras.
Enfin, pas la dernière pour les parents de petits masquelours, qui préparent la relève au bal enfantin le mercredi. 
On tire le rideau sur cette folle semaine carnavalesque le dimanche 13 mars, avec la bande de Malo, qui offre un beau spectacle, celui des carnavaleux avec la mer pour décor .

* carnavaleux qui fait la bande 
** costume qui, à l’origine, était constitué de tissus de récupération. Actuellement, il est plus sophistiqué et plus coloré. Les hommes se déguisent en femme avec chapeau à fleurs, décolleté,manteau en fourrure, mini-jupe et porte-jarretelles. Les femmes, quant à elles, se déguisent volontiers en hommes. Chaque masquelour est fier de son costume et le conserve le plus longtemps possible.
*** Moment intense à la fin de la bande. Sur la place principale se déroule un chahut ininterrompu d'une heure autour du kiosque. La compression et la chaleur sont telles que de la vapeur se dégage de la mêlée. Le rigodon se termine par l’émouvante « Cantate à Jean Bart ».
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Un peu d’histoire...
A Dunkerque, au début du XVIIe siècle, les pêcheurs partent pour l'Islande .
Ces expéditions durent six mois et sont périlleuses : de nombreux marins n'en reviennent jamais, laissant veuves et orphelins. 
Face à ce péril , les armateurs paient aux pêcheurs une partie de leur solde avant le départ ; une assurance pour les familles. Les marins profitent aussi d'une fête, que l'armateur finance en partie.
Une année, le départ pour l'Islande et les réjouissances qui l'accompagnent coïncident avec les jours gras, qui précèdent le Carême. 
Dès lors, les marins se masquent, se déguisent. La visschersbende, au sens carnavalesque du terme, est née. 
Au XVIIIe  siècle, cette bande des pêcheurs s'ouvre aux familles des marins, puis au reste de la société.
Au début du XIXe siècle apparaissent, en marge du défilé, les bals nocturnes. 
Des associations philanthropiques les organisent afin de récolter des fonds pour les veuves et les orphelins des pêcheurs (de nos jours, chaque année, 700 000 euros sont reversés aux oeuvres sociales par les associations organisatrices des dix bals du carnaval dunkerquois). 
La période de fête s'allonge, pour dépasser la seule période des jours gras. 
Mais l'activité de pêche à la morue décline à la fin du XIXe  et avec elle, la bande des pêcheurs ; seuls les bals gardent leur succès.
C'est en 1906, sous l'impulsion de la mairie et d'associations, que la dynamique du carnaval est relancée. Annulée ensuite pendant les deux guerres, la bande renaît à chaque fois. 
En 1946, le défilé zigzague entre les ruines d'une ville détruite par les bombardements.
Même en 1991, interdit pour cause de guerre du Golfe, le carnaval survit encore : une bande annulée s'improvise à Saint-Pol et à Dunkerque.
Pour lire l'article sur l'édition 2014 du carnaval de Dunkerque  , cliquez ICI
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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 20:13

 

 

Gros succès à Tourcoing pour la cinquième édition du «Week-end Géant» .

Cette manifestation festive est la seconde fête de géants du Nord Pas-de-Calais, après les fêtes de Gayant de Douai ; 24 géants, 150 musiciens, 400 figurants , un cortége de 2,4 kilomètres , et un rondeau final haut en couleurs sur la grand’ place .

Mais à Tourcoing , la fête ne s’arrête pas là .

La ville , qui au fil des années a brassé avec bonheur l'aspect folklore traditionnel avec un zeste de culture décalée a cette année choisi pour thème le jazz manouche .

Une dizaines de fanfares et harmonies venues des quatre coins de la France mais également de Belgique mais aussi une dizaine de petits groupes dont la plupart ont fait résonner du son des Balkans dans les rues du centre ville .

Face à la mairie, le parvis des Arts rebaptisé « Village des Karavans » des concerts de poche sont improvisés dans des véhicules customisés .

Nul doute , les amateurs des atmosphères des films de Emir Kusturica sont aux cieux !

Cette édition se terminera ce dimanche dans le hall de la mairie par le concert donné par le Balkan Brass Band de Michel Barbier , un habitué des festivals de jazz : cinquante musiciens sur scène, un "balkan, gitan", très explosif... 

 

 

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Les géants :

Sébastien de Tramasure (Belgique), Désiré le Potier (Belgique), Omer (Belgique), 

les Géants de Maffle : Zante, Rinette, Pelot et Pelette (Belgique), Le Caou (Merville), 

Aline (Hondeghem), Epona (Villeneuve-d'Ascq), La Belle Hélène (Steenvoorde),

Sylvestre le Ménestrel (Saint-Sylvestre Cappel), Bien Vivre à la Joyeuse (Maubeuge), 

Baden Powell (Ann), Miss Cantine (Nieppe), Jérôme le Meunier (Böescheppe), 

Magritte et le Thérapeuthe (Lessines), Les Amis de Fromulus (Steenvoorde), 

Les Amis de Fromulus (Steenvoorde), Alfred le Pipier (Onnaing), 

Les Géants d'Haubourdin (Haubourdin), Jeanne (Tourcoing), Frère Jacques (Tourcoing)

Le Duc d'Havré (Tourcoing) et Klimato (Tourcoing) .

 

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Yourgui !

Superbe spectacle déambulatoire musical qui célèbre la rencontre des cultures : la musique se perçoit de loin, riche de mélodies Klezmer et indiennes, de rythmes africains, de sonorités cubaines. Le peuple Yourgui se rapproche. On discerne alors, les silhouettes élancées des deux danseuses aux jambes enchâssées, et les cliquetis d'instruments des cinq musiciens.

Leurs costumes traditionnels, aux tons rouge et or, sont faits de tissus du Zanzibar, de Corée et d'ailleurs. Ce peuple voyageur, parle et chante dans une langue étrange, aux accents universels et arbore une culture imprégnée de rencontres et d'échanges. 

Les regards des petits et des grands s'illuminent et tous se laissent entraîner dans les rues transformées en un tourbillon de musique, de danses et de couleurs pour une rencontre envoûtante dans un esprit de fête.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 10:52

 

 

 

 

   Proche parent du Pinson des arbres,ce passereau fréquente les forêts de Scandinavie et du nord-est de l'Europe durant la saison de reproduction où il préfère les bois de conifères et de bouleaux. 

Il ne se laisse observer dans notre région que durant les mois d'octobre à avril. 

Le pinson du Nord est exclusivement un visiteur de l'hiver.

Dès l'automne, les pinsons du nord fuient les rigueurs de l'hiver scandinave en direction du sud et se dispersent dans le sud de l'Europe méridionale.

Le nombre d'individus migrant chaque année varie considérablement.

Certaines années, ils sont peu nombreux, alors que d'autres années, on assiste à de véritables "invasions".

Lorsque la nourriture vient à manquer sur leur territoire, et que sa nourriture favorite, les faînes du hêtre sont très importants dans nos régions, les pinsons migrent alors massivement.

Il est reconnaissable grâce à son ventre et son croupion blanc mais avant tout à sa poitrine et à ses épaules d'un joli ton orangé.

 

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Le Pinson du Nord se reproduit en Eurasie septentrionale de la Norvège au détroit de Béring et à Sakhaline. Cette zone relativement étroite s'élargit dans sa partie orientale jusqu'au nord-ouest de la Mongolie.

Le pinson du Nord est principalement granivore hormis en période de reproduction au cours de laquelle les adultes et les jeunes se nourrissent essentiellement d'insectes. 

Sinon, ils picorent d'ordinaire les semences d'herbes folles et les graines de céréales, à une moindre fréquence les graines de bouleau, d'aulne et certaines baies. 

Il ne peut résister aux faines des hêtres dont la teneur oléagineuse leur procure un apport calorique précieux pour la saison froide, il est capable de nettoyer un endroit riche en faines jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une seule (11 gr environ/jour) .

Ils peuvent même essayer de dégager la neige pour se nourrir .

Les semences de conifères leur fournissent également une pitance d'appoint, de même que les baies de certains arbres (sorbiers et sureaux entre autres) et les graines d'un grand nombre de plantes qu'ils glanent principalement à terre. 

Si une troupe de pinsons du Nord affamés s'installe dans une hêtraie, les oiseaux se mettent au travail en silence et on n'entend plus que le bruit des graines qui s'ouvrent et le bruissement des enveloppes laissées à terre.   

Pendant l'été les insectes constituent leur ressource essentielle. 

 

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Le nid est fait de mousses et de fins brins d'herbe avec des poils et des plumes dans le creux. L'extérieur , comme celui du pinson des arbres, est camouflé avec du lichen de l'arbre sur lequel il est installé.

Tout le travail de construction et de couvaison des 4 à 7 oeufs , en apparence semblables à ceux du pinson des arbres, incombe à la femelle. 

L'éclosion s'effectue au bout de 14 jours et à partir de ce moment-là, le mâle intervient dans le nourrissage des jeunes.

Les deux parents apportent surtout des insectes à leur petits mais ils en font eux-mêmes une forte consommation. 

Dans les conditions climatiques du nord, cet oiseau ne peut élever qu'une seule couvée par saison.     

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 10:47

 

 

Lyon , fête depuis … 1852 la fête des Lumières .

Plusieurs millions de personnes assistent maintenant aux alentours de chaque 8 décembre à cet événement devenu incontournable : un must !

Saint - Raphaël , la belle varoise - jumelée avec la ville de Gand - vient de souffler les bougies de sa vingt-quatrième édition des Fêtes de la Lumière .

Gand vient quant à elle d’entrer hier soir dans le club très fermé des villes fêtant avec faste la lumière .

La première édition , lancée hier soir semble prometteuse mais Gand … peut encore mieux faire !

Voir Gand la nuit est déjà un spectacle enchanteur.

Depuis 1998, la ville a mis en place un « plan lumière » de toute splendeur qui met en valeur sa grande richesse architecturale.

Ce plan d'éclairage bénéficie d'une reconnaissance internationale et a notamment obtenu le LUCI City People Light Award en 2004. 

Mais là , pendant trois jours , c'est encore autre chose qui attend le visiteur.

Une vingtaine d'artistes belges, français, néerlandais, suisses, italiens... prennent chaque jour à partir de 18 h,  possession du centre-ville.

Partez en exploration le long d'un parcours dans le centre historique pour découvrir  les expériences lumineuses les plus surprenantes. 

Un jeu subtil de rayons qui se reflètent sur la surface de l'eau , des projections inopinées sur des bâtiments, des ombres poétiques jouant dans la pénombre entre les trésors cachés de la cité . 

A différents endroits uniques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, vous pourrez admirer les œuvres d'artistes qui jonglent avec la lumière.

Le beffroi s'embrase d'un feu de lumières tandis que 3.000 plantes lumineuses confectionnées par Sophie Guyot (déjà vues aux fêtes des Lumières de Lyon) gagnent une pelouse.

Et sur l'eau, les canards sont lumineux ! 

Dans le château des comtes, vous pénétrerez dans une pièce sombre. Seule une lumière brillera sous un téléphone posé quelque part dans la pièce. Et lorsque vous rentrerez, le téléphone sonnera...

 

Festival de la Lumière Gand. (Lichtfestival Gent)

Du 27 au 29 janvier de 18 à minuit .

Pour voir les images en grande taille : cliquez dessus
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Spectaculaire :    « On dirait que » (Post Plaza - Korenmarkt)
La façade du bâtiment Post Plaza au Marché aux Grains se transforme en un nouvel univers où la lumière, la projection et le son racontent le rêve d'un petit garçon qui devient un géant. Les portes et fenêtres se transforment en jouets et tout le bâtiment devient un conte féerique.
Un événement pour les jeunes et les moins jeunes.
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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 09:55

 

 

 

Paradoxal, vous avez dit paradoxal ?

Je suppose que la majorité d’entre vous pensera qu’il est inconcevable , voire choquant de publier un article sur les combats de coqs dans un blog dont une grande part est réservée à la vie des animaux, ainsi qu’à leur protection, en particulier celle des oiseaux .

Loin de moi l’idée de me faire ici le chantre de cette activité, d’un jeu d’une autre époque que certains pensent révolue.

Et pourtant cette tradition est encore bien vivace dans notre région, la seule en France métropolitaine où les combats de coqs sont encore tolérés, donc pratiqués.

En Martinique - ainsi qu’en Guadeloupe -  on bat aussi les coqs qui, avant chaque combat, ont droit à un régime de faveur ; ils sont baignés au rhum fort, massés comme des sportifs, avec bain de soleil et crustacés au repas. 

Il existe encore dans la région Nord - Pas-de-Calais une quarantaine de gallodromes fréquentés par plus d’un millier de coqueleux [coqueleurs] pour presque autant d’ éleveurs.

Les gallodromes du Nord sont assidûment fréquentés par les Belges car les combats de coqs sont interdits en Belgique depuis 1929. Ils viennent donc en voisins, parfois par cars entiers, représentant 40 % des adhérents de la fédération. 

Dans l’arène du gallo, 60000 coqs s’affrontent chaque saison du 1er dimanche de décembre au 15 août… et 45000 en meurent !

En 1850, la loi Grammont a interdit ces combats qui ont pourtant continué à être pratiqués clandestinement pendant plus d'un siècle, la justice restant fort tolérante envers les milliers de coqueleux qui entretiennent la tradition .

Cependant, la loi du 19 novembre 1963 a durci l'interdiction, mais en réaction, la mobilisation fut telle que le parlement rétablit le 8 juillet 1964 l'autorisation de pratiquer les combats dans les lieux à tradition locale ininterrompue.

Le Général de Gaulle aurait pris parti : « Puisque l'on mange des coqs, il faut bien qu'ils meurent d'une façon ou d'une autre ».

La loi demeure toutefois restrictive car elle interdit toute création de nouveaux gallodromes et même, d'une certaine manière, le remplacement d'un site qui viendrait à fermer.

Sporadiquement, des parlementaires montent au créneau afin de faire interdire cette pratique, s’appuyant sur l'article 521-1 du code pénal qui interdit les sévices graves et actes de cruauté envers un animal.

À l'exception, précisée dans l'alinéa 7, des courses de taureaux et des combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie. 

Une députée a déposé en juillet dernier une proposition de loi demandant la suppression de ce fameux alinéa.

C'est sa troisième tentative. En 2004 puis en 2007, la proposition n'avait pas été inscrite à l'ordre du jour, condition préalable à tout débat. 

Celle de 2010, lancée dans la foulée de l'interdiction des corridas en Catalogne, n'a été cosignée que par 57 députés de tous bords, soit moins d'un sur dix. 

Malgré les controverses, les combats de coqs ne sont donc pas près de disparaître dans le Nord où la relève – une génération de coqueleux plus jeune – semble être assurée .

La Fédération souhaite même l’inscription des combats de coqs… au patrimoine mondial de l’UNESCO, tout comme les beffrois et les géants du Nord !

 

A lire :

Le lien donne accès à  : Les coqs combattants, Marie Cegarra, Terrain (revue d’ethnologie de l’Europe) - Des hommes et des bêtes.

 

 

Ces photographies ont été prises au gallodrome de Hantay ( Département du Nord ).

Il est strictement interdit de les reproduire .

 

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L'ergot naturel du coq est scié avec un fil d'acier au raz de la patte, cette opération est indolore.
Un ergot artificiel est posé avant chaque combat.
Il semble que ce choix de poser des ergots artificiels ait été fait afin de diminuer la gravité et la douleur des blessures. 
L'ergot artificiel droit et lisse provoque des lésions nettes qui cicatrisent rapidement contrairement à l'ergot naturel courbe qui arrache les chairs. 
De plus l'ergot en acier de taille et de forme strictement contrôlées rapproche les chances des combattants qui n'ont pas tous les mêmes ergots .
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Vers une fin annoncée des combats de coqs ?
Régulièrement, des projets de loi visant à interdire les combats de coqs sont déposés par des parlementaires à l’Assemblée nationale. Le dernier en date l’a été le 13 juillet 2011 par Muriel Marland-Militello (UMP) et sa collègue socialiste, Geneviève Gaillard, qui veulent surtout modifier l’alinéa sept* de l’article 521-1 du code pénal.
Ce projet de loi a été cosigné par plus de quatre-vingts autres députés, dont Dominique Baert - à l’époque PS - qui abritait dans sa commune de Wattrelos, ville dont il est maire, un gallodrome assidument fréquenté par de nombreux coqueleux, dont la majorité étaient des Belges car idéalement situé à quelques mètres de la frontière. Ce dernier est maintenant fermé.
Voici quelques extraits de ce texte :
Le droit en vigueur : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. » (alinéa 1de l’article 521-1 du code pénal).
À titre de peine complémentaire, le tribunal peut prononcer :
« l’interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal » (alinéa 3) « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie. » (alinéa 7)
L’alinéa 7 vide donc de son sens les principes qui motivent tout le reste de cet article de loi. En effet, cet alinéa instaure une exception à cette protection élémentaire et autorise « ces sévices graves quand une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».
À cet égard, comment l’ancienneté d’une pratique pourrait-elle, dans notre société civilisée, justifier une barbarie ? Comment accepter qu’au début du XXIe siècle l’on puisse, pour le plaisir d’un divertissement, faire souffrir un animal en niant toutes les connaissances scientifiques accumulées sur les caractères sensible et intelligent de l’animal et l’évolution de la place et des représentations de l’animal dans notre société.
La volonté de combattre toutes les violences et les souffrances qui en découlent reflète une des avancées de nos sociétés contemporaines. Au travers de dispositions législatives, nos responsables politiques ont exprimé à maintes reprises leur détermination à protéger les êtres les plus faibles, vulnérables, à l’agressivité des plus forts.
L’objectif de la présente proposition est de remettre en cause les effets juridiques de théorie de la justification tirée de la notion de « tradition ininterrompue » qui s’est affirmée comme le dernier rempart laissant subsister des exceptions à la sanction des sévices et cruautés faits aux animaux.
En effet, à la lecture de l’alinéa 7, la tradition ininterrompue intervient selon le même mécanisme qu’un fait justificatif ; or la liste des faits justificatifs en droit pénal français est défini de manière exhaustive aux articles L. 122-4, L. 122-5, L. 122-6 et L. 122-7 du code pénal. Il s’agit de l’ordre de la loi, du commandement de l’autorité légitime, de la légitime défense et de l’état de nécessité.
En aucun cas, la tradition ininterrompue ne saurait agir comme un fait justificatif recevable et s’opposer à la qualification infractionnelle d’actes répréhensibles du point de vue de l’élément matériel et intentionnel.
De plus, son ancrage et son fondement ne sont que d’ordre géographique, ce qui fait peser un énorme risque de rupture du principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant la loi.
La légitimité de la France à soutenir dans le monde les combats en faveur de la cause animale perd toute crédibilité si elle n’applique pas partout chez elle les principes qu’elle défend ailleurs.
Tôt ou tard, nos enfants s’indigneront massivement que des élus de la nation se soient obstinés dans leur refus d’empêcher de torturer des taureaux et des coqs, refus qui sera appréhendé comme une complicité.
Sous la pression toujours plus vive des détracteurs des combats de coqs, nul ne doute que d’autres projets de loi visant à interdire ces pratiques seront déposés devant le Parlement dans un avenir plus ou moins proche.
Est-ce la fin annoncée d’une tradition solidement ancrée tant dans le Nord de la France qu’aux Antilles ?
A suivre...
*Par ailleurs, ce 11 juin 2012, s’est déroulée l'opération "Enveloppes rouges et blanches à l'Elysée" qui consistait à demander à François Hollande, Président de la République, la suppression du fameux alinéa 7 de l'article 521-1 du code pénal autorisant les corridas et les combats de coqs dans certaines régions. En principe interdits et punis de "deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende" comme les autres "sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux", les corridas et les combats de coqs constituent deux exceptions autorisées par cet article dans les régions où "une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Combats de coqs 1
Coqs de combats 4
Combats de coqs 5
La polémique enfle autour des combats de coqs
Une association de protection animale basée à Monchy-le-Preux, veut faire interdire les combats de coqs organisés ce dimanche 16 septembre 2012 à Laventie (Pas-de-Calais) dans le cadre des Journées du Patrimoine.
Selon l'association Oscar et Pilitte, la manifestation est non conforme à la loi du 8 juillet 1964, qui autorise les combats de coqs «dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie», car selon cette association « Il n'y a pas de tradition ininterrompue à Laventie».
Ne possédant pas de gallodrome, la commune a fait transférer le gallodrome de Chocques, une commune proche de Béthune, dans la salle des fêtes. Selon Antony Blanchard, secrétaire de l'association Oscar et Pilitte , c'est inconcevable : «C'est comme déplacer les arènes d'Arles à Marseille». «De plus, ils font payer trois euros l'entrée à tout public et les enfants de tous âges vont voir ça», s'est ému Antony Blanchard.
L'association a porté plainte au commissariat de Lille contre la commune de Laventie pour «organisation d'une manifestation non conforme à la loi de juillet 1964» et «cruauté envers animaux».
Ce vendredi après-midi, le tribunal administratif de Lille vient de rejeter le référé suspension, sans faire connaître sa motivation a déclaré à la presse le secrétaire de l’association de protection animale.
Par ailleurs, Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot a contacté le maire de Laventie, lui priant de revenir sur sa décision et à se conformer à la réglementation, citant la loi du 8 juillet 1964 qui interdit la création de nouveaux gallodromes. « À Laventie, il n'y a pas de gallodrome, c'est donc totalement illégal. Si le maire maintient ces combats, on portera plainte contre lui et l'ensemble des organisateurs pour création d'un gallodrome et actes de cruauté », a-t-il ajouté.
La Fondation Brigitte Bardot devait également interpeller le ministère de l'Intérieur à ce sujet , a indiqué M. Marie.
Pour la municipalité, il n'y a pas de problèmes car la demande est en règle par rapport aux Journées du Patrimoine. Et, toujours selon la mairie, la présence d'un éleveur suffit pour justifier cette "pratique ininterrompue". Daniel Legillon, l'adjoint au maire chargé de cette animation, affirme même que sans ces concours, la race des "grands combattants du Nord", une race de coqs spécifique du Nord, risque fort de disparaître.
Finalement la mairie a décidé de renoncer à organiser cette manifestation, faute d'avoir pu obtenir l’autorisation de la préfecture. "Le combat de coq de dimanche a été annulé par arrêté municipal", a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais.
"Cette annulation fait suite à un échange que nous avons eu avec le maire de la commune. Nous lui avons signalé qu'aucune autorisation quant à la tenue de cet évènement ne nous était parvenue, comme cela est pourtant nécessaire", a indiqué la préfecture. Dans le cadre de l'organisation de ce type de manifestation, les préfectures doivent être préalablement prévenues, afin d'effectuer un certain nombre de relevés de nature sanitaire, préalables à la délivrance éventuelle d'un arrêté de rassemblement de coqs de combat, a-t-elle expliqué. "Or, là on ne nous pas demandé d'autorisation pour l'organisation de cet évènement", a fait valoir la préfecture.
La Fondation Brigitte Bardot s'est réjouie de l'annulation de la manifestation. "C'est une bonne chose, mais nous sommes scandalisés de voir qu'il a fallu pour cela attendre l'intervention des associations et de la préfecture", a indiqué un porte-parole de la Fondation.
Pouvons-nous parler néanmoins d’une première victoire pour les détracteurs des combats de coqs ?
… Affaire à suivre…
Combats de coqs 3
Combats de coqs 2
Du peintre Rémy Cogghe à l’écrivain Maxence Van der Meersch, les combats de coqs inspirent les artistes.

 
   De nombreux artistes ont été inspirés par les combats de coqs , parmi eux le peintre roubaisien Rémy Cogghe qui réalise en 1889 son œuvre fondamentale  « Combat de coqs en flandre » .
Près d’un demi - siècle plus tard , le grand écrivain Maxence Van der Meersch relate dans un chapitre de son roman  « L’Empreinte du dieu » - qui fut par la suite adapté au cinéma - une scène d’anthologie d’un combat de coqs .
Ce roman - Prix Goncourt 1936 - raconte le récit dramatique de Karelina, une paysanne jolie et timide. Mariée de force à un homme brutal, elle subit ses humeurs et ses humiliations.
Quand son bourreau se retrouve en prison, elle s'enfuit, se réfugiant chez son oncle , écrivain célèbre. Son épouse, accueille avec attachement la jeune femme, la considérant comme sa propre fille.
Les deux femmes ignorent alors qu'elles viennent de sceller leurs destins.
Combat de coqs en Flandre ( 1889 )
Rémy Cogghe
Cogghe Remy-
  En1889, le peintre roubaisien Rémy Cogghe (1854-1935) peint l'un de ses tableaux majeurs, primé lors du Salon des artistes français, aujourd'hui exposé au musée La Piscine à Roubaix. 
Le combat de coqs en Flandre nous montre le public où bourgeois et ouvriers se côtoient autour de l’arène d’un gallodrome – pour la plupart, des amis peints avec un souci de réalisme étonnant – et qui sont les témoins de la fureur d’un combat sans merci qui se soldera par la mort du vaincu. 
L’artiste qui apprivoise avec talent la technique du portrait aime les reproduire dans ses scènes anecdotiques et principalement dans cette œuvre, où il est possible d’isoler chaque personnage tant les détails sont précis et d’une vérité saisissante.
Cogghe a réalisé de nombreuses esquisses et croquis avant d'en arriver à ce tableau étonnant, peint en hauteur et de grande dimension , laissant penser que les acteurs sont représentés en taille réelle.
L’aspect général de l’œuvre est globalement assez sombre, à l’exception du premier plan qui, lui, est éclairé de manière plus généreuse, le reste l’étant en dégradé, notamment l’arrière-plan où l’on voit des personnages juchés sur un balcon , certains appuyés sur la rambarde.
Au cœur du tableau, au milieu du public, le regard est capté par la main d’un personnage, presque anonyme, qu’il tend vers le haut : il ne faut pas oublier que les combats donnent lieu à des paris, ce que l’artiste n'omet pas de montrer.
23, rue de l’Espérance, Roubaix.
Extrait du roman de Maxence Van der Meersch  
L'empreinte du Dieu, Paris, Albin Michel, 1936 :
…Le premier, le coq de Gomar revint au combat. Il avançait, tête basse, 
le cou long, l'oil  [ l’oeil ] injecté. L'autre attendait, tressautait sur sa patte 
gauche, s'emmêlait lamentablement dans le membre cassé qui traînait. 
Mais il ne fuyait pas, devant cette force qui allait l'écraser. Et le coq de 
Gomar fut sur lui. Il y eut, une troisième fois, une confusion frénétique, 
le choc de deux fureurs, une volée de plumes et de gouttelettes rouges, 
le bruit sonore des armes frappant les planches. Un cri : 
- Une joute de tête ! une joute de tête !  
Et quand on put distinguer quelque chose, on revit  les deux oiseaux 
côte à côte, abattus tous les deux, et les membres  inextricablement 
emmêlés. Ils tressautaient, se débattaient, sans pouvoir se remettre 
debout. L'arme du grand coq de Gomar, chose fréquente, avait traversé 
la tête du coq bleu, et crevé les deux yeux. Et le premier, retenu par sa 
patte, battait des ailes pour se relever, tandis que l'autre mourait dans 
une convulsion désespérée. La même angoisse tenaillait tout le monde ! 
- Vas-y ! Vas-y ! 
Si le coq de Gomar restait aussi couché, la partie était nulle. Et on 
guettait, dans une crispation de tous les nerfs, les spasmes de la bête. Il 
battit de nouveau des ailes, il eut un sursaut. Et, dans une clameur de 
toute la salle, il se redressa. Et il se tint debout, retenu par la patte à la 
tête de son ennemi abattu, essayant de partir, et secouant au bout de son 
éperon cette tête aveugle, aux deux yeux traversés, et d'où le sang 
coulait. Il la regardait de côté de son oil [ œil ]dur et comme implacable.
 Et, du bec, il piquait la crête du vaincu, goûtait le tiède liquide rouge et 
gras. 
- Une minute, annonça l'arbitre. 
Le coq devait tenir debout trois minutes. Ce serait long. Gomar le 
sentait. Son coq « en avait dans la gave ». Il était debout, mais 
péniblement. On devinait qu'il usait ses forces. Vers la deuxième 
minute, il commença à chanceler. Il ouvrait à demi les ailes, respirai 
fort enflait largement son poitrail vaste, en un halètement rapide. Un 
flot de sang lui monta, une bave épaisse, bien qu'il ouvrît tout grand 
son bec embarrassé, pour respirer plus amplement. Il regardait autour 
de lui. Ses yeux se voilaient. Mais il restait debout, incarnant jusqu'à la 
fin l'orgueil, délabré et splendide comme l'image même de la victoire, 
avec sa tête altière, le souffle précipité dont brûlait sa poitrine, les 
plumes pendantes autour de lui comme des lambeaux, et ce cadavre, à 
terre, qu'il piétinait. A son souffle était suspendu le souffle de cent 
poitrines. 
- Tiendra ! 
- Tiendra pas ! 
Gomar ressentait dans sa chair l'agonie de son coq, et crispait les 
muscles, comme si son effort avait pu aider celui de la bête. Et le grand 
coq rouge, debout, chancelant, un sang pâteux gouttant du bec ouvert, 
regardait tout ce monde, et haletait, à bout de souffle. Une angoisse 
emplissait son oil dur, son obscure conscience, comme s'il avait 
confusément senti qu'il allait mourir. 
- Tiendra ! 
- Tiendra pas ! 
- Vingt francs ! 
- Tope ! 
- Il n'en peut plus ! 
- Ah, le bougre ! 
- Tiens bon, nom de D... ! 
Debout, agonisante, la bête regardait la foule. 
- Trois minutes ! annonça l'arbitre. 
Et une clameur gigantesque, jurons, rires, huées, tapage formidable, lui 
répondit. Gomar avait gagné. A ce moment, le grand coq s'affaissa 
doucement, se coucha pour mourir. Mais ça n'avait plus d'importance. 
Tout était terminé. Déjà Gomar était dans le parc, il avait saisi son coq 
victorieux par les pattes. Et, du poing, il le tendait à la foule, égouttant 
du sang, comme un sanglant trophée. 
- Vingt-cinq francs ! Vingt-cinq francs ! Qui en veut ? Hé, Siska, un 
fameux bouillon ! Douze livres pour vingt-cinq francs ! 

 

 

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 13:57

 

   L’une de mes (bonnes) résolutions en ce début d’année , c’est d’être plus généreux.

  Je commence donc tout de suite en vous offrant du ciel bleu , des couleurs qui éclatent sous une lumière printanière , presque estivale .

  Bonne idée , ne trouvez - vous pas , au cœur d’un hiver particulièrement rigoureux et qui s’éternise dans une grisaille permanente ?

 Mieux qu’une séance de luminothérapie afin d’atténuer les méfaits d’une dépression saisonnière ou blues de l’ hiver , comme se plaisent à dire les spécialistes !

   Approchez - vous de l’écran , respirez à fond l’air iodé de Berck - sur - Mer et écoutez le bruissement du zéphyr dans les toiles des cerfs - volants .

   Seul le vol de mouettes rieuses pourra vous distraire l’attention .

   Arrêtons de rêver !

   Il faudra attendre le 16 avril prochain pour se rendre sur la splendide plage de Berck - sur - Mer pour assister au vingt-cinquième Rencontres Internationales de Cerfs-volants . ( jusqu’au 25 avril inclus )

   L’an dernier se sont plus de 500.000 visiteurs qui ont pu admirer ce spectacle céleste unique en Europe .

  Ce festival est avec la braderie de Lille , l’Enduropale du Touquet et le carnaval de Dunkerque la manifestation régionale qui rassemble le plus grand nombre de participants et de visiteurs.

  Les Rencontres Internationales de Cerfs-volants sont aussi et avant tout un événement sportif. Comme chaque année, elles accueillent les championnats du monde par équipe. 

  La dizaine de collectifs en provenance du monde entier (Japon, États-Unis, Argentine...) aura à cœur de détrôner les Anglais de l’équipe «  Scratch Bunnies » vainqueurs de la précédente édition .

  Les spectateurs peuvent également admirer les « méga-teams », ces équipes composées de nombreux cerfs-volistes qui réalisent un ballet aérien, ainsi que les combats de Rokkakus qui sont en fait des cerfs-volants de forme hexagonale de la région de Niigata au Japon. 

   Leur particularité réside dans le fait qu'ils sont décorés de portraits de guerriers. 

   Depuis plus de 250 ans, les rives du canal Nakanokuchi sont le lieu traditionnel d'affrontements entre maîtres du Rokkaku.

   Un duel au sommet sur le sable berckois qui devrait en ébahir plus d'un.

   Enfin, le vol de nuit qui débutera samedi 23 avril à 22 heures ; un spectacle époustouflant mêlant effets pyrotechniques et chorégraphie céleste, sera le bouquet final de l’édition 2011.

   Vivement le printemps … à Berck !

 

Photographies prises lors de l’édition 2010.

Pour agrandir et zoomer : Cliquez sur l’image .

Voir également l’album photos.

 

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RICV 26
RICV 20
Les jardins du vent
Dans le cadre des  R.I.C.V. les Jardins du Vent nous font découvrir de véritables créateurs doués d'une certaine poésie , qui en recyclant des
produits de consommation inventent et créent des instruments dans lequel joue le vent. 
Moulins, parterres de fleurs, mobiles, personnages et animaux s'animent et chantent grâce au souffle de la brise.
RICV 24
RICV 11
RICV 32
RICV 22
RICV 34
RICV 23
vol de nuit
RICV 31
RICV 30
LES CAPRICES D'EOLE
RICV 2
Pour lire mon sujet de présentation de l'édition 2012 des R.I.C.V.
Cliquez ici
2011-04-23 RICV 2011 23 042

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 17:06

 

 

  Entre 15 et 20 cm de neige, selon les endroits, sont tombés sur la région du nord dimanche. La circulation des trains a été très perturbée et les retards ont souvent dépassé deux heures. 

  Cette tempête de neige a surpris par son intensité mais n'a causé aucun incident majeur. 

  Les avions ont été cloués au sol quelques heures et les poids lourds ont dû patienter jusqu'à 22 h avant de pouvoir repartir.

  Les automobilistes ont fait preuve de prudence et roulaient rarement au-dessus de 50 km/h sur les autoroutes et en centre-ville. Aucun accident majeur n'a été signalé.

  Le trafic des bus interrompu dans la métropole lilloise. 

  Cela devait être un dimanche particulièrement animé pour les commerçants avant Noël. 

  Mais la neige en a décidé autrement. 

  La plupart des boutiques avaient baissé le rideau avant 17 h. 

  À Lille, la rue de Béthune, habituellement noire de monde le dernier dimanche avant Noël, est blanche . Et les commerçants verts de rage. 

 Dans certains commerces on est sur une baisse des ventes de 50 à 75 % par rapport au même jour l'année dernière. 

 Les seuls à se réjouir de cette situation météorologique calamiteuse : ce sont les enfants qui profitent pleinement de cette situation quasi inédite .

 En effet depuis l’année 1985 , la région n’a pas connu de pareil épisode neigeux .

 

  Ce matin au parc Barbieux de Roubaix - l’un des plus beau parc de France véritable poumon vert de trente - quatre hectares , s’étendant sur plus d’un kilomètre et demi -c’est un spectacle grandiose qui s’offre à tous , les enfants se défoulent en dévalant les pentes avec leur luge , et se livrent également à de folles batailles de boules de neige et accomplissent également des glissades .

Tandis que les promeneurs jouissent du spectacle offert par la nature , un fondeur entretien sa condition physique avant de rejoindre sa station de montagne préférée , plus loin dans le parc un homme promène son chien ; un superbe briard , le museau et les babines recouverts de glace .

 

Que du bonheur !

 

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Pour voir les images en grande taille et zoomer : Cliquez dessus .

 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de nature-ailes.over-blog.com
  • : Comme le suggère le titre , ce blog est consacré aux oiseaux , également aux animaux en général. ... Beaucoup de photographies et peu de textes ; priorité est donnée à l'image . Tous les oiseaux ou animaux présentés sont photographiés dans le milieu naturel où ils évoluent , parfois dans un parc ou réserve ornithologique , rarement dans un zoo - sauf mention spéciale - Je propose également dans d'autres rubriques , des images de fêtes populaires ou d'événements culturels .
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