Jeune Hibou des marais né au printemps.Le Hibou des marais juvénile présente un plumage duveteux, surtout sur le dessous et les contours du masque facial. Les aigrettes sont très réduites et peu visibles, et les yeux jaunes sont cerclés de noir dans un disque facial pâle entouré de blanc. Les juvéniles effectuent une mue partielle qui commence à partir de la quatrième semaine après la naissance et se termine à la septième semaine. La majorité des jeunes oiseaux atteint une apparence adulte vers le mois d’août, quelques plumes continuant de pousser jusqu’en octobre.
Il y a longtemps que je projetais d’aller à la rencontre du Hibou des marais en période estivale sur la façade atlantique de notre beau pays, ce qui fut fait cette année, plus précisément dans le bocage vendéen, comblant ainsi ma frustration de ne l’observer que de façon sporadique dans ma région.
En provenance de Scandinavie, il n’hiverne que rarement dans le nord de la France.
J’ai pour habitude d’aller l’observer en Picardie, du côté du Hâble d’Ault dans la Somme, ou plus au nord, dans les polders des Flandres belges d’Uitkerke.
Cependant, il se fait de plus en plus discret dans ces endroits.
Je me souviens qu’il y a quelques années, j’avais eu l’opportunité de l’observer et le photographier dans le Cambrésis où une bonne dizaine d’individus avaient pris leurs quartiers d’hiver sur un site improbable qu’ils fréquentaient régulièrement.
Sur place, ils ne subissaient que peu de dérangements et surtout, la nourriture y était abondante ! Ne nichant pas sur place, vers les mois de mars-avril, ils reprirent leur route vers la Scandinavie.
Donc, cet été, direction la Vendée.
Un vol presque inaudible Le hibou des marais bénéficie d’une discrétion exceptionnelle en vol. Son plumage spécialisé lui permet de se déplacer dans l’air sans bruit, ce qui est un atout majeur pour surprendre ses proies. Contrairement à ce que son nom indique, il n'est pas particulièrement inféodé aux marais, même s'il affectionne le plus souvent des habitats marqués par la présence de l'eau. Il fréquente les milieux ouverts en général (landes, friches, marais, prairies, prés, champs de céréales…), riches en campagnols et micromammifères qui constituent l'essentiel de son régime alimentaire. Il est d'ailleurs tributaire de la quantité de ces proies pour sa reproduction et pour le maintien de sa population.
Chez les hiboux, les petites touffes de plumes situées au-dessus des yeux - que l’on confond souvent avec des oreilles - participent à la localisation des proies. Chez le hibou des marais, ces plumes sont si discrètes que les anglophones l’appellent short-eared owl, littéralement hibou à courtes oreilles. Cela ne l’empêche pas d’être un redoutable prédateur, parfaitement adapté à la chasse dans les milieux ouverts.
Les couples nicheurs se regroupent principalement sur la façade atlantique des Pays de Loire.
Avec plus de trois-quarts des couples nicheurs nationaux recensés annuellement, le marais breton constitue un bastion français pour l’espèce.
Le hibou des marais (asio flammeus) est un rapace un peu particulier. Bien qu’il appartienne à la famille des rapaces nocturnes, il se distingue par sa capacité à chasser aussi bien de jour que de nuit. Lors de ses grandes migrations vers les régions nordiques, il traverse des zones où la nuit peut disparaître pendant plusieurs semaines. Cette particularité l’a poussé à s’adapter à une activité diurne. Une stratégie qui en fait un chasseur redoutable à toute heure.
Mais n’allez pas vous imaginer qu’au détour d’un chemin dans le marais, vous tomberez nez à nez avec ce fabuleux petit rapace juché sur un poteau de clôture, et que ce dernier posera tranquillement !
Ce redoutable prédateur chasse le jour à la manière d'un busard, en évoluant au-dessus du sol. Guettant les petits mammifères, il utilise sa vue et son ouïe performantes pour détecter ses proies. Lorsqu'il ne chasse pas en vol, le hibou se perche sur un poste de guet. Aussitôt la proie détectée, le hibou se laisse tomber et emprisonne le rongeur dans ses serres acérées. La proie est avalée entière, tête la première, le rapace étant encore au sol.
Il affectionne les espaces découverts et sauvages comme les prairies herbeuses, les roselières, les tourbières, les terres cultivés, et même les marais salants. En vol, il peut être confondu avec le hibou moyen-duc. Posé et dans de bonnes conditions, la couleur de l’iris, l’expression faciale ainsi que la taille des aigrettes permettent une distinction aisée. Cependant, il a des ailes plus claires. Le type de vol est différent, avec une amplitude plus lâche et des battements d’ailes calmes, les ailes paraissant raides, planant souvent avec les ailes relevées.
Si je n’avais pas eu pour guide Camille-Christian Latreuille, guide-nature et photographe chevronné, qui arpente son marais toute l’année, je n’aurais sûrement pas fait autant de rencontres avec notre hibou.https://www.facebook.com/profile.php?id=61566979196903
Un redoutable prédateur ! Le plus souvent, il est découvert alors qu'il chasse en vol à quelques mètres au-dessus des herbes des terres non cultivées. Son vol est léger et peut changer de style selon ses besoins. Tantôt, il évolue de façon irrégulière, basculant doucement d'un côté puis sur l'autre, puis une autre fois, il se déplace de manière plutôt rectiligne. Lorsqu’il ne chasse pas en vol, il peut très bien être perché sur un poste de guet d'où il épie ses proies pour ensuite se jeter dessus serres en avant. Au sol, il avale sa proie en entier, tête la première.
L’espèce est strictement carnivore et se nourrit presque essentiellement de micromammifères, particulièrement de petits rongeurs des milieux ouverts, et plus particulièrement du campagnol des champs. Néanmoins, les oiseaux peuvent constituer une part non négligeable du régime alimentaire à certaines périodes de l’année, représentant jusqu’à 7 % de son régime alimentaire. Cette spécialisation apparaît opportune en période de nourrissage des jeunes ou lors de haltes migratoires.
Malheureusement, la population du hibou des marais a gravement chuté à travers le monde au cours des dernières décennies. Même si la population fluctue avec la disponibilité de nourriture, une forte régression dans l'est de l'Europe a été observée. Elle est notamment causée par la disparition et la modification de son habitat dû à l’intensification de l'agriculture et aux reboisements, ainsi que par les dérangements dans les lieux de nidification. Le hibou des marais est inscrit en tant qu’espèce vulnérable sur la liste rouge des oiseaux menacés depuis 2009, ce qui en fait une espèce protégée en France.
Grâce à Camille-Christian, j’ai pu suivre trois couples avec leurs petits nés cette année, ainsi que de nombreux moyens-ducs.
... Des Hiboux moyens-ducs vendéens
Retour sur quelques belles images du printemps, jusqu’à la fin de l’été
V’LÀ L’PRINTEMPS !
Accouplement de Faucons crécerelles
(Falco tinnunculus - Common Kestrel)
UN BON BAIN PRINTANIER
Geai des chênes
(Garrulus glandarius - Eurasian Jay)
Opération nidification en cours …
Sittelle torchepot
(Sitta europaea - Eurasian Nuthatch)
La sittelle étant cavernicole, elle fait donc son nid dans une cavité.
C'est la femelle qui s'y investit. C'est le plus souvent une cavité naturelle dans un tronc ou une grosse branche qui est choisie, parfois une ancienne loge de pic.
Elle a l'habitude de réduire la taille de l'entrée de la cavité aux dimensions de son corps pour écarter d'éventuels concurrents ou prédateurs, en maçonnant l'entrée avec de la boue, ce qui lui a valu son nom d'espèce : sittelle torchepot (de torchis et pot).
Le torchis fait de terre mélangée à de la paille ou des fibres végétales et à la salive de l’oiseau, qui se sert de son bec pointu pour maçonner l’entrée de la cavité. Ce travail lui prend plusieurs semaines.
Heureusement, elle pourra réutiliser ce nid par la suite.
LE REPAS EST SERVI !
Chouettes hulottes juvéniles
(Strix aluco - Tawny Owl)
Ces deux adorables petites boules de duvet juchées sur une branche, à plus de vingt mètres du sol, nées il y a un peu plus d’un mois, n’en demandent pas tant pour le repas de midi : des petits rongeurs auraient suffit à les rassasier !
Mais voilà, nous sommes en ville, et le père a ramené de sa chasse nocturne ce qu’il a trouvé : une pigeonne bien dodue !
Dans son milieu forestier, la chouette hulotte, opportuniste, se nourrit de petits rongeurs, chauves-souris, poissons, grenouilles, serpents, petits oiseaux… ou non, tel le geai des chênes. Sa plus grosse proie peut être le lapin de garenne juvénile.
En ville, où cette image a été prise, elle s’attaque aux pigeons, proies faciles et surtout abondantes.
Ces juvéniles qui ont quitté leur nid à cinq ou six semaines, stationnent non loin du lieu où ils sont nés. Cependant, ils continuent à quémander, parfois bruyamment, leur pitance aux parents qui ne sont jamais très loin.
Ils ne deviendront complètement indépendants que dans un mois.
Bonne chance à eux. Malheureusement, le taux de survie la première année n’est que de 30 %.
ON CONFORTE LES NIDS !
Spatules blanches
(Platalea leucorodia - Eurasian Spoonbill)
Les spatules blanches s’affairent à la consolidation... ou tout simplement apportent un plus de confort aux nids perchés très haut dans les pins laricio du parc du Marquenterre.
C’est un spectacle d’un incessant va-et-vient entre la héronnière et les abords des roselières que nous observons actuellement avec les transports des matériaux de construction.
Les spatules blanches s’affairent à la consolidation... ou tout simplement apportent un plus de confort aux nids perchés très haut dans les pins laricio du parc du Marquenterre.
C’est un spectacle d’un incessant va-et-vient entre la héronnière et les abords des roselières que nous observons actuellement avec les transports des matériaux de construction.
Ce véritable pont aérien durera encore quelques jours… pour le plus grand bonheur des visiteurs privilégiés, avant l’arrivée des premières naissances dans quelques semaines.
Ici, un nid abandonné au détour d’un chemin fait l’affaire, il ne reste plus qu’à se servir : branchages de toutes tailles, brindilles, touffes de mousse, etc.
Faudrait pas se gêner !
UN DIMANCHE EN FAMILLE
Ces deux jeunes grèbes à cou noir, nés il y a quelques jours, découvrent leur univers en compagnie des parents.
Durant les premiers jours, les adultes les transportent sur leur dos, comme le font tous les grèbes. La première semaine, quand l'adulte plonge, les petits restent bien au chaud sous le plumage de la mère, et c’est le père qui se charge de la pêche, leur apportant ainsi la nourriture.
À dix jours, ils commencent à plonger et grimpent moins sur le dos des adultes. À partir de cet instant, chaque adulte prend en charge pour quelques temps une partie de la nichée.
Le grèbe à cou noir consomme essentiellement des macro-invertébrés aquatiques, insectes, petits crustacés, et parfois de petits vertébrés aquatiques et leurs larves.
En été, Il se nourrit d'insectes happés en surface, mais aussi d'insectes aquatiques , de têtards, de petits poissons, de mollusques et de petits crustacés capturés en plongeant et nageant sous l'eau.
LES AFFAMÉS
GRAND CORMORAN
(Phalacrocorax – Great Cormorant)
C’est avec de gros claquements de becs bruyants et d’amples gesticulations que le père ou la mère, qui se relaient pour le nourrissage de leurs progénitures, sont accueillis lors de leur retour de pêche par ces jeunes affamés.
Les poussins sont d'abord nourris avec du liquide prédigéré puis régurgité un peu plus tard. Ils le seront avec des poissons qu'ils prennent directement dans la gorge des parents en entrant complètement la tête dans le gosier.
LE BLONGIOS NAIN
Avec une taille maximale de 38 cm et une envergure d’à peine 60 cm, le blongios nain, est le plus petit héron d’Europe – à peine plus gros qu’une poule d’eau.
Il affectionne les roselières inondées, cours d’eau ou marais, qui lui permettent de se nourrir et d’y construire un nid.
Très habile pour s’accrocher aux tiges de roseaux et pour évoluer dans l’eau peu profonde, ce carnivore y chasse tout ce qui se trouve à la surface : petits poissons, insectes, batraciens, larves, mollusques, etc.
S’il tombe sur un nid d’oiseaux, il n’hésitera pas à en manger les oeufs, voire les oisillons !
LA BELLE JOURNÉE DU PETIT LUTIN DES BOIS
ÉCUREUIL ROUX
(Sciurus vulgaris – Red Squirrel)
T’EN FAIS UNE TÊTE !
Grosbec casse-noyaux
(Coccothraustes coccothraustes – Hawfinch)
LE PIC VERT AU BAIN
Pic vert
(Picus viridis - European Green Woodpecker)
À LA DÉCOUVERTE DE SON UNIVERS
Renard roux (Vulpes vulpes - Red Fox)
Jeune renard né cette année
LE PRÉDATEUR DE LA FORÊT ET DES BOIS
Épervier d'Europe
(Accipiter nisus - Eurasian Sparrowhawk)
L’épervier d'Europe, même s’il est de petite taille, fait partie de la famille des oiseaux de proie.
Parfois surnommé émouchet, comme d’autres petits rapaces diurnes, il arbore un plumage aux coloris globalement gris ardoise.
Ce petit rapace possède des serres puissantes.
C’est un chasseur redoutable qui vit normalement dans les régions boisées mais qui fréquente de plus en plus nos villes et nos jardins où il peut trouver facilement sa nourriture préférée : les petits passereaux.
LE MANGEUR DE FOURMIS
Pic vert (ou Pivert)
(Picus viridis - European Green Woodpecker)
Le pic vert prend également d'autres bains : de poussière, mais aussi de fourmis. Il pratique le formicage passif et actif. Dans le premier cas, il s'assied parmi les insectes et les laisse envahir son plumage, en écartant les plumes des ailes et de la queue pour faciliter la montée des fourmis. Dans le second cas, il prélève une ou plusieurs fourmis avec son bec et se toilette vigoureusement avec. Dans les deux cas, l'objectif est de forcer les fourmis à émettre de l'acide formique. Comme pour les bains de soleil, la cause n'est pas connue avec certitude : élimination des parasites, toilettage du plumage ? Une autre hypothèse est que le pic vert force les fourmis à émettre leur acide pour les rendre ensuite plus comestibles.
SHADES OF GREY
PHOQUES GRIS
(Halichoerus grypus)
À marée basse, ils se regroupent sur les bancs de sable pour se reposer et y entretenir ainsi leur couche de graisse ; une épaisse couche sous-cutanée de six à dix centimètres d’épaisseur !
Cette graisse joue un rôle important dans la thermorégulation mais également dans le stockage d’énergie et la locomotion.
En baie d’Authie, la durée pendant laquelle les phoques sont émergés est variable en fonction des coefficients de marée.
En moyenne, ils arrivent sur les reposoirs 2h30 avant la marée basse et les quittent 2h30 avant l’heure de la marée haute ; ils passent donc cinq heures consécutives sur le sable.
Ces moments de détente sont parfois ponctués par quelques joutes amicales, surtout chez les plus jeunes. En période de rut, ces assauts sont souvent beaucoup plus virils et surtout très spectaculaires : ils n’ont rien à voir avec ces jeux ludiques et inoffensifs auxquels nous pouvons parfois assister actuellement !
TAPIS D’OISEAUX
Des milliers d’oiseaux – huîtriers-pie, courlis – sont chassés de leurs reposoirs de la réserve naturelle de la baie de Somme par la montée inexorable des flots lors des marées à forts coefficients.
Ils se réfugient sur le banc de l’Ilette ou sur les accessibles îlots découverts, ou autres prairies, du parc du Marquenterre.
Ceux-ci les accueillent pour un moment de répit et pour un complément de collation. Les oiseaux rejoignent ensuite par petits groupes le fabuleux et inépuisable garde-manger de la baie, lorsque la mer se retire.
Ce fut encore le cas cette semaine, même si des records de retours dans le parc n’ont pas été battus à cause d’un coefficient de marée pas au maximum, mais surtout de l’absence de vent .
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