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10 août 2017 4 10 /08 /août /2017 12:33

 

 

Depuis le temps que nous attendions cet heureux événement, une naissance de bébé phoque a bien eu lieu cette année en baie d’Authie ! D’autant plus qu’en début de saison sept femelles gestantes avaient été observées sur les bancs de sable berckois, d’aucuns espéraient donc cet été, voir la baie se transformer en une nurserie !

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Ce jeune phoque -un mâle- qui se porte comme un charme est né dans les derniers jours du mois de juillet -loin de la foule des curieux venant rendre visite à la colonie- astucieusement camouflé par sa mère depuis le jour de sa naissance.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Ils avaient trouvé refuge très loin en bout de baie, tout à fait à l’écart des autres phoques gris et veaux-marins se protégeant ainsi de surcroît de tout dérangement causé par les visiteurs malheureusement pas toujours très disciplinés.
 

La mère de ce beau bébé n’est autre que «Mascotte» qui elle-même a vu le jour en baie d’Authie il y quelques années et qui avait mis bas l’an dernier d’un petit mâle -que nous n’avons jamais revu- et en 2015 elle a donné naissance à une femelle qui fut prénommée «Épinette» par les responsables de l’Association Découverte Nature assurant le suivi des mammifères marins en baie d’Authie.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

C’EST L’HEURE DE LA TÉTÉE EN BAIE ….

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

C’est toujours un moment d’intense émotion que d’assister à une séance d’allaitement d’un bébé phoque. J’ai eu la grande joie d’être le témoin favorisé de cette scène singulière.
«Mascotte» a maintenant rejoint très discrètement la colonie de veaux-marins sur le principal reposoir de la baie d’Authie, alors que les jours précédents et depuis la naissance, elle se maintenait très à l’écart de l’imposant groupe.

 

Ce soir là, seulement quelques observateurs privilégiés ont pu assister à ce rare moment.

Ils ont légitimement constaté que le jeune phoque, déjà bien costaud se portait à merveille.
 

Comment peut-il en être autrement avec une mère de la trempe de Mascotte ?

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

De l’accouplement à la naissance …
 

 

Les mâles atteignent la maturité sexuelle entre trois et six ans et les femelles entre deux et cinq ans.
 

La parade et l’accouplement ont lieu dans l’eau, au début du mois de septembre.
 

Les mises bas interviennent au terme d’une gestation réelle de dix-onze mois, elles ont lieu entre la mi-juin et la mi-août, le plus souvent sur les bancs de sable découverts par les flots, plus rarement dans l’eau peu profonde.
 

Le nouveau-né mesure un mètre en moyenne pour un poids de quinze kilos et arbore un pelage identique à celui des adultes. Bien que des cas de naissances gémellaires soient connus, les femelles ne portent en général qu’un seul petit, qui par ailleurs est capable de nager quelques heures après sa naissance.
L’allaitement dure trois à quatre semaines -parfois cinq- le jeune grandit très vite.

 

À l’issue de cette période il s’émancipera pour parfois s’éloigner considérablement de son lieu de naissance, en effet il est abandonné par sa mère dès la fin de la lactation alors qu’il a déjà doublé son poids de naissance.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Gare aux dérangements causés par les touristes !
 

 

Les dérangements causés par les touristes représentent un réel danger pour l’espèce, sachant que le phoque veau-marin se reproduit en été, période où l’activité touristique est la plus intense. Il est donc primordial d’éviter tout dérangement pendant les périodes de reproduction et de mue qui fragilisent les mammifères ainsi que durant leurs périodes de repos.
 

Les dérangements dont se rendent souvent coupables les touristes - randonneurs, cavaliers, kayakistes- durant la période d’allaitement peuvent être fatals aux petits. En effets les femelles dérangées se croyant en danger, fuient inexorablement vers la mer et le nourrissage des bébés devient alors insuffisant. Ces derniers n’ayant pas accumulé suffisamment de réserves en vue du sevrage, ils ne résisteront pas, une fois seuls à la diète qu’implique le dur apprentissage de la pêche.

 

EN IMAGES :

 

 

UN ÉTÉ AVEC LES PHOQUES DE BERCK 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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Phoque gris ou veau-marin ?

 

 

Deux espèces de phoques peuplent la colonie de la baie d’Authie , le phoque gris et le veau-marin.
 

Savez-vous les différencier ?
 

Le phoque gris est plus massif que le veau-marin - ou phoque commun - Un mâle de phoque gris peut atteindre 3,3 mètres pour 330 kilos, alors qu'un mâle de phoque commun dépasse rarement 1,80 mètre et pèse au maximum 130 kilos. En fait la taille moyenne des mâles et de 1,60m pour 110 kg, celle des femelle est de 1,30m pour un poids moyen de 90 Kgs.
 

 

L'autre caractéristique qui permet de différencier immédiatement les deux espèces est la longueur du museau, il est long chez le phoque gris, dans le prolongement du front alors qu'il est ramassé chez le veau marin, ses narines sont en V.

Du coup, la tète du phoque gris vue de profil est allongée et aplatie,alors que celle du veau marin est plutôt ronde rappelant un peu celle d’un chien.
 

Cependant, la plupart des caractéristiques du corps sont communes à l'ensemble de la famille des phocidés. Le corps est massif, de section ronde, totalement inadapté à la marche -contrairement aux otaries- les membres antérieurs ne pouvant s'appuyer sur le sol. Les membres postérieurs sont également incapables de s'articuler, ils sont dans l'axe de la partie postérieure du corps et ne servent qu'à la nage.
 

En ce qui concerne la robe, le phoque gris a en fait souvent une robe tachetée, les femelles étant plus claires. Seuls les vieux mâles arborent une robe presque uniformément grise, souvent avec quelques taches blanchâtres.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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AVEC LES PHOQUES GRIS ...

 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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zoom

 

 

 

SAUVE QUI PEUT !
 

 

 

Chassés par les flots envahissants à chaque grande marée, les oiseaux de la baie de Somme se réfugient fréquemment sur les ilots accueillants du parc du Marquenterre, le temps de l’étale.
 

D’autant plus commode pour eux cette année car les reposoirs dégagés sont nombreux et offrent de l’espace ; les niveaux d’eau étant particulièrement bas cette saison à cause de la sécheresse.
 

C’est ainsi que plus de 3000 huîtriers-pie, près d’un millier de Courlis cendrés et autres limicoles ont « squatté » le grand ilot tout juste situé derrière la digue entre la Réserve Naturelle et le parc du Marquenterre.
 

Á marée basse les oiseaux ont regagné les vasières afin de se restaurer dans cet inépuisable garde-manger de la baie de Somme.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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INSTANTANÉS

 

 

La Rainette verte ou arboricole (Hyla arborea)

 

La Rainette est souvent classée parmi les grenouilles même si scientifiquement on sépare les grenouilles (ranidés) des rainettes (hylidés) notamment parce que ces dernières sont équipées de pelotes adhésives au bout des doigts leur permettant un mode de vie arboricole.

 

C’est en effet, le seul amphibien capable de vivre perché sur les tiges des plantes ou branches des arbustes. Ne dépassant pas cinq centimètres de long, elle est aisément reconnaissable à sa robe d'un vert vif.

 

La face ventrale est grisée et un peu granuleuse, elle présente une bande brune de l'oeil-dont la pupille est horizontale et l’iris doré- aux flancs.

 

La rainette verte est l'une des espèces en forte régression dans les zones urbanisées. La pollution de l'eau par les insecticides, l’extension urbaine, et l’implantation de vastes cultures notamment sont des facteurs de disparition de l’espèce. Elle est par exemple considérée comme menacée de disparition en Suisse !

 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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Sans l’apparition d’un rayon de soleil réfléchissant sur sa robe d’un vert éclatant, jamais je n’aurais pu observer cette rainette arboricole faisant une sieste, tout en goûtant aux bienfaits d’un bain de soleil. En effet, au coeur de la végétation comme dans un touffu buisson, elle a une confiance absolue dans son extraordinaire mimétisme !

Sans l’apparition d’un rayon de soleil réfléchissant sur sa robe d’un vert éclatant, jamais je n’aurais pu observer cette rainette arboricole faisant une sieste, tout en goûtant aux bienfaits d’un bain de soleil. En effet, au coeur de la végétation comme dans un touffu buisson, elle a une confiance absolue dans son extraordinaire mimétisme !

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Spatule blanche

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La Sittelle torchepot (Sitta europaea)

 

        Contrairement à la cigale de la fable, la sitelle n’ira pas crier famine chez la mésange, sa voisine !
 

En effet la sitelle torchepot est réputée pour faire des réserves de nourriture dans les crevasses des arbres, notamment des noisettes, qu'elle mangera en période de disette. Dans son long bec, elle peut stocker deux ou trois graines de tournesol.
 

La sittelle possède une autre particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.

 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

 

Elle s'envole en direction d'un arbre pour dissimuler son butin dans les crevasses du tronc, camouflant ses caches de graines avec des morceaux d'écorce, de lichen ou de mousse.

Comme elle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses déplacements.

Elle coince les noisettes, les glands ou les graines de tournesol dans des crevasses et elle les taillade pour l'ouvrir avec de vigoureux et bruyants coups de bec.
 

La sittelle manifeste une activité si vive qu’elle récolte bien plus qu’elle ne peut consommer !

 

La grande soif du Pic épeiche

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C’EST LE BANC DES HUÎTRIERS !


         Nous sommes sur le Banc de l’Ilette situé au nord de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Somme.

 

    Cet immense banc de sable couvert par une végétation herbacée et arbustive a la particularité de ne jamais être immergé à marée haute, même lors de marée à fort coefficient.
 

    Mais ne faudrait-il pas l’appeler «Banc des Huîtriers» particulièrement en période de grandes marées comme celles que nous venons de vivre ces derniers jours ?
 

     Même si le spectacle est immuable, je ne me lasse jamais d’observer celui des Huîtriers-pie avançant par milliers, chassés inexorablement par les flots et venant de ce fait se réfugier aux abords du site pour s’y reposer le temps de l’étale.
 

   … Dès que la marée va redescendre et les vasières de la baie se redécouvrir, ils retourneront s’alimenter dans l’extraordinaire «garde-manger» de la baie de Somme !

 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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SPATULES BLANCHES :

 

C’EST LE GRAND RAOUT D’AOÛT !


         Spectaculaires rassemblements sur l’un des plus vastes reposoirs du Parc du Marquenterre, où près de trois cents Spatules blanches sont comptabilisées quasi quotidiennement.
 

Non seulement, cohabitent les «sédentaires» ainsi que les jeunes nés cette année au coeur de la héronnière du parc, mais aussi leurs cousines néerlandaises qui viennent de rejoindre le groupe en halte migratoire.

 

Elles profitent ainsi du site pour se nourrir et se reposer avant de reprendre leur long voyage vers l’Afrique de l’Ouest où elles hiverneront.
 

Impressionnant, vous dis-je !

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 12:28

 

 

Chaque printemps me pousse à me rendre sur le bassin d’Arcachon.
 

C’est un lieu où j’aime me ressourcer après un hiver passé dans les brumes du Nord. Respirer l’air de l’Océan tout en profitant des paysages baignés par une jolie lumière me fait le plus grand bien.

 

Cependant, le plus clair de mon temps, c’est bien à la réserve ornithologique du Teich que je le passe.

 

Située sur les rives du bassin, près de l’embouchure de l’Eyre et parfaitement nichée au coeur du parc naturel régional des Landes de Gascogne, ce site occupe une position stratégique sur l’une des plus importantes voies de migration d’Europe occidentale.

C’est ainsi que, chaque année, au printemps, des milliers d’oiseaux y font escale pour s’y reposer, ou tout simplement se nourrir avant de repartir vers leur destination finale.

Bergeronnette printanière (Motacilla flava)

Bergeronnette printanière (Motacilla flava)

Accouplement d’Échasses blanches

Accouplement d’Échasses blanches

Petit Gravelot (Charadrius dubius)

Petit Gravelot (Charadrius dubius)

Petit Gravelot (Charadrius dubius)  Portrait

Petit Gravelot (Charadrius dubius) Portrait

De nombreux passereaux construisent leur nid dans les buissons : verdiers d’Europe, rousserolle effarvatte, bouscarle de Cetti, bergeronnette printanière, et surtout la gorgebleue à miroir… encore que la femelle se montre particulièrement discrète en ce moment car déjà occupée à couver – elle ne quitte donc le nid que très sporadiquement. Quant au mâle, il a bien entendu déserté son poste de chant favori.

Le vol léger du Milan noir

Le vol léger du Milan noir

À L’AFFÛT     Milan noir (milvus migrans)

À L’AFFÛT Milan noir (milvus migrans)

Milan noir (milvus migrans)

Milan noir (milvus migrans)

De nombreux oiseaux nichent sur place : cigognes blanches, spatules, hérons cendrés, grèbes huppés et castagneux, râles d’eau, oies cendrées, tadornes de belon, bihoreaux gris, aigrettes garzettes et autres milans noirs construisent leur aire dans les boisements proches.

 

Les îlots de la lagune Quancard –appelée également lagune Avocettes – sont particulièrement propices à la nidification des limicoles : grands gravelots et petits gravelots, échasses blanches et avocettes élégantes. Malheureusement, cette année, trop peu de limicoles y nichent, la faute sans doute aux prédations subies par ces espèces la saison dernière.

 

Effectivement, l’an dernier nous avons assisté à un carnage méthodiquement exécuté par les mouettes rieuses sur les poussins d’avocettes, d'échasses et de gravelots, dont le bilan s'établit par l’élimination totale des oisillons nés de cette première vague de ponte. Plus tard, les poussins de mouettes rieuses furent à leur tour tués par les milans noirs qui n’hésitent pas à récupérer, à chacun de leurs passages ou presque, une délicieuse et tendre petite mouette de quelques jours.

 

C’est la dure loi de la nature, ce phénomène faisant partie intégrante du système de régulation des populations animales.

 

Des mouettes rieuses très actives
 

… séduction, accouplement et dans la foulée , fabrication du nid

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Bergeronnette ibérique (motacilla flava iberiae) La Bergeronnette ibérique a la tête d’un gris un peu plus foncé que la bergeronnette printanière classique, avec sourcil blanc fin mais complet. La partie latérale de la tête située sous l'oeil et partant de la base du bec jusqu'à l'oreille est plus foncée que la calotte. La gorge est blanche et le manteau légèrement plus brun. Elle niche dans la péninsule ibérique, en Afrique du Nord et dans le sud-ouest de la France. En fait, il existe de nombreuses sous-espèces de bergeronnettes printanières : la flavéole, parfois considérée comme espèce à part entière, la nordique qui niche dans le nord de la Scandinavie, la bergeronnette d’Italie qui, comme son nom l’indique, niche en Italie et même dans le nord des Balkans, et celle des Balkans.

Bergeronnette ibérique (motacilla flava iberiae) La Bergeronnette ibérique a la tête d’un gris un peu plus foncé que la bergeronnette printanière classique, avec sourcil blanc fin mais complet. La partie latérale de la tête située sous l'oeil et partant de la base du bec jusqu'à l'oreille est plus foncée que la calotte. La gorge est blanche et le manteau légèrement plus brun. Elle niche dans la péninsule ibérique, en Afrique du Nord et dans le sud-ouest de la France. En fait, il existe de nombreuses sous-espèces de bergeronnettes printanières : la flavéole, parfois considérée comme espèce à part entière, la nordique qui niche dans le nord de la Scandinavie, la bergeronnette d’Italie qui, comme son nom l’indique, niche en Italie et même dans le nord des Balkans, et celle des Balkans.

PRISE DE BECS   Spatules blanches (platalea leucorodia)

PRISE DE BECS Spatules blanches (platalea leucorodia)

Bécasseau variable (Calidris alpina)

Bécasseau variable (Calidris alpina)

« … on dit que j’ai de belles gambettes » Chevalier gambette (Tringa totanus)

« … on dit que j’ai de belles gambettes » Chevalier gambette (Tringa totanus)

 Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus) : Comme son nom l’indique, le Chevalier culblanc se reconnaît à son croupion blanc, barré de quelques larges bandes noires. Il se différencie des autres Chevaliers par le dessous de ses ailes qui est noir -blanc chez les autres-Très farouche, il est souvent observé quand il s'envole, prenant de l'altitude et s'éloignant très rapidement en zigzag comme une Bécassine des marais. En effet, c’est un migrateur qui ne reste que peu de temps sur son site de reproduction. Son arrivée est échelonnée entre mars et mai et les premières femelles repartent dès juin.

Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus) : Comme son nom l’indique, le Chevalier culblanc se reconnaît à son croupion blanc, barré de quelques larges bandes noires. Il se différencie des autres Chevaliers par le dessous de ses ailes qui est noir -blanc chez les autres-Très farouche, il est souvent observé quand il s'envole, prenant de l'altitude et s'éloignant très rapidement en zigzag comme une Bécassine des marais. En effet, c’est un migrateur qui ne reste que peu de temps sur son site de reproduction. Son arrivée est échelonnée entre mars et mai et les premières femelles repartent dès juin.

Petite annonce sérieuse : Jeune couple d’échasse blanche recherche endroit calme et sécurisé sur la lagune, en vue d’une très prochaine nidification. Exclut toute promiscuité avec mouettes rieuses !

Petite annonce sérieuse : Jeune couple d’échasse blanche recherche endroit calme et sécurisé sur la lagune, en vue d’une très prochaine nidification. Exclut toute promiscuité avec mouettes rieuses !

Chardonneret élégant (carduelis carduelis)

Chardonneret élégant (carduelis carduelis)

CHEVALIER ABOYEUR… en livrée nuptiale Le Chevalier aboyeur est un limicole de taille moyenne et le plus grand des six chevaliers du genre, rencontrés régulièrement en Europe occidentale. En plumage nuptial, les parties supérieures sont gris cendré rayées de brun noir, la tête, le cou et la poitrine finement rayés de brun foncé, et les parties inférieures blanches, avec quelques barres diffuses sur les flancs. Il ressemble à plusieurs autres chevaliers de taille identique, plus particulièrement au chevalier stagnatile de structure et de teinte très semblables.

CHEVALIER ABOYEUR… en livrée nuptiale Le Chevalier aboyeur est un limicole de taille moyenne et le plus grand des six chevaliers du genre, rencontrés régulièrement en Europe occidentale. En plumage nuptial, les parties supérieures sont gris cendré rayées de brun noir, la tête, le cou et la poitrine finement rayés de brun foncé, et les parties inférieures blanches, avec quelques barres diffuses sur les flancs. Il ressemble à plusieurs autres chevaliers de taille identique, plus particulièrement au chevalier stagnatile de structure et de teinte très semblables.

Après avoir passé quelques jours au Teich, je décide de me rendre quelques centaines de kilomètres plus au sud afin de visiter l’immense réserve naturelle des Aiguamolls de l’Empordà en Espagne.

 

 

Les Aiguamolls de l’Empordà : l’espace naturel

 

le plus emblématique de la Catalogne

Les Aiguamolls de l’Empordà constituent l’un des parcs naturels de Catalogne où s’observe une grande diversité faunistique. Ce parc est une zone de grand intérêt pour son patrimoine et ses paysages.

 

Les oiseaux font de ce site leur lieu de refuge et de repos. Plus de 300 espèces, dont plus de 80 nichent régulièrement ici, sont pour la plupart des espèces protégées et d’une grande beauté. Le meilleur moment pour visiter le parc des Aiguamolls est le printemps ou l’automne, durant les grandes migrations.

 

Cependant, tout au long de l’année il y a des choses à voir... Les oiseaux les plus colorés de l’Europe peuvent y être observés, allant des martins-pêcheurs, aux huppes fasciées, en passant par les guêpiers et rolliers d’Europe, les hérons pourprés, les échasses blanches, les flamants roses,ou les faucons et cormorans, ou encore les cigognes blanches.

 

Un nombre infini d’oiseaux trouvent ici leur lieu de refuge. Tôt dans la matinée, les visiteurs ont le plus de chance de voir quelques-uns des animaux qui vivent dans le parc, comme le sanglier, le daim, le cheval de Camargue, les loutres, les belettes, les blaireaux ou les renards roux. Il y a quelques années, a été établi un programme d’élevage pour les cigognes blanches, ainsi que la réintégration des loutres.

Pêche aux écrevisses : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Pêche aux écrevisses : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Petit brin de toilette matinal : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Petit brin de toilette matinal : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Héron pourpré

Héron pourpré

Héron pourpré ( photographie prise sur le delta de l’Èbre)

Héron pourpré ( photographie prise sur le delta de l’Èbre)

… Les yeux plus gros que le ventre Aigrette garzette et l’écrevisse

… Les yeux plus gros que le ventre Aigrette garzette et l’écrevisse

JEUNES DAIMS Étang du Cortalet

JEUNES DAIMS Étang du Cortalet

Martin-pêcheur ... celui-là , inutile de le présenter !

Martin-pêcheur ... celui-là , inutile de le présenter !

Cochevis huppé (galerida cristata)

Cochevis huppé (galerida cristata)

 

Hirondelles rustiques (hirundo rustica - barn swallow)
 

Afin d’apporter plus de confort et aussi pour solidifier le nid existant, les hirondelles n’hésitent pas à explorer les alentours afin de trouver les matériaux adéquats.

 

Certaines font leur marché dans une flaque boueuse, tandis que d’autres se chargent de récupérer des brindilles bien sèches dans les champs… tout en s’octroyant une petite pause – et pose ! – bien méritée sur une branche, au bord de l’étang.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

… Deux jolies pelotes de laine duveteuse au sommet d’un pin
 

 

Hiboux moyen-duc juvéniles

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
 Hiboux moyen-duc juvénile  … émancipation de l’un des jeunes sous le regard toujours attentif de l’un des parents -ici la mère-

Hiboux moyen-duc juvénile … émancipation de l’un des jeunes sous le regard toujours attentif de l’un des parents -ici la mère-

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

 

Le guêpier d’Europe, l’un des oiseaux

 

mythiques des Aiguamolls

 

A peine plus gros qu’un merle, il est sans doute l’un des plus beaux oiseaux que l’on puisse voir en Europe, ou du moins, l’un des plus somptueusement colorés. II a le dos brun marron à jaune paille, le ventre bleu turquoise, la calotte brune, la gorge jaune, les ailes allient brun, bleu vert et bord de fuite noir.

 

La queue est bleu électrique avec une pointe effilée. Un bandeau noir qui entoure l’oeil à l’iris rouge et le front blanc complètent cette incroyable palette des couleurs. Son bec noir est long et pointu, légèrement courbé vers le bas ; c’est un outil remarquable qui lui sert à la fois de pince pour chasser et de pioche pour creuser son terrier.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

Migrateur, le guêpier arrive du sud de l'Afrique en avril-mai pour nicher et repart en août-septembre. Il a été pendant longtemps l'hôte exclusif du sud de l’Europe, mais depuis quelques décennies, l'évolution climatique l'a progressivement incité à s'installer dans la vallée du Rhône, en Suisse, et dans la plupart des régions de France et même au nord de la Loire.

 

Néanmoins, il se reproduit principalement dans le sud, y compris en Corse, où se trouvent les plus gros effectifs. Grégaire, ce dernier niche le plus souvent en colonies.
 

Le couple est le plus souvent monogame et peut-être uni pour la vie. Le nid consiste en un tunnel creusé avec le bec par le couple dans le sol meuble d’une falaise de sable ou de terre meuble naturelle ou artificielle (sablières ou anciennes carrières).

 

Cette galerie (ou terrier) peut atteindre deux mètres de long – en moyenne, un peu plus d’un mètre ; les trous, d’un diamètre de six à huit centimètres, sont généralement exposés au sud ou au sud-ouest.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

Parades amoureuses et offrandes
 

Sur son perchoir, le mâle ou la femelle – il est très difficile de distinguer le sexe – appelle bruyamment son partenaire en l’accueillant en ouvrant une aile, voire les deux, en faisant vibrer la queue en éventail. Il gonfle également les plumes de sa gorge afin de mettre en évidence le noir de son collier.
 

Mais le rituel prénuptial le plus significatif est l’offrande de la nourriture à la femelle. Si cette dernière l’accepte, l’accouplement peut avoir lieu simultanément, la femelle prenant alors une position desoumission incitant le mâle à la féconder.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

 

SYNCHRONISATION PARFAITE

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

Cette femelle de guêpier exhibe l’offrande alimentaire qu’elle tient dans le bec et que vient de lui proposer son partenaire, lequel n’hésite pas une seule seconde à entamer simultanément les préliminaires de l’accouplement. Il faut dire que le perchoir utilisé pour leurs ébats ne lui laisse que peu de possibilité de se manifester de manière plus sensible.

 

En général, le couple se tient parfois longuement côte à côte, posé sur une branche ou à même le sol. L'un s'envole et revient en se raidissant à la verticale, puis s'incline plusieurs fois devant son partenaire qui l'accueille en ébouriffant les plumes.

 

Le mâle présente ensuite une offrande – guêpe, papillon ou libellule – à sa partenaire en frétillant de la queue. Si cette dernière l’accepte, cela se termine dans la plupart des cas par l’accouplement.

 

Une seule ponte
 

A la ponte, six à sept oeufs blancs sont déposés par la femelle et seront incubés pendant un peu plus de vingt jours par les deux sexes. Une seule ponte est produite mais en cas d’échec, une ponte de remplacement est possible.

 

Les jeunes sont nidicoles et sont nourris par les deux parents pendant trois semaines tout en apprenant à capturer eux-mêmes les proies.

 

La famille restera réunie jusqu’à la migration. Le chasseur d’Afrique, tel qu’il est surnommé, se nourrit essentiellement d’hyménoptères, guêpes, abeilles, bourdons, frelons et en complément, d’autres insectes volants comme les odonates par exemple.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

Il chasse à l’affût

 

Il peut repérer une proie jusqu’à une centaine de mètres, une fois après l’avoir saisie en vol, à partir d'un support d'où il a décollé (branche dénudée, racine sortant de la paroi ...), le guêpier revient sur son perchoir. Il assommesa prise en la frappant quatre à cinq fois contre le dur du perchoir pour enlever le dard et la ramollir.
 

Un seul guêpier peut consommer plus de deux-cent cinquante abeilles par jour !
 

Le vol est lui aussi typique : il alterne des battements d’ailes rapides avec de longs glissés, parfois très bas, un peu à la manière des hirondelles.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 09:22

 

 

La Barge à queue noire Limosa limosa est un limicole élégant de grande taille mesurant de 40 à 44 cm environ.

 

Deux populations de barges à queue noire fréquentent le territoire français : la Barge islandaise, et la Barge continentale.

 

La première niche presque exclusivement en Islande et fréquente notre pays en migration et en hiver. La seconde hiverne en Afrique de l’Ouest et en péninsule Ibérique, et migre à travers la France, dans une large bande s’étendant de la Bretagne sud aux zones humides de la Camargue.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

L’oiseau a un long bec, une tête relativement petite, un long cou et de longues pattes adaptées pour sillonner les herbages humides et autres habitats de zone humide. Le mâle est plus petit et plus coloré que la femelle, avec un bec légèrement plus court.

 

En plumage nuptial, le sommet du crâne et la nuque sont roussâtres, striés de brun. Le sourcil, le menton et le dessous de l'oeil sont blancs. Le plumage de la poitrine est barré horizontalement de stries foncées et les flancs sont ornés d'écailles brunes. Le ventre et les sous-caudales sont blancs, contrastant avec le dos et les scapulaires d'un brun-marron brillant.

 

En plumage hivernal, menton, bas de la poitrine et ventre deviennent d'un blanc pur. La tête, le cou et les flancs prennent une teinte gris clair uniforme. Tout le dessus est gris foncé avec la bordure des plumes plus claire. Quelques taches discrètes continuent à marquer le dessus de la tête, les côtés du cou et les flancs.

 

En vol, la Barge à queue noire présente une barre alaire et un croupion d’un blanc contrastant.
 

Les deux sexes ont un aspect similaire mais en période nuptiale, le plumage de la poitrine, du cou et de la tête du mâle se parent plus largement d’une couleur orangée plus vive. La Barge à queue noire appartenant à la sous-espèce islandaise est d’une plus petite taille que la sous-espèce désignée et a une couleur rouge plus foncée ainsi qu’un bec plus court.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

La Barge à queue noire adulte s’alimente en sondant la vase ou le sol humide avec son bec, plus rarement à vue, ne cherchant pas toujours sa nourriture dans l'eau, mais aussi dans le sable, dans les labours, les prairies où elle fait la chasse aux lombrics aussi habilement que la Bécassine.


Elle se nourrit principalement de petits insectes et de leurs larves, d’annélides, de mollusques, de néréides, de crustacés, d’araignées, d’oeufs de poisson, de frais et têtards de grenouille. Elle s’alimente aussi de végétaux tels que des baies et des graines, mais ceci principalement pendant la migration et au cours de l’hiver.

 

Dans les plaines côtières de l’Afrique de l’Ouest, où hiverne la majorité de la sous-espèce désignée, ainsi que dans les principaux sites de transit en Espagne et au Portugal, elle se nourrit exclusivement de riz.

 

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

QUATRE OEUFS DE COULEUR FAUVE …

 

L’installation des nicheurs a lieu à partir de mi-mars et se poursuit jusqu'en mai.

 

Les oiseaux reviennent sur leur site de nidification de l’année précédente. La ponte, de quatre oeufs en moyenne -de couleur fauve tachetés de deux tons foncés- est déposée au sol, dans une cuvette creusée généralement par le mâle.

 

Durant toute la durée de l'incubation, les mâles ne cessent de voler au dessus de la couveuse, se livrant à des joutes et à des acrobaties aériennes. Si un prédateur potentiel- ou supposé l’être- s'approche de la colonie, tous les oiseaux assurent une défense collective, volant autour de lui et faisant entendre un concert de cris aussi variés. Les deux partenaires se relaient pendant l’incubation qui dure vingt-deux à vingt-quatre jours.

 

Les jeunes sont aptes au vol entre trente et trente-cinq jours après l’éclosion.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

UNE POPULATION IMPORTANTE AUX PAYS-BAS
 

Les Pays-Bas abritent près de la moitié de la population européenne de la Barge à queue noire et de plus des trois-quarts de sa population continentale occidentale. Les sites de reproduction habituels de la Barge à queue noire sont des habitats artificiels tels qu’herbages et prairies semi-naturelles.
 

Aux Pays-Bas, ainsi qu’en Allemagne et en Belgique, la majorité des barges installent leurs nids dans des prairies humides. Les polders humides en Hollande septentrionale, et les parties de l’ouest de la Frise peuvent être considérées comme leurs sites néerlandais de reproduction de prédilection.
 

Après la migration du printemps, début avril, beaucoup de Barges à queue noire reviennent sur ces sites paisibles de pâture pour s’y reproduire. Dans ces régions elle peut être observée de très près.
 

C’est également le cas dans quatre des îles néerlandaises de la mer de Wadden - Texel, Terschelling, Schiermonnikoog et Ameland -
 

Les habitats de reproduction de la Barge sont les mêmes en Belgique qu’aux Pays-Bas.


Les menaces telles que l’intensification des systèmes agricoles, le déclin des habitats adéquats dû à l’urbanisation font obstacle au succès de la reproduction.

 

La région située autour du village de Uitkerke, en Flandre occidentale - où ont été prises mes images - est également fréquentée par la Barge à queue noire, où l’an dernier près de cent-vingt couples y ont niché.


Après la reproduction, elle migre vers le sud où se trouvent ses quartiers d’hiver, les adultes précédant les jeunes à partir de la fin juin. Les sous-espèces désignée et islandaise ont des systèmes de migration clairement distincts ; alors que la Barge est-atlantique descend vers l’Afrique occidentale et le sud du Sahara, des individus de la sous-espèce islandaise passent l’hiver en Grande-Bretagne et en Irlande, et, suivant la côte atlantique d’Europe occidentale, vont des Pays-Bas jusqu'en Espagne et au Portugal, certains oiseaux parvenant jusqu'au Maroc.
 

Curieusement, un oiseau est parvenu à couvrir la distance entre son lieu de reproduction en Hollande et son site d’hivernage en Guinée-Bissau en quelque 90 heures !

La sous-espèce islandaise préfère quant à elle, hiverner dans les habitats estuariens longeant le littoral atlantique de la Grande-Bretagne jusqu'au Maroc, de nombreuses colonies se trouvant sur la péninsule ibérique.

 

 

PARADES NUPTIALES ET ACCOUPLEMENTS

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

UNE ESPÈCE VULNÉRABLE

 

L’intensification des pratiques agricoles est le principal facteur de déclin sur les sites de reproductiondu nord de l’Europe.

 

Les fauches précoces détruisent les nichées et les poussins, l’utilisation d’engrais et de vermicides banalisent les cortèges végétaux et les populations d’invertébrés. Le drainage affaiblit les émergences d’insectes indispensables au bon développement des jeunes et fait disparaître les zones favorables à l’alimentation des adultes.
 

Malgré la bonne santé de la population islandaise, la Barge à queue noire est désormais considérée comme une espèce quasi menacée au niveau mondial, et la population continentale est en danger en Europe.

 

L’espèce est vulnérable aux échelles française et régionale.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 13:17

   

 

    Lorsque l’ami Bernard m’a dit à la fin du mois d’octobre dernier : « Je crois que cette année, nous aurons un hiver à Jaseurs boréaux », je me réjouissais déjà en pensant à une invasion de ces splendides oiseaux colorés à l’aspect exotique, venant tout droit de la taïga scandinave ou de Sibérie, à l’image de celle que nous avons connue chez nous, dans le nord de la France, en 2012*. Et Bernard de poursuivre : « Ce matin, au téléphone, un ami finlandais m’a affirmé qu’il ne reste plus beaucoup de jaseurs là-haut : il fait déjà très froid et surtout, le manque de nourriture favorise une migration précoce ».

 

* Néanmoins, la dernière invasion importante de jaseurs boréaux en France remonte à l'hiver 2004-2005, et avant cela, à la saison froide 1965-1966.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Pas vraiment une invasion !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

  Il n’avait pas tort, Bernard. En effet, au cours de ce mois d’octobre 2016, des jaseurs en grand nombre ont été observés dans 204 sites différents en Grande-Bretagne, notamment dans les îles Shetland.
 

Aux Pays-Bas et en Belgique, 1 704 oiseaux ont été comptabilisés entre le début du mois d’octobre et la mi-novembre. En Allemagne et au Danemark, les relevés furent également exceptionnels.
 

En France aussi, quelques oiseaux ont été aperçus fin octobre dans notre région des Hauts-de-France, ainsi que dans l’Ain et le département de l’Isère. Mais rien à voir, en ce qui nous concerne, avec une invasion comme celle qui s’est produite durant l’hiver 2012-2013 : à l’époque, ils avaient traversé l'Allemagne dès le mois de novembre pour se réfugier en France par milliers !

 

En fait, une invasion de jaseurs boréaux est totalement aléatoire. Ils se déplacent de façon erratique et progressent en fonction de la disponibilité des baies d'hiver – sorbiers, aubépines, gui – qu'ils trouvent sur leur chemin.

 

Cet hiver, bon nombre de jaseurs ont sans doute hiverné sur le sol anglais, trouvant sur place ce qu’ils cherchaient, et ne sont donc pas descendus en masse vers nos contrées, mais simplement par petits groupes.
 

Ces derniers jours, un couple s’est installé dans les environs de Dunkerque, et quatre individus (dont deux juvéniles) au coeur d’une cité pavillonnaire dans la banlieue de Gand, en Belgique – où mes photographies ont d’ailleurs été prises.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

UN OISEAU RARE… CHEZ NOUS !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Le jaseur boréal est l’un de nos hôtes les plus rares, mais aussi l’un des plus beaux.

 

De la taille d’une alouette des champs, il arbore un plumage général rose-saumon, et sa silhouette trapue est parfaitement reconnaissable à un bandeau noir sur la tête, ainsi qu’à une bavette noire sur la gorge.

 

Il porte une large huppe pointue de couleur ocre-roux bien visible, qui peut être dressée à la verticale. Sa courte queue noire se termine par une bande jaune.

 

Le dessous de sa queue est roux vif. Son plumage présente l’aspect de la soie.
 

Le dessus du plumage est brun gris, et le dessous, gris rosé, avec bas-ventre roux marron. Il se reconnaît aussi aisément aux extrémités cireuses ou vivement colorées des rectrices.
 

Repliées, les ailes présentent des traces de rouge cireux.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Leurs vols rectilignes, avec de brefs planés et de longues ondulations peu amples, rappellent assez ceux d’une bande d’étourneaux. Cependant, le jaseur est plus rapide, et son profil plus gracieux, plus élancé.

Grégaire, il vole en groupe, en formation serrée.
 

Sur le plan de l’alimentation, le jaseur est frugivore, mais en saison de reproduction, il est insectivore et peut également se nourrir d’araignées. Les fruits n’étant pas très nourrissants, cet oiseau absorbe souvent son poids de baies en quelques heures seulement.

 

On estime même qu’un jaseur se nourrissant dans un arbuste de baies rouges dévore entre 600 et 1 000 baies par jour, c’est-à-dire plus de deux fois son poids !
 

 

Par le passé, les apparitions irrégulières de jaseurs ont souvent frappé l’imagination populaire.
 

 

Ces oiseaux inconnus et bariolés étaient en effet considérés comme des messagers du malheur, les petites tâches rouges semblables à des gouttes de sang sur leurs ailes étant
clairement évocatrices. Pour nos ancêtres, les jaseurs annonçaient la guerre, la peste, la famine ou, au mieux, les grands froids. D’ailleurs, la traduction néerlandaise de jaseur est…Pestvogel (oiseau de peste) !

 

La rumeur colporte qu’en 1939, une invasion de ces oiseaux avait été observée dans l'est de la Franceet en Allemagne... comme en 1870 et 1914 !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
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Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Le Jaseur Boréal

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Poème de Julos Beaucarne, artiste, écrivain et chanteur belge :

 


« J’ai rencontré le jaseur Boréal à Saint-Mard en extrême Gaume vers mars de cette année,
 

c’était un oiseau sans papier qui se posait partout où il voulait,
 

il n’était même pas bagué, il était fils de la liberté, il vivait de peu,
 

il mangeait des baies de sorbier et de gui, les baies diverses des arbrisseaux de l’hiver,
 

il chantait beau et son costume était coloré, il avait une belle huppe qui lui servait d’antenne.
 

J’ai piqué une jasette avec lui quand il s’apprêtait à repartir vers la taïga au nord des nords, il chantait comme son bec était fait, il chantait le bonheur de rentrer chez lui dans le Nordisthan où il allait, me disait-il, se mettre en ménage. »

 

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

INSTANTANÉS

 

L’ARISTOCRATE


HIBOU MOYEN-DUC

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Durant la journée, il se tient en général verticalement contre le tronc d’un arbre.
Il se fait alors très mince, se confondant avec l’environnement.
Le mimétisme est parfait, il ressemble à une branche morte, et il est capable de rester de longues heures, immobile dans cette position.
Seule la couleur orange de ses grands yeux peut attirer notre attention … à condition qu’il veuille bien ouvrir les paupières !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
trois hiboux ... sinon rien !

trois hiboux ... sinon rien !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Les Hiboux des marais hivernent dans

 

les polders de Uitkerke en Belgique (Flandre-Occidentale)

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
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FAUCON CRÉCERELLE (Falco tinnunculus)

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

LA SITTELLE TORCHEPOT

 

La Sittelle torchepot possède une particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.

C'est un oiseau dit cavernicole en ce sens qu'il niche dans un trou d'arbre, plus rarement dans une cavité de mur ou de rocher. Il occupe souvent un nid vacant de pic. Il ne creuse que très rarement sa propre cavité. Si l'entrée est trop large, la femelle en maçonne l’ouverture avec de la boue-ce qui lui vaut son nom de torchepot - afin d’en interdit l'entrée à certains prédateurs ou à d'autres candidats, comme l'étourneau par exemple.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 14:17

 

 C’est un divertissement aussi surprenant qu’amusant qu’offre la Panure à moustaches… lorsque cet oiseau singulier d’aspect exotique daigne se montrer, car il se veut discret, le bougre !

Discret mais aussi terriblement remuant lorsqu’il évolue dans la roselière, en grimpant avec une incroyable adresse le long des hampes de roseaux où il se laisse ensuite volontiers glisser avec agilité et élégance vers le sol pour réapparaître presque aussitôt au sommet d’une autre tige, à l’autre bout de la phragmitaie, afin de se nourrir de graines de roseaux.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

De belles bacchantes !

 

La Panure à moustaches, appelée naguère mésange à moustaches, est facilement identifiable, surtout le mâle, à ses deux grandes moustaches noires qu’il arbore, allant des yeux jusque la gorge. C’est un très bel oiseau de la taille d’une mésange, bien que plus corpulent, avec la tête d’une couleur gris-bleu tirant vers le blanc en descendant vers le poitrail. Le reste du corps est brun cannelle, avec des barres noires et blanches sur les ailes.

 

Seul le mâle dispose de moustaches. La tête de la femelle est de teinte cannelle, et non grise, et son plumage est plus uniformément roux-jaunâtre.

La couleur de l’iris évolue avec l’âge, du gris au rouge cuivré. Sa queue, longue et fine, rappelle celle de la mésange à longue queue .
 

Ses ailes sont marron-rougeâtre avec des marques noires et blanches. Quant au vol, il est peu assuré, avec des battements d’ailes virevoltants.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Une vie entière dans la roselière

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

La vie de la Panure à moustaches est intimement liée à celle des roseaux ; ces plantes palustres lui offrent à la fois le gîte et le couvert. Elle niche dans les vastes roselières inondées, bâtissant généralement son nid à environ 20 cm au-dessus du niveau de l’eau, dans les enchevêtrements de vieilles tiges de roseaux ou des touffes de laîches.

Le repas de l’oiseau se compose durant l’été de petits insectes et araignées qu’il capture sur la végétation émergente et à la surface de l’eau. Des proies sont aussi saisies sous la surface, mais à très faible profondeur. Les araignées, les insectes, leurs oeufs et larves sont attrapés sur les tiges, souvent dans la partie inférieure. Ils sont aussi extraits des tiges des roseaux.

Son estomac se transforme à l’automne pour s’adapter à un nouveau mode d’alimentation : l’hiver, en effet, il devient végétarien par nécessité et se contente de graines de roseaux – un phénomène très rare chez les oiseaux. On peut alors s’inquiéter de l’effet que peuvent avoir les changements climatiques sur cette espèce : si les hivers deviennent trop doux, les panures risquent de revenir trop tôt à leur régime insectivore et peuvent alors mourir de faim en cas de retour d’une sévère vague de froid.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

C’est M. Panure qui s’occupe du ravito !
 

Après une brève parade nuptiale courant mars, les couples s’établissent sur un site de nidification.
La femelle y pond généralement entre cinq et six oeufs entre la fin mars et le début du mois de mai.
L’incubation des oeufs dure entre douze et quatorze jours ; elle est assurée par les deux parents. Seule la femelle couve, le rôle du mâle consistant à ravitailler sa compagne.
Après l’éclosion, les jeunes sont nourris au nid pendant dix à quatorze jours, puis volètent à proximité.
Ils sont encore nourris pendant une dizaine de jours après leur départ du nid et ne s’éloignent pas de leurs parents : ils restent à proximité pour former des bandes familiales en automne et en hiver.
Les parents effectuent une deuxième nichée durant le mois de juin sur le même site que lors de la première couvée.
La destruction et la dégradation de son habitat exclusif, les marais à roselière, mais également la fauche répétée des roseaux, constituent les principales menaces pour l’espèce.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

INSTANTANÉS

Frigorifié le hibou moyen-duc !
 

Le hibou moyen-duc est légèrement plus petit et plus svelte que la chouette hulotte, son masque facial bien délimité et ses grandes aigrettes érectiles empêchant toute confusion. Il est discret, aux moeurs crépusculaires et nocturnes, et se tient la journée caché dans les frondaisons, blotti contre le tronc d’un grand arbre. Quand il se sent observé, il aplatit ses plumes au maximum, ce qui affine tellement sa silhouette qu’on peut le confondre avec une simple branche d’arbre. Ses aigrettes érectiles servent à exprimer son humeur : elles sont aplaties quand il est calme et serein, redressées quand il est attentif ou inquiet.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Chevêche d’Athéna

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Martin-pêcheur d'Europe - Alcedo atthis -
 

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

LES YEUX DU MARAIS
Hibou des marais -Asio flammeus-

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Tarin des aulnes

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Houlà, ça glisse ce matin… Z’auraient pu sabler !
Mésange charbonnière

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 15:10

 

  Une fois n’est pas coutume, les photographes fréquentant régulièrement une certaine réserve naturelle située dans la vallée de la Lys, en Belgique, sont particulièrement gâtés cet hiver ! En effet, depuis quelques semaines, trois, voire quatre butors étoilés fréquentent assidûment le site. De surcroît, ils ne sont pas avares d’escapades hors de leur habitat naturel (une roselière) où il est très difficile de les observer – a fortiori de les photographier.
 

Parfois, il nous faut endurer plusieurs heures d’affût pour apercevoir durant quelques secondes seulement le Prince des marais… lorsque ce dernier consent à dépasser furtivement le bec et le cou de la phragmitaie où il hiverne !
 

Actuellement, les butors nous offrent un véritable festival. L’un d’entre eux plus particulièrement : beaucoup plus coopératif, et surtout plus habile pêcheur que ses congénères, il nous gratifie plusieurs fois par jour d’une singulière séance de pêche propre à cette espèce. Il s’approche même à quelques mètres de l’observatoire, à tel point que j’ai dû remiser mon 600 mm et utiliser un objectif de longueur focale beaucoup plus courte !

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

LE BOEUF DES MARAIS

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

Le butor étoilé est un héron trapu qui mesure entre 70 et 80 cm, d’une envergure de 1 à 1,30 mètre, pour un poids de 960 g à 1,94 kg chez le mâle, de 785 g à 1,15 kg chez la femelle.
 

Sa tête est surmontée d’une calotte noire, et son bec, long et pointu, en forme de poignard, est vert jaunâtre, encadré de deux moustaches noires. Les yeux sont jaunes ou rouge orangé.
 

Le plumage brun doré, tacheté et rayé de noir, est semblable chez le mâle et la femelle, et lui vaut le qualificatif d’étoilé. Les mâles, légèrement plus grands que les femelles, se distinguent par la teinte bleutée que prend le bec à sa base pendant la saison de reproduction.
 

La teinte générale des juvéniles est semblable à celle des adultes, mais généralement plus pâle dessous, et la moustache demeure pratiquement invisible.
 

Son nom scientifique est botaurus stellaris. Le terme latin botaurus (butio = crier, taurus = taureau) fait référence à son cri, comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau, d’où son surnom de boeuf des marais. L’autre partie de son nom scientifique, stellaris, signifie étoile, et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun qui se confond avec la couleur des tiges des roseaux.

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

IL PÊCHE À L’AFFUT

Dès qu’il se sent menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préfère se réfugier dans la roselière où il adopte une position immobile étonnamment mimétique avec son environnement, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux. Il est capable de tenir cette position durant des heures, et même d’osciller au rythme du vent qui agite les roseaux !

 

Le butor pêche à l’affut dans des eaux peu profondes, marchant lentement et s'arrêtant souvent. Il peut alors rester immobile de longs moments, surveillant et cherchant sa nourriture – poissons principalement, ou batraciens. Puis il avance, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, adoptant un léger mouvement latéral afin de mieux viser sa proie. Ses mouvements sont très lents, son cou tendu.

 

Soudain, il passe à l’attaque ! Il transperce sa prise d’un coup avec le bec, puis la secoue, avant de l’avaler la tête la première.
 

C’est un solitaire, qui ne semble se préoccuper de ses semblables qu’au moment de la période des amours. Le mâle émet alors un chant très grave, entre février et juillet, période de reproduction, pour signaler sa présence aux femelles et délimiter son territoire vis-à-vis des autres mâles.
 

Ah, ce fameux son de corne de brume !

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

UNE ESPÈCE MENACÉE

En Europe de l’ouest, où les populations sont marginales, l’effectif est souvent réduit à quelques centaines ou dizaines de couples du fait de la régression des habitats propices à l’espèce.
 

En France, le statut de conservation est considéré comme vulnérable : la population nicheuse a chuté de 35 à 45 % en trente ans. Estimée à 500 mâles chanteurs au début des années 1970, la population française n’en compterait plus que 300 actuellement.
 

Le butor étoilé est une espèce protégée dans notre pays, selon la loi du 10 juillet 1976, et fait donc partie des espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation, en particulier en ce qui concerne leur habitat.
 

Par le passé, le butor a pourtant été ardemment chassé et consommé : un récit authentique nous apprend que, lors d’un dîner organisé à Saint-Omer en 1454 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, il fut servi aux invités plus de 400 butors étoilés !
 

Sacrilège !

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 16:14

Je suis donc retourné la semaine dernière à Richmond Park* dans la banlieue sud de Londres, afin d’immortaliser le brame du cerf… n’en déplaise à certains puristes ou inconditionnels du milieu sauvage ! Bien entendu les images produites à Richmond ont certainement moins de valeur que celles réalisées chez nous – ou ailleurs – en milieu ouvert.

RETOUR À RICHMOND (GB) POUR IMMORTALISER LE BRAME
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L’an dernier, j’avais été invité par une bande de potes (Dan, Seb, Jérôme, Marcellin et d’autres) à les accompagner durant le week-end en cet endroit majestueux, avec des paysages très variés – rien à voir avec un zoo – que mes compères connaissaient depuis quelques années.
 

Il y a quelques automnes, j’avais ragé lorsque j’avais vu les images qu’ils avaient rapportées d’outre-Manche, alors que moi, j’avais crapahuté comme un beau diable en forêt ouverte, mais également en milieu semi-ouvert, pour une mince production d’images, quoique de qualité… J’avais pourtant eu beaucoup de chance cette année là, ce qui ne fut pas le cas en 2013 : je n’avais pas entendu bramer une seule fois en cinq jours !
 

À Richmond, les cerfs sont beaux, certes un peu plus petits, mais très actifs. Ils ne sont pas nourris par l’homme et même si, depuis des décennies, ils se sont habitués à la présence humaine, ils gardent leur instinct sauvage. Il faut en tenir compte en période de brame…
 

Je l’avoue d’emblée : je suis légèrement déçu cette année car, pour une raison que j’ignore, la saison du brame a commencé beaucoup plus tôt cette année en Angleterre, alors que d’habitude, elle débute lorsque le brame s’achève en France. Je suis arrivé vers le 10 octobre, nous étions presque en fin de brame, alors qu’habituellement nous serions au coeur de la saison du rut.
 

Il faut malheureusement se rendre à l’évidence : il est de moins en moins aisé ces dernières années d’observer les grands mammifères de nos belles forêts à cause d’une pression cynégétique trop forte – sans parler des observateurs peu scrupuleux, ou tout simplement inexpérimentés. Cela se ressent surtout durant la période du brame où il est de plus en plus rare de voir de grands cerfs, et c’est bien dommage car c’est en cette période de l’année qu’opère la magie de ce moment fort de la vie du roi incontesté de la forêt.

RETOUR À RICHMOND (GB) POUR IMMORTALISER LE BRAME

* Richmond Park est le plus grand parc royal de Londres, l’un des plus anciens puisqu’il a été fondé en 1627. C’est surtout le plus sauvage. Il s’étend sur 10 km2 dans la banlieue proche au sud-ouest de la capitale, et est entièrement clos. Ce sont 10 000 hectares de forêts, de prairies, de collines et de plaines qui s’offrent au visiteur, un espace naturel immense à deux pas des zones urbaines où plus de 300 cerfs vivent en liberté, ainsi que des biches et des faons. Au total, pas moins de 600 espèces d’animaux. Outre les cervidés, vous pouvez croiser régulièrement des daims, de petits écureuils gris, plus rarement des renards, des blaireaux, et des oiseaux : des choucas des tours en grand nombre, ainsi qu’une colonie de petites perruches vertes, omniprésentes et très bavardes, mais pas seulement. Ce parc naturel protégé n’a absolument rien à voir avec un zoo.

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De tous temps ce majestueux mammifère qu’est le cerf a inspiré les artistes : peintres, écrivains, poètes, et maintenant, bien entendu, les photographes – surtout depuis l’avènement du numérique – a fortiori en période de brame. Pour illustrer ce propos, je vous propose la lecture d’un très beau poème d’Anatole France, écrit en 1871.

Le sujet : le combat de deux cerfs en rut luttant pour la domination. Des deux mâles, seul le plus fort aura le droit de féconder la biche, et donc le faon n’en sera que plus robuste. La lutte pour la vie est ici décrite dans toute sa cruelle splendeur :

LES CERFS


Aux vapeurs du matin, sous les fauves ramures
Que le vent automnal emplit de longs murmures,
Les rivaux, les deux cerfs luttent dans les halliers :
Depuis l’heure du soir où leur fureur errante
Les entraîna tous deux vers la biche odorante,
Ils se frappent l’un l’autre à grands coups d’andouillers.


Suants, fumants, en feu, quant vint l’aube incertaine,
Tous deux sont allés boire ensemble à la fontaine,
Puis d’un choc plus terrible ils ont mêlé leurs bois.


Leurs bonds dans les taillis font le bruit de la grêle ;
Ils halètent, ils sont fourbus, leur jarret grêle
Flageole du frisson de leurs prochains abois.


Et cependant, tranquille et sa robe lustrée,
La biche au ventre clair, la bête désirée
Attend ; ses jeunes dents mordent les arbrisseaux ;
Elle écoute passer les souffles et les râles ;
Et, tiède dans le vent, la fauve odeur des mâles
D’un prompt frémissement effleure ses naseaux.


Enfin l’un des deux cerfs, celui que la Nature
Arma trop faiblement pour la lutte future,
S’abat, le ventre ouvert, écumant et sanglant.
L’oeil terne, il a léché sa mâchoire brisée ;
Et la mort vient déjà, dans l’aube et la rosée,
Apaiser par degrés son poitrail pantelant.


Douce aux destins nouveaux, son âme végétale
Se disperse aisément dans la forêt natale ;
L’universelle vie accueille ses esprits :
Il redonne à la terre, aux vents aromatiques,
Aux chênes, aux sapins, ses nourriciers antiques,
Aux fontaines, aux fleurs, tout ce qu’il leur a pris.


Telle est la guerre au sein des forêts maternelles.
Qu’elle ne trouble point nos sereines prunelles :
Ce cerf vécut et meurt selon de bonnes lois,
Car son âme confuse et vaguement ravie
A dans les jours de paix goûté la douce vie ;
Son âme s’est complu, muette, au sein des bois.


Au sein des bois sacrés, le temps coule limpide,
La peur est ignorée et la mort est rapide ;
Aucun être n’existe ou ne périt en vain.
Et le vainqueur sanglant qui brame à la lumière,
Et que suit désormais la biche douce et fière,
A les reins et le coeur bons pour l’oeuvre divin.


L’Amour, l’Amour puissant, la Volupté féconde,
Voilà le dieu qui crée incessamment le monde,
Le père de la vie et des destins futurs !
C’est par l’Amour fatal, par ses luttes cruelles,
Que l’univers s’anime en des formes plus belles,
S’achève et se connaît en des esprits plus purs.

 

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ZOOM

«… Moi, le brame ne me perturbe pas, je ne m’intéresse qu’aux châtaignes de Richmond, Miam »

Écureuil gris

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Pour voir les images du brame "édition" 2015 , cliquez sur le lien suivant :

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 19:39
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Le guêpier d’Europe se reproduit principalement dans le sud de la France, jusqu’en Corse où se trouvent ses plus gros effectifs. Il est également nicheur en maintes régions et départements plus au nord : Midi-Pyrénées, vallée du Rhône, Bourgogne, Jura, Lorraine, Finistère, Poitou-Charentes, Aquitaine, Ile-de-France…
Mais on constate une extension récente de l’aire de répartition de ce magnifique oiseau vers le nord, peut-être en raison de conditions climatiques plus favorables. Néanmoins, il reste discret dans les Hauts-de-France, quoiqu’il ait été noté nicheur à Bray-Dunes en 1994 et 1995, deux couples ayant aussi été observés dans le Boulonnais en 1996, ainsi qu’en Belgique.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Nicheur régulier en Picardie

 

Depuis quelques années déjà, il niche régulièrement en Picardie. Il semblerait que la colonie de reproduction la plus importante de cette région soit située en Laonnois, même s’il existe de nombreuses petites colonies dans les environs de Soissons. Il est certain que les nombreux affleurements sableux mis à nu à flanc de coteaux favorisent son installation, car l’espèce a l’habitude de creuser son terrier au milieu des parois de terrains meubles. Dans la région, le guêpier d’Europe est une espèce tributaire des falaises de sable ou de terre meuble artificielles – sablières, anciennes carrières ou carrières en cours d’exploitation.
 

Les effectifs de cette espèce seraient cependant en légère diminution ces dernières années. Espèce protégée en Picardie, il est considéré comme assez rare et vulnérable – les principales menaces pèsent actuellement sur les milieux de reproduction.

 

Un grand nombre de sites non protégés subissent en effet des modifications liées à l’exploitation des carrières de granulats, dont le caractère instable et improductif menace les habitats de nidification du guêpier d’Europe. Ils se dégradent par érosion naturelle, ou sont même parfois détruits volontairement pour leur manque d’esthétisme ou de valeur économique. Le dépôt de gravats ou le bouchage volontaire des terriers ne sont ainsi pas rares…

 

L’utilisation d’insecticides dans l’agriculture, en réduisant la quantité de proies disponibles, constitue également un danger pour cette espèce essentiellement insectivore.
 

Sur des sites d’installation de colonies bien connues, on déplore aussi parfois des dérangements provoqués par certains photographes animaliers ou naturalistes peu scrupuleux, ainsi que des destructions volontaires…

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Une symphonie de couleurs

 

 

Ndlr : les trois photographies illustrant les chapitres suivants n’ont pas été prises en Picardie, mais en Ariège, dans un affût fixe privé, contrairement à celles qui illustrent l’article principal, capturées cette semaine dans un village non loin de Laon, en milieu ouvert à partir d’une tente d’affût, dans des conditions d’approche relativement compliquées.

 

A peine plus gros qu’un merle, il est sans doute l’un des plus beaux oiseaux que l’on puisse trouver en Europe ; tout au moins, l’un des plus somptueusement colorés. II a le dos brun-marron à jaune paille, le ventre bleu turquoise, la calotte brune, la gorge jaune ; les ailes allient brun, bleu vert et bord de fuite noir. La queue est bleu électrique, avec une pointe effilée. Un bandeau noir qui entoure l’oeil à l’iris rouge et le front blanc complètent cette incroyable palette des couleurs.
 

Son bec noir est long et pointu, légèrement courbé vers le bas ; c’est un outil remarquable qui lui sert à la fois de pince pour chasser, et de pioche pour creuser son terrier.

 

Le nid consiste en un tunnel creusé avec le bec par le couple dans le sol meuble d’une falaise de sable ou de terre meuble naturelles ou artificielle (sablières ou anciennes carrières).

Cette galerie, ou terrier, peut atteindre deux mètres de long – en moyenne, un peu plus d’un mètre. Les trous, d’un diamètre de six à huit centimètres, sont généralement exposés au sud ou au sud-ouest.

 

Migrateur, le guêpier arrive du sud de l'Afrique en avril-mai pour nicher, et repart en août-septembre.
 

Grégaire, il niche le plus souvent en colonies.
 

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Accouplement

Accouplement

Parades amoureuses et offrandes

 

Sur son perchoir, le mâle ou la femelle – il est très difficile de les distinguer – appelle bruyamment son partenaire, et l’invite en lui ouvrant son aile, voire les deux, et en faisant vibrer sa queue en éventail.

Il gonfle également les plumes de sa gorge afin de mettre en évidence le noir de son collier. Mais le rituel prénuptial le plus significatif est l’offrande de la nourriture à la femelle : si cette dernière l’accepte, l’accouplement peut avoir lieu simultanément, la femelle prenant alors une position desoumission incitant le mâle à la féconder.

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Une seule ponte

 

A la ponte, six à sept oeufs blancs sont déposés par la femelle ; ils seront incubés pendant un peu plus de vingt jours, par le mâle comme par la femelle. Il n’y a qu’une seule ponte, mais en cas d’échec, une ponte de remplacement reste possible.

Les jeunes sont nidicoles et nourris par les deux parents pendant
trois semaines, même s’ils apprennent concomitamment à capturer eux-mêmes leurs proies. La famille reste réunie jusqu’à la migration.

Le chasseur d’Afrique, tel qu’il est surnommé, se nourrit
essentiellement d’hyménoptères, guêpes, abeilles, bourdons, frelons et en complément, d’autres insectes volants, comme les odonates par exemple.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Il chasse à l’affût

 

Il peut repérer une proie jusqu’à une centaine de mètres. Après l’avoir saisie en vol, à partir d'un support d'où il a décollé (branche dénudée, racine sortant de la paroi...), le guêpier revient sur son
perchoir. Il assomme sa prise en la frappant quatre à cinq fois contre la surface dure du perchoir pour enlever le dard et la ramollir.

 

Un seul guêpier peut consommer plus de 250 abeilles par jour !
 

Le vol est, lui aussi, typique : il alterne des battements d’ailes rapides avec de longs glissés, parfois très bas, un peu à la manière des hirondelles.

INSTANTANÉS

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme (image high key).

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme (image high key).

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
« Surtout ne vous dérangez pas, je ne fais que passer… ». Tadorne de Belon, parmi les chevaliers gambettes

« Surtout ne vous dérangez pas, je ne fais que passer… ». Tadorne de Belon, parmi les chevaliers gambettes

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Magnifiques Grèbes à cou noir !

 

Le Grèbe à cou noir possède un plumage différent selon la période de l’année mais c’est bien entendu en période de reproduction qu’il est le plus beau, grâce aux belles couleurs noires qui recouvrent le dessus du corps. Les flancs présentent quant à eux un brun roux typique. Les joues étant rehaussées de part et d’autre d’une superbe huppe auriculaire jaune.

D’étonnants yeux rouges complètent la riche palette de couleurs !

Le plumage internuptial - vers le mois de septembre- est nettement plus terne et assez sombre. Le dessus, la calotte, la nuque et les joues sont noirs. La gorge et les cotés de la nuque sont blancs.

On distingue également une zone sombre bien visible à l’avant du cou. Les flancs sont gris foncés.

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Le plumage internuptial - vers le mois de septembre- est nettement plus terne et assez sombre. Le dessus, la calotte, la nuque et les joues sont noirs. La gorge et les cotés de la nuque sont blancs. On distingue également une zone sombre bien visible à l’avant du cou. Les flancs sont gris foncés.

En plumage hivernal son corps est de couleur grise, le haut de la tête noir et les joues et l’arrière train sont blancs, il peut alors être facilement confondu avec le Grèbe esclavon (Podiceps auritus) dont la taille, la coloration et la silhouette générale sont très proches. Séparer ces deux espèces est alors délicat dans les secteurs où ils hivernent ensemble.

 

Le Grèbe à cou noir affectionne particulièrement les zones couvertes de végétation aquatique.
 

Il poursuit les petits poissons avec habileté, descendant parfois jusqu’à trois mètres de profondeur, pour réapparaître à une distance assez grande du point de plongée. Il se déplace également en surface, se nourrissant d’insectes présents sur l’eau.
 

La formation des couples commence lors des haltes migratoires prénuptiales et se poursuit rapidement lors de l’arrivée sur les sites de nidification à partir de mi-février. Ils ne s’établissent toutefois qu’en avril ou en mai. La nidification s’effectue souvent en colonies.

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Le nid d’un diamètre d’environ 25 cm, est construit dans une végétation d’hélophyte, à ras de l’eau. Il consiste en un amas flottant de débris végétaux (feuilles, tiges de roseaux...). La ponte se produit entre la fin-avril et mi-juillet, mais surtout de la mi-mai à la fin juin. Elle comporte trois à quatre oeufs qui éclosent après 19 à 23 jours d’incubation.
 

Les jeunes sont portés après l’éclosion sur le dos des parents, principalement sur celui de la mère - voir mes photographies, prises à la Réserve ornithologique de Grand-Laviers dans la Somme- et deviennent indépendants à l’âge de quatre à cinq semaines.
 

De nombreux individus sont sédentaires et restent en France toute l’année.

Les populations sont renforcées pendant l’hiver avec l’arrivée d’individus migrateurs en provenance du nord de l’Europe. La femelle pond sur des radeaux de végétation flottants ; après quelques semaines, les poussins quittent le nid et les parents les portent sur leur dos.

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LE BAIN DES SPATULES BLANCHES

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Grands gravelots après le passage d'une grande marée, en baie d’Authie-sud, dans une brume de mer

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Spectaculaire envolée de goélands et mouettes devant un parterre de grands cormorans,  durant les grandes marées en baie d’Authie-sud

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Cigogne blanche et cigogneaux, parc du Marquenterre.

Cigogne blanche et cigogneaux, parc du Marquenterre.

Je couve, tu couves, nous couvons … mais qui couve qui ? Mouettes rieuses.

Je couve, tu couves, nous couvons … mais qui couve qui ? Mouettes rieuses.

Pouillot véloce

Pouillot véloce

Barges à queue noire et Avocettes élégantes sur un plan d’eau de la réserve ornithologique de Grand-Laviers (80)

Barges à queue noire et Avocettes élégantes sur un plan d’eau de la réserve ornithologique de Grand-Laviers (80)

Pic vert

Pic vert

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE LA BAIE D’AUTHIE

 

Ce magnifique bébé phoque (un mâle) qui pèse déjà une quinzaine de kilos est né le 24 juin en baie d’Authie.
 

Sa maman qui se prénomme Trésor -cela ne s’invente pas - avait déjà mis bas en 2014 au même endroit.
Longue vie à lui !

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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CHEVÊCHE D’ATHÉNA

 

La petite chouette aux yeux d’or

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HIRONDELLE DE RIVAGE

 

Elle ne chôme pas cette sémillante hirondelle de rivage !
Au cours de la journée elle multiplie d’incessants va-et- vient entre son terrier et sa zone de «chasse» afin de nourrir ses petits qui attendent avidement son retour dans une «chambre» qu'elle a aménagée, au fond du terrier préalablement creusé avec l’aide de son partenaire, sur le flanc le plus abrupt de la butte.

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FLEURS DES CHAMPS

 

... tout simplement

 

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VAGUE BLANCHE

 

… Comme une infinie vague blanche qui déferle et ondule dans la baie entre Saint-Valery et Le Crotoy.
 

On assiste ici à l’arrivée en baie de Somme des agneaux regagnant les près salés au petit matin en soulevant la poussière faisant penser à une brume de mer survolant les vagues.
 

… Ne comptez pas, ils sont 2.000 !

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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UN P’TIT AIR D’ÉCOSSE AU CROTOY

 

Une silhouette robuste, une stature imposante, de longues cornes…
 

L’Highland Cattle suscite la curiosité des promeneurs qui fréquentent les abords du marais du Crotoy à Saint-Firmin (80) où un troupeau a intégré l’an dernier le site crotellois -classé Natura 2000- afin de participer à l'entretien très écoresponsable de ce site naturel de 130 hectares.


En effet rien ne résiste à ce photogénique ruminant qui broute absolument tout !

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Cette race très ancienne s’est accomplie dans une région de climat très rude. Très rustique et demandant peu de soins, l’Highland Cattle est capable de vivre dans les conditions les plus dures.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

LA BECQUÉE

Cette jeune hirondelle attend le bec grand ouvert que ses parents lui apportent une solide becquée d’insectes. Même si elle vole aussi bien que les adultes elle n’est pas encore tout à fait capable de se nourrir seule.
 

Il lui reste encore quelques semaines pour acquérir une totale autonomie avant la grande aventure qui l’attend : celle de la migration vers l’Afrique, soit un périple de près de 10.000 km !
Les hirondelles sont capables d’effectuer des étapes journalières de 200 à 300 km à une vitesse moyenne de déplacement de 40-50 km/h avec des pointes à 80-90 km/h.

 

La Méditerranée est franchie en une seule étape sauf pour les plus fatiguées qui peuvent parfois trouver refuge sur un bateau.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Après cinq ou six semaines d’un voyage éprouvant avec la traversée de la Méditerranée puis celle souvent meurtrière du Sahara ces oiseaux pesant moins de vingt grammes arrivent pour les plus hardis d’entre eux sur leurs sites d’hivernage.
 

En effet de nombreuses hirondelles meurent de faim ou d'épuisement durant cette expédition.
 

Deux cents millions d’hirondelles rustiques passent l’hiver sur ce continent au milieu des trente-sept autres espèces d’hirundinidés.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Jeune hirondelle rustique prête à l'envol

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Le Sphinx tête de mort

 

 

Il n’y a pas que les oiseaux en halte migratoire au parc du Marquenterre (Hauts-de-France).

Même les papillons aiment s’y reposer, tel ce Sphinx tête de mort que j’ai immortalisé.

C'est le lépidoptère européen le plus lourd (1,5 g pour une femelle adulte de 6 cm d'envergure) et l’un des plus grands avec le Grand paon de nuit que l'on puisse rencontrer en Europe. Son corps mesure environ 6 cm pour une envergure moyenne de 13 cm.

Ce papillon migrateur, arrive habituellement d'Afrique du Nord, la traversée de la Méditerranée ne lui posant guère de problèmes. Il lui arrive parfois même d’atteindre les pays Scandinaves, avec quelques très exceptionnelles observations au niveau du cercle polaire.

De parole d’expert cela fait plus d’une vingtaine d’années que cette espèce -relativement commune avant l’utilisation à outrance des insecticides, et autres biocides- n’avait pas été observée dans la région.

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Héron pourpré au petit matin

 

Lac du Temple (Champagne-Ardenne)

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Comme une peau de chagrin

 

Le dernier et lointain banc de sable sur lequel se reposaient phoques gris et veaux marins se réduit inexorablement comme une peau de chagrin face à la montée rapide de la marée de vive-eau en baie d’Authie.
 

Ils s’y sentaient pourtant parfaitement bien nos sympathiques mammifères marins, profitant du soleil à peine revenu sur la côte d’Opale.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 10:06
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Un chant matinal dans la phragmitaie, celui de la rousserolle effarvatte.

Un chant matinal dans la phragmitaie, celui de la rousserolle effarvatte.

Petit Gravelot

Petit Gravelot

Accouplement d'échasses blanches

Accouplement d'échasses blanches

Croisement de becs après l’accouplement

Croisement de becs après l’accouplement

Je suis libre ! Poussin d’échasse blanche.  Nidifuge, il est capable, à peine sorti de sa coquille, de se tenir sur ses pattes et de quitter le nid, parfois maladroitement, afin de se nourrir dès les premiers instants de sa vie car les parents alimentent rarement leurs petits.

Je suis libre ! Poussin d’échasse blanche. Nidifuge, il est capable, à peine sorti de sa coquille, de se tenir sur ses pattes et de quitter le nid, parfois maladroitement, afin de se nourrir dès les premiers instants de sa vie car les parents alimentent rarement leurs petits.

C’est sans aucun doute au printemps que la réserve ornithologique du Teich* nous dévoile ses plus beaux joyaux. Les passereaux construisent en effet leur nid à cette période de l’année : rousserolle effarvatte, bergeronnette printanière, et surtout la gorgebleue à miroir (particulièrement discrète car déjà occupée au nourrissage des derniers nés – elle quitte le nid sporadiquement), limicoles, échasses blanches, avocettes élégantes, et autres gravelots nichent sur les nombreux îlots de la lagune Quancard. A la mi-mai, on comptabilise 82 nids de mouettes rieuses, 24 d’échasses, 7 d’avocettes et 2 de gravelots.

Cette année – c'est une première pour la région Aquitaine – une nouvelle espèce se reproduit dans la réserve : la mouette mélanocéphale. Comme la mouette rieuse, avec laquelle elle peut être confondue, la mouette mélanocéphale a la tête sombre en période nuptiale, et conserve une petite tâche de ce capuchon sur la joue en hiver. Elle diffère cependant de la rieuse par un capuchon noir – comme son nom l'indique – et non brun chocolat, nettement plus étendu que chez sa parente, des ailes uniformément grises sans pointe noire chez l'adulte et un bec légèrement plus fort.

Même si le temps de la migration prénuptiale s’achève, de belles surprises subsistent : la semaine dernière, mon ami Robert a magistralement capturé l’image d’un combattant varié qui, hélas, n’avait pas encore revêtu sa livrée nuptiale (il était en mue). De toute beauté !

 

Prédation

 

Chez les limicoles, parmi le très grand nombre d’oeufs pondus et menés à terme, les poussins éclos étaient bien vivants, ainsi que l’attestent les photographies présentées ici. Malheureusement sur la lagune avocette, la vie animale n’est pas toujours un long fleuve tranquille et la cohabitation avec les mouettes tourne souvent au drame : nous avons assisté à un véritable carnage méthodiquement perpétré par les mouettes rieuses sur les poussins d'avocettes, d'échasses et de gravelots. Bilan : élimination totale des oisillons nés de cette première vague de ponte. En ce moment, ce sont les poussins de mouettes rieuses qui sont à leur tour menacés par les milans noirs : ceux-ci n’hésitent pas à récupérer, à chacun de leurs passages ou presque, une délicieuse et tendre petite mouette de quelques jours à peine...

C’est la cruelle loi de la nature, mais également celle de la régulation des populations animales.

Quant aux échasses et aux avocettes, elles se sont lancées dans une seconde vague de pontes – les ornithologues parlent de vague « de remplacement » – tout en s'écartant un peu des rieuses afin d’éviter toute prédation.

Défense du territoire chez les échasses blanches nicheuses sur les îlots de la lagune : on ne se fait pas de cadeaux !

Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion

* Située sur les rives du bassin d’Arcachon, près de l’embouchure de l’Eyre, parfaitement nichée au coeur du parc naturel régional des Landes de Gascogne, la réserve ornithologique du Teich occupe une position stratégique sur l’une des plus importantes voies de migration d’Europe occidentale.
Chaque année, au printemps et à l’automne, des milliers d’oiseaux y font escale pour s’y reposer ou tout simplement se nourrir avant de repartir vers leur destination finale. 110 hectares de boisement, roselières, prairies, marais maritimes et lagunes se répartissent du secteur continental jusqu’aux rivages maritimes du bassin d’Arcachon.

 

Cette diversité d’habitats naturels conditionne la présence d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux qui utilisent naturellement les lieux
de manière permanente ou temporaire. Près de 320 espèces ou sous-espèces ont déjà été identifiées ici 
depuis 1972, dont 88 nichent, ou ont niché, sur place.

La tranquillité de la réserve et la diversité de ses biotopes expliquent la grande richesse ornithologique du site.
 

De nombreux oiseaux y nichent : cigognes blanches, spatules, hérons cendrés, grèbes huppés et castagneux, râles d’eau, oies cendrées, tadornes de belon, bihoreaux gris, aigrettes garzettes et les milans noirs construisent leur aire dans les boisements proches.
 

Au printemps, de nombreux passereaux construisent leur nid dans les buissons : verdiers d’Europe, rousserolle effarvatte, bouscarle de Cetti, bergeronnette printanière et surtout la gorgebleue à miroir – une quinzaine de couples environ chaque année.
 

Les îlots de la lagune Quancard sont particulièrement propices à la nidification des limicoles : grands gravelots et petits gravelots, échasses blanches et avocettes élégantes.

Chardonneret élégant dans un écrin d’or.

Chardonneret élégant dans un écrin d’or.

Partie de cache-cache avec le Petit Gravelot

Partie de cache-cache avec le Petit Gravelot

Pluvier argenté cherchant sa nourriture dans la vasière après le passage de la marée.

Pluvier argenté cherchant sa nourriture dans la vasière après le passage de la marée.

Torcol fourmilier : pas facile à « shooter » le gaillard, mimétique et souvent haut perché ! Le Torcol fourmilier se nourrit majoritairement de fourmis et de leurs larves, d’autres petits invertébrés aussi. Ce n’est pas un oiseau forestier. Il préfère les bosquets, les haies, les parcs, c’est-àdire des zones conjuguant arbres et espaces herbacés. Il niche dans des cavités, qu’il ne creuse pas – c’est la particularité de ce pic – et cherche sa nourriture sur les écorces ou au sol. Si le torcol fourmilier est menacé ou dérangé, il se contorsionne, et son cou s'étire et se tord à l'extrême, crête hérissée, donnant à l'oiseau un air étonné. De plus, il associe à ces postures des sifflements semblables à ceux des serpents, décourageant alors d’éventuels prédateurs.

Torcol fourmilier : pas facile à « shooter » le gaillard, mimétique et souvent haut perché ! Le Torcol fourmilier se nourrit majoritairement de fourmis et de leurs larves, d’autres petits invertébrés aussi. Ce n’est pas un oiseau forestier. Il préfère les bosquets, les haies, les parcs, c’est-àdire des zones conjuguant arbres et espaces herbacés. Il niche dans des cavités, qu’il ne creuse pas – c’est la particularité de ce pic – et cherche sa nourriture sur les écorces ou au sol. Si le torcol fourmilier est menacé ou dérangé, il se contorsionne, et son cou s'étire et se tord à l'extrême, crête hérissée, donnant à l'oiseau un air étonné. De plus, il associe à ces postures des sifflements semblables à ceux des serpents, décourageant alors d’éventuels prédateurs.

Une réserve prisée par les photographes
 

 

La réserve du Teich, ce sont six kilomètres d’un sentier en boucle. Une vingtaine de postes d’observation fermés, répartis environ tous les 300 mètres, permettent aux photographes amateurs chevronnés ou professionnels de travailler sans aucun souci avec de grosses focales (type 500, 600voire 800 mm) les ouvertures étant suffisamment grandes.

Ces observatoires sont installés aux endroits les plus favorables pour approcher les oiseaux dans les meilleures conditions possibles.
 

Quatre points de vue surélevés proposent une vision globale sur les différents paysages de la réserve ; ils représentent d’excellents postes pour l’observation des migrations actives.

Couple de lézards verts. Scène prénuptiale.

Couple de lézards verts. Scène prénuptiale.

Qui m’aime me suive ! Tortues cistude.

Qui m’aime me suive ! Tortues cistude.

Chevalier guignette.

Chevalier guignette.

Grèbe à cou noir (plumage nuptial).

Grèbe à cou noir (plumage nuptial).

Milan noir

Milan noir

Le ravitaillement. Rougequeue noire (femelle) en quête de nourriture pour ses petits.

Le ravitaillement. Rougequeue noire (femelle) en quête de nourriture pour ses petits.

UNE NURSERIE À CIEL OUVERT

Préparation de la nidification chez la Mouette rieuse

Préparation de la nidification chez la Mouette rieuse

Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Cette échasse blanche retourne méticuleusement dans le nid, les quatre oeufs qu’elle couve maintenant depuis plus d’une vingtaine de jours… contre vents et marées.

Cette échasse blanche retourne méticuleusement dans le nid, les quatre oeufs qu’elle couve maintenant depuis plus d’une vingtaine de jours… contre vents et marées.

Poussin d’avocette élégante tout juste sorti de sa coquille.

Poussin d’avocette élégante tout juste sorti de sa coquille.

Maman, j’ai un peu froid, peux-tu me réchauffer ? Poussin d’avocette élégante.

Maman, j’ai un peu froid, peux-tu me réchauffer ? Poussin d’avocette élégante.

Seul à la découverte du monde : poussin d’Avocette élégante.

Seul à la découverte du monde : poussin d’Avocette élégante.

Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Courageux mais pas téméraire : premier bain pour ce poussin d’avocette élégante… sous haute protection.

Courageux mais pas téméraire : premier bain pour ce poussin d’avocette élégante… sous haute protection.

Petit Gravelot et son poussin né la veille

Petit Gravelot et son poussin né la veille

C’est l’heure du ménage : cette Échasse blanche fait place nette dans le nid en se débarrassant de la coquille vide du dernier poussin à peine éclos. Il reste encore un oeuf à couver, et il faut également de la place pour réchauffer ses petits selon la demande de la première journée de leur naissance. Ils ne restent cependant pas longtemps au nid : nidifuges, ils se réfugient dans la végétation avoisinante.

C’est l’heure du ménage : cette Échasse blanche fait place nette dans le nid en se débarrassant de la coquille vide du dernier poussin à peine éclos. Il reste encore un oeuf à couver, et il faut également de la place pour réchauffer ses petits selon la demande de la première journée de leur naissance. Ils ne restent cependant pas longtemps au nid : nidifuges, ils se réfugient dans la végétation avoisinante.

Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
Réserve ornithologique du Teich : la vie en pleine éclosion
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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 16:50
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque

  Près de 500 givrés - c’est un record - se sont baignés dans la mer du Nord ce vendredi 1er janvier afin de célébrer la nouvelle année.

 

  Cette manifestation, inscrite désormais dans le calendrier festif de la cité de Jean-Bart, continue de rassembler au fil des ans les irréductibles, plus ou moins nombreux selon les caprices de la météo, pour un bain des plus toniques.

 

  Depuis l’an 2000, l’événement qui est véritable lancement de la saison carnavalesque est devenu incontournable.
 

 

  A midi tapant, les plus téméraires se sont donc jetés à l’eau, après s’être élancés de la digue de la plage de Malo-les-bains devant une foule compacte de badauds, sous un ciel sous pâle soleil d’hiver.
 

  Les givrés se sont baignés dans une eau à 11° alors que sur la plage le thermomètre indiquait à peine 6° !

 

  Mais peut-être est-ce le meilleur remède pour remettre d’aplomb l’organisme après un réveillon de la Saint-Sylvestre arrosé !
 

  Sur la plage, l’ambiance festive avait de quoi réchauffer les coeurs et les corps. Et à Dunkerque, on sait ce que cela signifie !
 

  La plupart des baigneurs étaient vêtus de tenues baroques, parfois criardes, et arboraient des accessoires surprenants, dans l’esprit du carnaval de Dunkerque. Certains portaient même un maillot de bain ! Certains étaient munis de pancartes faisant référence à l'actualité comme : Christopher Nolan t'es où ? On s'est fait beau ! en allusion au projet de long métrage du réalisateur britannique.

 

  A la sortie du bain, les plus frileux se sont réchauffés en avalant une soupe à l'oignon. Puis ont obtenu leur certificat de baptême, remis par l'association Le bain des givrés mais se sont seulement les quatre cents premiers qui ont reçus le fameux document. Pour les autres, tant pis ! Tous les imprimés sont partis.

 La rançon du succès en quelque sorte !

 

 Tout cela constitue un excellent prélude à la saison carnavalesque : elle débute dès le lendemain par le bal des Neuzes Nyts à Cappelle-la-Grande, puis par la sortie de la bande de Fort-Mardyck, ainsi que le bal des Ckouckenards à la Poudrière huit jours plus tard. S’enchaînent ensuite les bandes de Ghyvelde, d'Armbouts Cappel, de Gravelines, de Mardyck, de Saint-Pol-sur-mer, et les bals du Chat Noir et des Corsaires, au Kursaal.

 

  Apothéose des réjouissances : Les Trois Glorieuses du 6 au 8 mars.

Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
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Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
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Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
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Le bain des « givrés » 2016 à Dunkerque
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Présentation

  • : Le blog de nature-ailes.over-blog.com
  • : Comme le suggère le titre , ce blog est consacré aux oiseaux , également aux animaux en général. ... Beaucoup de photographies et peu de textes ; priorité est donnée à l'image . Tous les oiseaux ou animaux présentés sont photographiés dans le milieu naturel où ils évoluent , parfois dans un parc ou réserve ornithologique , rarement dans un zoo - sauf mention spéciale - Je propose également dans d'autres rubriques , des images de fêtes populaires ou d'événements culturels .
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  • Guy Sadet

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