Depuis le temps que nous attendions cet heureux événement, une naissance de bébé phoque a bien eu lieu cette année en baie d’Authie ! D’autant plus qu’en début de saison sept femelles gestantes avaient été observées sur les bancs de sable berckois, d’aucuns espéraient donc cet été, voir la baie se transformer en une nurserie !
Ce jeune phoque -un mâle- qui se porte comme un charme est né dans les derniers jours du mois de juillet -loin de la foule des curieux venant rendre visite à la colonie- astucieusement camouflé par sa mère depuis le jour de sa naissance.
Ils avaient trouvé refuge très loin en bout de baie, tout à fait à l’écart des autres phoques gris et veaux-marins se protégeant ainsi de surcroît de tout dérangement causé par les visiteurs malheureusement pas toujours très disciplinés.
La mère de ce beau bébé n’est autre que «Mascotte» qui elle-même a vu le jour en baie d’Authie il y quelques années et qui avait mis bas l’an dernier d’un petit mâle -que nous n’avons jamais revu- et en 2015 elle a donné naissance à une femelle qui fut prénommée «Épinette» par les responsables de l’Association Découverte Nature assurant le suivi des mammifères marins en baie d’Authie.
C’EST L’HEURE DE LA TÉTÉE EN BAIE ….
C’est toujours un moment d’intense émotion que d’assister à une séance d’allaitement d’un bébé phoque. J’ai eu la grande joie d’être le témoin favorisé de cette scène singulière.
«Mascotte» a maintenant rejoint très discrètement la colonie de veaux-marins sur le principal reposoir de la baie d’Authie, alors que les jours précédents et depuis la naissance, elle se maintenait très à l’écart de l’imposant groupe.
Ce soir là, seulement quelques observateurs privilégiés ont pu assister à ce rare moment.
Ils ont légitimement constaté que le jeune phoque, déjà bien costaud se portait à merveille.
Comment peut-il en être autrement avec une mère de la trempe de Mascotte ?
De l’accouplement à la naissance …
Les mâles atteignent la maturité sexuelle entre trois et six ans et les femelles entre deux et cinq ans.
La parade et l’accouplement ont lieu dans l’eau, au début du mois de septembre.
Les mises bas interviennent au terme d’une gestation réelle de dix-onze mois, elles ont lieu entre la mi-juin et la mi-août, le plus souvent sur les bancs de sable découverts par les flots, plus rarement dans l’eau peu profonde.
Le nouveau-né mesure un mètre en moyenne pour un poids de quinze kilos et arbore un pelage identique à celui des adultes. Bien que des cas de naissances gémellaires soient connus, les femelles ne portent en général qu’un seul petit, qui par ailleurs est capable de nager quelques heures après sa naissance.
L’allaitement dure trois à quatre semaines -parfois cinq- le jeune grandit très vite.
À l’issue de cette période il s’émancipera pour parfois s’éloigner considérablement de son lieu de naissance, en effet il est abandonné par sa mère dès la fin de la lactation alors qu’il a déjà doublé son poids de naissance.
Gare aux dérangements causés par les touristes !
Les dérangements causés par les touristes représentent un réel danger pour l’espèce, sachant que le phoque veau-marin se reproduit en été, période où l’activité touristique est la plus intense. Il est donc primordial d’éviter tout dérangement pendant les périodes de reproduction et de mue qui fragilisent les mammifères ainsi que durant leurs périodes de repos.
Les dérangements dont se rendent souvent coupables les touristes - randonneurs, cavaliers, kayakistes- durant la période d’allaitement peuvent être fatals aux petits. En effets les femelles dérangées se croyant en danger, fuient inexorablement vers la mer et le nourrissage des bébés devient alors insuffisant. Ces derniers n’ayant pas accumulé suffisamment de réserves en vue du sevrage, ils ne résisteront pas, une fois seuls à la diète qu’implique le dur apprentissage de la pêche.
EN IMAGES :
UN ÉTÉ AVEC LES PHOQUES DE BERCK
Phoque gris ou veau-marin ?
Deux espèces de phoques peuplent la colonie de la baie d’Authie , le phoque gris et le veau-marin.
Savez-vous les différencier ?
Le phoque gris est plus massif que le veau-marin - ou phoque commun - Un mâle de phoque gris peut atteindre 3,3 mètres pour 330 kilos, alors qu'un mâle de phoque commun dépasse rarement 1,80 mètre et pèse au maximum 130 kilos. En fait la taille moyenne des mâles et de 1,60m pour 110 kg, celle des femelle est de 1,30m pour un poids moyen de 90 Kgs.
L'autre caractéristique qui permet de différencier immédiatement les deux espèces est la longueur du museau, il est long chez le phoque gris, dans le prolongement du front alors qu'il est ramassé chez le veau marin, ses narines sont en V.
Du coup, la tète du phoque gris vue de profil est allongée et aplatie,alors que celle du veau marin est plutôt ronde rappelant un peu celle d’un chien.
Cependant, la plupart des caractéristiques du corps sont communes à l'ensemble de la famille des phocidés. Le corps est massif, de section ronde, totalement inadapté à la marche -contrairement aux otaries- les membres antérieurs ne pouvant s'appuyer sur le sol. Les membres postérieurs sont également incapables de s'articuler, ils sont dans l'axe de la partie postérieure du corps et ne servent qu'à la nage.
En ce qui concerne la robe, le phoque gris a en fait souvent une robe tachetée, les femelles étant plus claires. Seuls les vieux mâles arborent une robe presque uniformément grise, souvent avec quelques taches blanchâtres.
Les phoques de la baie d' Authie - Le blog de nature-ailes.over-blog.com
Le phoque gris Les phoques gris et veaux marins sont incontestablement devenus depuis quelques années les mascottes de la ville de Berck-sur-mer. Alors qu'ils avaient quasiment disparu des côtes du
http://www.nature-ailes.com/article-les-phoques-de-la-baie-d-authie-59668146.html
AVEC LES PHOQUES GRIS ...
zoom
SAUVE QUI PEUT !
Chassés par les flots envahissants à chaque grande marée, les oiseaux de la baie de Somme se réfugient fréquemment sur les ilots accueillants du parc du Marquenterre, le temps de l’étale.
D’autant plus commode pour eux cette année car les reposoirs dégagés sont nombreux et offrent de l’espace ; les niveaux d’eau étant particulièrement bas cette saison à cause de la sécheresse.
C’est ainsi que plus de 3000 huîtriers-pie, près d’un millier de Courlis cendrés et autres limicoles ont « squatté » le grand ilot tout juste situé derrière la digue entre la Réserve Naturelle et le parc du Marquenterre.
Á marée basse les oiseaux ont regagné les vasières afin de se restaurer dans cet inépuisable garde-manger de la baie de Somme.
INSTANTANÉS
La Rainette verte ou arboricole (Hyla arborea)
La Rainette est souvent classée parmi les grenouilles même si scientifiquement on sépare les grenouilles (ranidés) des rainettes (hylidés) notamment parce que ces dernières sont équipées de pelotes adhésives au bout des doigts leur permettant un mode de vie arboricole.
C’est en effet, le seul amphibien capable de vivre perché sur les tiges des plantes ou branches des arbustes. Ne dépassant pas cinq centimètres de long, elle est aisément reconnaissable à sa robe d'un vert vif.
La face ventrale est grisée et un peu granuleuse, elle présente une bande brune de l'oeil-dont la pupille est horizontale et l’iris doré- aux flancs.
La rainette verte est l'une des espèces en forte régression dans les zones urbanisées. La pollution de l'eau par les insecticides, l’extension urbaine, et l’implantation de vastes cultures notamment sont des facteurs de disparition de l’espèce. Elle est par exemple considérée comme menacée de disparition en Suisse !
Sans l’apparition d’un rayon de soleil réfléchissant sur sa robe d’un vert éclatant, jamais je n’aurais pu observer cette rainette arboricole faisant une sieste, tout en goûtant aux bienfaits d’un bain de soleil. En effet, au coeur de la végétation comme dans un touffu buisson, elle a une confiance absolue dans son extraordinaire mimétisme !
Spatule blanche
La Sittelle torchepot (Sitta europaea)
Contrairement à la cigale de la fable, la sitelle n’ira pas crier famine chez la mésange, sa voisine !
En effet la sitelle torchepot est réputée pour faire des réserves de nourriture dans les crevasses des arbres, notamment des noisettes, qu'elle mangera en période de disette. Dans son long bec, elle peut stocker deux ou trois graines de tournesol.
La sittelle possède une autre particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.
Elle s'envole en direction d'un arbre pour dissimuler son butin dans les crevasses du tronc, camouflant ses caches de graines avec des morceaux d'écorce, de lichen ou de mousse.
Comme elle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses déplacements.
Elle coince les noisettes, les glands ou les graines de tournesol dans des crevasses et elle les taillade pour l'ouvrir avec de vigoureux et bruyants coups de bec.
La sittelle manifeste une activité si vive qu’elle récolte bien plus qu’elle ne peut consommer !
La grande soif du Pic épeiche
C’EST LE BANC DES HUÎTRIERS !
Nous sommes sur le Banc de l’Ilette situé au nord de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Somme.
Cet immense banc de sable couvert par une végétation herbacée et arbustive a la particularité de ne jamais être immergé à marée haute, même lors de marée à fort coefficient.
Mais ne faudrait-il pas l’appeler «Banc des Huîtriers» particulièrement en période de grandes marées comme celles que nous venons de vivre ces derniers jours ?
Même si le spectacle est immuable, je ne me lasse jamais d’observer celui des Huîtriers-pie avançant par milliers, chassés inexorablement par les flots et venant de ce fait se réfugier aux abords du site pour s’y reposer le temps de l’étale.
… Dès que la marée va redescendre et les vasières de la baie se redécouvrir, ils retourneront s’alimenter dans l’extraordinaire «garde-manger» de la baie de Somme !
SPATULES BLANCHES :
C’EST LE GRAND RAOUT D’AOÛT !
Spectaculaires rassemblements sur l’un des plus vastes reposoirs du Parc du Marquenterre, où près de trois cents Spatules blanches sont comptabilisées quasi quotidiennement.
Non seulement, cohabitent les «sédentaires» ainsi que les jeunes nés cette année au coeur de la héronnière du parc, mais aussi leurs cousines néerlandaises qui viennent de rejoindre le groupe en halte migratoire.
Elles profitent ainsi du site pour se nourrir et se reposer avant de reprendre leur long voyage vers l’Afrique de l’Ouest où elles hiverneront.
Impressionnant, vous dis-je !