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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 05:56

  

 

   Pour notre plus grand bonheur, les coquelicots font leur retour dans le paysage champêtre, et c’est une bonne nouvelle pour la biodiversité.


   Après avoir quasiment disparu des champs de blé et d’orge pendant plusieurs années, la plante herbacée aux pétales rouge-orangé revient en bordure de champ ou de route.

  

   On associe souvent les coquelicots aux paysages champêtres et sauvages, les fleurs colorées égayant les prairies et les champs.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Il est rassurant d’apercevoir des coquelicots, car ce sont des plantes sauvages qui ont besoin d’un environnement favorable pour prospérer.


   Leur présence indique que l’écosystème local est en bonne santé et qu’il offre un habitat adéquat ; cela suggère également que d’autres espèces végétales et animales peuvent trouver refuge dans ces zones épargnées.

LE RETOUR DU COQUELICOT

 

Il n’aime pas les pesticides


   C’est une évidence : le coquelicot n’aime pas les pesticides.


   Il s’agit d’ailleurs de la raison principale de sa disparition du paysage rural, asphyxié par les engrais chimiques et les produits phytosanitaires aspergé à tout-va par les partisans de l’agriculture intensive.
 

   C’est ainsi que les coquelicots, comme les autres plantes des champs, à l’image du bleuet, ont été chassés des champs ; ils se sont alors réfugiés au bord des routes, dans les remblais ou les terrains vagues !


   Pour les paysans, ils étaient gênants car ils empêchaient le blé de bien pousser.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Actuellement, ils sont plus nombreux dans les champs car les herbicides utilisés aujourd’hui sont moins agressifs.

  

   Autrefois, un champ devait être pur, sans hôtes indésirables. Maintenant, les agriculteurs tolèrent un pourcentage de mauvaises herbes, qui n’a en fait de mauvais que le nom puisqu’elles sont au contraire bénéfiques, notamment pour la pollinisation.

  

   Ces adventices ont de sacrées stratégies de reproduction qui permet de se glisser parmi les céréales et de faire leur graines avant d’être fauchées.


   En effet, un coquelicot peut semer plusieurs graines, et donc faire naître des dizaines de plantes. Ces graines sont en outre capables de survivre dans le sol pendant plusieurs années, et le jour où elles trouvent des conditions favorables, elles germent.
De plus en plus d'agriculteurs qui souhaitent supprimer les pesticides redécouvrent les propriétés de cette plante.


   Et cette surprise, cette année, pour un céréalier adepte du bio depuis un an et qui n'utilise donc plus d'herbicides : au printemps, les fleurs sont apparues par centaines dans ses parcelles !

LE RETOUR DU COQUELICOT

 

 

Les coquelicots : des vertus pour le sol et notre santé
 

 

   Pendant des années, avec ses pesticides, l’agriculteur – et même certains jardiniers – faisaient la chasse aux coquelicots. Il n'y en avait aucun dans les champs, considérant les coquelicots comme une mauvaise herbe, nuisible pour les rendements. Mais aujourd'hui, il trouve que cette fleur a des avantages.


   Elle attire en effet les abeilles, mais pas seulement. Avec leurs racines pivotantes, les coquelicots permettent une bonne infiltration de l'eau dans le sol et une meilleure aération.


   Jolie, facile à faire pousser, la fleur est bien connue des petits et grands. Le coquelicot, avec ses pétales rouge vif et son coeur noir, est une fleur identifiable entre toutes.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Le coquelicot est une plante herbacée annuelle appartenant à la famille des papaveraceae, fleurissant au printemps et à l’été. Ses pétales peuvent s’utiliser à des fins médicinales, du fait de leurs propriétés apaisantes, antispasmodiques et analgésiques.
 

   La plante permettrait en effet de réduire le stress, de favoriser le sommeil et l’endormissement, ou encore de soulager les douleurs musculaires.

  

   Les extraits de pétales de coquelicot s’apparentent à un narcotique léger qui atténue les névralgies, douleurs dues à l’inflammation d’un nerf.

LE RETOUR DU COQUELICOT

 

SYMBOLE DE MÉMOIRE DES GUERRES

  

   Du soleil et très peu d’eau, le coquelicot s’accommode aussi de la sécheresse.

  

   Il n’aime pas l’ombre, vous ne trouverez jamais de coquelicot dans une forêt ou un endroit ombragé. Il lui faut du soleil.”


   C’est une plante symbole de mémoire des guerres et de la France (comme le bleuet et la marguerite).

  

   Il est également emblématique de la Grande Bretagne (the Poppys’day - célébration anglaise la semaine du 11 novembre). Souvenir des champs de bataille (notamment la bataille des Flandres, fin 1914), il est associé à la mémoire de ceux qui sont morts dans les tranchées, sa couleur rouge évoquant le sang versé.

  

   Des coquelicots ont été distribués à partir de 1921 pour venir en aide aux gueules cassées. Il est représenté dans les peintures, dont certaines sont très célèbres (Coquelicots, la promenade, peint par Claude Monet en 1873).

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Les coquelicots sont très photogéniques ; leur couleur attire particulièrement les coléoptères qui le pollinisent.
 

   Mais surtout admirez le coquelicot dans son environnement. Et surtout, ne vous avisez pas de le cueillir afin d’en faire un bouquet : sa fleur est si fragile qu’elle meurt presque instantanément !

 

 

 

ORNITHO
 

 

 

EN FAMILLE


Spatules blanches et Spatulons


(Platalea leucorodia - Eurasian Spoonbill)


  Dans leur nid construit dans les pins laricio de la Héronnière du Parc du Marquenterre, Maman Spatule s’affaire au nourrissage de ses trois petits, nés il y a environ trois semaines.


   Quant au père, il observe attentivement la scène tout en scrutant les abords, au cas où un individu indésirable viendrait à s’approcher trop près du nid !

LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT

   La spatule blanche, est l'un des oiseaux symboles du parc du Marquenterre -et du littoral picard- où l'espèce y niche depuis 2000.
 

   Aujourd'hui, c'est environ quatre-vingt couples qui nichent dans les pins laricio de la héronnière.


   Quelques couples sédentaires hivernent également sur le site.

 

 

(Distance de prise de vue ~ 100 mètres.
Canon R7 Obj. SIGMA 4/500mm + Ext 1,4)

LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT

 

 

MÂCHOIRES D’ACIER

 

 

LE GROSBEC CASSE-NOYAUX
 

(Coccothraustes coccothraustes – Hawfinch)

  

   Du fait de sa grande taille, de sa silhouette, de son plumage coloré et de sa grosse tête munie d'un gros bec - triangulaire noir bleuté au printemps et jaunâtre à l'automne - ce magnifique passereau est très facilement identifiable.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Sa silhouette penche toujours vers l'avant, paraissant légèrement disproportionné à cause de son cou très volumineux.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Les mandibules développent une puissance telle qu'elles peuvent casser jusqu'à des noyaux de cerises. La force délivrée à cette occasion est à la hauteur de l’équipement : on estime qu’il arrive à imprimer une pression mille fois supérieure à celle de son propre poids - pour un homme, cela donnerait une force de 60 …tonnes !-

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Pour briser un noyau de cerise, il faut une force de 27 à 40 kg ; on estime qu’il peut exercer une pression de 13 kg/cm2.


   Ceci explique d’une part son nom populaire mais aussi son étrange nom latin : Coccothraustes, formé avec le grec kokko pour noyau et thrauo pour « je brise en morceaux ».

LE RETOUR DU COQUELICOT

 

 

LE REBOISEUR DE NOS FORÊTS

 

 

GEAI DES CHÊNES

(Garrulus glandarius - Eurasian Jay)

 

   Sous son bec, il possède une petite poche dans laquelle il peut aisément ce qu'il récolte. Il peut ainsi stocker quatre à sept glands qu’il transporte avant de les cacher où il niche.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Tout au long de la belle saison, il constitue des réserves qu'il dissimule sous des racines, des mousses, ou à l'intérieur de souches d'arbre.

  

   Pour les récupérer, il a la capacité de mémoriser des points de repère qu'il observe méticuleusement.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Cependant si ses points de repères disparaissent, il devient incapable de retrouver la cachette de ses réserves, la moitié des glands enterrés germant et donnant une plantule apte à la survie.

  

  Il a été estimé qu'un seul Geai enfouit chaque année plus de 4000 glands, ce qui fait de lui le premier reboiseur européen de chênes et de hêtres !

 

LE RETOUR DU COQUELICOT

 

LA LINOTTE EN BAIE

 

Linotte mélodieuse
(Linaria cannabina - Common Linnet)

 

  

   Autrefois, ce magnifique petit passereau était capturé pour la consommation, mais à présent il est protégé par la loi.

   Quant à l'expression bien connue "tête de linotte", elle doit dater de l'époque où ces oiseaux étaient piégés. Les groupes de linottes devaient s'abattre sur les gluaux, attirés par la nourriture, et se prendre dans la glue.

   Et comme ce sont des passereaux grégaires, ils se faisaient piéger jusqu’au dernier, inconscients du danger.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Pourquoi les linottes sont-elles à l’origine de l’expression peu flatteuse : « tête de linotte » ?


   Il semblerait que dans les régions où l’on tendait des pièges pour leur capture, ils revenaient se faire piéger à l’endroit où leurs congénères se sont fait capturer auparavant.


   Cependant une autre affirmation prétend que c’est parce que cet oiseau installe un nid fait « à la va-vite » et proche du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler aux yeux des prédateurs, d’où cette utilisation péjorative de son nom.

  

   … À vous de choisir !
 

 

LA PETITE CHOUETTE AUX YEUX D’OR

 

Chevêche d'Athéna
(Athene noctua - Little Owl)

LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT

 

 

 

EN ATTENDANT D’ÊTRE LIBRES

 

Faucon crécerelle
(Falco tinnunculus - Common Kestrel)

LE RETOUR DU COQUELICOT

  

 Ces cinq jeunes Faucons crécerelles attendent dans le nichoir le jour de leur liberté.

  

 Ces juvéniles seront volants dans quelques jours, cependant ils seront pris en charge pendant un certain temps encore par les adultes. Ils sont indépendants à deux mois environ.

 

  En règle générale, il n'y a qu'une nichée annuelle par femelle. En cas de perte précoce de la ponte, une ponte de remplacement peut être déposée.

  

  La mortalité des juvéniles est de 50 à 70% la première année. L'expérience montre que les couples nichant en milieu protégé, réussissent mieux leur reproduction que ceux qui nichent dans les arbres ou sur les pylônes.

 

INSTANTANÉS

 

 

 

ÉCUREUIL ROUX

(Sciurus vulgaris)

 P’TIT GOURMAND !

P’TIT GOURMAND !

 

JE PLONGE … OU PAS ?

 

LE RETOUR DU COQUELICOT
 SE RAFRAÎCHIR

SE RAFRAÎCHIR

 

 BELLE DES BOIS


… protégée de la chasse jusqu’en juillet 2023 … et après ?

 

 

Tourterelle des bois

(Streptopelia turtur - European Turtle Dove)


  

   La tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population a chuté de 80 % en Europe ces quarante dernières années, fait l’objet de mesures de gestion adaptative des espèces en France.

  

   Le nombre d’animaux pouvant être tués est fixé après expertise scientifique sur l’état de conservation de chaque espèce.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Un comité scientifique préconisait en 2019 de ne plus chasser la tourterelle des bois, ou, au pire, de tuer 1,3 % des effectifs estimés en France, soit 18 300 oiseaux à l’époque. En 2021, l’État avait donc décidé d’interdire la chasse de cette espèce jusqu’au 30 juillet 2022.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Après une consultation du public, et malgré une opposition du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, le ministère de la Transition écologique a prolongé cette interdiction jusqu’en juillet 2023.

 

À suivre …

 

 

SALE TEMPS POUR LES CAMPAGNOLS !


 

 

Faucons crécerelles juvéniles
(Falco tinnunculus - Common Kestrel)

 

   Le nourrissage des jeunes Faucons crécerelles, sortis du nichoir il y a très peu de temps, se poursuit dans la campagne picarde.
 

   L’un des adultes (plus particulièrement le mâle) apporte aux jeunes - sans même avoir de contact avec eux - une proie qu’il vient de chasser ; un campagnol des champs ou autre mulot.


   C’est le plus vif de la fratrie - souvent le premier éclot - qui s’en accapare … sans partage aucun !

  

   La période durant laquelle ils continuent à se faire ravitailler par les adultes varie au sein de la même nichée et d'un parent à l'autre, soit entre quinze et trente jours.

  

   Parallèlement, les juvéniles commencent à attraper des insectes au sol, puis en vol, car plus faciles à capturer que les autres proies, ils forment néanmoins une part substantielle de leur apport énergétique.

 

 

   Environ vingt jours après avoir quitté le nid, les jeunes font leurs débuts en vol du Saint-Esprit. Leur période d'apprentissage durera tout l’été et jusqu’à la fin de l'automne.

 

LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT

 

 

INDÉPENDANTS … ENFIN PRESQUE !

 

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Ces jeunes faucons crécerelles viennent de quitter le nid, soit un mois après leur naissance.


   Après de nombreux battements d’ailes afin de renforcer leurs muscles, ils se sont décidés la semaine dernière à faire le grand saut, quelque peu hésitant notamment pour le dernier éclot de la fratrie.

  

   Actuellement ils sont encore nourris par leurs parents. Cette période varie au sein de la même nichée et d'un parent à l'autre, soit entre quinze et trente jours.

LE RETOUR DU COQUELICOT
LE RETOUR DU COQUELICOT

   En même temps, les juvéniles commencent à attraper des insectes au sol, puis en vol, car plus faciles à capturer que d’autres proies, ils forment néanmoins une part substantielle de leur apport énergétique.

   

   Ils resteront encore dans les parages le temps de trouver leur propre territoire de chasse.

LE RETOUR DU COQUELICOT

   Devenu adulte le faucon crécerelle est un grand consommateur de petits rongeurs, particulièrement de campagnols, il est de ce fait un auxiliaire précieux en agriculture limitant ainsi leurs populations.


   Il est très agile et peut distinguer de petites proies comme des sauterelles à plus de cinquante mètres !

LE RETOUR DU COQUELICOT
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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 12:42

 

 

   Appartenant au groupe des mésanges, la Rémiz penduline est de petite taille, elle ne mesure environ que dix centimètres de long et pèse environ dix grammes. Son bec est gris bleuté pointu et acéré.

 

La Rémiz a le bec noir en pointe conique acérée ; la tête des adultes est grise avec un bandeau noir, tel un masque sur les yeux. En raison de cette caractéristique, certains surnomment ce singulier passereau Zorro, ou encore le vengeur masqué. Le dos est brun-roux chaud. Les sus-caudales sont brun-gris liserés de jaunâtre, la gorge blanche. Les rectrices et les rémiges brun-gris foncé présentent une bordure blanchâtre. Le plumage de la femelle diffère en une teinte plus claire qui la rend plus discrète que le mâle.

La Rémiz a le bec noir en pointe conique acérée ; la tête des adultes est grise avec un bandeau noir, tel un masque sur les yeux. En raison de cette caractéristique, certains surnomment ce singulier passereau Zorro, ou encore le vengeur masqué. Le dos est brun-roux chaud. Les sus-caudales sont brun-gris liserés de jaunâtre, la gorge blanche. Les rectrices et les rémiges brun-gris foncé présentent une bordure blanchâtre. Le plumage de la femelle diffère en une teinte plus claire qui la rend plus discrète que le mâle.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Son nom de penduline lui vient de son nid qu’elle pend aux branches flexibles des arbres au-dessus de l’eau. C’est un oiseau acrobatique et terriblement véloce qui n’hésite pas à se suspendre la tête en bas pour atteindre une branche ou attraper un insecte.

Un adulte et son juvénile haut perché

Un adulte et son juvénile haut perché

Son nom de Penduline lui vient de son nid qu’elle pend aux branches flexibles des arbres au-dessus de l’eau. C’est un oiseau acrobatique et terriblement véloce qui n’hésite pas à se suspendre la tête en bas pour atteindre une branche ou attraper un insecte.

Son nom de Penduline lui vient de son nid qu’elle pend aux branches flexibles des arbres au-dessus de l’eau. C’est un oiseau acrobatique et terriblement véloce qui n’hésite pas à se suspendre la tête en bas pour atteindre une branche ou attraper un insecte.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Le mâle en plumage nuptial a la tête d’un gris pâle, ornée de bandeaux comme une paire de lunettes noires. En raison de cette caractéristique, certains surnomment ce singulier passereau Zorro, ou encore le vengeur masqué.
Son dos est brun roux. Les ailes sont beiges ornées de roux et présentent une barre alaire claire alors que le bout des ailes a une bordure blanchâtre. La distinction entre mâle et femelle se fait par l’intensité des couleurs et la taille du masque. Les jeunes quant à eux ont une tête beige totalement uniforme.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

 

 

UN NID TELLE UNE OEUVRE D’ARCHITECTURE !


   Si la Rémiz ne niche pratiquement plus en France, il reste cependant quelques couples nicheurs dans l’est du pays.
   Néanmoins, il est fréquent d’observer de nombreux individus lors des haltes migratoires : ils utilisent essentiellement les saulaies et les roselières comme sites de nourrissage et de dortoirs.

Contrairement à ses cousines mésanges, elle ne se mélange guère à d’autres espèces mais elle reste très grégaire, si bien qu’on la rencontre souvent en petits groupes. Son régime alimentaire est principalement insectivore, composé d’invertébrés comme les chenilles ou les araignées. En hiver, des graines de typha ou de roseau viennent compléter son alimentation.

Contrairement à ses cousines mésanges, elle ne se mélange guère à d’autres espèces mais elle reste très grégaire, si bien qu’on la rencontre souvent en petits groupes. Son régime alimentaire est principalement insectivore, composé d’invertébrés comme les chenilles ou les araignées. En hiver, des graines de typha ou de roseau viennent compléter son alimentation.

   En effet, la Rémiz apprécie particulièrement, pour se nourrir, les massettes (roseaux-massues) qui produisent de grandes quantités de graines très goûtées par l’espèce.

  

   Ainsi, une roselière d’une surface bienséante de massettes et située sur un couloir de migration a de grandes chances d’être visitée par ces petites mésanges masquées chaque année car tout est bon à prendre dans la massette, dont elle utilise aussi le duvet pour tisser l'oeuvre d'architecture remarquable qu'est son nid, en forme d’un gros cocon ou d’une bourse fermée composée de fibres diverses entortillées autour d’une enfourchure située à l’extrémité d’une branche. Il est construit par le mâle ; la femelle, quant à elle, s'emploie essentiellement à garnir l'intérieur de duvets. La construction dure entre douze et vingt-cinq jours.


   L’élasticité et la résistance de ce nid sont étonnantes, si bien que dans certaines régions d’Europe centrale, les nids sont utilisés pour faire des pantoufles d’enfant !


   Si le nid convient à une femelle, celle-ci terminera de façonner l’intérieur. Dans le cas contraire, le mâle se verra dans l’obligation d’en construire un second, voire un troisième jusqu’à ce qu’une belle soit séduite. Cinq à huit oeufs sont couvés durant une quinzaine de jours et les petites Rémiz prendront leur envol au bout d’une vingtaine de jours.

 

 

Le Plectrophane des neiges, un hivernant régulier

  

   C’est avec quelques semaines d’avance sur le calendrier que le Plectrophane des neiges est revenu sur nos plages cette année, tant sur celles de la côte belge que sur celles de la côte d’opale.

 

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Appelé autrefois Bruant des neiges, c’est un habitant de la toundra qui vit et se reproduit dans les zones nordiques parfois très reculées – Grand Nord canadien, Groenland, Islande, Scandinavie, Russie, le Spitzberg et le Nord du continent asiatique.
 

   Il ne craint pas le froid : il peut supporter des températures de - 40° sans être incommodé !
 

   Il s'enterre dans la neige pour dormir bien au chaud. Ce joli passereau a des plumes aux pattes, ce qui l'aide beaucoup à supporter la froidure.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Il est d'apparence robuste, mesurant de 15 à 19cm ; son plumage majoritairement blanc se teinte de roux en automne-hiver et sa queue est brun-noir bordée de blanc.
 

   Il vit sept mois sur douze en Arctique. Au nord du cercle polaire, il construit son nid dans une crevasse de roche ou de falaise. Pour se protéger du froid, le nid est fait d'herbe, de mousse et de poils.
 

   Après l'accouplement, la femelle couve seule pendant deux semaines les quatre à sept oeufs qu'elle a pondus. Le mâle se charge de la nourrir pendant ce temps. Doté d'un bec conique épais et court, le Plectrophane des neiges est assez éclectique dans ses choix alimentaires : insectes, larves, petits invertébrés et graines. En hiver, il se concentre surtout sur les graines. Au sol, il court plutôt que de sauter.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   En France, limite méridionale de son aire d’hivernage, il s’observe en hiver le long du littoral de la frontière belge jusqu’à celle de l’Espagne. Il est surtout présent dans le nord de la France, en Normandie, un peu moins en Bretagne. Au sud de la Loire, il est nettement plus rare, quoique assez régulier, jusqu’à la Gironde.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

 

 

LE PINSON DU NORD

 

… lui aussi est de retour dans nos régions.
Cet oiseau nordique niche dans les forêts de conifères ou de bouleaux de la Scandinavie à la taïga russe, ainsi qu’au Canada.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

 

 

LE GROSBEC CASSE-NOYAUX : UNE FORCE DE LA NATURE

 

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Le Grosbec casse-noyaux se distingue par un profil trapu que dessinent son bec conique, sa tête large, l’absence de cou et sa queue courte. Le plumage nuptial du mâle est très coloré. La tête, la calotte, la nuque et les joues revêtent une couleur brun-orangé. Le bec bleu s’entoure d’un cercle noir, étroit au niveau du front. Le dessus des ailes présente une tâche blanche, les rémiges sont noires, tandis que les primaires d’un bleu profond affichent d’étonnantes extrémités en pointes de flèche d'un bleu sombre brillant.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   C’est un oiseau difficile à observer car plutôt farouche. Cela tient au milieu forestier qu'il fréquente, fermé par définition.
 

   De plus, il a l'habitude de se percher haut dans les arbres. C'est plutôt en dehors de la période de reproduction qu'on aura les meilleures opportunités pour l'observer, en particulier l'hiver à la mangeoire si on a de la chance. En effet, il ne dédaigne pas les postes de nourrissage hivernal et les graines de tournesol qu'il y trouve, en vertu de la loi du moindre effort qui n'est pas propre à l'homme.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Du fait de sa grande taille, de sa silhouette, de son plumage coloré et de sa grosse tête munie d'un très gros bec, ce magnifique passereau est très facilement identifiable.
 

   Le Gros-bec est gros et corpulent, il mesure environ 17 à 18 cm et se distingue par son énorme bec triangulaire noir bleuté au printemps et jaunâtre à l'automne.
 

   Sa silhouette penche toujours vers l'avant, paraissant légèrement disproportionnée à cause de son cou très volumineux.
 

   La caractéristique morphologique la plus visible de l'espèce est donc ce bec imposant qui va de pair avec une musculature très développée, d'où la grosse tête de l'oiseau.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Les mandibules développent une puissance telle qu'elles peuvent casser jusqu'à des noyaux de cerises pour accéder aux amandes. La force délivrée (de 27 à 40 kg, soir 13 kg/cm2) est phénoménale : on estime qu’il imprime une pression mille fois supérieure à son poids. Pour un homme, cela équivaut à une force de… 60 tonnes !


   Ceci explique d’une part son nom populaire mais aussi son étrange nom latin : Coccothraustes, formé avec le grec kokko pour noyau et thrauo pour « je brise en morceaux ».

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
Un juvénile au bain

Un juvénile au bain

 

 

ZOOM

 

 

 

LA PUNKETTE AU BAIN


La Mésange huppée


(Lophophanes cristatus - European Crested Tit)


   La Mésange huppée est l’un des oiseaux les plus originaux de nos forêts.
Elle a un petit côté punk, avec sa huppe ébouriffée.

 

   Vu de derrière, le dessin formé par la pointe de sa huppe dans le prolongement du double collier noir remontant dans la nuque donne l’illusion que l’oiseau nous fait face.

 

 

 

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   De petite taille, elle n’excède pas les douze centimètres pour un poids avoisinant une dizaine de grammes.


   Jamais une mésange n’a aussi bien porté son nom, puisqu’elle est la seule en Europe à présenter une longue huppe blanche et noire, triangulaire et pointue. Son bec noir, court et pointu est conçu pour prédater une grande diversité d’insectes et consommer un beau panel de graines.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Elle fréquente principalement les forêts de conifères – cèdres, pins, sapins, ifs – où elle vit dans les cavités de ces arbres.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

DANS UN BAIN DE LUMIÉRE


Mésange nonnette

 

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

La Buse variable

 

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Comme son nom l'indique, elle a le plumage très variable selon les individus, généralement brun foncé avec le dessous tâcheté de blanc mais les nuances sont infinies entre le noir et le blanc presque pur en passant par toutes les nuances de marron.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Son régime alimentaire est très varié. Son manque de rapidité l’oblige à chasser essentiellement à l’affût, perchée en haut d’un piquet de clôture ou d’une branche. Elle attend alors de longs moments tout en scrutant attentivement le sol. Lorsqu’elle est alertée par le mouvement d’une proie, elle fond sur elle, la tue d’un coup de serre, la dépèce et l’avale sur place ou la transporte jusqu’à son aire.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Elle chasse principalement les campagnols, et de manière générale les rongeurs, profitant également des cadavres, particulièrement en hiver, où ils peuvent former une bonne partie de son alimentation.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

 

FOUGUEUSE BEAUTÉ
 

 

Renarde
Renard roux

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES
LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

 

Le Milan royal

  

   C’est un rapace assez grand, plus grand que la Buse variable – entre 60 et 70 cm, son envergure est de 145 à 170 cm pour un poids de 800 grammes à 1,6 kg.
 

   C’est un opportuniste pour la recherche de nourriture. Il est un moment où l’on voit les milans, aussi bien royaux que noirs, se rassembler pour profiter ensemble de la provende : c'est le temps de la fenaison. La coupe de l'herbe par les faucheuses dégage le sol des prairies, rendant accessibles aux prédateurs un grand nombre de proies, certaines blessées ou tuées par la lame.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

... Cela peut concerner des lièvres, de jeunes chevreuils, des oiseaux.
 

Il lui arrive parfois d’attraper des oiseaux en vol, mais cela reste rare car il n’est pas très à l’aise dans cet exercice et préfère chasser au sol.
La modification de son habitat naturel, les empoisonnements de charognes et les collisions avec les éoliennes le rendent vulnérable.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

   Cet oiseau est une espèce protégée en France. Il est donc interdit de le chasser, de le capturer, de le mutiler ou de détruire son nid, ses oeufs ou son environnement.

 

 

DU RIFIFI CHEZ LES GRIS


 

Phoques gris
 

   Nous sommes en octobre, ce n’est pas encore la période du rut chez les phoques gris, elle ne débutera que dans quelques semaines.

LES RÉMIZ PENDULINE À L’ASSAUT DES MASSETTES

Cependant la température grimpe au sein de la colonie.

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   La nervosité est palpable sur les bancs de sable de la baie, où l’on assiste déjà à quelques joutes viriles entrecoupées d’intimidations verbales entre jeunes et moins jeunes mâles qui s’observent et se jaugent.

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Ils testent ainsi leurs forces pour les combats à venir car s’ils veulent séduire quelques belles, ils devront se mesurer aux gros dominants qui gardent farouchement leur harem.

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Le phoque gris mâle s'accouple rarement avant l'âge de 8 ans : il faut qu’il soit assez gros pour conserver ses conquêtes tout en écartant les autres mâles.
Le phoque gris s'accouple avec autant de femelles que possible.

 

 

LE REPAS EST SERVI !

 

Pic épeiche

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   Le mâle s’affaire ici au nourrissage de son jeune qui arbore une magnifique calotte rouge bordée de noir sur les côtés - le rouge est plus étendu et plus vif chez le jeune mâle -

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   Ces caractéristiques peuvent par ailleurs prêter à confusion avec le Pic mar qui lui, a la calotte toute rouge.
Il portera cette calotte écarlate jusqu’à l’automne.

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INSTANTANÉS

 

 

MARTIN-PÊCHEUR D’EUROPE

 

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HIBOU DES MARAIS


Départ pour la chasse, dans une chaude lumière crépusculaire

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LES PETITS LUTINS DES BOIS


 

ÉCUREUIL ROUX

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… SANS TROP SE MOUILLER !

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LA CHEVÊCHE D’ATHÉNA

 

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 06:25

  

 

  Ces bécasseaux sanderling, photographiés ici sur la plage de Merlimont (Pas-de-Calais) sont assurément des migrateurs au long cours !
 

  En effet, ces petits limicoles pesant moins de 60 grammes parcourent des milliers de kilomètres durant les périodes migratoires !


  Ils nous arrivent en ce moment tout droit de leurs lieux de nidification dans le grand Nord.

 

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR
LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

    Certains passent l’hiver sur nos plages de sable fin, mais la majorité continue le long voyage vers les rivages africains.
 

   Il est amusant de les observer faisant des allers-retours rapides à l’endroit qu’atteignent les vagues dont ils suivent le ressac pour débusquer les petites proies – petits crustacés et mollusques – dont ils se nourrissent, courant avec une telle vélocité qu’il est difficile de saisir les mouvements de leurs pattes !
 

   Au premier abord, leur agitation semble très désordonnée, ce qui la rend comique.

 

   En fait, ils doivent sans cesse bouger pour surveiller l’approche des vagues : ils ne peuvent se laisser submerger ni assommer quand la vague s’écrase sur la plage. S’ils se précipitent ainsi au bord des vagues, c’est aussi pour profiter le plus possible du court instant où leurs petites proies se trouvent soit à découvert, soit plus accessibles du fait du sable qui se liquéfie un peu. Ils exploitent en quelque sorte une manne éphémère, sans cesse renouvelée certes, mais accessible l’espace d’un très court instant.

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

 

DE LA SIBÉRIE… AUX PLAGES DU NORD

  

   Le Bécasseau sanderling – sanderling vient de sand, qui signifie sable ou plage ; son nom scientifique, calidris alba, évoque sa couleur blanche – niche dans la toundra arctique, en Alaska, dans le nord canadien, sur les côtes nord et nord-est du Groenland et en Sibérie.

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

  

   C’est un infatigable migrateur : son aire d’hivernage s’étend aux côtes d’Europe de l'Ouest et de toute l’Afrique, où il atteint le sud du continent et Madagascar. Les nicheurs sibériens séjournent aussi sur les côtes d'Arabie saoudite jusqu’en Chine et plus au sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les oiseaux nicheurs du Canada hivernent sur l’ensemble des côtes américaines, des Etats-Unis à la Terre de Feu.

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR
LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

  

   En Europe, les principaux pays fréquentés par l'espèce en hiver sont les Pays-Bas, l'Allemagne, les Iles Britanniques, la France et l'Espagne.


   Notre pays accueille des oiseaux originaires du Groenland et de Sibérie. Ils séjournent essentiellement sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, du Nord - Pas-de-Calais à la Gironde. La Bretagne, principale région d'hivernage, abrite en moyenne 50 à 70 % des effectifs. Le littoral méditerranéen est occasionnellement fréquenté et l'espèce reste rare à l'intérieur de l’hexagone.

  

   Le passage des migrateurs sur les côtes françaises culmine en septembre et se poursuit jusqu'à fin novembre. La majorité des hivernants sont installés en décembre. La migration prénuptiale débute timidement en mars, mais les mouvements les plus importants sont observés de la fin avril à début juin avec un pic début mai.

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR
LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

 

UNE PONTE TARDIVE


  

   La ponte est tardive et se produit à fin juin ou en juillet. L'espèce est monogame et territoriale, et les couples nichent isolément.
 

   La femelle pond quatre oeufs – parfois trois seulement – de couleur olive légèrement tâchés de brun dans un creux garni de feuilles sous une touffe végétale. L'incubation, qui dure ving-trois ou vingt-quatre jours est assurée par le couple. Si la première ponte est perdue, la femelle peut produire une seconde ponte, et le cas échéant, une troisième si la deuxième est perdue.
 

   Le mouvement vers les côtes commence dès que les jeunes sont émancipés, en août.

 

 

 

INSTANTANÉS

 

 

 

 

L’OISEAU DES CAVERNES


Le troglodyte mignon


(Troglodytes troglodyte - Eurasian Wren)

 

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

   Le troglodyte mignon mesure à peine dix centimètres, c’est l’un des plus petits oiseaux d’Europe après le roitelet. Sa petite queue est toujours dressée verticalement.

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

   Il affectionne les forêts riches en buissons et en bois mort, mais aussi les landes, les parcs et les jardins à épais fourrés. Adepte des fentes, des crevasses et des fissures, il doit son nom à son lieu de vie : son nid, souvent adossé à une paroi rocheuse ou à un mur, évoque un habitat troglodytique. En hiver, il se rapproche des rives des cours d'eau qui facilitent sa recherche en nourriture. À la saison froide, l’oiseau fréquente aussi les abords des maisons et peut passer la nuit en solitaire dans de vieilles bâtisses abandonnées.

 

 

LA SITTELLE TORCHEPOT


(Sitta europaea - Eurasian Nuthatch)

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

   Contrairement à la cigale de la fable, la sitelle n’ira pas « crier famine » chez la mésange, sa voisine !
 

   En effet, elle est réputée pour faire des réserves de nourriture dans les crevasses des arbres, notamment des noisettes, qu'elle mangera en période de disette.


  Elle possède une autre particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.
Comme elle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses déplacements.

 

 

UN ROUGE-GORGE

 

... tout simplement

 

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NON, TU N’AURAS PAS MA NOIX !


Écureuils roux (Sciurus vulgaris)

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR
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UNE GRANDE SOIF

Écureuil roux (Sciurus vulgaris)

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

 

Le prédateur des forêts et des bois


 

Épervier d'Europe


(Accipiter nisus - Eurasian Sparrowhawk)


   L’épervier d'Europe, même s’il est de petite taille, fait partie de la famille des oiseaux de proie.
Parfois surnommé émouchet, comme d’autres petits rapaces diurnes, il arbore un plumage aux coloris globalement gris ardoise.


  

   Ce petit rapace possède des serres puissantes. C’est un chasseur redoutable qui vit normalement dans les régions boisées mais qui fréquente de plus en plus nos villes et nos jardins où il peut trouver facilement sa nourriture préférée : les petits passereaux.

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

 

 

LA FEMELLE PLUS IMPOSANTE QUE LE MÂLE

 

   Ses parties inférieures sont blanches, barrées de sortes de traits roux. La tête est reconnaissable par sa couleur gris-bleu, ses joues rousses, et surtout ses yeux jaune orangé. Son bec, de petite dimension pour un rapace, est bleuâtre et recourbé dans sa partie supérieure. La tête, petite et assez ronde, surmonte un cou plutôt court. Un sourcil clair ourle un oeil à l’iris jaune-orangé. Ses longues pattes et ses serres puissantes sont jaunes, ou tirent sur l’orange.

   Typique des espèces forestières, sa queue longue et étroite lui permet de mieux aborder les fréquents changements de direction. Ses ailes enfin, aux extrémités arrondies, sont larges et courtes, taillées pour un vol rapide et précis.
 

   La femelle peut, compte tenu de sa taille plus importante, s’attaquer à des proies plus imposantes comme les grives, les pigeons ou les faisans. Quand les passereaux se font plus rares l’hiver, il se nourrit aussi de petits mammifères, comme les souris ou les musaraignes.

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UN REDOUTABLE CHASSEUR

 

   Expert de l’attaque par surprise, il fait preuve d’une exceptionnelle persévérance.
 

   Une fois la proie repérée, il se lance dessus, serres projetées en avant, et la saisit au vol, au sol ou même à l’intérieur d’un buisson. Mais s’il manque sa proie – et c’est souvent le cas – il reprend son envol et la poursuit sans relâche dans les moindres recoins, avec acharnement et concentration.
 

   Une fois qu’une proie a été saisie, il l’emmène à couvert, sur l’un de ses postes destinés à la préparation de la prise et qui peut se situer sur un tronc d’arbre, un rocher, ou même à terre.


   Là, il plume le fruit de sa capture. D’ailleurs, les endroits où l’oiseau procède à cette activité sont visibles aux plumes, pattes, becs et autres pelotes laissés sur place.

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PUNK ATTITUDE


 

La Mésange huppée


(Lophophanes cristatus - European Crested Tit)


   La Mésange huppée est l’un des oiseaux les plus originaux de nos forêts.
 

   Elle a un petit côté punk, avec sa huppe ébouriffée. Vu de derrière, le dessin formé par la pointe de sa huppe dans le prolongement du double collier noir remontant dans la nuque, donne l’illusion que l’oiseau nous fait face.

   De petite taille, elle n’excède pas les douze centimètres pour un poids avoisinant une dizaine de grammes.

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

   Jamais une mésange n’a aussi bien porté son nom, puisqu’elle est la seule en Europe à présenter une longue huppe blanche et noire, triangulaire et pointue. Son bec noir, court et pointu est conçu pour prédater une grande diversité d’insectes et consommer un beau panel de graines.
 

   Elle fréquente principalement dans les forêts de conifères - cèdres, pins, sapins, ifs - où elle vit dans les cavités de ces arbres.

 

 

RETOUR AU DORTOIR


 

  Au début de l’automne, à la tombée du jour, il est possible d’assister à l’un des spectacles naturels les plus étonnants que nous offre la nature.

 

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   Les étourneaux sansonnets qui, durant la journée et par petits groupes, se nourrissent dans les champs, quittent au crépuscule leurs zones de nourrissage.


   Ils se rassemblent alors en groupes importants qui grossissent progressivement jusqu’à l’approche de l’endroit - appelé dortoir - où ils passeront la nuit.

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   Ils forment alors des nuages composés de milliers d’individus réunis en essaims en produisant parfois une chorégraphie éblouissante, se déplaçant en un seul corps pour soudain disparaître brusquement dans les buissons ou les roselières.

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

 

AU PREMIER JOUR DE SON PREMIER HIVER


 

Jeune renard roux (Vulpes vulpes)

 

 

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR
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LE HIBOU MOYEN-DUC

LE BÉCASSEAU SANDERLING, L’INFATIGABLE MIGRATEUR

   Ce rapace nocturne de taille modeste se caractérise par ses remarquables yeux orangés et ses aigrettes érectiles très visibles, de trois à quatre centimètres de longueur, qu’il peut rabattre presque complètement au repos ou en vol.

  

   Quand il se sent observé il aplatit ses plumes et allonge sa silhouette au point d’être confondu avec une branche d’arbre, ses aigrettes sont alors dressées confirmant son état d’inquiétude.


   Il chasse principalement la nuit, à la recherche de petits rongeurs - mulots et campagnols-

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   Plutôt solitaire en période de reproduction, à l’approche de l’hiver, les Hiboux moyen-duc se regroupent en dortoirs de plusieurs dizaine d’individus.

   Ses habitats privilégiés sont les milieux boisés de conifères en bordure de plaine et les grandes haies longeant des chemins herbeux.

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19 juillet 2021 1 19 /07 /juillet /2021 06:11

  

 

 

   La belle saison offre des moments privilégiés pour l’observation de nos amis les oiseaux et de la faune en général.


   Dès la fin de l’hiver, on assiste chez nos hôtes à plumes à des parades nuptiales au cours desquelles chaque espèce montre son beau plumage grâce à de harmonieux mouvements s’apparentant parfois à des ballets, comme s’ils avaient été savamment mis en scène par un chorégraphe de génie, à l’image de ceux des Grèbes, parmi les plus spectaculaires !
 

   Les migrateurs sont de retour de leurs zones d’hivernage – principalement d’Afrique sub-saharienne ou du sud de l’Europe – se mêlant alors aux espèces hivernantes restées dans la région.

  

   Les chants mélodieux des mâles se font entendre dans les buissons, haies et roselières : en poussant ainsi la romance, ils espèrent bien qu'une belle sera attirée jusqu’à eux, car tel est le but du chant printanier des oiseaux, élément primordial de la reproduction.
 

   Les vols nuptiaux animent le ciel, la nourriture passe d’un bec à l’autre ; bien souvent, le mâle offre des proies à la femelle en guise d’offrande.
 

   Les accouplements s’ensuivent, naturellement. Cette période de la reproduction est essentielle car il s’agit tout simplement de défendre l’espèce, de la maintenir en vie.
 

   Une fois les accouplements consommés, la femelle, aidée par le mâle entreprend la construction du nid. Que ce soit dans les haies, les buissons, les arbres, les touffes d’herbes sur le sol, voire à même le sable, comme pour le Gravelot, tous les endroits et tous les matériaux (végétaux, boue, crins et laine) sont bons pour la construction du nid afin de l’abriter suffisamment, qu’il soit efficacement protégé des intempéries et des prédateurs.
 

   Malheureusement, cette année encore, il ne m’a pas été possible d’assister en spectateur privilégié à cet extraordinaire spectacle qu’offre la nature : à la sortie du confinement auquel nous avons été soumis, la saison était déjà bien entamée...
 

   Je vous propose néanmoins quelques images prises durant ce printemps et au début de l’été.
 

 

TRANSPORT EN COMMUN

 

 

Grèbe huppé
(Podiceps cristatus - Great Crested Grebe)

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   Même s’ils sont nidifuges et qu’ils quittent très rapidement le nid dès l’éclosion, les poussins de Grèbes – trois ou quatre individus par couvée – restent au contact des parents.
 

   En cas de danger, ou tout simplement pour se réchauffer, ils aiment se réfugier sous les plumes du dos de leur mère ou de leur père.

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   Ils sont nourris alternativement par les parents qui, après une semaine, se partagent chacun la moitié de la nichée sur le dos. Progressivement, les oisillons se mettent à nager en suivant leurs géniteurs.
 

   Ce n'est qu'à six semaines qu'ils commencent à plonger et à neuf semaines qu'ils se nourrissent eux-mêmes, se libérant ainsi de la tutelle parentale.

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

 

Une héronnière qui ressemble à une nurserie

 

  

   À vingt-cinq mètres du sol, le spectacle qu’offre la héronnière du Marquenterre a de quoi surprendre !
 

   En effet, on toise les sommets des pins laricio ou bon nombre d’échassiers ont installé leur nid depuis le début du printemps. Nous sommes au coeur de la héronnière, spectateurs privilégiés de la vie intime des oiseaux, en ayant parfois le sentiment de jouer les voyeurs car eux ne vous voient pas !

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   Cet ouvrage, à l’origine conçu pour l’observation, dispose de petites ouvertures protégées par un filet de camouflage où il est possible de faire passer un téléobjectif, ou plutôt un zoom – plus pratique ici –sans trop le faire dépasser des orifices bien entendu .
 

   Cette héronnière est bien entendu visible d’un poste d’observation de la réserve or-nithologique du Marquenterre, toujours bondée durant la pleine période de nidification, d’avril à mi-juillet, où près dedeux cents couples d’échassiers nichent bon an mal an.

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX

 

Héron garde-boeufs

(Bubulcus ibis - Western Cattle Egret)


Nourrissage au nid d’un tout jeune héron garde-boeufs par ses parents, né au sommet de la pinède abritant la héronnière, avec entre autres quatorze couples de ce petit héron méditerranéen arrivé dans notre région comme nicheur en 1992.

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
Héron Garde-boeufs

Héron Garde-boeufs

 

 

Héron cendré
(Ardea cinerea - Grey Heron)

 

Héron cendré et son jeune né il y a quelques semaines dans un nid installé dans un pin laricio de la héronnière. Les juvéniles séjournent au nid environ deux mois, ne volant pas très bien avant l'âge de cinquante-cinq jours.

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   ... Cependant, du mois d’août au mois de janvier, la héronnière est totalement déserte.
 

   À cet endroit, qui ressemble au printemps à une immense nurserie à ciel ouvert, cohabitent des hérons cendrés (une des principales colonies du département de la Somme), mais aussi des hérons gardeboeufs,ces petits hérons méditerranéens arrivés dans notre région comme nicheurs en 1992 (seul site de reproduction pour tout le nord de la France), des aigrettes garzette et des cigognes blanches.

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

 

Vol au dessus d’un nid de cigognes (et cigogneaux)

 

Ce nid de cigognes construit à vingt-cinq mètres du sol au sommet d’un pin domine la héronnière. À l’arrière-plan, on découvre la réserve naturelle nationale de la baie de Somme.

Ce nid de cigognes construit à vingt-cinq mètres du sol au sommet d’un pin domine la héronnière. À l’arrière-plan, on découvre la réserve naturelle nationale de la baie de Somme.

 

 

ÉMANCIPATION

 

Pic épeiche et son jeune


(Dendrocopos major - Great Spotted Woodpecker)

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX

Pic épeiche juvénile


(Dendrocopos major - Great Spotted Woodpecker)

Le jeune de l'année a la calotte rouge, bordée de noir sur les côtés -le rouge est plus étendu et plus vif chez le jeune mâle- Ces caractéristiques peuvent par ailleurs prêter à confusion avec le Pic mar qui a la calotte toute rouge. Ce juvénile portera la calotte écarlate jusqu’à l’automne.

Le jeune de l'année a la calotte rouge, bordée de noir sur les côtés -le rouge est plus étendu et plus vif chez le jeune mâle- Ces caractéristiques peuvent par ailleurs prêter à confusion avec le Pic mar qui a la calotte toute rouge. Ce juvénile portera la calotte écarlate jusqu’à l’automne.

 

 

LA PETITE CHOUETTE AUX YEUX D’OR

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   Messagère mythologique de la déesse grecque Athéna dont elle tire son nom, symbole de sagesse, la Chevêche d'Athéna est une petite chouette d'un peu plus de vingt centimètres de long pour une envergure de quarante-cinq à cinquante centimètres et un poids d'environ deux cents grammes.

  

   Elle se nourrit d’insectes et d’araignées, plus rarement de petits mammifères, rongeurs ou passereaux, qu’elle empoigne avec ses serres puissantes.

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX

   Elle apprécie les espaces ouverts pour chasser ses proies, mais elle a également besoin de perchoirs pour les observer, et plus généralement pour la ponte – elle ne construit pas de nid mais dépose ses oeufs dans une cavité. Les cavités naturelles dans les arbres lui sont très utiles, tout comme les arbres taillés en têtard, mais également toutes sortes de construction comme les cheminées, pylônes ou simplement les toitures des maisons.

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
LA BELLE SAISON DES OISEAUX
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   La Chevêche d'Athéna est monogame et, du fait de sa sédentarité, les couples sont stables, peut-être même jusqu'à la mort d'un des partenaires. Les manifestations sexuelles commencent tôt, dès le milieu de l'hiver, mais la saison de reproduction elle-même s'étend de mars à août. Il n'y a qu'une nichée par an.

  

   La femelle y dépose trois à six oeufs, pondus à deux jours d'intervalle. L'incubation commence habituellement avec le premier oeuf pondu, assurée par la femelle et nourrie par le mâle ;elle dure une trentaine de jours.

 

   Après l'éclosion, elle reste encore sur ses jeunes une quinzaine de jours pendant lesquels le mâle ravitaille la famille. Les jeunes quittent le nid à une trentaine de jours mais ils resteront sous la dépendance des adultes pendant un mois.

 

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
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QUEL BONHEUR DE L’AVOIR AU BOUT DE L’OBJECTIF !
 

 

 

Écureuil roux
(Sciurus vulgaris)

Pendant la période d'abondance, il prend soin de constituer des réserves de nourriture qu'il dissimule ici ou là, sous des tas de feuilles, dans des vieilles souches ou des cavités. L'hiver venu, il ne se souvient plus de ses caches ! C'est le hasard qui lui fait retrouver ses trésors. Son odorat et la fouille systématique des lieux qu'il fréquente, lui permettent de récupérer ce qu'il avait dissimulé. Dans la nature et pour la biodiversité, l'écureuil est un petit auxiliaire intéressant car il va contribuer à la dissémination des graines de conifères, de noisetiers et autres, ainsi que des pores des champignons puisqu'il les enterre un peu partout... en les oubliant !

Pendant la période d'abondance, il prend soin de constituer des réserves de nourriture qu'il dissimule ici ou là, sous des tas de feuilles, dans des vieilles souches ou des cavités. L'hiver venu, il ne se souvient plus de ses caches ! C'est le hasard qui lui fait retrouver ses trésors. Son odorat et la fouille systématique des lieux qu'il fréquente, lui permettent de récupérer ce qu'il avait dissimulé. Dans la nature et pour la biodiversité, l'écureuil est un petit auxiliaire intéressant car il va contribuer à la dissémination des graines de conifères, de noisetiers et autres, ainsi que des pores des champignons puisqu'il les enterre un peu partout... en les oubliant !

Souvent debout sur ses pattes postérieures qui comptent cinq doigts, l'écureuil se sert de ses pattes antérieures un peu comme des bras au bout desquels quatre doigts et un micro-pouce lui permettent de prendre toutes les graines avec adresse. Il est toujours sur le qui-vive grâce à ses sens développés. Il a en effet une vue puissante et un large champ de vision. Il distingue sans doute les couleurs, tout du moins certaines d'entre elles. Il discerne particulièrement les formes verticales, aptitude essentielle pour ces animaux arboricoles qui doivent estimer avec précision les distances entre les arbres.

Souvent debout sur ses pattes postérieures qui comptent cinq doigts, l'écureuil se sert de ses pattes antérieures un peu comme des bras au bout desquels quatre doigts et un micro-pouce lui permettent de prendre toutes les graines avec adresse. Il est toujours sur le qui-vive grâce à ses sens développés. Il a en effet une vue puissante et un large champ de vision. Il distingue sans doute les couleurs, tout du moins certaines d'entre elles. Il discerne particulièrement les formes verticales, aptitude essentielle pour ces animaux arboricoles qui doivent estimer avec précision les distances entre les arbres.

Pour manger une noisette ou une noix, l'écureuil la saisit avec ses deux mains et ses incisives supérieures, puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On remarque seulement quelques traces de dents en un point précis.

Pour manger une noisette ou une noix, l'écureuil la saisit avec ses deux mains et ses incisives supérieures, puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On remarque seulement quelques traces de dents en un point précis.

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
Son corps puissamment musclé, ses griffes acérées, sa souplesse le transforment en acrobate des cimes qui n'hésite pas à s'élancer d'arbre en arbre. Sa queue lui sert de balancier ou de parachute, perfectionnant son adaptation à la vie arboricole.

Son corps puissamment musclé, ses griffes acérées, sa souplesse le transforment en acrobate des cimes qui n'hésite pas à s'élancer d'arbre en arbre. Sa queue lui sert de balancier ou de parachute, perfectionnant son adaptation à la vie arboricole.

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INSTANTANÉS

 

HORDE SAUVAGE

… Sangliers, laie et marcassins

LA BELLE SAISON DES OISEAUX
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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 06:00

  

 

   Avec sa démarche sautillante, son corps effilé et sa queue extraordinaire toujours en mouvement, la bergeronnette des ruisseaux est l'un des oiseaux les plus élégants et les plus beaux.


   Ce charmant passereau mérite bien son surnom de ballerine des rivières en raison de l'élégance de ses mouvements, de ses agiles petits pas, de ses dandinements imprévus, semblant orchestrés par un chorégraphe de génie !

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

Des ressemblances avec la bergeronnette printanière


  

   Elle a le dessus gris acier et le dessous jaune brillant, surtout pendant la période de reproduction.


   Au printemps, le mâle a la gorge noire et le pourtour des yeux rayé de blanc. La femelle a une gorge pâle. En hiver, la bergeronnette perd presque complètement les tons jaunes de son plumage, à l'exception du croupion. Elle reste néanmoins plus gracieuse que la bergeronnette grise, notamment à cause de sa longue queue.


   On peut cependant aisément la confondre avec la bergeronnette printanière. Le mâle possède le même dessous jaune vif, de la poitrine jusqu'aux couvertures sous-caudales, mais il a une bavette noire peu apparente qui disparaît après la période de reproduction, un dos gris et une longue queue, nettement plus importante que celle de la bergeronnette printanière, avec des rectrices externes blanches.


   Contrairement aux autres espèces qui possèdent des pattes noires, c'est la seule bergeronnette aux pattes rosées.


   Comme toutes les bergeronnettes, elle hoche fortement la queue et a un vol onduleux.
 

   Le cri de la bergeronnette des ruisseaux est un peu plus aigu que celui de la bergeronnette grise.

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

Dépendante de l’eau

 

  

   Elle est très dépendante de l'eau, surtout une eau courante – elle fréquente les mêmes milieux que le cingle plongeur, dont elle occupe parfois un vieux nid – souvent à proximité des habitations et des ponts. Elle niche le long des torrents et des rivières de collines et de montagnes, tant en milieu boisé qu'en milieu ouvert.


   Elle se nourrit principalement d'insectes aquatiques et de leurs larves, ainsi que de nombreux petits animaux aquatiques, parcourant des rochers ou des rives graveleuses, ou déambulant près des bassins, afin de capturer ses proies au sol et au bord de l'eau. Elle saute de caillou en caillou pour cueillir les larves et les insectes posés dessus. Elle volette aussi pour happer les captures en vol.


   Elle ne dédaigne pas non plus les mollusques ou les petits crustacés d'eau douce !

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

   En février mars, ce passereau réunit brindilles, mousses, feuilles mortes pour édifier son nid en forme de demi-sphère. Pour l’emplacement de ce dernier, il choisit des cavités dans les rochers ou sous des racines. A la fin mars, la femelle pond quatre à six oeufs que les parents couvent durant douze à quatorze jours. Ils se partagent également le soin de nourrir les petits au nid, pendant douze à treize jours encore. La plupart des couples élèvent une seconde nichée de juin à juillet.


   La bergeronnette des ruisseaux bénéficie d'une protection totale sur l'ensemble du territoire.
Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les oeufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

   Depuis 2001, les variations d’abondance peuvent être estimées : hélas, une tendance au déclin se confirme après plus de dix années de comptages.

  

   La bergeronnette des ruisseaux est en déclin en France, comme dans le reste de l'Europe.

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

 

Le Grosbec casse-noyaux, une force de la nature

 

  

   Le Grosbec casse-noyaux est le plus gros oiseau de la famille des fringillidés (pinsons, chardonnerets, tarins des aulnes, etc.). Il a une silhouette trapue, avec sa grosse tête et son bec démesuré, son cou et sa queue courts.


   Le manteau est brun foncé et le croupion chamois clair. Le dessus des ailes présente une large bande blanche. Ses ailes sont noires, avec des pointes aux extrémités évasées irisées de bleu.


   Ces éperons sont une particularité unique dans l’avifaune européenne. Sa tête est rousse, les contours de son bec, de ses yeux et sa gorge sont d’un noir profond. Sa poitrine est saumonée et sa queue rousse et noire, avec des bords extérieurs blancs.

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
Nourrissage par le père d’un jeune de l’année

Nourrissage par le père d’un jeune de l’année

Un bec pourvu d’une puissante musculature

 

  

   Son bec particulièrement impressionnant est pourvu d’une puissante musculature pour le mettre en action : cet outil lui permet de briser les noyaux et les graines les plus coriaces. Il n’entre donc que très peu en concurrence pour l’alimentation avec d’autres granivores. Capable de pression de 30 à 47 kg au centimètre carré, il peut ainsi briser des noyaux de cerises ou même d'olives ! On estime qu’il arrive à imprimer une pression 1 000 fois supérieure à celle de son propre poids – pour un homme, cela donnerait une force de… 60 tonnes !


   Pour briser un noyau de cerise, il faut une force de 27 à 40 kg. Sa force d’écrasement atteint 3 fois celle déployée par le verdier. Ceci explique d’une part son nom populaire mais aussi son étrange nom latin : Coccothraustes, formé avec le grec kokko pour noyau et thrauo pour « je brise en morceaux ».

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

   Les vergers, les grands jardins, les forêts de feuillus ou mixtes, les bois sont les milieux de prédilection du Grosbec casse-noyaux. C’est à la fin du mois d’avril qu’il nidifie dans les vieux massifs de feuillus, solitairement ou bien parfois en colonies.

Mme Grosbec casse-noyaux

Mme Grosbec casse-noyaux

Un jeune de l'année

Un jeune de l'année

  

   Le nid, en forme de coupe, est essentiellement l’oeuvre du mâle qui choisit son emplacement dans une fourche à bonne hauteur et réalise les fondations, alors que la femelle le peaufine de radicelles, de brindilles et de lichens. L'intérieur est tapissé de poils ou de crins. La femelle pond de deux à sept oeufs, qu’elle va couver durant environ neuf à quatorze jours. Les jeunes sont nourris de proies animales, invertébrés divers, larves d'insectes comme les chenilles, puis de graines et de bourgeons par les deux parents. Ils quitteront le nid quinze jours après l’éclosion.

 

Un juvénile

Un juvénile

   Le Grosbec casse-noyaux est un oiseau difficile à observer. Cela tient déjà au milieu forestier qu'il fréquente et qui est fermé par définition. De plus, il a l'habitude de se percher haut dans les arbres. Oiseau plutôt farouche, qui se laisse difficilement approcher, c'est plutôt en dehors de la période de reproduction qu'on aura les meilleures opportunités de l'observer, en particulier l'hiver à la mangeoire si on a de la chance. En effet, il ne dédaigne pas les postes de nourrissage hivernal et les graines de tournesol qu'il y trouve.

 

Nourrissage par le père d’un jeune de l’année

Nourrissage par le père d’un jeune de l’année

 

 

L’ÉCUREUIL ROUX, LE PETIT LUTIN DES BOIS

  

 

   Avec son magnifique pelage roux de couleur variable, qui va de roux flamboyant à presque noir, ses grands yeux vifs et malicieux, et surtout sa longue queue en panache et ses pinceaux de poils sur les oreilles, il est vraisemblablement l’un des hôtes les plus familiers de nos forêts et de nos bois.

L'écureuil possède des vibrisses. Sur la tête, elles forment quatre ensembles répartis au-dessus et au-dessous des yeux, sous le menton et sur le bout du museau. Les autres vibrisses sont implantées le long du corps de l'animal, en particulier sur les pieds, sur l'extérieur des bras, sous le corps et à la base de la queue. Ces longs poils jouent probablement un rôle essentiel dans l'équilibre général de l'écureuil lors de ses déplacements aériens.

L'écureuil possède des vibrisses. Sur la tête, elles forment quatre ensembles répartis au-dessus et au-dessous des yeux, sous le menton et sur le bout du museau. Les autres vibrisses sont implantées le long du corps de l'animal, en particulier sur les pieds, sur l'extérieur des bras, sous le corps et à la base de la queue. Ces longs poils jouent probablement un rôle essentiel dans l'équilibre général de l'écureuil lors de ses déplacements aériens.

 

 

L’acrobate des forêts


  

   Il vit dans des arbres creux, ou même dans des terriers, mais le plus souvent dans un nid de branchages recouvert de feuilles mortes et installé en haut d'un arbre. Son intérieur est capitonné de mousse, de plumes, de laine, de lichen : il s'y couche bien au chaud sous sa queue, véritable édredon douillet. Il vit le jour et dort la nuit… ce qui est une hérésie dans la nature ! En effet, fouines, putois, chats sauvages, martres, tous grimpeurs émérites ne craignant pas l'obscurité, profitent de son sommeil pour s'offrir un bon repas. Bien sûr, il pourrait s'enfuir par l'issue de secours qu'il s'est aménagé, mais cet animal de lumière ne voit rien dans le noir et perd ainsi toute son agilité.

 

Il est toujours sur le qui-vive grâce à ses sens développés. Il a, en effet, une vue puissante et un large champ de vision. Il distingue sans doute les couleurs, tout du moins certaines d'entre elles. Il discerne particulièrement les formes verticales, aptitude essentielle pour ces animaux arboricoles qui doivent estimer avec précision les distances entre les arbres.

Il est toujours sur le qui-vive grâce à ses sens développés. Il a, en effet, une vue puissante et un large champ de vision. Il distingue sans doute les couleurs, tout du moins certaines d'entre elles. Il discerne particulièrement les formes verticales, aptitude essentielle pour ces animaux arboricoles qui doivent estimer avec précision les distances entre les arbres.

Pour manger une noisette ou une noix, l'écureuil la saisit avec ses deux mains et ses incisives supérieures, puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On remarque seulement quelques traces de dents en un point précis.

Pour manger une noisette ou une noix, l'écureuil la saisit avec ses deux mains et ses incisives supérieures, puis il mord dans la coque et la perce avec ses incisives inférieures, qui servent alors de levier pour fendre la coque en deux. On remarque seulement quelques traces de dents en un point précis.

   Son corps puissamment musclé, ses griffes acérées, sa souplesse le transforment en acrobate des cimes qui n'hésite pas à s'élancer d'arbre en arbre. Sa queue lui sert de balancier ou de parachute, perfectionnant son adaptation à la vie arboricole.

L’écureuil n’hibernant pas, il doit constituer sa nourriture – graines, glands, noisettes, noix, mais aussi insectes – afin de se nourrir durant le long hiver. Certains animaux entassent toutes leurs réserves en un seul endroit. L'écureuil, lui, les répartit un peu partout. Selon les chercheurs, disséminer ses provisions permet de minimiser le risque d'une perte importante dans le cas où un concurrent viendrait à découvrir la cachette unique. Il ne resterait alors plus rien à l'infortuné écureuil ! Il peut accumuler jusqu'à 3 000 noisettes et être capable de se rappeler de l'emplacement de chaque cachette ! Ici notre petit lutin des bois a trouvé une cachette originale au sommet d’un tronc d’arbre mort !

L’écureuil n’hibernant pas, il doit constituer sa nourriture – graines, glands, noisettes, noix, mais aussi insectes – afin de se nourrir durant le long hiver. Certains animaux entassent toutes leurs réserves en un seul endroit. L'écureuil, lui, les répartit un peu partout. Selon les chercheurs, disséminer ses provisions permet de minimiser le risque d'une perte importante dans le cas où un concurrent viendrait à découvrir la cachette unique. Il ne resterait alors plus rien à l'infortuné écureuil ! Il peut accumuler jusqu'à 3 000 noisettes et être capable de se rappeler de l'emplacement de chaque cachette ! Ici notre petit lutin des bois a trouvé une cachette originale au sommet d’un tronc d’arbre mort !

   L'écureuil n'hiberne pas. C'est même dès la fin du mois de janvier que les femelles entrent en rut. De longues poursuites amoureuses ont lieu dans les branches. La femelle, pourchassée par plusieurs mâles, fait mine de s'enfuir. Puis elle s'arrête brusquement sur une branche, et le premier arrivé sera l'élu ! Les petits naissent sourds, aveugles et nus. Il leur faudra 16 semaines pour quitter le nid.

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

   Pendant la période d'abondance, il prend soin de constituer des réserves de nourriture qu'il dissimule ici ou là, sous des tas de feuilles, dans des vieilles souches ou des cavités. L'hiver venu, il ne se souviendra plus de ses caches ! C'est le hasard qui lui fera retrouver ses trésors. Son odorat et la fouille systématique des lieux qu'il fréquente, lui permettront de récupérer ce qu'il avait dissimulé.

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

   Souvent debout sur ses pattes postérieures qui comptent cinq doigts, l'écureuil se sert de ses pattes antérieures un peu comme des bras au bout desquels quatre doigts et un micro-pouce lui permettent de prendre toutes les graines avec adresse.


   Dans la nature et pour la biodiversité, l'écureuil est un petit auxiliaire intéressant car il contribue à la dissémination des graines de conifères, de noisetiers et autres arbres, ainsi que des pores des champignons, puisqu'il les enterre un peu partout... en les oubliant !

 

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   L'écureuil peut vivre jusqu'à 7-8 ans, mais il lui est difficile d’atteindre cet âge car nombreux sont ses prédateurs : la martre, les rapaces, les chiens essentiellement. Il peut également être empoisonné par les polluants concentrés dans les champignons. La destruction de son habitat naturel (forêts et bois) le fait également disparaître progressivement. Tout comme l'écureuil gris d'Amérique qui envahit l’Europe : le premier est reconnu comme une espèce invasive, le second est une espèce protégée.

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

 

 

 

 

INSTANTANÉS

 

 

 

 

Le prédateur des bois

 

 

Épervier d'Europe


(Accipiter nisus - Eurasian Sparrowhawk)

 

  

   L’épervier d'Europe, même s’il est de petite taille, fait partie de la famille des oiseaux de proie.
Parfois surnommé émouchet, comme d’autres petits rapaces diurnes, il arbore un plumage aux coloris globalement gris ardoise.


   Ce petit rapace possède des serres puissantes.

   C’est un chasseur redoutable qui vit normalement dans les régions boisées mais qui fréquente de plus en plus nos villes et nos jardins où il peut trouver facilement sa nourriture préférée : les petits passereaux.

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

 

LA FEMELLE PLUS IMPOSANTE QUE LE MÂLE
 

   Ses parties inférieures sont blanches, barrées de sortes de traits roux. La tête est reconnaissable par sa couleur gris-bleu, ses joues rousses, et surtout ses yeux jaune orangé. Son bec, de petite dimension pour un rapace, est bleuâtre et recourbé dans sa partie supérieure. La tête, petite et assez ronde, surmonte un cou plutôt court. Un sourcil clair ourle un oeil à l’iris jaune-orangé. Ses longues pattes et ses serres puissantes sont jaunes, ou tirent sur l’orange.


   Typique des espèces forestières, sa queue longue et étroite lui permet de mieux aborder les fréquents changements de direction. Ses ailes enfin, aux extrémités arrondies, sont larges et courtes, taillées pour un vol rapide et précis.


   La femelle peut, compte tenu de sa taille plus importante, s’attaquer à des proies plus imposantes comme les grives, les pigeons ou les faisans. Quand les passereaux se font plus rares l’hiver, il se nourrit aussi de petits mammifères, comme les souris ou les musaraignes.

 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

 

UN REDOUTABLE CHASSEUR


  

   Expert de l’attaque par surprise, il fait preuve d’une exceptionnelle persévérance.
 

   Une fois la proie repérée, il se lance dessus, serres projetées en avant, et la saisit au vol, au sol ou même à l’intérieur d’un buisson. Mais s’il manque sa proie – et c’est souvent le cas – il reprend son envol et la poursuit sans relâche dans les moindres recoins, avec acharnement et concentration.


   Une fois qu’une proie a été saisie, il l’emmène à couvert, sur l’un de ses postes destinés à la préparation de la prise et qui peut se situer sur un tronc d’arbre, un rocher, ou même à terre.


   Là, il plume le fruit de sa capture. D’ailleurs, les endroits où l’oiseau procède à cette activité sont visibles aux plumes, pattes, becs et autres pelotes laissés sur place.

 

Ces images ont été prises en affût fixe
 

Cliquez sur le lien suivant :

 

 

 

SUR LE TOIT DE MON CHEZ MOI !

 

Chevêche d'Athéna (Athene noctua - Little Owl)
 

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
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OH, LA BONNE PÊCHE !


 

Martin-pêcheur d'Europe

 

(femelle)

 

(Alcedo atthis - Common Kingfisher)

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La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !

 

 

… SE FAIRE BELLE POUR MARTIN


 

Martin-pêcheur d'Europe (femelle)


 

(Alcedo atthis - Common Kingfisher)

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DUELS À FLEURETS MOUCHETÉS


 

PHOQUES GRIS


(Halichoerus grypus)


   Ce n’est pas encore la période du rut chez les phoques gris ; elle ne débutera que dans quelques semaines.


   Cependant, on peut déjà assister en baie d’Authie à quelques joutes viriles, entrecoupées d’intimidations verbales entre jeunes – et moins jeunes – mâles qui se jaugent.


   Ils testent ainsi leurs forces pour les combats à venir, car s’ils veulent séduire quelques belles, ils devront se mesurer aux gros dominants qui gardent farouchement leur harem.

La Bergeronnette des ruisseaux : la belle danseuse des rivières !
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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 06:25

  

 

   Ces jeunes hirondelles confortablement installées dans la gouttière d’une ferme attendent le bec grand ouvert que les parents leur apportent une solide becquée d’insectes.

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

   Même si elles volent presque aussi bien que les adultes un peu plus de quinze jours après la sortie du nid, elles ne sont pas encore parfaitement capables de se nourrir seules.


   En effet, les jeunes hirondelles qui commencent à quitter le nid vivent avec leurs parents, qui continuent à les nourrir pendant environ une semaine.

  

   Occasionnellement, les jeunes de la première couvée aident à nourrir ceux de la seconde.

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

   Au bout de 35 jours, ils sont totalement indépendants.

 

   Il y a en général deux couvées par an, plus rarement trois, un même nid accueillant plusieurs couvées la même année et étant réparé pour être réutilisé les années suivantes.

   Ces jeunes messagères du printemps, issues de la première couvée de l’année, ont encore de nombreuses semaines pour acquérir une totale autonomie avant la grande aventure qui les attend : celle de la migration vers l’Afrique, soit un périple de près de 10 000 km.

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

 

 

La grande aventure de la migration

 

 

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

   Les hirondelles sont capables d’effectuer des étapes journalières de 200 à 300 km à une vitesse moyenne de déplacement de 40-50 km/h avec des pointes à 80-90 km/h.

  

   Elles chassent en vol à des altitudes de moins de 100 m.

  

   Le soir, des dortoirs de plusieurs milliers d’individus pouvant être d’espèces différentes se constituent dans les roselières ou des champs de céréales.

  

   Au lever du jour, c’est à nouveau le départ. La Méditerranée est franchie en une seule étape, sauf pour les plus fatiguées qui peuvent parfois trouver refuge sur un bateau.

  

   Après cinq ou six semaines d’un voyage éprouvant – traversée de la Méditerranée, puis celle souvent meurtrière du Sahara – ces oiseaux pesant moins de vingt grammes arrivent, pour les plus hardis d’entre eux, sur leurs sites d’hivernage. De nombreuses hirondelles meurent de faim ou d'épuisement durant cette expédition.

  

   Deux cents millions d’hirondelles rustiques passent l’hiver sur ce continent, au milieu des trente-sept autres espèces d’hirundinidés.

  

   L’abondance de nourriture trouvée lors de l’hivernage leur permet de reconstituer leur masse musculaire et d’effectuer leur mue.

  

   Bien nourries et remplumées, elles reviendront au printemps prochain sur leur lieu de naissance où elles élèveront deux, voire trois nichées. Les mâles arrivent souvent les premiers – dans la majorité des cas à la mi-mars ou début avril – et retrouvent leur ancien nid, ou en construisent un autre non loin de leur village natal.
 

 

Elle inspire les poètes


  

   La messagère du printemps a toujours marqué l’imaginaire de l’homme depuis la nuit des temps, surtout dans nos campagnes où elle vit en symbiose avec l'homme qui la tolère dans ses bâtiments : l’hirondelle est utile puisqu'elle se nourrit d'insectes nuisibles.

  

   D'anciennes superstitions concernant cet oiseau et son nid ont également contribué à la faire accepter. La littérature et la religion font souvent référence à cet oiseau qui vit proche de l'homme et qui le fascine et le fait rêver notamment par ses habitudes migratoires.


  L’hirondelle est le sujet de nombreuses chansons, proverbes et fables ;elle est aussi une source inépuisable d’inspiration pour de nombreux poètes.
 

   Voici un florilège de dictons et proverbes de chez nous… ou d’ailleurs :


 

Hirondelle aux champs, amène joie et printemps


Quand les hirondelles voient la Saint-Michel (29 septembre), l’hiver ne pointera qu’à Noël


A l’annonciation (25 mars), les hirondelles reviennent ; à la Notre-Dame de septembre, elles s’en vont


Quand l'hirondelle vole en rasant, c'est pour bientôt le mauvais temps


Hirondelle volant haut, le temps sera beau ; l’hirondelle volant bas, bientôt il pleuvra


Quand les hirondelles volent bas, les pavés se prennent pour des nuages


Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n'empêcheront pas la venue du printemps (proverbe afghan)


L'hirondelle commence la journée, et le rossignol la finit (proverbe russe).

 

 

 

OH, LA BELLE FAMILLE !

 

 

Grèbe huppé


(Podiceps cristatus - Great Crested Grebe)

 

 

   J’ai pu, sans me lasser, passer de longs moments à observer cette famille de Grèbes, tant le spectacle offert est attachant, tantôt hilarant, parfois inattendu !

 

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

   Images banales peut-être, mais toujours attendrissantes lorsque les jeunes se réfugient sous les plumes du dos de leur mère ou de leur père, offrant un tableau familial attendrissant d'une pouponnière flottant nonchalamment au fil de l’eau, ou le moment où les petits gourmands attendent le retour du père d’une partie de pêche, et que celui-ci revient bredouille !

  

   Mais il aura toujours quelque chose à offrir : faute de poisson, les jeunes mangeront… des plumes !

  

   Elles permettent de créer une boule protectrice, une sorte de capiton au fond de l'estomac où les arêtes des poissons sont stoppées pour permettre une digestion plus lente. Ils régurgitent ensuite une pelote d’éléments indigestes ou dangereux (écailles,arêtes…) retenus par le filtre de plumes.


   Dans six semaines, ils commenceront à plonger, et dans neuf semaines, ils se nourriront eux-mêmes.

 
   Bon vent à eux !

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
Un court instant de répit : pendant que les petits sont seuls à l’eau, on en profite pour se détendre !

Un court instant de répit : pendant que les petits sont seuls à l’eau, on en profite pour se détendre !

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

 

 

 

INSTANTANÉS

 

 

Resto et open bar pour le petit lutin des bois !

 


Écureuil roux (Sciurus vulgaris)

 

 

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

Les photographies du petit lutin des bois ont été prises chez mon ami Jean Michel Lecat , suivez le lien :

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

Sangliers, laies et marcassins du Marquenterre en vadrouille !

 

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

 

Un arc-en-ciel sur pattes, le Faisan de Colchide

 


   Ce beau mâle s'orne d'un plumage coloré, rouille et ocre aux reflets brillants, marqué de brun doré, de noir et de bleu ciel sur le corps, sa très longue queue, d'environ 50 cm, brun doré barrée de noir complète sa silhouette.

 

   Un collier blanc presque complet marque la séparation entre le corps et la tête. Un vert profond, moiré de bleu foncé, constitue la couleur de fond de la tête et du cou.
 

 

   Des barbes rouges colorent sa face, ainsi que deux petites touffes vertes dans la zone auriculaire.

 

   Ses yeux dorés et son bec blanchâtre viennent parfaire cet arc-en-ciel sur pattes !

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

 

… ILS PROFITENT DES DERNIERS RAYONS DU SOLEIL

 

 

PHOQUES GRIS


(Halichoerus grypus)

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX

   À marée basse, ils se regroupent sur les bancs de sable pour se reposer et y entretenir ainsi leur couche de graisse.

 

   Ces moments de détente sont parfois ponctués par quelques joutes amicales, surtout chez les plus jeunes.

 

   En période de rut ces assauts sont souvent beaucoup plus virils et surtout très spectaculaires … rien à voir avec ces jeux ludiques et inoffensifs auxquels nous assistons en ce moment !


Baie d’Authie - Haut-de-France -

PREMIÈRES BECQUÉES HORS DU NID POUR LES HIRONDEAUX
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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 06:37

  

 

       Mon spot préféré en baie de Somme pour observer et saisir de grands rassemblements d’oiseaux lors des grandes marées se situe au banc de l’Ilette, idéalement placé au coeur de la réserve naturelle de la baie.
  

   En effet, lors de marées à forts coefficients – a fortiori les marées d’équinoxes – des milliers d’oiseaux chassés par les flots n’ont qu’un seul endroit en baie pour se réfugier en attendant le reflux de la mer : le banc de l’Ilette.


   Il s’agit d’un ancien banc de sable, autrefois submergé par les marées hautes : en raison de la dynamique sédimentaire très active, il est aujourd'hui couvert d'une végétation herbacée (chiendent, oyats, chardon des sables) ou arbustive (argousiers, en particulier) et n’est jamais immergé.


   Ce site offre une vue sur une grande partie de la baie : Le Crotoy, Saint-Valery, Le Hourdel et Cayeux au loin. Il présente, vers le nord, un paysage de marais arrière-littoraux et procure également une vue imprenable sur le massif dunaire du Marquenterre, pour partie couvert de pins, et qui s'étend sur plusieurs milliers d'hectares, proposant une des ambiances des plus naturelles et des plus sereines (quoi que la quiétude du lieu puisse être perturbée par le survol d’avions ou d’ULM !).


   Malheureusement, durant la haute saison, nous croisons souvent de nombreux randonneurs, ainsi que des cavaliers chevauchant au galop de robustes Henson…

  

   Ces manifestations provoquent un dérangement certain pour les milliers d’oiseaux arrivant sur le banc.

  

   C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, alors que j’étais particulièrement bien affûté et présent sur place deux heures avant la marée – après avoir effectué une marche assez éprouvante de près de deux heures via le chemin des bergers à Saint-Quentin-en-Tourmont – j’ai éprouvé la déception de voir s’envoler au dernier moment les oiseaux en direction du parc du Marquenterre pour s’y réfugier… alors qu’ils se dirigeaient vers moi !


   Depuis, j’évite cet endroit lors des grandes marées en période estivale, étant pratiquement certain de rentrer bredouille.


   Cette année, j’ai choisi une période plus calme au tout début du mois d’octobre ; la chance fut au rendez-vous.

 

 

DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME

CAP SUR LE PARC DU MARQUENTERRE

  

   C’est surtout le dérangement provoqué par les humains qui incite les oiseaux à gagner le parc du Marquenterre, situé juste derrière la digue qui le sépare de la baie, plutôt que le manque de place.
 

   C’est ainsi que des milliers d’oiseaux envahissent les îlots découverts et accessibles ou autres prairies du parc pouvant les accueillir pour un moment de répit, sans présence humaine.

  

   Ils rejoindront ensuite par petits groupes le fabuleux et inépuisable garde-manger de la baie de Somme, lorsque la mer se sera retirée.

DES GRANDES MARÉES … ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME
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JUSQU’À 7 000 HUÎTRIERS PIE EN BAIE !

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   L'huîtrier pie est un oiseau de belle taille, il mesure entre 40 et 45 cm pour 80 cm d'envergure et pèse en moyenne 500 grammes.
 

   La tête, le cou, le dos, la poitrine sont noirs, contrastant avec le dessous d'un blanc pur. Le dessus des ailes est noir avec une large bande blanche. Les pattes sont roses et le bec long et rectiligne est rouge orangé.

  

   Ce limicole est rarement solitaire ; en hivernage, ou en migration, on peut l’observer le long de nos côtes, par centaines d'individus parfois.
 

   Comme pourrait laisser croire son nom, l’huîtrier pie ne se nourrit pas d’huîtres, mais principalement de mollusques (moules, coques…). Il est très adroit pour ouvrir les coquillages en les martelant ou en écartant les valves pour ensuite sectionner, avec le bec, le muscle qui les relie.
 

   Les jeunes oiseaux dont la pointe du bec est encore trop tendre pour ouvrir les coquilles capturent des vers marins.
 

   Cela étant, il est vrai qu’auparavant, l’huîtrier pie était un consommateur d’huîtres lorsqu’elles existaient à l’état sauvage sur les côtes européennes.

  

   Actuellement sa consommation n’est désormais que très rarement signalée sauf sur les secteurs ostréicoles français de la baie de Morlaix, dans l'Ile de Ré, et à Marennes Oléron.
 

   Il se reproduit vers l'âge de trois ans ; le retour aux sites de reproduction s'effectue de mars à avril.
 

   L'huîtrier pie est nicheur en Europe, de la Scandinavie à l'Espagne, en passant par les îles britanniques et l'Islande.

  

   En France, il niche essentiellement en Bretagne, plus rarement dans notre région, hormis en baie de Somme.
 

   Le nid est installé près de la côte: creux de rocher, sables, graviers ou galets, végétations rases.
 

   La ponte a lieu fin mai-début juin et comporte trois oeufs.
 

   L'incubation dure environ quatre semaines ; il en résulte de magnifiques petits poussins jaune-brun avec des raies noires sur le dos. Les poussins quittent le nid quelques heures après la naissance et volent à un mois.
 

   En cette saison, la baie de Somme abrite une population de plus de 7 000 individus.

 

 

 

UN ÉTÉ AVEC LES PHOQUES GRIS DE LA BAIE

 

D’AUTHIE

 

 

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   Les phoques gris et veaux marins sont incontestablement devenus depuis quelques années les mascottes de Berck-sur-mer.
 

   Alors qu’ils avaient quasiment disparu des côtes du nord de la France à la fin des années 70, victimes de la chasse, ils sont revenus maintenant sur le littoral pour la plus grande joie des touristes, et surtout pour celle des amoureux des animaux et de nature sauvages.
 

   Les espèces observées en baie d’Authie sont surtout les phoques veaux marins – les plus nombreux – mais également les phoques gris qui peuvent atteindre 200 kilos.
 

   Les premiers sont réapparus au début des années 80 suite à l'interdiction de la chasse en mer du Nord (l’espèce étant protégé depuis 1972).
 

   Au départ, seuls quelques individus isolés sont arrivés, en provenance sans doute de la baie de Somme.
 

   Au début des années 2000, à Berck, on pouvait apercevoir quelques individus ; actuellement, il est possible d’observer entre 80 et plus de 120 mammifères, dont maintenant de nombreux phoques gris, surtout en fin de saison estivale.
 

   Les raisons de cette implantation sont multiples : présence de plages sableuses, de poisson en abondance et surtout, l'effet des marées dans les estuaires qui permet la formation de bancs de sable découverts à marée basse. Les phoques peuvent s’y reposer et prendre le soleil pour préparer leur mue d'hiver. Ils apprécient particulièrement ces bancs de sable longeant des chenaux profonds et offrant la tranquillité et surtout la possibilité pour ces sympathiques mammifères marins de se jeter à l’eau très rapidement en cas de danger, ou tout simplement pour fuir le dérangement causé par l’homme, là encore.

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INSTANTANÉS

 

 

 

 

DANCING IN THE RAIN !

 

Chevêche des terriers (Athene cunicularia)

 

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TROGLODYTE MIGNON
 

(Troglodytes troglodytes)


   C’est l’un des plus petits oiseaux d’Europe : 9,5 cm pour un poids ne dépassant pas 13 grammes.

  

   Petite boule de plumes agitée, à la queue curieusement redressée, le Troglodyte mignon est grincheux et querelleur. Il est très vif, remuant et vit près du sol.
 

   Se déplaçant en sautillant entre les branchages et les pierres, il se faufile aussi furtivement qu'avec aisance dans les fourrés.

  

   Son vol est rapide et s'effectue en rase-motte sur de courtes distances.

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LES AFFAMÉS
 

Effraie des clochers
 

(Tyto alba - Western Barn Owl)


   Ces jeunes effraies, nourris ici par leur mère, n’ont que six semaines, et ils sont déjà bien costauds. A leur naissance, ces petites boules de duvet ne pesaient pourtant qu’une dizaine de grammes !


   Leur croissance est si rapide que leur poids augmente d'environ 10 g par jour au cours de la première décade et de 15 g au cours de la seconde !
 

   Durant les 15 premiers jours, la mère continue de les couver afin de maintenir leur température. Lorsque les parents s'absentent, les poussins se regroupent en se serrant les uns contre les autres afin de conserver leur chaleur. Vers 20 jours, les plumes apparaissent et le poids de l’oisillon avoisine les 300 g.
 

   Les premiers jours, le mâle assure seul le ravitaillement de la nichée. La femelle dépèce les proies et en alimente ses petits.
 

   À 15 jours, ils sont capables d'avaler un campagnol entier !
La femelle aide alors le mâle en quête de nourriture pour ces juvéniles qui engloutissent chacun quatre à cinq proies par jour !

 

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… A L’AFFÛT
 

Buse variable


(Buteo buteo - Common Buzzard)

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PROTECTION RAPPROCHÉE
 

Sterne caugek
 

(Thalasseus sandvicensis - Sandwich Tern)
 

Jeune sterne caugek bien protégé au sein de la colonie
 

  

   La sterne caugek est un oiseau grégaire et sociable qui nidifie en colonies parfois très denses.
 

   Peu agressive, elle s'installe à proximité d'autres espèces plus combatives afin de se protéger des prédateurs. La sterne caugek est un excellent voilier qui peut pratiquer le vol battu stationnaire pour repérer ses proies et plonge sous la surface de l'eau pour les capturer.
 

   Le nid est un simple trou gratté dans le sable où la femelle dépose généralement un oeuf, parfois deux.

  

   L'incubation dure de trois à quatre semaines et est assurée par les deux parents.
 

   Âgés d'à peine quinze jours, les jeunes sont regroupés en crèches surveillées par des adultes pendant que les parents partent se nourrir. Ils sont aptes à s'envoler au terme de cinq semaines.

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TOILETTE MATINALE DE LA BELLE DES MARAIS


Bécassine des marais


(Gallinago gallinago - Common Snipe)


(en halte migratoire)

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LE GEAI DES CHÊNES


(Garrulus glandarius - Eurasian Jay)


(Portrait)


   Dès la fin de l'été et durant l'automne, le Geai des Chênes collecte puis cache de nombreux fruits, parfois dans un rayon de plusieurs kilomètres, puis il les consomme durant l’hiver.


   Ici sur la photo, il a emmagasiné deux noisettes dans le bec et autant dans le jabot qu’il transportera dans une cachette.


   Un seul individu peut enterrer plusieurs milliers de glands - entre 2 200 et 5 700 - chaque année.
 

   L'espèce jouant ainsi un rôle crucial dans la propagation des chênes

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ZEN


 

Rainette verte (ou arboricole )


(Hyla arborea)
 

   La particularité de la rainette est d’être pourvue de pelotes adhésives au bout des doigts ce qui lui permet un mode de vie arboricole.

  

   En Europe, c’est le seul amphibien que nous pouvons qualifier de grimpeur.
 

   Ne dépassant pas cinq centimètres, elle a la peau lisse d'un vert très vif. Le ventre gris-blanc présente une bande brune de l'oeil aux flancs.
 

   On la rencontre dans les milieux marécageux et boisés, à proximité de l'eau.
 

   Elle a une activité nocturne intense ; cependant elle passe la journée au soleil, immobile durant plusieurs heures.
 

   La rainette verte est l'une des espèces en forte régression dans les zones urbanisées et dans les régions d'agriculture intensive.

  

   La pollution de l'eau, par les insecticides notamment, ainsi que l'introduction de poissons dans les petites mares sont des facteurs de disparition de l’espèce.

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C’EST SUPER HORNET !

 

 

Le Gobemouche gris (en halte migratoire)
 

(Muscicapa striata - Spotted Flycatcher)
 

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   C’est un chasseur d'insectes infatigable qui reste souvent immobile sur une branche dégagée, puis s'élance subitement, d'un vol rapide, pour capturer un insecte, en vol, dans un arbre ou sur le sol.
 

   Le vol du Gobemouche gris est direct et rapide du fait de ses longues ailes de migrateur.
 

   Ce vol aisé lui permet d'atteindre rapidement les gros insectes volants, tels que les diptères syrphes, dont il se nourrit, puis de revenir rapidement à son perchoir initial ou un autre.
 

   Il est capable aussi de petits vols stationnaires.

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… EH HOP !


 

Écureuil roux


(Sciurus vulgaris)


  

   En ce début d’automne, l'écureuil constitue des réserves de nourritures afin d’en profiter durant la mauvaise saison. Il enterre ainsi des fruits d’arbres (glands, faînes, noisettes, noix) au hasard de ses déplacements.


   Il peut ainsi accumuler jusqu'à 3.000 noisettes en une saison, et il est capable de se rappeler non seulement de l'emplacement de chaque cachette, mais aussi de la date à laquelle il a enterré ses noisettes et du type de nourriture qu'elle contient !


   Il redécouvre ses réserves au cours de l’hiver, lors de sa recherche d’aliments. Certaines d'entre elles ne sont pas utilisées ou non retrouvées.
 

   Ainsi, comme le Geai des chênes et le Mulot sylvestre, il participe à la régénération naturelle des peuplements forestiers.
 

   Diurne et arboricole, il est en activité dès l'aube et se promène au début de la matinée pour réapparaître en fin d'après-midi.
 

   Ses larges et robustes pattes postérieures, pourvues de cinq doigts - les pattes antérieures, plus courtes, en ont quatre- lui permettent de sauter très rapidement de branche en branche.
 

   Ses longues griffes acérées se plantent dans l'écorce des arbres.
 

   Il grimpe en spirale (efficace pour échapper aux oiseaux de proie) le long d'un tronc par petits bonds successifs, et en redescend la tête la première.

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CASSE-NOISETTES OU CASSE-NOIX ?
 

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   Quand l’écureuil mange une noix, il procède de la même manière que lorsqu'il mange une noisette.

  

   Il la prend de manière à présenter la pointe vers le haut, ensuite il trace un sillon des deux côtés à la perpendiculaire de l'arête, et une fois le sillon suffisamment grand, il y place ses incisives...

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Le Pouillot véloce joue les prolongations !


(Phylloscopus collybita - Common Chiffchaff)


 

   Pas très impatient de rejoindre son site d’hivernage autour de la Méditerranée, le Pouillot véloce est l’un des derniers passereaux à égayer de son chant nos journées automnales souvent jusqu’à fin octobre !


   Les anglais l’appellent «Chiffchaff», les néerlandais «Tjiftjaf» par allusion à son chant composé de deux syllabes qui annonce dès les premiers beaux jours de fin d’hiver, le retour du printemps.


   Son qualificatif français de «véloce» lui vient du fait qu’il est toujours en mouvement et se déplace rapidement dans le feuillage des arbres. Il est donc plus facile à entendre qu’à observer.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 05:49

  

 

   J’avoue que le spectacle qu’offre la héronnière du Marquenterre vu du sommet de la tour d’observation située sur les terres du domaine éponyme a de quoi surprendre !


   À vingt-cinq mètres du sol, vous toisez les sommets des pins laricio ou bon nombre d’échassiers ont installé leur nid depuis le début du printemps.

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

   Vous êtes au coeur de la héronnière, spectateur privilégié de la vie intime des oiseaux, en ayant parfois le sentiment de jouer les voyeurs… car eux ne vous voient pas !
 

   Vous surplombez même un nid de cigognes situé à quelques mètres !

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

   Cet ouvrage, à l’origine conçu pour l’observation, dispose de petites ouvertures protégées par un filet de camouflage où il est possible de faire passer un téléobjectif, ou plutôt un zoom – plus pratique ici – sans trop le faire dépasser des orifices, bien entendu.

  

   Cependant il vous faudra faire l’impasse sur l’utilisation de grosses focales fixes.


   C’est la nouvelle direction du Domaine du Marquenterre qui a eu la bonne idée de permettre son ouverture à un public de connaisseurs, sous de strictes conditions, et c’est tant mieux.


   Cette héronnière est bien entendu visible d’un poste d’observation de la réserve ornithologique du Marquenterre, toujours bondée durant la pleine période de nidification, d’avril à mi-juillet, où près de deux cents couples d’échassiers nichent bon an mal an. Mais du mois d’août au mois de janvier, la héronnière est totalement déserte.

 

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

   À cet endroit, qui ressemble au printemps à une immense nurserie à ciel ouvert, cohabitent hérons cendrés (une des principales colonies du département de la Somme), mais aussi des hérons garde-boeuf (seul site de reproduction pour tout le nord de la France), des aigrettes garzette, et des cigognes blanches.


   Mais la star du coin, c’est la spatule blanche !

  

   Une petite centaine de couples nichent sur place chaque année, faisant du Marquenterre la plus importante colonie de spatules du pays, et surtout la plus visible pour le public.


   Un atout de taille pour le site, car la plupart des autres colonies françaises nichent en Loire-Atlantique dans des parcs privés fermés au public.

  

   Les spatules ont confirmé au Marquenterre leur originalité, car elles nichent au milieu des cigognes et autres échassiers dans les pins.

  

   C’est rare : habituellement, elles préfèrent les roselières et les petits arbres, les pieds dans l’eau !

 

Visite inattendue d’un Faucon crécerelle au cœur de la pinède

Visite inattendue d’un Faucon crécerelle au cœur de la pinède

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

 

    N.B. : ces photographies ont donc été prises de la tour d’observation du domaine du Marquenterre, malheureusement un peu tard en saison, la structure n’étant pas encore ouverte au public durant la période de nidification.

Au moment où j'ai capturé ces images, de nombreux échassiers juvéniles avaient déjà quitté les nids.


C’est promis, j’y reviendrai en mai prochain !

 

N’est-ce pas Mélanie ?

 

 

 

DES AMOURS DE RENARDEAUX

  

  

   La journée avait commencé très tôt.


   J’étais en compagnie de Walter Barthélemi, photographe naturaliste, spécialiste notamment de la photographie de renards. Le bougre est très connu en Belgique, particulièrement dans la province du Luxembourg, mais sa notoriété à largement dépassée les frontières du royaume !


   Cependant, j’ignorais, à l’heure de poser notre premier affût vers six heures, que l’attente serait si longue avant d’apercevoir le bout d’un museau de renardeau !


   Walter avait pourtant, depuis quelques semaines, repéré la position des terriers, grâce notamment à la pose de pièges photos nocturnes qu’il relevait chaque matin afin de s’assurer que ces derniers soient bien occupés.

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

   Néanmoins, au cours de la journée, nous avions fait des observations intéressantes : une renarde allaitant ses petits, et une autre de retour de chasse, la gueule pleine de campagnols destinés au nourrissage des jeunes. Malheureusement, pour ces deux observations, il ne fut pas possible de photographier, l’approche étant trop hasardeuse.
 

   Sur le cinquième spot de la journée, la chance nous sourit enfin.
 

   Nous étions en sous-bois, il était déjà tard et la lumière commençait à baisser.


   Nous étions à bon vent, Walter avait utilisé sa poire magique remplie de talc servant précisément à connaître la direction du vent, Goupil ayant l’odorat très développé. Nous étions parfaitement affutés, le filet de camouflage tendu entre deux troncs d’arbres, quand soudain, venus de nulle part et voulant sans doute regagner le terrier dans l’attente du retour leur mère pourvoyeuse de chair fraîche, quatre magnifiques renardeaux apparurent dans le viseur de mon reflex.

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

   L’instant fut émouvant pour moi qui n’avais jamais eu la chance de saisir ces fabuleuses boules de poil à une distance si proche – ils étaient à moins de dix mètres. Tout juste pour les cadrer avec le 500 mm !


   J’ai alors déclenché quelques rafales, le déclencheur en position silencieuse. Afin d’être sûr de mon coup, j’étais à pleine ouverture, avec une vitesse d’obturation de 1/125 sec à 6400 ISO !


   Content, mais évidemment déçu de n’avoir pas pu concrétiser sur le premier affût et de profiter en même temps de ces belles lumières matinales.


   J’ai surtout appris une chose importante en cette mémorable journée où nous n’avons pas économisé nos pas : patience et persévérance sont indispensables pour espérer photographier de manière optimale ce fascinant animal !

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

 

 

Une vie de renardeau

  

   Les renards s’accouplent de décembre à février ; la maturité sexuelle est effective à dix mois. La durée de la gestation est de 52 à 53 jours, les naissances ont lieu de mars à mai, et chaque portée – une seule par an – peut compter près de dix petits, dont la moitié seulement survit, en règle générale. L’abondance de la nourriture influe sur l’importance de la portée et l’absence (ou non) de reproduction. La femelle possède huit tétines (parfois sept, neuf ou dix).


   Les jeunes pèsent 100 g à la naissance. Ils possèdent une fourrure brun foncé velouté, et la face devient rousse à quatre semaines, lorsque le museau s’allonge. Les oreilles grandissent vite et apparaissent en premier à la sortie du terrier. La denture de lait est complète entre sept et huit semaines.


   Après six mois, le renardeau ne peut plus guère être distingué de l’adulte.


   Aveugles et sourds à la naissance, les petits ont besoin de la chaleur maternelle durant les deux ou trois premières semaines. Les yeux s’ouvrent entre onze et quatorze jours et sont bleus jusqu’à un mois, puis deviennent bruns à couleur ambre et à pupille verticale. Le sevrage a lieu entre six et douze semaines maximum.


   Les petits mangent de la viande dès l’âge de quatre semaines environ, et prennent 50 g par jour entre quatre et dix semaines. Les deux parents s’en occupent, le mâle apportant les aliments à l’entrée du terrier où la femelle reste deux à cinq jours après la mise-bas. Après le sevrage, les adultes apportent de la nourriture aux jeunes, y compris celle qu’ils ont stockée au préalable près du terrier.


   Peu à peu, la femelle reste davantage au dehors pour échapper aux sollicitations des jeunes au terrier, lesquels restent avec leur mère jusqu’à l’automne.

 

Goupil, ce mal-aimé !


   Soumis à de multiples dangers, victimes d’une mauvaise réputation, souffre-douleurs préférés des chasseurs, les renards survivent rarement au-delà de leur premier anniversaire dans la nature. Si un individu peut vivre jusqu’à vingt ans en captivité, on estime que seuls 2 à 10 % des spécimens sauvages passent le cap des cinq ans !

  

   C’est au Moyen-Âge, entre le XIIe et le XIIIe siècle, que sa mauvaise réputation atteint son paroxysme lorsque le Roman de Renart est écrit. À travers cet ensemble de textes, il passe clairement du côté des méchants. Sa réputation de nuisible date au moins de cette époque ; le renard est considéré alors comme un malin, un profiteur, un faussaire. Une image qui, depuis, lui colle à la peau !


   Selon son habitat et la saison, les proies les plus diverses peuvent figurer à son menu : invertébrés, insectes, amphibiens, poissons, petits mammifères…
Il lui arrive même de grappiller quelques fruits ou de faire les fonds de poubelle aux abords des villes. En revanche, il ne s’attaque jamais à plus gros que lui, à moins que l’animal soit fragile, blessé, malade ou mort ; il se transforme alors en charognard, prélevant sur le cadavre de quoi se rassasier et enterrant le reste pour les jours de disette. Un agent sanitaire parfait !


   Ajoutons que sa réputation de mangeur de poules est complètement injustifiée car il ne s’attaque pas aux élevages de volailles. Certes, il lui arrive de croquer quelque volatile ici où là, mais dans des élevages dits familiaux dont les clôtures sont le plus souvent mal entretenues.

 

L’allié des agriculteurs !

  

   En campagne, il jette surtout son dévolu sur les petits rongeurs. C’est un grand consommateur de campagnols, limitant ainsi les ravages causés par ce rongeur aux céréales et aux prairies. Capable d’en capturer des milliers chaque année, il limite leur présence dans les champs et endigue même la propagation de la maladie de Lyme véhiculée par les porteurs de tiques !


   De plus en plus d’agriculteurs reconnaissent ainsi en Goupil un véritable allié pour protéger leurs récoltes. La prédation naturelle qu’il assure vaut bien mieux que la lutte chimique !


   En outre, contrairement à ce que croient certains éleveurs, le renard ne s’attaque pas aux agneaux, chevreaux et autres veaux nés dans les prairies. En revanche, il joue un rôle d’épuration en dévorant les placentas. Il est donc indiscutablement utile à notre écosystème.


   Cela étant, en dehors de son rôle écologique, c’est aussi un animal très attachant !

 

 

 

INSTANTANÉS

 

 

Chevêche d'Athéna

 

(Athene noctua - Little Owl)

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
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Avocette élégante et ses petits


(Recurvirostra avosetta - Pied Avocet)

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
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MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

 

 

… EN ATTENDANT MONSIEUR !


Tarier pâtre (femelle)


(Saxicola rubicola - European Stonechat)


   Elle est plus terne que le mâle qui se distingue par sa tête noire, son collier blanc et sa poitrine orangée.

  

   Chez Madame, le dos ainsi que la tête sont de couleur beige ; elle ne possède pas les tâches blanches qui ornent le cou et les épaules du mâle.
 

   Ce magnifique passereau est présent sur notre continent, mais ne se sédentarise que lors de la période de reproduction. Le reste de l'année, il nomadise au gré des disponibilités de nourriture.


   Il fréquente les prairies, les landes et les campagnes cultivées plantées de végétation basse indispensable à la nidification, et de perchoirs, naturels ou non, pour surveiller son territoire et chasser.


   On le voit fréquemment posté au sommet d'un poteau ou sur la plus haute branche d'un arbuste, agitant des ailes et remuant de la queue. Les couples formés ne se séparent pas et les oiseaux ne s'éloignent jamais trop loin l'un de l'autre.

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE

TRAQUET MOTTEUX


(Oenanthe oenanthe - Northern Wheatear)


(Femelle)

 

MARQUENTERRE : PLONGÉE AU COEUR DE LA HÉRONNIÈRE
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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 07:14

 

 

 

 

Jolie surprise en ces premiers jour de printemps !


Alors que j’arrivais sur mon spot favori pour l’observation du martin-pêcheur, je n’espérais pas y rencontrer le couple et pouvoir ainsi être le témoin privilégié de l’un des moments forts de la vie de cet oiseau mythique. En effet, j’ai eu la joie d’assister à de magnifiques instants de parades amoureuses entre Martin et Martine avec ; bien entendu, ces vols de poursuites accompagnés de cris bruyants, les offrandes … et, cerise sur le gâteau, des accouplements !


Quelques moments merveilleux, que j’ai le plaisir de partager ici !

 

 

LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS
LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS
LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS

 

 

Un oiseau au plumage bleu intense


 

 

Le martin-pêcheur d'Europe est un petit oiseau de la taille d’un moineau – 16 cm pour un poids de 30 à 45 grammes. On le reconnaît facilement à ses belles couleurs.
 

Son bleu étincelant provient des reflets prismatiques de la lumière sur les structures minuscules de ses plumes. Sa tête et sa queue sont bleu turquoise, ses joues et sa partie inférieure sont d’un rouge orangé, tandis que sa gorge est blanche. Son bec est reconnaissable : long, pointu et noir.

 

LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS

La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.

La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.

La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.

Pour voler vite et en silence, séance nettoyage du plumage obligatoire ! En vrai sportif, le martin-pêcheur passe donc jusqu’à deux heures par jour à laver ses plumes. Il les astique et les fait sécher au soleil pour que ses ailes restent parfaites. Il va jusqu’à s’essuyer le crâne avec le dessous de son aile déployée ! Grâce à cette toilette minutieuse, il plonge jusqu’à un mètre de profondeur et réussit des vols acrobatiques au ras de l’eau à une vitesse de 80 km/h !

 

C’est pour cette dernière raison qu’on le surnomme la flèche bleue !

 

 

Un pêcheur hors pair

 

LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS

 

 

Le martin-pêcheur est en effet, comme son nom l’indique, un pêcheur hors pair. On le reconnaît à sa façon de planer au-dessus de l’eau pour guetter les poissons et plonger à pic sous l’eau, jusqu’à un mètre de profondeur, pour attraper sa proie, un poisson ou un amphibien, avec son bec puissant. Il se sert de ses ailes pour se propulser en dehors de l’eau et rejoindre le perchoir d’où il guette ses proies.

 

Pour pêcher, il se poste à l’affût, soit sur une branche, une tige, ou tout autre support lui offrant une vue plongeante sur l’eau, idéalement à un ou deux mètres de hauteur. Il attend, il scrute.

 

Rien n’échappe à ses yeux capables, dit-on, de repérer un petit poisson à vingt-cinq mètres de distance. La proie repérée, il plonge presque verticalement, les ailes allongées vers l'arrière. Saisissant fermement le poisson dans son bec, l'oiseau bat des ailes pour remonter à la surface puis regagne son perchoir.

 

Là,il frappe violemment sa proie contre une branche pour l'assommer avant de l'avaler, tête la première pour qu’elle glisse dans le sens des écailles. Certains poissons comme les épinoches ont en effet des piquants qu’ils peuvent dresser en cas de danger.

 

Le martin-pêcheur se nourrit essentiellement de petits poissons : des vairons, ablettes, chevaines, goujons, gardons, carpes, carassins, perches et truites. Il consomme également des jeunes batraciens, des lézards, des insectes aquatiques et leurs larves, des crevettes, ainsi que des écrevisses. Les besoins sont estimés à 20 g par oiseau et par jour. Les parties indigestes des proies sont rejetées sous forme de pelotes de réjection grisâtre contenant des arêtes de poisson et des carapaces d'insectes.

Le martin-pêcheur se nourrit essentiellement de petits poissons : des vairons, ablettes, chevaines, goujons, gardons, carpes, carassins, perches et truites. Il consomme également des jeunes batraciens, des lézards, des insectes aquatiques et leurs larves, des crevettes, ainsi que des écrevisses. Les besoins sont estimés à 20 g par oiseau et par jour. Les parties indigestes des proies sont rejetées sous forme de pelotes de réjection grisâtre contenant des arêtes de poisson et des carapaces d'insectes.

LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS

 

 

Des yeux incroyables !
 

 

La rétine du martin-pêcheur est équipée de deux fovéas, ces zones ultrasensibles qui n’existent qu’en un exemplaire chez les humains. L’une d’entre elles est surtout utilisée pour repérer les proies. Puis, par un infime mouvement de tête, il focalise l’image sur la seconde fovéa située dans son champ de vision binoculaire. Il parvient ainsi à calculer précisément la position et la distance de sa cible. De plus, les cellules sensibles de sa rétine sont gorgées de gouttelettes d’huile pigmentée qui améliorent la perception des contrastes. La plupart d’entre elles forment un filtre rouge qui, comme chez d’autres oiseaux plongeurs, aide à voir les couleurs à travers la surface de l’eau.

 

 

 

 

Trois pontes … en cinq mois !

 

 

La période des parades nuptiales débute en mars. Le rituel comprend des vols de poursuites accompagnés de cris bruyants, et surtout de nombreuses offrandes de poissons de la part du mâle, ainsi que des salutations perchées avec attouchements du bec.

 

Le mâle effectue un vol nuptial onduleux au-dessus de la femelle en émettant un chant rudimentaire.

 

Pour l’offrande, il apporte de la nourriture à sa partenaire, s'aplatit devant elle les ailes pendantes, puis étire le cou pour lui proposer généralement un petit poisson présenté la tête la première.

 

Ce manège, répété à plusieurs reprises, assure à la femelle assez de ressources pour pondre ses quatre ou sept oeufs.

 

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L'offrande à Martine

 

Pour l’offrande, le mâle apporte de la nourriture à sa partenaire, s'aplatit devant elle les ailes pendantes, puis étire le cou pour lui proposer généralement un petit poisson présenté la tête la première. Ce manège, répété à plusieurs reprises, assure à la femelle assez de ressources pour pondre ses quatre ou sept oeufs.

Pour l’offrande, le mâle apporte de la nourriture à sa partenaire, s'aplatit devant elle les ailes pendantes, puis étire le cou pour lui proposer généralement un petit poisson présenté la tête la première. Ce manège, répété à plusieurs reprises, assure à la femelle assez de ressources pour pondre ses quatre ou sept oeufs.

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Le nid est un terrier terminé par une chambre de ponte, creusé dans une berge abrupte située généralement à proximité immédiate de l'eau. Sa profondeur varie de 15 centimètres à plus de 1 mètre.

 

Les deux partenaires participent au creusement. La ponte commence à partir de la deuxième quinzaine de mars.
 

La période des pontes – jusqu’à trois dans l’année – s'étale sur au moins cinq mois.
 

L'incubation assurée par les deux sexes dure de 24 à 27 jours.
 

Les jeunes sont nourris par les deux parents qui se relaient pour assurer le nourrissage, avec des proies plus petites que les poussins avalent en entier et tête la première. Ce n’est pas une mince affaire car il faut pêcher plus d’une centaine de poissons par jour pour assouvir l’appétit des rejetons !
 

Les jeunes quittent le terrier à l'âge de vingt-cinq jours et apprennent aussitôt à pêcher seuls. Ils sont ensuite rapidement chassés du territoire des parents déjà occupés à une nouvelle couvaison.
 

Les couples reproducteurs élèvent régulièrement deux nichées par an, parfois trois, exceptionnellement quatre.

 

 

 

ZOOM

 

 

Le retour de la Gorgebleue


 

Elle vient tout juste de revenir de sa zone d’hivernage, c’est-à-dire le nord-est de l’Afrique ou l’Afrique sub-saharienne, voire l’ouest de l’Inde, le littoral portugais ou le sud de l’Espagne, afin de se reproduire dans nos régions tout en égayant les roselières où elle évolue.

LE PRINTEMPS DES MARTINS-PÊCHEURS
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Ce splendide passereau élancé, aux pattes longues et fines, ressemble au rouge-gorge de par sa morphologie et également par son comportement.

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La gorgebleue à miroir mâle tient son nom de la bavette bleu clair et scintillante sous le soleil qui orne son plastron. Au milieu de cette bavette se trouve une tâche blanche ou rousse plus ou moins prononcée appelée miroir, bordée de trois bandes successives noir, blanc et roux en travers de la poitrine.

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Son chant est riche et varié, changeant en fonction de son humeur car elle est capable d’imiter le chant d’une multitude d’autres passériformes.

 

Actuellement en période nuptiale, le mâle chante souvent tout en effectuant de courts vols de parade. Il déploie sa queue en éventail pour mettre en valeur ses jolies plumes rousses.

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Cet oiseau principalement insectivore est présent en France, notamment dans notre région, de fin mars à septembre, où il niche principalement dans les zones humides.

Néanmoins, au printemps 2011, un couple de gorgebleues a niché dans un champ de colza dans la région de Lestrem (Pas-de-Calais), démontrant clairement que les cultures de colza peuvent servir d’habitat secondaire pour ces passereaux.

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UN SAPHIR DANS SON ÉCRIN D’OR

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La Gorgebleue à miroir a longtemps été considérée comme strictement inféodée aux zones humides. Cependant, l’espèce a commencé à coloniser les fossés de certaines grandes plaines agricoles, ainsi que les parcelles de colza, souvent évoquées comme l’élément incontournable de la nidification de l’espèce en cultures.
 

La Gorgebleue s’étant localement adaptée à son nouvel habitat et que même sa population y avait augmenté significativement.
 

Dans certaines régions, les densités d’oiseaux nicheurs peuvent égaler les densités connues en zones humides.

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L’élégante des polders : la Barge à queue noire

 

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L’oiseau a un long bec, une tête relativement petite, un long cou et de longues pattes adaptées pour sillonner les herbages humides et autres habitats de zone humide.
 

La Barge à queue noire s’alimente en sondant la vase ou le sol humide avec son bec, ne cherchant pas toujours sa nourriture dans l'eau, mais aussi dans le sable, dans les labours, les prairies où elle fait la chasse aux lombrics aussi habilement que la Bécassine.
 

Elle se nourrit principalement de petits insectes, de crustacés, d’oeufs de poissons, et également de têtards de grenouille. Elle consomme aussi de végétaux ; baies et des graines, mais ceci principalement pendant la migration et au cours de l’hiver.

Après la reproduction, elle migre vers le sud où se trouvent ses quartiers d’hiver, les adultes précédant les jeunes à partir de la fin juin.
 

Curieusement, une Barge est parvenue à couvrir la distance entre son lieu de reproduction en Hollande et son site d’hivernage en Guinée-Bissau en quelque 90 heures !

 

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Le Bruant des roseaux


( Emberiza schoeniclus - Common Reed Bunting )


L'habitat du Bruant des roseaux est essentiellement constitué par les phragmitaies des étangs, marais et bords de cours d'eau, cependant il s'est adapté aux modifications de son milieu habituel. Avec la disparition des roselières, des prairies humides et des marais, il niche maintenant dans des endroits plus secs tels que les champs de céréales et de colza et les plantations de conifères.


En hiver, le Bruant des roseaux quitte les roselières pour venir se nourrir dans les terres agricoles. Depuis quelques années, il visite les jardins en hiver pour y prendre la nourriture disposée dans les mangeoires ou par terre au milieu des autres espèces, Son repas se compose d'insectes, d’arthropodes, de mollusques, de crustacés et de graines - en particulier de graminées aquatiques -


Le nid de est construit à même le sol ou proche du sol à partir de végétaux aquatiques, le fond étant garni d'éléments végétaux fins, de poils et de crin. La femelle dépose deux pontes annuelles de quatre à cinq oeufs qu'elle couvera seule pendant environ deux semaines.

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LE JAUNE LUI VA SI BIEN

 

Accenteur mouchet


(Prunella modularis – Dunnock)

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 09:07

  

   Ornithologues, photographes animaliers et de nature, les attendent chaque année entre la seconde semaine de novembre et la première quinzaine de décembre. Les hiboux des marais – car c’est bien d’eux dont il s’agit – qui hivernent dans le nord de la France, voire jusqu’en Normandie, nous arrivent principalement de Scandinavie.

   J’ai pour habitude d’aller les observer en Picardie, du côté du Hâble d’Ault, ou plus au nord, dans les polders des Flandres belges de Uitkerke.
 

   Effectivement, je ne me lasse pas d’admirer leur vol élégant, leur regard d’or à la fois énigmatique et inquiétant et surtout leurs parties de chasse aux campagnols ou autres musaraignes qu’ils nous offrent en pleine lumière et qui sont autant de raisons de vouloir les rencontrer.
 

   Cependant, cette année, sur ces deux sites, ils se sont montrés plutôt discrets – trois individus tout au plus sur les deux spots…
 

   Néanmoins, nous avons plus de chance dans le Cambrésis où une bonne dizaine d’individus ont pris leurs quartiers d’hiver sur un site improbable qu’ils fréquentent maintenant depuis quelques années.

  

   Sur place, ils ne subissent que peu de dérangements et surtout la nourriture y est abondante !

 

 

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !
Malheureusement, la population du hibou des marais a gravement chuté à travers le monde au cours des dernières décennies. Même si la population fluctue avec la disponibilité de nourriture, une forte régression dans l'est de l'Europe a été observée. Elle est notamment causée par la disparition et la modification de son habitat dû à l’intensification de l'agriculture et aux reboisements, ainsi que par les dérangements dans les lieux de nidification. Le hibou des marais est inscrit en tant qu’espèce vulnérable sur la liste rouge des oiseaux menacés depuis 2009, ce qui en fait une espèce protégée en France.

Malheureusement, la population du hibou des marais a gravement chuté à travers le monde au cours des dernières décennies. Même si la population fluctue avec la disponibilité de nourriture, une forte régression dans l'est de l'Europe a été observée. Elle est notamment causée par la disparition et la modification de son habitat dû à l’intensification de l'agriculture et aux reboisements, ainsi que par les dérangements dans les lieux de nidification. Le hibou des marais est inscrit en tant qu’espèce vulnérable sur la liste rouge des oiseaux menacés depuis 2009, ce qui en fait une espèce protégée en France.

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !
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Ce redoutable prédateur chasse le jour à la manière d'un busard, en évoluant au-dessus du sol. Guettant les petits mammifères, il utilise sa vue et son ouïe performantes pour détecter ses proies. Lorsqu'il ne chasse pas en vol, le hibou se perche sur un poste de guet. Aussitôt la proie détectée, le hibou se laisse tomber et emprisonne le rongeur dans ses serres acérées. La proie est avalée entière, tête la première, le rapace étant encore au sol.

Ce redoutable prédateur chasse le jour à la manière d'un busard, en évoluant au-dessus du sol. Guettant les petits mammifères, il utilise sa vue et son ouïe performantes pour détecter ses proies. Lorsqu'il ne chasse pas en vol, le hibou se perche sur un poste de guet. Aussitôt la proie détectée, le hibou se laisse tomber et emprisonne le rongeur dans ses serres acérées. La proie est avalée entière, tête la première, le rapace étant encore au sol.

 

Un rapace à la fois diurne et nocturne
 

   De taille moyenne, son plumage est pâle avec l’iris jaune des yeux insérés dans le noir d’un imposant disque facial blanchâtre qui lui confère une expression à la fois inquiétante et étrange. Les pattes sont couvertes de plumes blanches, les griffes sont noires. Les ailes sont longues et étroites avec la face inférieure très claire. En vol plané, elles sont relevées au-dessus du corps.
 

   Il affectionne les espaces découverts et sauvages comme les prairies herbeuses, les roselières, les tourbières, les terres cultivés et même les marais salants.
 

   En vol, il peut être confondu avec le hibou moyen-duc.
 

   Posé et dans de bonnes conditions, la couleur de l’iris, l’expression faciale ainsi que la taille des aigrettes permettent une distinction aisée. Cependant, le hibou des marais a des ailes plus claires, la queue plus grossièrement et moins densément barrée, le bord postérieur des ailes blanc, le dessus de la main beaucoup plus clair et seulement barré de deux ou trois barres terminales larges.
 

   Le type de vol est différent, avec une amplitude plus lâche et des battements d’ailes calmes, les ailes paraissant raides.
 

   Le hibou des marais plane souvent avec les ailes relevées.

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !
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Un redoutable prédateur !
 

  

   Le plus souvent, il est découvert alors qu'il chasse en vol à quelques mètres au-dessus des herbes des terres non cultivées. Son vol est léger et peut changer de style selon ses besoins. Tantôt, il évolue de façon irrégulière, basculant doucement d'un côté puis de l'autre ; tantôt il se déplace de manière plutôt rectiligne. Lorsqu’il ne chasse pas en vol, il peut très bien être perché sur un poste de guet d'où il épie ses proies pour ensuite se jeter dessus serres en avant. Au sol, il avale sa proie en entier, tête la première.
 

   L’espèce est strictement carnivore et se nourrit presque essentiellement de micromammifères, particulièrement de petits rongeurs des milieux ouverts, et plus particulièrement le campagnol des champs. Néanmoins, les oiseaux peuvent constituer une part non négligeable du régime alimentaire à certaines périodes de l’année, représentant jusqu’à 7 % du régime alimentaire. Cette spécialisation apparaît opportune en période de nourrissage des jeunes ou lors de haltes migratoires.
 

   En hiver, il est très courant d’observer un hibou des marais chassant en plein jour.
 

   Les populations les plus nordiques sont migratrices strictes. Ailleurs, ils sont migrateurs partiels. Cette espèce présente un nomadisme marqué durant toute l’année, si bien que les apparitions en France peuvent se produire pendant toute l’année. Les mouvements observés sont essentiellement dirigés vers l’ouest et le sud. Une partie des migrateurs entreprend la traversée du Sahara. Des afflux considérables entraînent des populations vers l’Europe occidentale et du sud, dont une partie peut y rester pour s’y reproduire lorsque la densité de proies y est importante.

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L’espèce est strictement carnivore et se nourrit presque essentiellement de micromammifères, particulièrement de petits rongeurs des milieux ouverts, et plus particulièrement le campagnol des champs. Néanmoins, les oiseaux peuvent constituer une part non négligeable du régime alimentaire à certaines périodes de l’année, représentant jusqu’à 7 % du régime alimentaire. Cette spécialisation apparaît opportune en période de nourrissage des jeunes ou lors de haltes migratoires.

L’espèce est strictement carnivore et se nourrit presque essentiellement de micromammifères, particulièrement de petits rongeurs des milieux ouverts, et plus particulièrement le campagnol des champs. Néanmoins, les oiseaux peuvent constituer une part non négligeable du régime alimentaire à certaines périodes de l’année, représentant jusqu’à 7 % du régime alimentaire. Cette spécialisation apparaît opportune en période de nourrissage des jeunes ou lors de haltes migratoires.

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Rencontre avec la Dame blanche
 

  

   Incroyable rencontre ce matin-là aux Pays-Bas avec l’effraie des clochers.
 

   J’avoue qu’il s’agissait pour moi de ma première observation de cet oiseau mythique aux moeurs nocturnes.
 

   Il est donc très rare de l’apercevoir le jour. Et cerise sur le gâteau, dans un décor automnal somptueux et occupé à déguster sa proie !

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !
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   Aussi connue sous le nom de Dame blanche, l’effraie des clochers est une chouette de taille moyenne, munie de longues ailes et avec une tête bien distincte. Son envergure est de 90 cm.
 

   Le plumage très pâle, apparaît blanc en vol. La partie supérieure est beige orangé et gris, délicatement parsemée de taches bleuâtres. La partie inférieure et le dessous des ailes sont blancs. Le motif de la face présente la forme d'un coeur très caractéristique, avec des yeux noirs perçants regardant de face.
 

   Elle chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies. La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine ; ainsi, elle a besoin de cinquante fois moins d'éclairage que l'homme pour voir distinctement !
 

   L’effraie identifie sa proie même par une nuit sans lune.

  

   Elle fréquente les grands milieux ouverts, les prairies, les bandes herbeuses le long des champs et des haies, les vergers, utilisant les bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d'église, les greniers et les pigeonniers pour élever sa progéniture.
 

   La femelle pond de quatre à treize oeufs, qu’elle couve de trente à trente-deux jours, deux fois par an, au printemps et en été, à même le sol. Les petits quittent le nid à l’âge de deux mois environ et sont nourris par les deux parents qui, chaque nuit, capturent une quarantaine de petits mammifères, parfois de petits oiseaux pour se nourrir, eux et leurs petits. Après la saison de nidification, les jeunes se dispersent à moins de vingt kilomètres de leur lieu de naissance.

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Une espèce menacée
 

   Cependant, notre Dame blanche paie chaque année un lourd tribut aux interventions humaines : l’industrialisation de l’agriculture, l’emploi de pesticides, le développement du réseau routier et l’urbanisation nuisent gravement au maintien des populations.
 

   Si la disparition des prairies, la destruction des haies, talus et murets durant le remembrement, et l’augmentation de la circulation routière – comme elle vole à faible hauteur pour traquer ses proies, elle risque à chaque instant de percuter un véhicule – contribuent principalement à la régression des chouettes effraies en France. La disparition de leurs sites de nidification a également entraîné une baisse importante des effectifs : les habitations rurales sont souvent démolies ou rénovées, les accès aux combles obturés, les pigeonniers abandonnés s’effondrent, les granges sont remplacées par des hangars métalliques, les clochers sont souvent grillagés pour exclure les pigeons et les choucas...

 

   Cependant, les populations se maintiennent grâce aux grandes couvées : elles en ont plusieurs dans l'année.
 

   Autrefois, l’effraie était à la base de nombreuses légendes et d'histoires de fantômes. En effet, par ses chuintements, les cris stridents, son vol fantomatique, tout accréditait une présence spectrale. Au Moyen Âge, la chouette était le symbole de l'hérésie. Cette mauvaise réputation lui a valu d'être clouée sur les portes des granges qu'elle habitait, une pratique qui était censée protéger des orages, chasser la maladie, conjurer le mauvais sort et faire peur aux autres chouettes.

  

   Maintenant, cette espèce est heureusement protégée sur tout le territoire.

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L’effraie dans les Hauts-de-France
 

   Le parc naturel régional de l’Avesnois travaille chaque année avec différentes communes pour aménager les bâtiments publics afin de favoriser sa reproduction. Ces aménagements consistent à poser des nichoirs dans les combles ou dans les clochers. Les nichoirs possèdent une chicane afin de les rendre obscurs, et ainsi éviter la colonisation par d’autres espèces.
 

   Ces dernières années, vingt nichoirs ont été disposés sur l’ensemble du territoire de l’Avesnois. Ce type d’aménagement permet d’obtenir de beaux résultats, comme à Solrinnes : en 2015, une couvée de quatre oisillons a pu y prendre son envol.
 

   Dans le Cambrésis, une opération similaire a été mise en place. Elle est le fruit d’une action commune entre la Chambre d’agriculture, les agriculteurs du groupe d’étude et de développement agricole (GÉDA) et le centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE). Ces trois structures mènent depuis plus de trois ans des opérations de sensibilisation en faveur de la biodiversité auprès des agriculteurs. À ce jour, vingt-deux nichoirs ont été répartis auprès des adhérents du GÉDA aux quatre coins de l’arrondissement.

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De belles bacchantes dans la roselière !
 

 

   C’est un divertissement aussi surprenant qu’amusant qu’offre la panure à moustaches… lorsque cet oiseau singulier d’aspect exotique daigne se montrer, car il se veut discret, le bougre !
 

   Discret mais aussi terriblement remuant lorsqu’il évolue dans la roselière, en grimpant avec une incroyable adresse le long des hampes de roseaux où il se laisse ensuite volontiers glisser avec agilité et élégance vers le sol, pour réapparaître presque aussitôt au sommet d’une autre tige à l’autre bout de la phragmitaie afin de se nourrir de graines de roseaux.

La panure à moustaches, appelée naguère mésange à moustaches, est facilement identifiable, surtout le mâle, à ses deux grandes moustaches noires qu’il arbore, allant des yeux jusque la gorge. C’est un très bel oiseau de la taille d’une mésange, bien que plus corpulent, avec la tête d’une couleur gris-bleu tirant vers le blanc en descendant vers le poitrail. Le reste du corps est brun cannelle, avec des barres noires et blanches sur les ailes. Seul le mâle dispose de moustaches. La tête de la femelle est de teinte cannelle, et non grise, et son plumage est plus uniformément roux-jaunâtre. La couleur de l’iris évolue avec l’âge, du gris au rouge cuivré. Sa queue, longue et fine, rappelle celle de la mésange à longue queue. Ses ailes sont marron-rougeâtre avec des marques noires et blanches. Quant au vol, il est peu assuré, avec des battements d’ailes virevoltants.

La panure à moustaches, appelée naguère mésange à moustaches, est facilement identifiable, surtout le mâle, à ses deux grandes moustaches noires qu’il arbore, allant des yeux jusque la gorge. C’est un très bel oiseau de la taille d’une mésange, bien que plus corpulent, avec la tête d’une couleur gris-bleu tirant vers le blanc en descendant vers le poitrail. Le reste du corps est brun cannelle, avec des barres noires et blanches sur les ailes. Seul le mâle dispose de moustaches. La tête de la femelle est de teinte cannelle, et non grise, et son plumage est plus uniformément roux-jaunâtre. La couleur de l’iris évolue avec l’âge, du gris au rouge cuivré. Sa queue, longue et fine, rappelle celle de la mésange à longue queue. Ses ailes sont marron-rougeâtre avec des marques noires et blanches. Quant au vol, il est peu assuré, avec des battements d’ailes virevoltants.

Un beau petit couple

Un beau petit couple

La vie de la panure à moustaches est intimement liée à celle des roseaux : ces plantes palustres lui offrent à la fois le gîte et le couvert. Elle niche dans les vastes roselières inondées, bâtissant généralement son nid à environ 20 cm au-dessus du niveau de l’eau, dans les enchevêtrements de vieilles tiges de roseaux ou des touffes de laîches. Le repas de l’oiseau se compose durant l’été de petits insectes et araignées qu’il capture sur la végétation émergente et à la surface de l’eau. Des proies sont aussi saisies sous la surface, mais à très faible profondeur. Les araignées, les insectes, leurs oeufs et larves sont attrapés sur les tiges, souvent dans la partie inférieure. Ils sont aussi extraits des tiges des roseaux.

La vie de la panure à moustaches est intimement liée à celle des roseaux : ces plantes palustres lui offrent à la fois le gîte et le couvert. Elle niche dans les vastes roselières inondées, bâtissant généralement son nid à environ 20 cm au-dessus du niveau de l’eau, dans les enchevêtrements de vieilles tiges de roseaux ou des touffes de laîches. Le repas de l’oiseau se compose durant l’été de petits insectes et araignées qu’il capture sur la végétation émergente et à la surface de l’eau. Des proies sont aussi saisies sous la surface, mais à très faible profondeur. Les araignées, les insectes, leurs oeufs et larves sont attrapés sur les tiges, souvent dans la partie inférieure. Ils sont aussi extraits des tiges des roseaux.

... et voila Madame Panure dans la rosée du matin

... et voila Madame Panure dans la rosée du matin

 

 

PORTRAIT

 

 

C’est le plus nordique des passereaux : Le Bruant des neiges (Plectrophenax nivalis - Snow Bunting)

 

    Le Bruant des neiges, aussi connu sous le nom de Plectrophane des neiges. est un passereau d'apparence robuste mesurant de 15 à 19cm, dont le plumage majoritairement blanc se teinte de roux en automne-hiver et dont la queue est brun-noir bordée de blanc.
 

   Il vit et se reproduit dans les zones nordiques parfois très reculées - Grand Nord canadien, Groenland, Islande, Scandinavie, Russie, le Spitzberg et le Nord du continent asiatique -
 

   Grégaires, ils arrivent par groupes vers la mi-novembre sur nos côtes pour y séjourner durant la saison hivernale.
Doté d'un bec conique épais et court, le bruant des neiges est assez éclectique dans ses choix alimentaires (insectes, larves, petits invertébrés, graines).

 

   Sur nos plages, à marée basse, il recherche surtout dans les laisses de mer, les graines dont il est friand.

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !

 

… À l’affût
 

 

Héron cendré
(Ardea cinerea - Grey Heron)

LE HIBOU DES MARAIS NE PERD JAMAIS LE NORD… DE LA FRANCE !

 

ZOOM

 

CHAUDS, CHAUDS LES PÈLERINS !

 

 

L’an dernier, un couple de Faucons pèlerins a niché pour la première fois dans le clocher de l’église Saint-Vaast dans le centre-ville d’Armentières - Hauts-de-France-

 

La couvaison a été menée à terme et trois fauconneaux sont nés. Les jeunes ont quitté la région en juillet dernier, quant aux parents ils sont restés sur place.
 

Depuis quelques jours maintenant nous assistons aux parades nuptiales des rapaces, ainsi qu’aux premiers accouplements.
 

Des bénévoles de du Groupement Ornithologique du Nord - GON- avaient demandé à la ville l’installation d’une webcam au-dessus du nichoir aménagé dans le clocher.

La municipalité leur a répondu favorablement, et c’est ainsi qu’il est maintenant possible de suivre en direct, 24 heures sur 24, via le site internet de la ville, les aventures des rapaces « armentiérois ».
 

Il sera faisable d’observer la période de ponte qui a normalement lieu en mars, sans pour autant occasionner de dérangements dans leur quotidien, ainsi que de suivre la bonne évolution de la couvée.

 

Au printemps, le mâle fait la cour à la femelle en exécutant des acrobaties aériennes. On peut alors voir des couples de faucon faire des spirales, des ascensions et des piqués. La saison de la reproduction dépend en fait de la latitude et de son climat. Les corniches où ils s’installent doivent être assez larges pour accueillir jusqu’à cinq jeunes et être hors de portée des prédateurs. Le faucon pèlerin ne fabrique pas de nid et dépose ses oeufs à même le sol. Il y a une couvée par an, de deux à cinq oeufs. Après la ponte, l’incubation est assurée par le mâle et la femelle (cette dernière passant plus de temps à couver que le mâle), et dure entre vingt-huit et trente-deux jours dans la majorité des cas. Les poussins naissent à peu près en même temps. Si la première couvée est rapidement perdue, la femelle peut pondre une seconde fois. Les jeunes sont capables de voler au bout de trente-cinq à quarante-cinq jours. En moyenne, ils sont un ou deux à survivre jusqu’à cette étape. Après l’envol, les parents apprennent aux jeunes à chasser, en volant à leur côté avec une proie morte dans leurs serres, puis en la lâchant, jusqu’à ce que les jeunes arrivent à toucher celle-ci. Cette phase d’apprentissage, pendant laquelle le jeune reste encore dépendant de ses parents pour la nourriture, peut durer de six à neuf semaines, après quoi les jeunes se séparent des adultes.

Au printemps, le mâle fait la cour à la femelle en exécutant des acrobaties aériennes. On peut alors voir des couples de faucon faire des spirales, des ascensions et des piqués. La saison de la reproduction dépend en fait de la latitude et de son climat. Les corniches où ils s’installent doivent être assez larges pour accueillir jusqu’à cinq jeunes et être hors de portée des prédateurs. Le faucon pèlerin ne fabrique pas de nid et dépose ses oeufs à même le sol. Il y a une couvée par an, de deux à cinq oeufs. Après la ponte, l’incubation est assurée par le mâle et la femelle (cette dernière passant plus de temps à couver que le mâle), et dure entre vingt-huit et trente-deux jours dans la majorité des cas. Les poussins naissent à peu près en même temps. Si la première couvée est rapidement perdue, la femelle peut pondre une seconde fois. Les jeunes sont capables de voler au bout de trente-cinq à quarante-cinq jours. En moyenne, ils sont un ou deux à survivre jusqu’à cette étape. Après l’envol, les parents apprennent aux jeunes à chasser, en volant à leur côté avec une proie morte dans leurs serres, puis en la lâchant, jusqu’à ce que les jeunes arrivent à toucher celle-ci. Cette phase d’apprentissage, pendant laquelle le jeune reste encore dépendant de ses parents pour la nourriture, peut durer de six à neuf semaines, après quoi les jeunes se séparent des adultes.

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  • : Le blog de nature-ailes.over-blog.com
  • : Comme le suggère le titre , ce blog est consacré aux oiseaux , également aux animaux en général. ... Beaucoup de photographies et peu de textes ; priorité est donnée à l'image . Tous les oiseaux ou animaux présentés sont photographiés dans le milieu naturel où ils évoluent , parfois dans un parc ou réserve ornithologique , rarement dans un zoo - sauf mention spéciale - Je propose également dans d'autres rubriques , des images de fêtes populaires ou d'événements culturels .
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