Jolie surprise en ces premiers jour de printemps !
Alors que j’arrivais sur mon spot favori pour l’observation du martin-pêcheur, je n’espérais pas y rencontrer le couple et pouvoir ainsi être le témoin privilégié de l’un des moments forts de la vie de cet oiseau mythique. En effet, j’ai eu la joie d’assister à de magnifiques instants de parades amoureuses entre Martin et Martine avec ; bien entendu, ces vols de poursuites accompagnés de cris bruyants, les offrandes … et, cerise sur le gâteau, des accouplements !
Quelques moments merveilleux, que j’ai le plaisir de partager ici !
Un oiseau au plumage bleu intense
Le martin-pêcheur d'Europe est un petit oiseau de la taille d’un moineau – 16 cm pour un poids de 30 à 45 grammes. On le reconnaît facilement à ses belles couleurs.
Son bleu étincelant provient des reflets prismatiques de la lumière sur les structures minuscules de ses plumes. Sa tête et sa queue sont bleu turquoise, ses joues et sa partie inférieure sont d’un rouge orangé, tandis que sa gorge est blanche. Son bec est reconnaissable : long, pointu et noir.
La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.
La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.
Pour voler vite et en silence, séance nettoyage du plumage obligatoire ! En vrai sportif, le martin-pêcheur passe donc jusqu’à deux heures par jour à laver ses plumes. Il les astique et les fait sécher au soleil pour que ses ailes restent parfaites. Il va jusqu’à s’essuyer le crâne avec le dessous de son aile déployée ! Grâce à cette toilette minutieuse, il plonge jusqu’à un mètre de profondeur et réussit des vols acrobatiques au ras de l’eau à une vitesse de 80 km/h !
C’est pour cette dernière raison qu’on le surnomme la flèche bleue !
Un pêcheur hors pair
Le martin-pêcheur est en effet, comme son nom l’indique, un pêcheur hors pair. On le reconnaît à sa façon de planer au-dessus de l’eau pour guetter les poissons et plonger à pic sous l’eau, jusqu’à un mètre de profondeur, pour attraper sa proie, un poisson ou un amphibien, avec son bec puissant. Il se sert de ses ailes pour se propulser en dehors de l’eau et rejoindre le perchoir d’où il guette ses proies.
Pour pêcher, il se poste à l’affût, soit sur une branche, une tige, ou tout autre support lui offrant une vue plongeante sur l’eau, idéalement à un ou deux mètres de hauteur. Il attend, il scrute.
Rien n’échappe à ses yeux capables, dit-on, de repérer un petit poisson à vingt-cinq mètres de distance. La proie repérée, il plonge presque verticalement, les ailes allongées vers l'arrière. Saisissant fermement le poisson dans son bec, l'oiseau bat des ailes pour remonter à la surface puis regagne son perchoir.
Là,il frappe violemment sa proie contre une branche pour l'assommer avant de l'avaler, tête la première pour qu’elle glisse dans le sens des écailles. Certains poissons comme les épinoches ont en effet des piquants qu’ils peuvent dresser en cas de danger.
Le martin-pêcheur se nourrit essentiellement de petits poissons : des vairons, ablettes, chevaines, goujons, gardons, carpes, carassins, perches et truites. Il consomme également des jeunes batraciens, des lézards, des insectes aquatiques et leurs larves, des crevettes, ainsi que des écrevisses. Les besoins sont estimés à 20 g par oiseau et par jour. Les parties indigestes des proies sont rejetées sous forme de pelotes de réjection grisâtre contenant des arêtes de poisson et des carapaces d'insectes.
Des yeux incroyables !
La rétine du martin-pêcheur est équipée de deux fovéas, ces zones ultrasensibles qui n’existent qu’en un exemplaire chez les humains. L’une d’entre elles est surtout utilisée pour repérer les proies. Puis, par un infime mouvement de tête, il focalise l’image sur la seconde fovéa située dans son champ de vision binoculaire. Il parvient ainsi à calculer précisément la position et la distance de sa cible. De plus, les cellules sensibles de sa rétine sont gorgées de gouttelettes d’huile pigmentée qui améliorent la perception des contrastes. La plupart d’entre elles forment un filtre rouge qui, comme chez d’autres oiseaux plongeurs, aide à voir les couleurs à travers la surface de l’eau.
Trois pontes … en cinq mois !
La période des parades nuptiales débute en mars. Le rituel comprend des vols de poursuites accompagnés de cris bruyants, et surtout de nombreuses offrandes de poissons de la part du mâle, ainsi que des salutations perchées avec attouchements du bec.
Le mâle effectue un vol nuptial onduleux au-dessus de la femelle en émettant un chant rudimentaire.
Pour l’offrande, il apporte de la nourriture à sa partenaire, s'aplatit devant elle les ailes pendantes, puis étire le cou pour lui proposer généralement un petit poisson présenté la tête la première.
Ce manège, répété à plusieurs reprises, assure à la femelle assez de ressources pour pondre ses quatre ou sept oeufs.
L'offrande à Martine
Pour l’offrande, le mâle apporte de la nourriture à sa partenaire, s'aplatit devant elle les ailes pendantes, puis étire le cou pour lui proposer généralement un petit poisson présenté la tête la première. Ce manège, répété à plusieurs reprises, assure à la femelle assez de ressources pour pondre ses quatre ou sept oeufs.
Le nid est un terrier terminé par une chambre de ponte, creusé dans une berge abrupte située généralement à proximité immédiate de l'eau. Sa profondeur varie de 15 centimètres à plus de 1 mètre.
Les deux partenaires participent au creusement. La ponte commence à partir de la deuxième quinzaine de mars.
La période des pontes – jusqu’à trois dans l’année – s'étale sur au moins cinq mois.
L'incubation assurée par les deux sexes dure de 24 à 27 jours.
Les jeunes sont nourris par les deux parents qui se relaient pour assurer le nourrissage, avec des proies plus petites que les poussins avalent en entier et tête la première. Ce n’est pas une mince affaire car il faut pêcher plus d’une centaine de poissons par jour pour assouvir l’appétit des rejetons !
Les jeunes quittent le terrier à l'âge de vingt-cinq jours et apprennent aussitôt à pêcher seuls. Ils sont ensuite rapidement chassés du territoire des parents déjà occupés à une nouvelle couvaison.
Les couples reproducteurs élèvent régulièrement deux nichées par an, parfois trois, exceptionnellement quatre.
ZOOM
Le retour de la Gorgebleue
Elle vient tout juste de revenir de sa zone d’hivernage, c’est-à-dire le nord-est de l’Afrique ou l’Afrique sub-saharienne, voire l’ouest de l’Inde, le littoral portugais ou le sud de l’Espagne, afin de se reproduire dans nos régions tout en égayant les roselières où elle évolue.
Ce splendide passereau élancé, aux pattes longues et fines, ressemble au rouge-gorge de par sa morphologie et également par son comportement.
La gorgebleue à miroir mâle tient son nom de la bavette bleu clair et scintillante sous le soleil qui orne son plastron. Au milieu de cette bavette se trouve une tâche blanche ou rousse plus ou moins prononcée appelée miroir, bordée de trois bandes successives noir, blanc et roux en travers de la poitrine.
Son chant est riche et varié, changeant en fonction de son humeur car elle est capable d’imiter le chant d’une multitude d’autres passériformes.
Actuellement en période nuptiale, le mâle chante souvent tout en effectuant de courts vols de parade. Il déploie sa queue en éventail pour mettre en valeur ses jolies plumes rousses.
Cet oiseau principalement insectivore est présent en France, notamment dans notre région, de fin mars à septembre, où il niche principalement dans les zones humides.
Néanmoins, au printemps 2011, un couple de gorgebleues a niché dans un champ de colza dans la région de Lestrem (Pas-de-Calais), démontrant clairement que les cultures de colza peuvent servir d’habitat secondaire pour ces passereaux.
UN SAPHIR DANS SON ÉCRIN D’OR
La Gorgebleue à miroir a longtemps été considérée comme strictement inféodée aux zones humides. Cependant, l’espèce a commencé à coloniser les fossés de certaines grandes plaines agricoles, ainsi que les parcelles de colza, souvent évoquées comme l’élément incontournable de la nidification de l’espèce en cultures.
La Gorgebleue s’étant localement adaptée à son nouvel habitat et que même sa population y avait augmenté significativement.
Dans certaines régions, les densités d’oiseaux nicheurs peuvent égaler les densités connues en zones humides.
L’élégante des polders : la Barge à queue noire
L’oiseau a un long bec, une tête relativement petite, un long cou et de longues pattes adaptées pour sillonner les herbages humides et autres habitats de zone humide.
La Barge à queue noire s’alimente en sondant la vase ou le sol humide avec son bec, ne cherchant pas toujours sa nourriture dans l'eau, mais aussi dans le sable, dans les labours, les prairies où elle fait la chasse aux lombrics aussi habilement que la Bécassine.
Elle se nourrit principalement de petits insectes, de crustacés, d’oeufs de poissons, et également de têtards de grenouille. Elle consomme aussi de végétaux ; baies et des graines, mais ceci principalement pendant la migration et au cours de l’hiver.
Après la reproduction, elle migre vers le sud où se trouvent ses quartiers d’hiver, les adultes précédant les jeunes à partir de la fin juin.
Curieusement, une Barge est parvenue à couvrir la distance entre son lieu de reproduction en Hollande et son site d’hivernage en Guinée-Bissau en quelque 90 heures !
Le Bruant des roseaux
( Emberiza schoeniclus - Common Reed Bunting )
L'habitat du Bruant des roseaux est essentiellement constitué par les phragmitaies des étangs, marais et bords de cours d'eau, cependant il s'est adapté aux modifications de son milieu habituel. Avec la disparition des roselières, des prairies humides et des marais, il niche maintenant dans des endroits plus secs tels que les champs de céréales et de colza et les plantations de conifères.
En hiver, le Bruant des roseaux quitte les roselières pour venir se nourrir dans les terres agricoles. Depuis quelques années, il visite les jardins en hiver pour y prendre la nourriture disposée dans les mangeoires ou par terre au milieu des autres espèces, Son repas se compose d'insectes, d’arthropodes, de mollusques, de crustacés et de graines - en particulier de graminées aquatiques -
Le nid de est construit à même le sol ou proche du sol à partir de végétaux aquatiques, le fond étant garni d'éléments végétaux fins, de poils et de crin. La femelle dépose deux pontes annuelles de quatre à cinq oeufs qu'elle couvera seule pendant environ deux semaines.
LE JAUNE LUI VA SI BIEN
Accenteur mouchet
(Prunella modularis – Dunnock)