400 baigneurs se sont immergés ce matin dans la mer du Nord afin de saluer la nouvelle année.
Cette manifestation, inscrite désormais dans le calendrier festif de la cité de Jean-Bart continue de rassembler au fil des ans les courageux, plus ou moins nombreux selon les caprices de la météo, pour un bain des plus glacials. Sur la côte, l’événement est devenu rituel depuis l’an 2000.
Ce jour, à midi tapant, les plus hardis se sont donc jetés dans une eau dont la température avoisinait à peine les 5° , après s’être élancés de la digue de la plage de Malo-les-bains devant une foule compacte qui formait une haie d’honneur, sous un ciel légèrement voilé, dans les 6°C ambiants. Ils se sont baignés dans une eau donc plutôt frisquette, les plus hâbleurs diront vivifiante.
C’est peut-être également le meilleur remède pour remettre d’aplomb l’organisme après un réveillon de la Saint-Sylvestre quelque peu arrosé. Le Bain des givrés, c’est assurément une équipée un peu déjantée qui met les participants et le public de bonne humeur, et qui permet de débuter cette année nouvelle sous le signe de la gaieté.
La plupart des baigneurs étaient vêtus de tenues pour le moins bizarres, parfois criardes, arborant une
accumulation d’accessoires des plus surprenantes, tout à fait dans l’esprit du carnaval dunkerquois.
Pour l’anecdote, certains portaient un maillot de bain…
Sur la plage, l’ambiance festive avait de quoi réchauffer les coeurs et les corps.
Et ça, à Dunkerque, on sait le faire !
Le Bain des givrés représente un rite de sociabilité ; l’occasion de fêter la nouvelle année en manifestant un esprit de fête typiquement dunkerquois ; la fierté de démontrer que s’il fait froid dans le nord, on sait braver les éléments et on vit heureux tant que règne cette atmosphère de fraternité, peut-être un tantinet grivoise, sûrement excentrique mais résolument fédératrice
Sortis de l’eau, les baigneurs ont droit à la traditionnelle soupe à l’oignon offerte au Malouin avant de se voir remettre par l'association Le bain des givrés un certificat de baptême –remis à chaque participant – avec différents grades en fonction de leur hardiesse, le plus élevé étant celui de L'intégral avec cheveux mouillés.
Certains ne refusent pas de déguster une bonne bière ou même une coupe de champagne pour accompagner le chaud breuvage.
Ce fut en tous cas un excellent prélude à la saison carnavalesque qui débutera par la sortie de la Bande de Crochte (4 janvier) ; le bal des Neuches Cô à Uxem (vendredi 9 janvier) ; les masquelours se retrouveront enfin pour la Bande de Fort-Mardyck (samedi 17 janvier).
En attendant l’apothéose des réjouissances : Les Trois Glorieuses du 15 au 17 février ; la Bande de Dunkerque dimanche 15 février, et dans la foulée, le Bal des Acharnés au Kursaal, dans la soirée. La Bande de la Citadelle le lendemain sera suivie par celle de Rosendaël le mardi 17 février.
Que la fête commence !