Ces jeunes hirondelles confortablement installées dans la gouttière d’une ferme attendent le bec grand ouvert que les parents leur apportent une solide becquée d’insectes.
Même si elles volent presque aussi bien que les adultes un peu plus de quinze jours après la sortie du nid, elles ne sont pas encore parfaitement capables de se nourrir seules.
En effet, les jeunes hirondelles qui commencent à quitter le nid vivent avec leurs parents, qui continuent à les nourrir pendant environ une semaine.
Occasionnellement, les jeunes de la première couvée aident à nourrir ceux de la seconde.
Au bout de 35 jours, ils sont totalement indépendants.
Il y a en général deux couvées par an, plus rarement trois, un même nid accueillant plusieurs couvées la même année et étant réparé pour être réutilisé les années suivantes.
Ces jeunes messagères du printemps, issues de la première couvée de l’année, ont encore de nombreuses semaines pour acquérir une totale autonomie avant la grande aventure qui les attend : celle de la migration vers l’Afrique, soit un périple de près de 10 000 km.
La grande aventure de la migration
Les hirondelles sont capables d’effectuer des étapes journalières de 200 à 300 km à une vitesse moyenne de déplacement de 40-50 km/h avec des pointes à 80-90 km/h.
Elles chassent en vol à des altitudes de moins de 100 m.
Le soir, des dortoirs de plusieurs milliers d’individus pouvant être d’espèces différentes se constituent dans les roselières ou des champs de céréales.
Au lever du jour, c’est à nouveau le départ. La Méditerranée est franchie en une seule étape, sauf pour les plus fatiguées qui peuvent parfois trouver refuge sur un bateau.
Après cinq ou six semaines d’un voyage éprouvant – traversée de la Méditerranée, puis celle souvent meurtrière du Sahara – ces oiseaux pesant moins de vingt grammes arrivent, pour les plus hardis d’entre eux, sur leurs sites d’hivernage. De nombreuses hirondelles meurent de faim ou d'épuisement durant cette expédition.
Deux cents millions d’hirondelles rustiques passent l’hiver sur ce continent, au milieu des trente-sept autres espèces d’hirundinidés.
L’abondance de nourriture trouvée lors de l’hivernage leur permet de reconstituer leur masse musculaire et d’effectuer leur mue.
Bien nourries et remplumées, elles reviendront au printemps prochain sur leur lieu de naissance où elles élèveront deux, voire trois nichées. Les mâles arrivent souvent les premiers – dans la majorité des cas à la mi-mars ou début avril – et retrouvent leur ancien nid, ou en construisent un autre non loin de leur village natal.
Elle inspire les poètes
La messagère du printemps a toujours marqué l’imaginaire de l’homme depuis la nuit des temps, surtout dans nos campagnes où elle vit en symbiose avec l'homme qui la tolère dans ses bâtiments : l’hirondelle est utile puisqu'elle se nourrit d'insectes nuisibles.
D'anciennes superstitions concernant cet oiseau et son nid ont également contribué à la faire accepter. La littérature et la religion font souvent référence à cet oiseau qui vit proche de l'homme et qui le fascine et le fait rêver notamment par ses habitudes migratoires.
L’hirondelle est le sujet de nombreuses chansons, proverbes et fables ;elle est aussi une source inépuisable d’inspiration pour de nombreux poètes.
Voici un florilège de dictons et proverbes de chez nous… ou d’ailleurs :
Hirondelle aux champs, amène joie et printemps
Quand les hirondelles voient la Saint-Michel (29 septembre), l’hiver ne pointera qu’à Noël
A l’annonciation (25 mars), les hirondelles reviennent ; à la Notre-Dame de septembre, elles s’en vont
Quand l'hirondelle vole en rasant, c'est pour bientôt le mauvais temps
Hirondelle volant haut, le temps sera beau ; l’hirondelle volant bas, bientôt il pleuvra
Quand les hirondelles volent bas, les pavés se prennent pour des nuages
Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n'empêcheront pas la venue du printemps (proverbe afghan)
L'hirondelle commence la journée, et le rossignol la finit (proverbe russe).
OH, LA BELLE FAMILLE !
Grèbe huppé
(Podiceps cristatus - Great Crested Grebe)
J’ai pu, sans me lasser, passer de longs moments à observer cette famille de Grèbes, tant le spectacle offert est attachant, tantôt hilarant, parfois inattendu !
Images banales peut-être, mais toujours attendrissantes lorsque les jeunes se réfugient sous les plumes du dos de leur mère ou de leur père, offrant un tableau familial attendrissant d'une pouponnière flottant nonchalamment au fil de l’eau, ou le moment où les petits gourmands attendent le retour du père d’une partie de pêche, et que celui-ci revient bredouille !
Mais il aura toujours quelque chose à offrir : faute de poisson, les jeunes mangeront… des plumes !
Elles permettent de créer une boule protectrice, une sorte de capiton au fond de l'estomac où les arêtes des poissons sont stoppées pour permettre une digestion plus lente. Ils régurgitent ensuite une pelote d’éléments indigestes ou dangereux (écailles,arêtes…) retenus par le filtre de plumes.
Dans six semaines, ils commenceront à plonger, et dans neuf semaines, ils se nourriront eux-mêmes.
Bon vent à eux !
Un court instant de répit : pendant que les petits sont seuls à l’eau, on en profite pour se détendre !
INSTANTANÉS
Resto et open bar pour le petit lutin des bois !
Écureuil roux (Sciurus vulgaris)
Les photographies du petit lutin des bois ont été prises chez mon ami Jean Michel Lecat , suivez le lien :
Sangliers, laies et marcassins du Marquenterre en vadrouille !
Un arc-en-ciel sur pattes, le Faisan de Colchide
Ce beau mâle s'orne d'un plumage coloré, rouille et ocre aux reflets brillants, marqué de brun doré, de noir et de bleu ciel sur le corps, sa très longue queue, d'environ 50 cm, brun doré barrée de noir complète sa silhouette.
Un collier blanc presque complet marque la séparation entre le corps et la tête. Un vert profond, moiré de bleu foncé, constitue la couleur de fond de la tête et du cou.
Des barbes rouges colorent sa face, ainsi que deux petites touffes vertes dans la zone auriculaire.
Ses yeux dorés et son bec blanchâtre viennent parfaire cet arc-en-ciel sur pattes !
… ILS PROFITENT DES DERNIERS RAYONS DU SOLEIL
PHOQUES GRIS
(Halichoerus grypus)
À marée basse, ils se regroupent sur les bancs de sable pour se reposer et y entretenir ainsi leur couche de graisse.
Ces moments de détente sont parfois ponctués par quelques joutes amicales, surtout chez les plus jeunes.
En période de rut ces assauts sont souvent beaucoup plus virils et surtout très spectaculaires … rien à voir avec ces jeux ludiques et inoffensifs auxquels nous assistons en ce moment !
Baie d’Authie - Haut-de-France -