Le majestueux site du Lac du Der en région Champagne-Ardenne, à la limite des départements de la Marne et de la Haute-Marne, est sans aucun doute le lieu privilégié pour la halte migratoire de dizaines de milliers de grues cendrées qui nichent en Russie ou en Scandinavie d’avril-mai jusqu’en septembre.
A l’arrivée des fronts froids d’origine polaire fin septembre, elles effectuent en effet un périple de plus de 2 400 km pour rejoindre leurs quartiers d’hiver en Tunisie, Egypte, mais surtout en Espagne (Estrémadure et Gallocanta).
Les grues cendrées profitent du site du lac du Der pour reprendre des forces en régénérant leur réserves graisseuses afin de leur permettre de poursuivre la migration lorsqu’elles se laisseront porter par les thermiques vers les Pyrénées.
Les îlots, au beau milieu du lac, leur servent de dortoir durant la nuit, la journée étant mise à profit pour se restaurer dans les champs environnants dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres. Les chaumes de maïs sont particulièrement convoités, par les demoiselles grises comme les nomment les habitants des villages qui entourent le lac.
Il est toujours très difficile de comptabiliser les effectifs présents au jour le jour.
Ces derniers temps, les conditions météorologiques n’ont guère été favorables aux opérations de comptage, le brouillard ne facilitant pas le travail des membres de la ligue protectrice des oiseaux (LPO).
La semaine dernière 51 000 grues ont été comptabilisées (chiffre au 6 novembre 2011).
Sur les 230 000 grues qui traversent la France en automne, la moitié font escale au lac du Der, et environ 6 000 d’entre elles hivernent.
Le 14 novembre 2010, 74 500 grues ont été dénombrées ; un record pour le site...
Instantanés
Alignement et envol de grands cormorans sur le lac à Giffaumont-Champaubert
Coucher de soleil sur le lac à Sainte-Marie du Lac - Nuisement