La première vision qui s’offre aux visiteurs avant même qu’ils ne pénètrent dans la réserve , c’est celle des cigognes qui évoluent nonchalamment à proximité du parking bien souvent en compagnie d’une nuée de choucas des tours ou de mouettes rieuses .
La cigogne a été réintroduite avec bonheur depuis de nombreuses années au Zwin où elle s’est étonnamment bien adaptée grâce au biotope très propice qui règne dans la réserve .
Le Zwin compte une colonie de quelques dizaines de couples qui se sont sédentarisés au fil des années ayant perdu tout instinct de migration .
Dans la partie « éducative » du parc où elles évoluent librement , leurs nids sont construits au sommet des pins sylvestres ou d’autres arbres .
Actuellement nous pouvons assister aux accouplements .
En plus de la nourriture que les cigognes trouvent dans la réserve , elles bénéficient d’un nourrissage par l’homme , cependant elles restent de redoutables prédateurs pour les autres pensionnaires du parc , en effet la cigogne n’hésite pas à s’attaquer aux œufs en couvaison voire aux poussins d’avocettes ou d’anatidés .
Chaque jour à 15 heures comme un rituel , un employé des lieux leur apporte une collation - essentiellement du poisson - qu’elles engloutissent en compagnie d’autres hôtes de la réserve , cormorans , mouettes .
Un sacré spectacle pour les visiteurs que celui de ces superbes échassiers qui arrivent de tous côtés pour se restaurer à l’heure dite comme si ce moment de ripaille était inscrit dans leur horloge biologique .
Personne ne peut être insensible aux images offertes par ces splendides oiseaux qui restent un symbole fort dans l'imaginaire collectif de l'Homme .
Pourtant souvenez - vous du temps du retour des cigognes de ces messagères du printemps , de l’oiseau porte-bonheur ou autre symbole de la longévité ainsi que des légendes qui planent à son sujet , on dit qu’elle apporte les enfants à leur mère par la voie des airs , dans un linge noué tenu dans leur bec .
Ainsi, on raconte aux enfants que pour avoir un petit frère ou une petite soeur, il faut déposer un sucre sur le bord de la fenêtre.
En Alsace, on rapporte que si une cigogne vole en rase - motte au-dessus d'une jeune femme, elle attendra un bébé dans l'année.
… Mais ceci est une autre histoire !
Le Zwin d’aujourd’hui… et de demain
A la fois parc éducatif, réserve et centre de soins, jumelé avec le Parc du Marquenterre en baie de Somme , le Zwin est le plus grand territoire salé de Belgique ( 320 ha ) .
Les vasières et prés-salés, situés derrière la plage et les dunes, sont partiellement ou totalement inondés par la mer à marée haute.
Actuellement, les vestiges de ce bras de mer constituent une réserve naturelle qui représente un biotope unique pour de nombreux oiseaux et plantes.
La réserve est traversée par la frontière belgo-néerlandaise matérialisée par deux bornes frontière.
Actuellement seule une partie de la réserve (60 ha) est accessible au public.
En 2006, la Compagnie Le Zoute, propriétaire des lieux , revend la réserve à la Région flamande et à la province de Flandre-Occidentale qui décident de remettre les infrastructures un peu vieillottes, au goût du jour.
En 2009, elle gagne 120 hectares, obligeant la digue internationale à modifier son tracé.
D'ici à 2013 un chantier dotera le Zwin d'un centre pour visiteurs ouvert à l'ère numérique et d'un centre d'observation couvert offrant une vue panoramique sur la plaine.
Après la démolition de l'infrastructure existante, priorité sera donnée à la réhabilitation du milieu naturel et au développement de la nature dans la réserve .
La colonie de cigognes en liberté sera maintenue et de nouveaux espaces aquatiques seront aménagés.
Un Centre d'observation « tous temps » sera construit dans la digue où des observations et prévisions concernant des aspects de l'avifaune seront commentées de façon captivante en offrant des informations en temps réel il sera le point fort du collier de postes d'observation aménagés sur un nombre restreint de sites intéressants, sur les digues et dans les dunes entourant la plaine élargie du Zwin .
L’accouplement , la quête de matériaux utiles à l’assemblage du nid et son transport .
Le travail de construction peut alors commencer .