Paradoxal, vous avez dit paradoxal ?
Je suppose que la majorité d’entre vous pensera qu’il est inconcevable , voire choquant de publier un article sur les combats de coqs dans un blog dont une grande part est réservée à la vie des animaux, ainsi qu’à leur protection, en particulier celle des oiseaux .
Loin de moi l’idée de me faire ici le chantre de cette activité, d’un jeu d’une autre époque que certains pensent révolue.
Et pourtant cette tradition est encore bien vivace dans notre région, la seule en France métropolitaine où les combats de coqs sont encore tolérés, donc pratiqués.
En Martinique - ainsi qu’en Guadeloupe - on bat aussi les coqs qui, avant chaque combat, ont droit à un régime de faveur ; ils sont baignés au rhum fort, massés comme des sportifs, avec bain de soleil et crustacés au repas.
Il existe encore dans la région Nord - Pas-de-Calais une quarantaine de gallodromes fréquentés par plus d’un millier de coqueleux [coqueleurs] pour presque autant d’ éleveurs.
Les gallodromes du Nord sont assidûment fréquentés par les Belges car les combats de coqs sont interdits en Belgique depuis 1929. Ils viennent donc en voisins, parfois par cars entiers, représentant 40 % des adhérents de la fédération.
Dans l’arène du gallo, 60000 coqs s’affrontent chaque saison du 1er dimanche de décembre au 15 août… et 45000 en meurent !
En 1850, la loi Grammont a interdit ces combats qui ont pourtant continué à être pratiqués clandestinement pendant plus d'un siècle, la justice restant fort tolérante envers les milliers de coqueleux qui entretiennent la tradition .
Cependant, la loi du 19 novembre 1963 a durci l'interdiction, mais en réaction, la mobilisation fut telle que le parlement rétablit le 8 juillet 1964 l'autorisation de pratiquer les combats dans les lieux à tradition locale ininterrompue.
Le Général de Gaulle aurait pris parti : « Puisque l'on mange des coqs, il faut bien qu'ils meurent d'une façon ou d'une autre ».
La loi demeure toutefois restrictive car elle interdit toute création de nouveaux gallodromes et même, d'une certaine manière, le remplacement d'un site qui viendrait à fermer.
Sporadiquement, des parlementaires montent au créneau afin de faire interdire cette pratique, s’appuyant sur l'article 521-1 du code pénal qui interdit les sévices graves et actes de cruauté envers un animal.
À l'exception, précisée dans l'alinéa 7, des courses de taureaux et des combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.
Une députée a déposé en juillet dernier une proposition de loi demandant la suppression de ce fameux alinéa.
C'est sa troisième tentative. En 2004 puis en 2007, la proposition n'avait pas été inscrite à l'ordre du jour, condition préalable à tout débat.
Celle de 2010, lancée dans la foulée de l'interdiction des corridas en Catalogne, n'a été cosignée que par 57 députés de tous bords, soit moins d'un sur dix.
Malgré les controverses, les combats de coqs ne sont donc pas près de disparaître dans le Nord où la relève – une génération de coqueleux plus jeune – semble être assurée .
La Fédération souhaite même l’inscription des combats de coqs… au patrimoine mondial de l’UNESCO, tout comme les beffrois et les géants du Nord !
A lire :
Le lien donne accès à : Les coqs combattants, Marie Cegarra, Terrain (revue d’ethnologie de l’Europe) - Des hommes et des bêtes.
Ces photographies ont été prises au gallodrome de Hantay ( Département du Nord ).
Il est strictement interdit de les reproduire .
L'ergot naturel du coq est scié avec un fil d'acier au raz de la patte, cette opération est indolore.
Un ergot artificiel est posé avant chaque combat.
Il semble que ce choix de poser des ergots artificiels ait été fait afin de diminuer la gravité et la douleur des blessures.
L'ergot artificiel droit et lisse provoque des lésions nettes qui cicatrisent rapidement contrairement à l'ergot naturel courbe qui arrache les chairs.
De plus l'ergot en acier de taille et de forme strictement contrôlées rapproche les chances des combattants qui n'ont pas tous les mêmes ergots .
Vers une fin annoncée des combats de coqs ?
Régulièrement, des projets de loi visant à interdire les combats de coqs sont déposés par des parlementaires à l’Assemblée nationale. Le dernier en date l’a été le 13 juillet 2011 par Muriel Marland-Militello (UMP) et sa collègue socialiste, Geneviève Gaillard, qui veulent surtout modifier l’alinéa sept* de l’article 521-1 du code pénal.
Ce projet de loi a été cosigné par plus de quatre-vingts autres députés, dont Dominique Baert - à l’époque PS - qui abritait dans sa commune de Wattrelos, ville dont il est maire, un gallodrome assidument fréquenté par de nombreux coqueleux, dont la majorité étaient des Belges car idéalement situé à quelques mètres de la frontière. Ce dernier est maintenant fermé.
Voici quelques extraits de ce texte :
Le droit en vigueur : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. » (alinéa 1de l’article 521-1 du code pénal).
À titre de peine complémentaire, le tribunal peut prononcer :
« l’interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal » (alinéa 3) « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie. » (alinéa 7)
L’alinéa 7 vide donc de son sens les principes qui motivent tout le reste de cet article de loi. En effet, cet alinéa instaure une exception à cette protection élémentaire et autorise « ces sévices graves quand une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».
À cet égard, comment l’ancienneté d’une pratique pourrait-elle, dans notre société civilisée, justifier une barbarie ? Comment accepter qu’au début du XXIe siècle l’on puisse, pour le plaisir d’un divertissement, faire souffrir un animal en niant toutes les connaissances scientifiques accumulées sur les caractères sensible et intelligent de l’animal et l’évolution de la place et des représentations de l’animal dans notre société.
La volonté de combattre toutes les violences et les souffrances qui en découlent reflète une des avancées de nos sociétés contemporaines. Au travers de dispositions législatives, nos responsables politiques ont exprimé à maintes reprises leur détermination à protéger les êtres les plus faibles, vulnérables, à l’agressivité des plus forts.
L’objectif de la présente proposition est de remettre en cause les effets juridiques de théorie de la justification tirée de la notion de « tradition ininterrompue » qui s’est affirmée comme le dernier rempart laissant subsister des exceptions à la sanction des sévices et cruautés faits aux animaux.
En effet, à la lecture de l’alinéa 7, la tradition ininterrompue intervient selon le même mécanisme qu’un fait justificatif ; or la liste des faits justificatifs en droit pénal français est défini de manière exhaustive aux articles L. 122-4, L. 122-5, L. 122-6 et L. 122-7 du code pénal. Il s’agit de l’ordre de la loi, du commandement de l’autorité légitime, de la légitime défense et de l’état de nécessité.
En aucun cas, la tradition ininterrompue ne saurait agir comme un fait justificatif recevable et s’opposer à la qualification infractionnelle d’actes répréhensibles du point de vue de l’élément matériel et intentionnel.
De plus, son ancrage et son fondement ne sont que d’ordre géographique, ce qui fait peser un énorme risque de rupture du principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant la loi.
La légitimité de la France à soutenir dans le monde les combats en faveur de la cause animale perd toute crédibilité si elle n’applique pas partout chez elle les principes qu’elle défend ailleurs.
Tôt ou tard, nos enfants s’indigneront massivement que des élus de la nation se soient obstinés dans leur refus d’empêcher de torturer des taureaux et des coqs, refus qui sera appréhendé comme une complicité.
Sous la pression toujours plus vive des détracteurs des combats de coqs, nul ne doute que d’autres projets de loi visant à interdire ces pratiques seront déposés devant le Parlement dans un avenir plus ou moins proche.
Est-ce la fin annoncée d’une tradition solidement ancrée tant dans le Nord de la France qu’aux Antilles ?
A suivre...
*Par ailleurs, ce 11 juin 2012, s’est déroulée l'opération "Enveloppes rouges et blanches à l'Elysée" qui consistait à demander à François Hollande, Président de la République, la suppression du fameux alinéa 7 de l'article 521-1 du code pénal autorisant les corridas et les combats de coqs dans certaines régions. En principe interdits et punis de "deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende" comme les autres "sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux", les corridas et les combats de coqs constituent deux exceptions autorisées par cet article dans les régions où "une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
La polémique enfle autour des combats de coqs
Une association de protection animale basée à Monchy-le-Preux, veut faire interdire les combats de coqs organisés ce dimanche 16 septembre 2012 à Laventie (Pas-de-Calais) dans le cadre des Journées du Patrimoine.
Selon l'association Oscar et Pilitte, la manifestation est non conforme à la loi du 8 juillet 1964, qui autorise les combats de coqs «dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie», car selon cette association « Il n'y a pas de tradition ininterrompue à Laventie».
Ne possédant pas de gallodrome, la commune a fait transférer le gallodrome de Chocques, une commune proche de Béthune, dans la salle des fêtes. Selon Antony Blanchard, secrétaire de l'association Oscar et Pilitte , c'est inconcevable : «C'est comme déplacer les arènes d'Arles à Marseille». «De plus, ils font payer trois euros l'entrée à tout public et les enfants de tous âges vont voir ça», s'est ému Antony Blanchard.
L'association a porté plainte au commissariat de Lille contre la commune de Laventie pour «organisation d'une manifestation non conforme à la loi de juillet 1964» et «cruauté envers animaux».
Ce vendredi après-midi, le tribunal administratif de Lille vient de rejeter le référé suspension, sans faire connaître sa motivation a déclaré à la presse le secrétaire de l’association de protection animale.
Par ailleurs, Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot a contacté le maire de Laventie, lui priant de revenir sur sa décision et à se conformer à la réglementation, citant la loi du 8 juillet 1964 qui interdit la création de nouveaux gallodromes. « À Laventie, il n'y a pas de gallodrome, c'est donc totalement illégal. Si le maire maintient ces combats, on portera plainte contre lui et l'ensemble des organisateurs pour création d'un gallodrome et actes de cruauté », a-t-il ajouté.
La Fondation Brigitte Bardot devait également interpeller le ministère de l'Intérieur à ce sujet , a indiqué M. Marie.
Pour la municipalité, il n'y a pas de problèmes car la demande est en règle par rapport aux Journées du Patrimoine. Et, toujours selon la mairie, la présence d'un éleveur suffit pour justifier cette "pratique ininterrompue". Daniel Legillon, l'adjoint au maire chargé de cette animation, affirme même que sans ces concours, la race des "grands combattants du Nord", une race de coqs spécifique du Nord, risque fort de disparaître.
Finalement la mairie a décidé de renoncer à organiser cette manifestation, faute d'avoir pu obtenir l’autorisation de la préfecture. "Le combat de coq de dimanche a été annulé par arrêté municipal", a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais.
"Cette annulation fait suite à un échange que nous avons eu avec le maire de la commune. Nous lui avons signalé qu'aucune autorisation quant à la tenue de cet évènement ne nous était parvenue, comme cela est pourtant nécessaire", a indiqué la préfecture. Dans le cadre de l'organisation de ce type de manifestation, les préfectures doivent être préalablement prévenues, afin d'effectuer un certain nombre de relevés de nature sanitaire, préalables à la délivrance éventuelle d'un arrêté de rassemblement de coqs de combat, a-t-elle expliqué. "Or, là on ne nous pas demandé d'autorisation pour l'organisation de cet évènement", a fait valoir la préfecture.
La Fondation Brigitte Bardot s'est réjouie de l'annulation de la manifestation. "C'est une bonne chose, mais nous sommes scandalisés de voir qu'il a fallu pour cela attendre l'intervention des associations et de la préfecture", a indiqué un porte-parole de la Fondation.
Pouvons-nous parler néanmoins d’une première victoire pour les détracteurs des combats de coqs ?
… Affaire à suivre…
Du peintre Rémy Cogghe à l’écrivain Maxence Van der Meersch, les combats de coqs inspirent les artistes.
De nombreux artistes ont été inspirés par les combats de coqs , parmi eux le peintre roubaisien Rémy Cogghe qui réalise en 1889 son œuvre fondamentale « Combat de coqs en flandre » .
Près d’un demi - siècle plus tard , le grand écrivain Maxence Van der Meersch relate dans un chapitre de son roman « L’Empreinte du dieu » - qui fut par la suite adapté au cinéma - une scène d’anthologie d’un combat de coqs .
Ce roman - Prix Goncourt 1936 - raconte le récit dramatique de Karelina, une paysanne jolie et timide. Mariée de force à un homme brutal, elle subit ses humeurs et ses humiliations.
Quand son bourreau se retrouve en prison, elle s'enfuit, se réfugiant chez son oncle , écrivain célèbre. Son épouse, accueille avec attachement la jeune femme, la considérant comme sa propre fille.
Les deux femmes ignorent alors qu'elles viennent de sceller leurs destins.
Combat de coqs en Flandre ( 1889 )
Rémy Cogghe
En1889, le peintre roubaisien Rémy Cogghe (1854-1935) peint l'un de ses tableaux majeurs, primé lors du Salon des artistes français, aujourd'hui exposé au musée La Piscine à Roubaix.
Le combat de coqs en Flandre nous montre le public où bourgeois et ouvriers se côtoient autour de l’arène d’un gallodrome – pour la plupart, des amis peints avec un souci de réalisme étonnant – et qui sont les témoins de la fureur d’un combat sans merci qui se soldera par la mort du vaincu.
L’artiste qui apprivoise avec talent la technique du portrait aime les reproduire dans ses scènes anecdotiques et principalement dans cette œuvre, où il est possible d’isoler chaque personnage tant les détails sont précis et d’une vérité saisissante.
Cogghe a réalisé de nombreuses esquisses et croquis avant d'en arriver à ce tableau étonnant, peint en hauteur et de grande dimension , laissant penser que les acteurs sont représentés en taille réelle.
L’aspect général de l’œuvre est globalement assez sombre, à l’exception du premier plan qui, lui, est éclairé de manière plus généreuse, le reste l’étant en dégradé, notamment l’arrière-plan où l’on voit des personnages juchés sur un balcon , certains appuyés sur la rambarde.
Au cœur du tableau, au milieu du public, le regard est capté par la main d’un personnage, presque anonyme, qu’il tend vers le haut : il ne faut pas oublier que les combats donnent lieu à des paris, ce que l’artiste n'omet pas de montrer.
23, rue de l’Espérance, Roubaix.
Extrait du roman de Maxence Van der Meersch
L'empreinte du Dieu, Paris, Albin Michel, 1936 :
…Le premier, le coq de Gomar revint au combat. Il avançait, tête basse,
le cou long, l'oil [ l’oeil ] injecté. L'autre attendait, tressautait sur sa patte
gauche, s'emmêlait lamentablement dans le membre cassé qui traînait.
Mais il ne fuyait pas, devant cette force qui allait l'écraser. Et le coq de
Gomar fut sur lui. Il y eut, une troisième fois, une confusion frénétique,
le choc de deux fureurs, une volée de plumes et de gouttelettes rouges,
le bruit sonore des armes frappant les planches. Un cri :
- Une joute de tête ! une joute de tête !
Et quand on put distinguer quelque chose, on revit les deux oiseaux
côte à côte, abattus tous les deux, et les membres inextricablement
emmêlés. Ils tressautaient, se débattaient, sans pouvoir se remettre
debout. L'arme du grand coq de Gomar, chose fréquente, avait traversé
la tête du coq bleu, et crevé les deux yeux. Et le premier, retenu par sa
patte, battait des ailes pour se relever, tandis que l'autre mourait dans
une convulsion désespérée. La même angoisse tenaillait tout le monde !
- Vas-y ! Vas-y !
Si le coq de Gomar restait aussi couché, la partie était nulle. Et on
guettait, dans une crispation de tous les nerfs, les spasmes de la bête. Il
battit de nouveau des ailes, il eut un sursaut. Et, dans une clameur de
toute la salle, il se redressa. Et il se tint debout, retenu par la patte à la
tête de son ennemi abattu, essayant de partir, et secouant au bout de son
éperon cette tête aveugle, aux deux yeux traversés, et d'où le sang
coulait. Il la regardait de côté de son oil [ œil ]dur et comme implacable.
Et, du bec, il piquait la crête du vaincu, goûtait le tiède liquide rouge et
gras.
- Une minute, annonça l'arbitre.
Le coq devait tenir debout trois minutes. Ce serait long. Gomar le
sentait. Son coq « en avait dans la gave ». Il était debout, mais
péniblement. On devinait qu'il usait ses forces. Vers la deuxième
minute, il commença à chanceler. Il ouvrait à demi les ailes, respirai
fort enflait largement son poitrail vaste, en un halètement rapide. Un
flot de sang lui monta, une bave épaisse, bien qu'il ouvrît tout grand
son bec embarrassé, pour respirer plus amplement. Il regardait autour
de lui. Ses yeux se voilaient. Mais il restait debout, incarnant jusqu'à la
fin l'orgueil, délabré et splendide comme l'image même de la victoire,
avec sa tête altière, le souffle précipité dont brûlait sa poitrine, les
plumes pendantes autour de lui comme des lambeaux, et ce cadavre, à
terre, qu'il piétinait. A son souffle était suspendu le souffle de cent
poitrines.
- Tiendra !
- Tiendra pas !
Gomar ressentait dans sa chair l'agonie de son coq, et crispait les
muscles, comme si son effort avait pu aider celui de la bête. Et le grand
coq rouge, debout, chancelant, un sang pâteux gouttant du bec ouvert,
regardait tout ce monde, et haletait, à bout de souffle. Une angoisse
emplissait son oil dur, son obscure conscience, comme s'il avait
confusément senti qu'il allait mourir.
- Tiendra !
- Tiendra pas !
- Vingt francs !
- Tope !
- Il n'en peut plus !
- Ah, le bougre !
- Tiens bon, nom de D... !
Debout, agonisante, la bête regardait la foule.
- Trois minutes ! annonça l'arbitre.
Et une clameur gigantesque, jurons, rires, huées, tapage formidable, lui
répondit. Gomar avait gagné. A ce moment, le grand coq s'affaissa
doucement, se coucha pour mourir. Mais ça n'avait plus d'importance.
Tout était terminé. Déjà Gomar était dans le parc, il avait saisi son coq
victorieux par les pattes. Et, du poing, il le tendait à la foule, égouttant
du sang, comme un sanglant trophée.
- Vingt-cinq francs ! Vingt-cinq francs ! Qui en veut ? Hé, Siska, un
fameux bouillon ! Douze livres pour vingt-cinq francs !
Avis aux visiteurs de ce blog :
Pour des raisons techniques, j’ai été amené à opter pour la version PREMIUM de la plate-forme Over-blog qui héberge ce blog.
Le site Nature-ailes possède maintenant un nom de domaine comme vous l’avez peut-être remarqué.
Cela a eu pour conséquence fâcheuse de supprimer le très grand nombre de vos votes via Facebook, tous les compteurs ayant été remis à zéro. Heureusement, vos commentaires ont été conservés.
J’en suis le premier désolé... et merci pour vos nombreuses visites !
G.S.