C’est un euphémisme que de dire de l’ami Alexander Deman, promoteur du Festival de Sculptures de Glace de Bruges (Belgique) qu’il a du flair !
En effet la dernière production des studios Disney, La Reine des Neiges (FROZEN) n’est pas encore sortie officiellement sur les écrans que le gaillard s’en est déjà inspiré pour concevoir l’édition 2013 qui vient de s’ouvrir ce vendredi et qui profitera sans aucun doute des retombées positives de la promotion du film orchestrée avec maestria par la multinationale du rêve.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Disney s’invite au festival de la cité aux canaux ; le public aime ça et il en redemande. Il y a fort à parier que cette manifestation unique en Europe battra cette année un record d’affluence : près de 200 000 visiteurs y sont attendus. La trentaine de sculpteurs venus du monde entier – onze nations représentées – s’est donc servie de ce conte pour la création des oeuvres, tout en donnant libre cours à l’imagination afin de transporter le visiteur dans un monde aussi féérique qu’imaginaire.
Pour cette édition 2013, le salon se décline en trois volets et quarante-cinq scènes.
Le visiteur est d’abord accueilli dans le décor somptueux d’une salle de bal princier en compagnie des douze princesses de l’univers Disney et de leurs chevaliers servants. Le second espace nous fait découvrir le royaume d’Arendelle, ainsi que ses personnages, notamment sa majesté Elsa et le prince Hans , également sa soeur Anna, le fougueux montagnard Kristoff et son renne Sven, ainsi que Guimauve l’énorme bonhomme de neige , garde du corps brutal chargé de repousser les intrus loin du palais de glace, le Duc de Weselton qui compense sa petite taille par une immense arrogance et qui est le premier à qualifier Elsa de monstre , et Oaken le directeur de Wandering Oaken's Trading Post and Sauna, qui depuis que l'hiver glacial s'est abattu sur le pays, s'est retrouvé avec tout un stock de fournitures estivales sur les bras ! Le troisième espace faisant référence au spectacle Magie de Noël de Disneyland® Paris est plus ludique, avec son toboggan de glace, un labyrinthe et le bar. On y côtoie les personnages fétiches de Disney : Blanche-Neige et les sept nains mais également Mickey, la plus célèbre souris du monde.
Voici l’histoire qui sert de trame à l’exposition : Elsa, destinée à accéder au trône d’un royaume aussi imaginaire que lointain, a le pouvoir, selon ses émotions, d’agir sur la glace et la neige avec ses mains. Le jour de son couronnement, elle utilise malencontreusement ses glaciaux pouvoirs plongeant le royaume d’Arendelle, autrefois vert et ensoleillé, dans un éternel hiver. Elle n’a alors d’autre choix que de s’enfuir en s’exilant dans une forteresse de glace. En compagnie d'un montagnard expérimenté nommé Kristoff et de son renne Sven, Anna, jeune fille aussi téméraire qu’insouciante, va partir à l'aventure et mettre son audace à dure épreuve afin de survivre, tenter de sauver le royaume en brisant la malédiction et retrouver la Reine des Neiges qui n'est autre… que sa soeur, Elsa.
Au cours de leur périple, les aventuriers vont devoir affronter les conditions extrêmes des sommets rocheux et glacés des montagnes. Ils vont aussi croiser en chemin, de mystérieux trolls et un drôle de bonhomme de neige nommé Olaf.
Anna et Kristoff vont devoir rivaliser de courage et d’inventivité pour survivre et sauver le royaume du chaos...
LE FILM
Le Disney cuvée de Noël 2013 (sortie officielle programmée dans les salles en France le 4 décembre) est très librement inspiré du conte éponyme de Hans Christian Andersen, publié en 1844 dans le recueil Nouveaux Contes. Il évoque la lutte du bien contre le mal.
Bien que ce soit l’un des ses plus longs contes, Andersen l'a écrit en cinq jours. Néanmoins le film -réalisé par Chris Buck et Jennifer Lee- ne conserve que bien peu de choses de celui-ci – comme on a déjà pu le voir par le passé dans les longs métrages produits par les studios de Disney.
La raison est simple, ainsi que l’explique Peter Del Vecho le producteur, qui fut également celui de Winnie l’ourson et de La Princesse et la Grenouille : « Garder l’histoire telle quelle n’était pas possible : elle était trop violente ! ».
Le conte de fées d’Andersen est en effet assez sombre. Disney n’a donc conservé que la reine et son environnement, ajoutant même un personnage en la personne de sa soeur. Réalisé par la même équipe que Raiponce, le dessin animé promet de divertir les petits et le reste de la famille. Outre la beauté des décors et de l’enchantement dégagé par les chants et la musique signée par Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez, le film recèle une bonne dose d’humour, grâce à la présence des personnages secondaires : Olaf, le bonhomme de neige - doublé par Dany Boon dans la version française- qui rêve de prendre des vacances au soleil, et Sven, un renne, qui entretient une relation particulière avec son maître.
Blanche-Neige veille sur le sommeil des sept nains
Les artistes de l’éphémère
Depuis plus de cinq semaines, une trentaine de sculpteurs de renommée internationale sont au travail afin de réaliser leurs oeuvres.
Les premiers camions frigorifiques livrent les blocs de glace qui pèsent chacun deux tonnes à partir de la fin octobre-début novembre. Ces blocs sont déchargés à l’aide de bulldozers et de grues pour être ensuite entreposés dans la halle frigorifique.
La neige est fabriquée sur place par pulvérisation de la glace qui est ensuite travaillée au snow crusher . En vaporisant simultanément de l’azote liquide à une température de - 197° et de l’eau, on obtient de vrais cristaux de neige. Au total, ce sont plus de 250 tonnes de glace qui auront été manipulées et travaillées pour le plus grand plaisir des yeux.
Le processus de construction de sculptures de neige est presque identique à celui des sculptures de sable. Un snow blower souffle dans de grands caissons en bois des couches successives de neige qui sont ensuite tassées. Après trois jours, le bloc de neige est démoulé et l’artiste peut se mettre au travail.
C’est la main du sculpteur qui détermine l’oeuvre. Chaque artiste a sa propre technique de travail et ses outils : scies circulaires, tronçonneuses, foreuses et fraiseuses. Tous travaillent du haut vers le bas.
Les détails de finition sont exécutés au moyen de burins à bois, de pelles tranchantes ou de hachettes.
Même le fer à repasser à vapeur est appelé à la rescousse pour polir et fignoler l’ouvrage.
Toutes les réalisations sont ensuite valorisées par un éclairage architectural qui, combiné aux effets de réflexion de la glace et de la neige, crée ainsi un spectacle grandiose et magique.
SNOW & ICE
Place de la gare – 8000 Bruges
Du vendredi 22 novembre 2013 au 5 janvier 2014
Ouvert tous les jours de 10 à 18 h également le 25 décembre ainsi que le 1er Janvier