La Pointe du Hourdel à marée basse
Troupeau de moutons dans les mollières au Crotoy
Bouchots entre Quend et la Pointe de Saint-Quentin
Située à l’ouest du département, la baie de Somme est le plus grand estuaire du nord de la France avec près de 7 200 ha et ses 72 km de côtes, dont seulement 15 % sont urbanisés. Sa très large ouverture vers la Manche - plus de 5 kilomètres - du nord au sud, offre, suivant les marées et les saisons, des paysages très variés où ciel, terre et mer viennent se confondre en des nuances et lumières exquises.
Membre du club très fermé des plus belles baies du monde, et labellisée depuis peu Grand site de France au même titre que la pointe du Raz, l’Aven d’Orgnac, le pont du Gard ou le marais Poitevin, elle est l’une des destinations préférées des Européens passionnés de tourisme nature.
Elle accueille chaque année environ dix millions de touristes - dont deux sur les espaces naturels majeurs que sont l’entrée de la réserve naturelle, la pointe du Hourdel et le cap Hornu.
Sur une surface de seulement 17 000 hectares, la baie de Somme compte trois grands espaces d’intérêt écologique : les estuaires, les dunes et les marais.
Sa flore et surtout sa faune font également de la baie de Somme un territoire de renom, bien connu des ornithologues. Sites Ramsar et Natura 2000, zone de protection de biotope, réserve naturelle nationale - 3 000 hectares - le recours à ces différents types de protection des espaces naturels souligne la richesse de la baie et l’importance accordée à sa sauvegarde.
De magnifiques lumières sur des étendues à perte de vue, des plages de galets, de sable fin, des dunes, un estuaire, des falaises vives… Les paysages du territoire de la baie de Somme sont remarquables.
Plusieurs sites sont d’ailleurs inscrits comme le site du littoral picard - 10 000 ha entre l’estuaire de l’Authie et le Hâble d’Ault - le cap Hornu et ses alentours - 300 ha.
La baie de Somme, ce sont aussi cinq stations balnéaires : Ault Onival, Cayeux-sur-mer, Le Crotoy, Quend-plage et Fort-Mahon, ainsi que trois sites portuaires : Le Hourdel, Saint-Valéry-sur-Somme et Le Crotoy.
Alors pourquoi ne pas prendre de la hauteur, à bord d’un U.L.M. afin de permettre en un temps record de saisir cette multitude et cette diversité de paysages, du massif dunaire du Marquenterre au nord à la pointe du Hourdel et le cap Hornu au sud et de prolonger la balade aérienne jusqu’à Mers-les-Bains, en survolant la plage de Cayeux ainsi que les magnifiques falaises crayeuses de Ault ?
De là-haut le spectacle est éblouissant, unique et grandiose.
LE CROTOY
Saint-Valery
Le Cap Hornu, embouchure de la baie. En bas de l’image, la chapelle des marins.
Au coeur de la baie et de la réserve naturelle, entre slikke, sable et mollières
EN BAIE DE SOMME (Colette)
« Ce doux pays, plat et blond, serait-il moins simple que je l’ai cru d’abord ? J’y découvre des moeurs bizarres : on y pêche en voiture, on y chasse en bateau […] Étrange, pour qui ignore que le gibier s’aventure au-dessus de la baie et la traverse, du Hourdel au Crotoy, du Crotoy à Saint-Valery ; étrange, pour qui n’a pas grimpé dans une de ces carrioles à larges roues, qui mènent les pêcheurs tout le long des vingt-cinq kilomètres de la plage, à la rencontre de la mer… […] le soleil peut se coucher tranquillement au-delà de la baie de Somme, désert humide et plat où la mer, en se retirant, a laissé des lacs oblongs, des flaques rondes, des canaux vermeils où baignent les rayons horizontaux… La dune est mauve, avec une rare chevelure d’herbe bleuâtre, des oasis de liserons délicats dont le vent déchire, dès leur éclosion, la jupe-parapluie veinée de rose… Les chardons de sable, en tôle azurée, se mêlent à l’arrête-boeuf, qui pique d’une épine si courte qu’on ne se méfie pas de lui. Flore pauvre et dure, qui ne se fane guère et brave le vent et la vague salée […] Pourtant, çà et là, verdit la criste-marine, grasse, juteuse, acidulée, chair vive et tendre de ces dunes pâles comme la neige…[…] La baie de Somme, humide encore, mire sombrement un ciel égyptien, framboise, turquoise et cendre verte. La mer est partie si loin qu’elle ne reviendra peut-être plus jamais ? Si, elle reviendra, traîtresse et furtive comme je la connais ici. On ne pense jamais à elle. On lit sur le sable, on joue, on dort, face au ciel, jusqu’au moment où une langue froide, insinuée entre vos orteils, vous arrache un cri nerveux : la mer est là, toute plate, elle a couvert ses vingt kilomètres de plage avec une vitesse silencieuse de serpent. Avant qu’on l’ait prévue, elle a mouillé le livre, noirci la jupe blanche, noyé le jeu de croquet et le tennis. Cinq minutes encore, et là voilà qui bat le mur de la terrasse, d’un flac-flac doux et rapide, d’un mouvement soumis et content de chienne qui remue la queue… Un oiseau noir jaillit du couchant, flèche lancée par le soleil qui meurt. Il passe au dessus de ma tête avec un crissement de soie tendue et se change, contre l’est obscur, en goéland de neige… »
Colette, « En baie de Somme », « Partie de pêche », Les Vrilles de la vigne, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), Robert Laffont, Collection « Bouquins », I, pp. 673-674
Plus au sud de l’embouchure de la baie ; Cayeux-Sur-Mer, le Hâble d’Ault, les falaises crayeuses d’Ault, Ault-Onival et Mers-les-Bains
CAYEUX-SUR-MER
Le Hâble d'Ault
Le port d’Ault ou Hâble d’Ault était au moyen âge, et jusqu’en 1752, une importante zone de mouillage des navires qui pénétraient dans cette zone en empruntant un chenal qui communiquait avec la mer. Le Hâble d’Ault était considéré comme l’un des plus grand centre de pêche du nord de la France tant la quantité de poissons prélevée (soles, carrelets principalement) était abondante. Actuellement il est essentiellement connu pour la richesse de sa faune sauvage et de sa flore, en effet, plus de 270 espèces d’oiseaux migrateurs ont été recensées depuis la fin du 19éme siècle ainsi que près de 250 espèces de plantes, dont certaines sont protégées au niveau national tel que le chou marin. Cette zone humide protégée -168ha- est sans conteste un site unique pour les ornithologues. L’autre caractéristique de ce marais est de n’être séparée de la mer que par un cordon de galets large d’environ 80 mètres à la base. Ces galets, qui constituent un cordon protecteur des assauts de la mer, proviennent en fait du lent démantèlement des falaises de craie et de silex du littoral normand. Lors des éboulements de la falaise et sous l’effet de la houle, les blocs de silex vont se disloquer et être polis, érodés, ce qui va leur donner leur forme rondouillard : le galet. Ces galets, dont la teneur en silice avoisine 95%, permettent la création d’une multitude de produits dérivés : mobilier sanitaire, prothèse dentaire, peinture routière, font de Cayeux sur Mer la capitale mondiale du galet.
ENTRE TERRE ET MER
Les falaises, Ault-Onival et Mers-Les-Bains
… Revenons sur terre pour le lever de soleil sur la baie
ZOOM
FIN DE MOISSONS
Où sont les meules si chères et si brillamment immortalisées par Claude Monet ?
Elles sont de nos jours remplacées par des balles rondes produites par d’énormes machines bruyantes.
N’empêche que vues du ciel, elles sont quand même photogéniques !
Photo prise depuis un U.L.M. dans la campagne près d’Abbeville.
Balade aérienne du sud de la côte picarde à la baie de Somme
La chapelle des marins à Saint-Valery
Si cet été vous avez la chance de passer vos vacances – ou même un week-end – sur la côte picarde ou en baie de Somme et que vous avez la possibilité de vous offrir une balade aérienne au-dessus de cette surprenante région, n’hésitez pas !
Dépaysement et découvertes assurés ! Sous vos pieds défileront des paysages aussi variés que surprenants, de Mers-les-bains, la romantique, à Saint-Valery, la médiévale, puis en survolant les falaises avant le bois de Cise, vous apercevrez déjà au lointain la Réserve Naturelle de la baie de Somme baignée dans une prodigieuse lumière, puis enfin Le Crotoy.
Avant de découvrir le site du Marquenterre et le massif dunaire, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir des phoques se reposant sur un banc de sable, profitant des rayons du soleil loin de toute présence humaine.
Décollage immédiat !
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