Les organisateurs des « Grandes Fêtes de Lens » ne se sont pas trompés en invitant pour leur édition 2011 la compagnie Transe Express basée dans la Drôme .
Cette compagnie est universellement réputée , à son actif citons au hasard : la participation à la cérémonie d'ouverture des J.O. d'Albertville , la célébration du nouveau millénaire sur le parvis de Beaubourg à Paris le 31 décembre 1999 , l’ inauguration du tunnel sous la Manche , le millénaire de la Ville de Gdansk , l’ouverture de festivals à Sydney , Budapest ou Santiago du Chili …
Samedi le public lensois , la tête dans les étoiles , a pu assister à deux productions créés par la compagnie se définissant elle - même, Inventeurs d’imaginaire .
Le premier , « Lâcher de violons » qui joint la puissante rythmique des tambours à la mélodie lancinante de violonistes suspendus , tel un dialogue magique entre la terre et le ciel .
Les tambours roulent quand soudain dans le ciel , il pleut des violons .
Les musiciens se balancent doucement , suspendus à une structure aérienne .
Délicatement , le bras géant de la grue télescopique fait pivoter le mobile humain .
Une mélodie lancinante venue des cieux vient flirter avec le plomb des tambours , instant de magie par excellence , moment privilégié où la foule vibre à l'unisson.
Vertige .
Fusion magique dans un rapport de forces insensé, quand la voix d'une Diva donne le ton à la trapéziste .
Les tambours roucoulent .
La foule retient son souffle .
Une heure plus tard , ce fut le tour des Maudits sonnants : une performance encore plus impressionnante , un carillon céleste composé d'un orchestre de sonneurs de cloches dans les airs, comme extraits du temps , rejoignant l'espace de quelques sonneries , l'éternité .
Carillon céleste , machine à rêver , envolée musicale au-dessus des nuées : Maudits Sonnants , c’est une grande et surprenante scénographie baroque et aérienne .
Son carillon est un ensemble de vingt - six cloches harmonisées constitué d'une structure métallique articulée évoquant une grosse fleur de lotus de dix - sept mètres de diamètre .
Dirigé par une grue télescopique , ce lustre musical voit sa forme évoluer entraînant dans ses mouvements les huit musiciens suspendus à l'extrémité de ses pétales et les trois trapézistes accrochés à sa corolle .
Le carillon évoque alors la nostalgie enfantine d'une boîte à musique et parvient à donner au public conquis par l’enchantement du spectacle , le vertige de la fête foraine …
Prochain spectacle de la compagnie Transe Express :
Guipavas ( 29 ) dans le cadre du festival « le temps bourg »
Le 2 juillet à 22h22 !
… Qu’on se le dise !