Spectacle grandiose ces derniers jours de grandes marées, du côté du banc de l’Ilette*, au nord de la réserve naturelle nationale de la baie de Somme où les oiseaux chassés par les flots viennent se réfugier.
Des milliers d’huîtriers-pie, des bécasseaux par centaines et autres limicoles occupent le site en attendant le reflux de la mer, avant de regagner les vasières en baie afin de se nourrir.
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* Le banc de l’Ilette offre une vue sur une grande partie de la baie (Le Crotoy, Saint-Valéry et Le Hourdel) et sur un paysage de marais arrière-littoraux et du massif dunaire. Il était autrefois submergé par les marées hautes, mais du fait de l’ensablement, il est aujourd’hui couvert d’une végétation herbacée – oyats, chardons des sables – et également arbustive, surtout des argousiers. On y goûte une des ambiances les plus naturelles et les plus apaisantes de l’ensemble du nord de la France. En plus d’être un site agréable, le banc de l’Ilette présente un intérêt ornithologique majeur pour l’observation de la migration des oiseaux. Une très grande variété d’espèces – plus d’une centaine – peut en effet y être observée, des passereaux (pinsons, mésanges) aux rapaces (busards des roseaux, éperviers, faucons), en passant principalement par des limicoles (chevaliers, gravelots, bécasseaux) et des grands échassiers (hérons, cigognes, spatules blanches).
DES GRANDES MARÉES ... ET DES OISEAUX EN BAIE DE SOMME - Le blog de nature-ailes.over-blog.com
M on spot préféré en baie de Somme pour observer et saisir de grands rassemblements d'oiseaux lors des grandes marées se situe au banc de l'Ilette, idéalement placé au coeur de la réserve na...
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Le spectacle lors des grandes marées… au parc du Marquenterre aussi
Selon la force et la direction des vents, de nombreux oiseaux se réfugient également sur les reposoirs du parc du Marquenterre – lorsque ceux-ci sont découverts, selon le niveau des eaux – ou sur les grandes prairies jouxtant le domaine, comme en témoignent ces photographies prises en juillet et en août.
Un été avec les phoques de Berck
Les phoques sont devenus depuis quelques années les mascottes de Berck-sur-mer. On vient parfois dans la célèbre cité balnéaire du Pas-de-Calais rien que pour les voir. Il est vrai qu’il est aisé de les observer lorsqu’ils se reposent sur le banc de sable situé juste en face de l’épi de la plage sud, à proximité du club nautique.
L’office de tourisme propose même aux touristes des visites avec les guides de l’association Découverte nature où les visiteurs contemplent ces sympathiques mammifères à longues moustaches à travers une puissante longue-vue montée sur un solide trépied, tout en écoutant les explications éclairées du guide.
A Berck, il est impossible d’ignorer les phoques : l’office de tourisme en fait la promotion afin de développer une image de station nature. Selon son directeur, « les phoques sont devenus une véritable marque de fabrique du tourisme en baie d’Authie ».
Pour la troisième saison consécutive, une collection de produits dérivés, baptisée Rock and Phoques est consacrée au mammifère marin ; dans les boutiques de souvenirs, ils rivalisent avantageusement avec les phares, cabines de plage miniatures, peluches ou autres figurines.
Déjà en baie au XIXe siècle
Et pourtant, les phoques en baie d’Authie, ça ne date pas d’hier ! Ils évoluent ici dans leur milieu naturel car ils étaient déjà présents au XIXe siècle, puis ils en furent chassés. Au début du XXe siècle, ils avaient tous disparus. On les observe de nouveau depuis le début des années 2000. Suite à la ratification de la convention pour la protection des phoques de l’Antarctique en 1972, ils sont revenus dans les estuaires picards de manière progressive.
Au début des années 2000, on ne voyait que quelques phoques en baie d’Authie mais depuis, leur nombre a augmenté de façon exponentielle. Les raisons de cette implantation sont multiples : présence de plages sableuses, de poissons en abondance, et surtout l'effet des marées dans les estuaires qui permet la formation de bancs de sable se découvrant à marée basse, où les phoques peuvent se reposer et prendre le soleil pour préparer leur mue d'hiver. Ils apprécient particulièrement ces bancs de sable longeant des chenaux profonds et offrant la tranquillité, et surtout la possibilité pour ces sympathiques mammifères marins de se jeter à l’eau très rapidement en cas de danger, ou tout simplement de dérangement causé par l’homme à bord de kayaks, et surtout, de puissants engins motorisés.
Malgré la curiosité qui le pousse parfois à s’approcher des embarcations, le phoque veau-marin est très sensible au dérangement. Mise-bas, élevage des jeunes, toilette, repos s’effectuent sur les bancs de sable découverts par la marée. Les tentatives d’approche se soldent immanquablement par la fuite vers l’eau des animaux. Répétés, ces dérangements perturbent le cycle de vie du phoque et peuvent compromettre la survie des nouveau-nés.
Des phoques dans la tempête
Cette année, au milieu du mois d’août, 144 phoques ont été comptabilisés, dont pratiquement la moitié de phoques gris, ce qui représente une première pour le site. En juillet dernier, une petite femelle est née en baie ; elle fut baptisée Epinette en raison d'une tâche en forme de sapin sur son profil droit (l'épinette est le nom québécois de différentes variétés de conifères).
À titre de comparaison, en baie de Somme, les effectifs maxima de phoques recensés sur les reposoirs de marée basse étaient de 415 Phoques veaux-marins et 110 phoques gris. La première naissance de phoque veau-marin a été observée le 17 juin. Cet été, 87 naissances ont été enregistrées, toujours en baie de Somme qui abrite la plus importante colonie française de phoques veaux-marins.
Les phoques de la baie d' Authie - Le blog de nature-ailes.over-blog.com
Le phoque gris Les phoques gris et veaux marins sont incontestablement devenus depuis quelques années les mascottes de la ville de Berck-sur-mer. Alors qu'ils avaient quasiment disparu des côtes du
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ZOOM
Promenade en famille chez les grèbes huppés
Les petits sont tour à tour nourris avec des poissons et des plumes ; les plumes permettent de créer une boule protectrice au fond de l'estomac où les arêtes des poissons sont stoppées pour permettre une digestion plus lente.
Pourquoi se fatiguer ? « Bon d’accord, je suis déjà grand et je sais nager seul, mais le temps que maman m’offre l’hospitalité de son dos, j’en profite ! Mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer… ».
La Bécassine sourde
Pas facile à observer la Bécassine sourde, plus petite et avec surtout le bec plus court, au comportement plus solitaire que sa cousine la Bécassine des marais. Elle ne se manifeste que très peu le jour et peut demeurer invisible de longues heures tapie dans la végétation des marais où elle se confond parfaitement dans cet environnement.
C’est amusant de voir comment elle se nourrit ; tout en sautillant, agitant son corps de bas en haut.
Elle vit dans les régions froides, nichant en Finlande, Scandinavie, Russie et Sibérie. Lors de sa migration d'hiver, on peut la retrouver jusqu'en Afrique Occidentale ou sur les rives de l'Océan Indien. Elle n'est pas considérée comme une espèce nicheuse en Europe Occidentale. Les plus précoces arrivent en France vers le milieu du mois d'octobre et y restent jusqu'aux premières grandes gelées.
J’ai photographié cette Bécassine sourde en baie de Somme le 7 octobre dernier
ÉCLIPSE TOTALE : UNE SUPER-LUNE DE SANG
L’éclipse totale lunaire que nous avons observée le 28 septembre au matin s’est produite lorsque la lune, alors pleine, fut précisément alignée avec le soleil et la terre ; l’ombre de la terre, réfléchie par le soleil, éclipse alors notre satellite dans sa totalité. Une éclipse de lune ne peut avoir lieu que lorsque notre satellite, vu depuis la terre, se situe dans la direction opposée au soleil et qu’il se trouve donc en phase de pleine lune.
Coïncidence : cette éclipse totale avait lieu en même temps que la super lune, quand notre satellite paraît plus gros que d'habitude dans le ciel : 14 % plus grand et 30 % plus brillant qu'à l'accoutumée.
Ce matin-là, le phénomène général débuta à 2 h 15 pour se terminer à 7 h 20. La phase de totalité, durant laquelle la lune, obscurcie, s’était parée d’une teinte rougeâtre, dura un peu plus d’une heure, entre 4 h 11 et 5 h 23. La dernière éclipse de super-lune a eu lieu en 1964 ; la prochaine est annoncée pour 2033
Photographie prise sur la plage de Berck-sur-mer à 4 h 39.
Objectif SIGMA 800mm sur CANON 7d Mark II 0,5 sec f 5,6 1600 ISO