... Et malheureusement peut-être celle de trop pour ces deux pulli nés il y a douze jours dans un poste d’observation du parc du Marquenterre. Ces poussins photographiés ici ont été bagués le 9 septembre et seront aptes au vol dans une semaine. Ils seront encore alors nourris par les adultes un peu plus d’une dizaine de jours après leur sortie du nid. Actuellement, leurs plumes ayant acquis assez de volume pour conserver leur propre chaleur, les parents ne les abritent plus que durant la nuit, et seulement parfois pendant quelques moments, la journée.
Malheureusement, il est à craindre que ces deux hirondeaux n’atteignent jamais le continent africain, n’ayant pas assez de force ni d’expérience.
Même si ils tentent l’extraordinaire aventure de la migration qui débute à la fin de ce mois, il est peu probable qu’ils survivent à cet hasardeux et éprouvant périple de près de 10 000 km. La traversée de la Méditerranée est sans pitié pour les plus faibles qui s’y risquent, et en cas de gros grain, c’est une véritable hécatombe dans les rangs des oiseaux même les plus courageux car arrivés sur les côtes africaines, il leur reste un autre obstacle non moins aisé à traverser : l'immense désert saharien.
Les hirondelles rustiques font généralement deux nichées, mis à part 8 à 10 % des oiseaux de plus de quatre à cinq ans voire plus, qui en tentent une troisième comme c’est le cas ici.
Les premières pontes ont lieu de fin avril à juin, elles peuvent être suivies d’une seconde.
En général, la première ponte a lieu de fin avril à juin, quatre à cinq oeufs sont pondus.
Ils sont couvés pendant quinze à seize jours, les jeunes nés nécessiteront plus de cent-cinquante nourrissages de la part des adultes chaque jour, pendant une période d’environ un mois.