Images assez rares pour ne pas dire exceptionnelles que celles de cette famille de sangliers prises cette semaine au parc du Marquenterre.
En effet, il assez peu fréquent de pouvoir observer en plein jour ces mammifères, devenus au fil du temps, par peur de l’homme, essentiellement nocturnes.
Le sanglier est probablement de nos jours le plus beau symbole de la nature libre et sauvage.
En baie de Somme, le sanglier parcourt de nuit les plages et les bords de mer pour se déplacer du parc ornithologique à la forêt de Crécy.
Le parc du Marquenterre abrite quelques dizaines de têtes. Le nombre d’individus présents a dû sensiblement augmenter ces derniers jours. Avec l’ouverture de la chasse, bon nombre de ces mammifères viennent s’y réfugier car ils sont protégés.
Le sanglier est omnivore, il consomme beaucoup de végétaux, des glands, des noix et des céréales, mais également de petits mammifères, des vers, des mollusques, des insectes mais également des oiseaux.
Le sanglier mange surtout du maïs aux stades des semis et de la maturation, et du blé au stade laiteux. Lorsqu'il mange le maïs, il laisse souvent une partie des épis, qui sont alors enfouis dans le labour. Et lorsque l'agriculteur sème du blé à la suite du maïs, le sanglier fait alors de plus graves dégâts, car il s'attaque non seulement au blé, mais il creuse pour déterrer les épis fermentés afin de les manger. Pour toutes ses raisons, si les agriculteurs ne portent pas le sanglier dans leur coeur, il faut également lui rendre grâce et ne pas classer cet animal chez les nuisibles ; en fouillant la terre à longueur d'année, le sanglier l'aère et la modifie.
En contribuant à la dissémination et à l'enfouissement des graines, il joue un véritable rôle de paysagiste pour la forêt : il provoque le remplacement de certaines espèces d'arbres par d'autres, ainsi celui des chênes par des bouleaux ou des épicéas, et participe de façon importante au brassage génétique des champignons (disséminés par les animaux), notamment de ceux à fructifications souterraines.
En limitant le nombre de souris qu'il trouve en fouillant la terre, et en mangeant quantité de chenilles et de larves, il favorise le bon état sanitaire des arbres et peut même être utile aux agriculteurs. Ainsi a-t-on trouvé dans un estomac de sanglier : 2 litres de chenilles de bombyx, de 1 500 à 2 000 vers blancs et 1,4 kg de chrysalides de sphinx du pin et de tenthrèdes !
Sur les images, nous observons la laie s’apprêtant à manger un goéland - vraisemblablement déjà mort - et qu’elle partagera avec ses petits
Différend musclé entre sangliers
Photographies prises sur le domaine du Marquenterre.
Instantanés
… Grande aigrette, aigrette-garzette et spatule blanche juvénile …