Elle coince les noisettes dans des crevasses et assène de puissants coups de bec jusqu'à ce que la coque se fende en deux. Ces martèlements sont si forts qu'on croirait entendre un pic.
La sittelle torchepot se distingue des autres passereaux par sa silhouette trapue, sa vivacité et sa capacité, unique chez les oiseaux, à descendre le long des troncs, la tête en bas, grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes. Son plumage bicolore, bleu-gris ardoisé sur le dos, chamois-rouille et blanc sur le ventre, et son trait sourcilier noir en font un oiseau aisément identifiable. Son bec est long et pointu. Ses ailes courtes, larges et arrondies, lui donnent un vol direct sur de courtes distances, plus ondoyant sur de longs trajets.
En forêt, la sittelle se montre relativement craintive et se tient souvent dans le haut des grands arbres.
C’est un oiseau très actif, constamment en mouvement. Les vieux troncs d’arbres ont sa préférence car ils favorisent la progression de cette grimpeuse accomplie, elle se déplace en tous sens sur les troncs, les souches et les branches d'un certain diamètre. Une telle liberté de manoeuvre tient au fait qu'elle n'utilise pas la queue comme point d'appui, comptant sur la seule force de ses pattes pour l'escalade ou la descente.
Il est toujours amusant de la voir se faufiler avec une incroyable agilité à la manière d'une souris en progressant par à-coups.
A l'inverse des pics, elle ne se sert pas de sa queue comme appui pour grimper.
Oiseau peu sociable, elle vit généralement toute l'année en couple sur un territoire bien délimité, auquel elle est très attachée. Elle le défend même en hiver contre ses congénères et on peut la voir parfois avec des groupes de mésanges lorsqu'elles visitent les mangeoires.
À l'instar des mésanges noires et nonnettes, elle est connue pour faire des réserves de nourriture dans des crevasses, notamment des noisettes, qu'elle mangera en période de disette. Sa nourriture est surtout constituée d’insectes et d’araignées que l’oiseau trouve dans les interstices de l’écorce des arbres, mais son régime devient granivore à la mauvaise saison.
Dans son long bec, elle peut emmagasiner deux ou trois graines de tournesol. Elle s'envole alors en direction d'un arbre pour camoufler son butin dans les crevasses d’un tronc.
Elle camoufle ses caches de graines avec des morceaux d'écorce, de lichen ou de mousse. Comme la sittelle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses pérégrinations. Elle coince les noisettes dans des crevasses et assène de puissants coups de bec jusqu'à ce que la coque se fende en deux. Ces martèlements sont si forts qu'on croirait entendre un pic.
Oiseau cavernicole, la sittelle a l'habitude de calfeutrer l'entrée de son trou avec de la boue ou des débris de végétaux pour en réduire le diamètre et ainsi tenir à distance du nid des oiseaux plus gros : c’est de cette caractéristique que lui vient son nom de torchepot.
UNE SITTELLE EN HIVER ...
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