Bas-relief : babouins du socle de l’obélisque oriental du temple de Louxor
Granit rose, Temple de Louxor.
Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Ramsès II (1279-1213 avant J.-C.)
Coffre à canopes de Tchaouenhouy surmonté d’une statue du dieu Anubis
Troisième période intermédiaire, 21e dynastie (vers 1069 – 945 av J.-C.)
Bois peint. Il contenait les quatre cercueils exposés à côté. Les entrailles sont conservées soit dans des vases (les canopes), soit dans de petits cercueils placés dans un coffre. D'autres coffres contiennent les figurines destinées à remplacer le mort dans les corvées de l'au-delà (les chaouabtis ou ouchebtis).
Aquarelle : scène de chasse dans les marais,
Gouache aquarellée sur papier vélin
Début du XXe siècle, Hippolyte Boussac (1846-1942)
À travers l’exposition Des animaux et des pharaons, présentée jusqu’au au 9 mars 2015,
le Louvre-Lens s’intéresse à la place et au rôle de la figure animale dans la civilisation pharaonique. Qu’il soit réel ou représenté, l’animal occupe une place essentielle dans l’Égypte ancienne.
Sauvage ou domestiqué, il est omniprésent dans la vie quotidienne.
D’une amulette en forme de grenouille à la sculpture monumentale en granit rose qui pèse 5,7 tonnes des babouins de l’obélisque de Louxor – représentés dans l'attitude de vénération de l'astre solaire : ils devaient à l’origine être placés au pied de l'obélisque, place de la Concorde à Paris, mais ils furent installés au Louvre car leur nudité et leurs attributs mâles choquaient les badauds – en passant par le cercueil d’un serpent ou la momie d’un ibis, plus de 430 oeuvres et documents sont réunis. Tous proviennent de la collection égyptologique du Louvre, l’une des principales au monde. Une partie des oeuvres sort exceptionnellement des réserves. Certaines n’ont jamais été exposées, ou très rarement. Près des deux tiers ont été restaurées pour l’occasion, notamment dans l’atelier visible et visitable du Louvre-Lens.
Cette exposition permet d’aborder tous les aspects de la civilisation égyptienne ancienne grâce aux animaux.
Squelette d’ibis sacrée Threskiornis aetiopicus (Thèbes)
Momies de chat
Figurine de cercopithèque assis tenant des noix-doum.
Moyen Empire (vers 2033-1710 avant J.-C ou Nouvel Empire (vers 1550-1069 avant J.-C.)
Calcaire peint
Statue : sphinx de Nectanébo Ier
Grès avec traces de peinture rouge, bleue, jaune
Basse Époque, 30e dynastie (378-341 avant J.-C.) en incrustation en haut à droite ; sphinx royal au nom d’Achoris, Basalte, Basse Époque, 29e dynastie, règne d’Achoris (392-379 avant J.-C.) Rome, villa Borghèse
Élément de meuble en forme de tête de lion : Basse Époque (664-332 av. J.-C.)
Cercueil de chat et momie
Epoque ptolémaïque (332-30 avant J.-C.)
Bois polychromé
Pseudo-cercueil et pseudo momie-d’Osiris
Epoque romaine ( 1er - 2e sièle ap. J.-C. ) Teneh
Bois peint matière organique
Au centre de l’image, faucon pélerin protégeant le roi Nectanebo II.
Dans l'antiquité le faucon pèlerin était un oiseau familier du ciel d'Egypte. Jouissant d'un grand prestige, ce rapace devint, dès les premières dynasties, l'image du dieu Horus, protecteur et symbole de la royauté.
À côté des statues, sculptures, aquarelles, momies et autres objets archéologiques, l’exposition accueille douze spécimens naturalisés issus du musée d’histoire naturelle de Lille afin de permettre aux visiteurs d’embrasser d’un même regard la reproduction et l’animal tel qu’il était. Le but est de corriger l’idée reçue selon laquelle les Égyptiens adoraient les animaux, alors que leurs rapports étaient beaucoup plus complexes.
Chassés, élevés, domestiqués, sacrifiés ou vénérés, les animaux et leur représentation avaient des rôles multiples pour les Égyptiens.
C’est une exposition très pédagogique qui ravira les égyptologues amateurs. Structurée en neuf sections, elle suit une progression logique, de l’observation des principales espèces animales jusqu’à leur glorification ou leur transformation symbolique dans l’écriture, le mobilier ou les bijoux. Le grand public pourra même effectuer des autopsies virtuelles* grâce à un dispositif multimédia qui a numérisé en 3D six momies d’animaux.
L’exposition propose au visiteur une double approche, à la fois pédagogique et esthétique.
Elle permet tout d’abord l’acquisition de connaissances au fil d’un parcours structuré en neuf sections thématiques qui offre une progression logique, de la simple perception matérielle de créatures réelles évoluant dans leur milieu naturel, à leur transposition dans le langage codifié de la pensée égyptienne. Au fil des différentes séquences, le sujet central de la figure animale permet d’aborder de nombreux aspects de la civilisation égyptienne, tels que l’élevage, l’écriture, les divinités ou encore les rites funéraires. Il permet aussi d’en couvrir toute la chronologie, de la fin de la préhistoire jusqu’à l’époque romaine.
* Dans la section de l’exposition consacrée aux cultes des animaux sacrés et aux momies offertes aux dieux, sont présentées plusieurs momies animales issues des collections du Louvre. Préalablement à leur arrivée à Lens, certaines d’entre elles ont fait l’objet d’un examen tomodensitométrique sous la direction d’un médecin
radiologue, avec le concours d’un cabinet vétérinaire équipé d’un scanner volumique. L’imagerie médicale obtenue dans ce cadre et interprétée par des experts a permis de collecter des informations scientifiques inédites sur ces momies : nature et état de conservation des restes contenus dans la momie, espèce de l’animal embaumé, type de mise à mort, techniques utilisées par les embaumeurs. Ces images, associées à des numérisations en 3D ont servi à concevoir un dispositif multimédia qui offre au visiteur l’opportunité de procéder lui-même à l’autopsie virtuelle de six momies animales : celles d’un bélier, d’un chat, d’un crocodile, d’un faucon, d’un ibis et d’un poisson. À partir d’un écran tactile, le visiteur pourra ôter la couche de bandelettes des momies, pour en découvrir le contenu.
Des animaux et des pharaons, jusqu’au 9 mars 2015.
Tous les jours de 10 h à 18 h, sauf le mardi. Nocturne jusque 22 h le premier vendredi de chaque mois.
Après Lens, l’exposition sera présentée au Caixa Forum de Madrid du 31 mars au 23 août 2015 puis au Caixa Forum de Barcelone du 22 septembre 2015 à 10 janvier 2016.
Musée du Louvre-Lens, 99 rue Paul Bert, 62300 Lens. Tél. : +33 (0)3 21 18 62 62.
Modèle de scène de labour
Moyen Empire (2033-61710 avant J.-C.)
Élément de meuble en forme de tête de lion
Basse Époque (664-332 av. J.-C.)
Statuette de porteuse d’offrandes
Moyen-Empire 12e dynastie ( vers 1963-1786 avant J.-C.)
Assiout , tombe d’ Oupoaoutemhat
Bois de figuier sycomore stuqué et peint
Sarcophage d’ibis
Epoque ptolémaïque (332- 30 av. J.-C.)
Calcaire polychrome
Bas-relief : babouins du socle de l’obélisque oriental du temple de Louxor
Granite rose
H. 159 ; L. 325 ; Pr. 64,5 cm
Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Ramsès II (1279-1213 avant J.- C.)
Temple de Louxor.
Au premier plan, Statue assise d’Amon à tête de bélier
Quartzite
Nouvel Empire, 18e dynastie, probablement règne d’Amenhotep III (1391-1353 avant J.-C.)
Région thébaine ou Nubie ?
Au second plan, la Statue de Sekhmet léontocéphale assise
Diorite .
Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Amenhotep III (1391-1353 avant J.-C.)
Karnak
Masque de momie de bélier
Cartonnage doré et polychromé, bois doré
H. 26,5 ; L. 20,5 cm
Époque ptolémaïque (332-30 avant J.-C.) ou romaine (fin du 1er siècle avant
J.-C. - 4e siècle après J.-C.) Éléphantine, « Chnoubeum »
Figurine d’hippopotame
Faïence égyptienne
Moyen Empire, milieu 13e dynastie (1750- 1650 avant J.-C.)
Thèbes, Dra Abou el-Naga, tombe de Neferhotep, scribe du grand enclos
Momie d’ibis (détail)
Basse époque (664-332 av J.-C.) ou époque gréco-romaine (4e siècle av. 4e siècle ap. J.-C.)
Lin, matière organique
Un million et demi de visiteurs et de nouveaux chefs-d’oeuvre
Plus d'1,5 million de personnes ont visité le Louvre-Lens depuis son ouverture il y a tout juste deux ans, ce qui représente un rythme de croisière de 500 000 visiteurs par an – 530 000 cette année – ce qui fait du musée lensois le plus grand musée de région en France.
Quatre expositions ont été présentées depuis l'inauguration : Renaissance (151 000 visiteurs), L'Europe de Rubens (125 000), Les Etrusques et la Méditerranée (98 000) et Les désastres de la guerre (86 000).
De nouveaux chefs-d’oeuvre
Dix-neuf nouveaux chefs-d’oeuvre de la grande galerie* en remplacent d’autres qui ont rejoint le grand musée parisien : le remarquable Saint-Joseph charpentier de Georges de La Tour, dont on apprécie l'ambiance de clair-obscur parfaitement maitrisée et la palette de couleurs réduite utilisée, confère à la composition de cette oeuvre une dimension quasi- théâtrale. Le front soucieux du père, dont le visage est dans l'ombre, contraste avec la lumière et la sérénité du visage du Christ enfant. La lumière de la bougie qui éclaire intensément son visage illumine le reste de la scène. La source majeure de lumière n’est pas la bougie mais le visage de l’enfant.
Saint-Joseph charpentier de Georges de La Tour
D’autres nouvelles oeuvres étonneront le visiteur : La Grande Bacchanale ou Bacchanale à la Joueuse de Guitare, de Nicolas Poussin, qui côtoie maintenant Ixion, roi des Lapithes, trompé par Junon qu'il voulait séduire de Rubens. Mais aussi L'Adorant de Larsa, séduisante statuette mésopotamienne dont le visage, la barbe et les mains sont recouvertes de feuilles d'or. Ce personnage est coiffé d'un bonnet proche du bonnet royal et porte la main à la bouche, dans une attitude de prière. Ou encore le Bélisaire demandant l'aumône, de David ; La Vierge et l'Enfant entourés de cinq anges, de Botticelli ; le portrait de Dona Isabel de Requesens vice-reine de Naples, dit Portrait de Jeanne d'Aragon, de Raphaël.
Le visiteur s’attardera devant le gisant médiéval de Blanche de Champagne en cuivre sur âme de bois, ainsi que sur cet autel portatif : Mise en croix,datant de 1180, émail champlevé sur cuivre doré sur le socle duquel figurent les douze apôtres.
Roger, chevalier musulman qui délivre Angélique du monstre marin. INGRES (1819)
Roland furieux de Jean Bernard Duseigneur
Le dernier tableau, au bout de la galerie du temps, est toujours une oeuvre forte : après la Liberté guidant le peuple de Delacroix, l’OEdipe d’Ingres, voici Roger, chevalier musulman qui délivre Angélique du monstre marin (1819) d’Ingres, également directement inspiré du récit poétique comptant plus de 38 000 vers de Roland Furieux, de Ludovico Ariosto, dit Arioste.
Il côtoie une sculpture impressionnante de Jehan Duseigneur, qui emprunte un personnage du même poème épique. Il a créé un Roland, neveu de Charlemagne, rendu fou par l’amour trompé d’Angélique.
Fou de douleur, Roland jette son armure, déchire ses vêtements et se laisse aller à la fureur, déracinant les arbres à mains nues. Des amis chevaliers parviennent à le lier pour mettre fin à ses ravages et tenter de le ramener à la raison. Pourtant, l’artiste ne décrit pas un chevalier en armure, avec tout son attirail pittoresque. Il a choisi le seul passage où le héros est dévêtu, ce qui lui permet de justifier une démonstration virtuose de nu académique. La violence de l’expression en fit immédiatement un manifeste de la sculpture romantique. Possédé par la fureur de son amour déçu et luttant pour se dégager de ses liens, Roland bande ses muscles, tord ses membres et son buste, les mains agrippées au sol, le visage est crispé de douleur, les yeux sont révulsés par la démence.
*205 oeuvres sont exposées dans la galerie du temps. C’est une présentation semi-permanente, dans la mesure où la plupart des ces oeuvres restent à Lens pour cinq ans. Un peu moins de 20 % d’entre elles sont renouvelées au bout d’un an, à la date anniversaire de l’ouverture du musée (le 4 décembre). Cette rotation permet de fidéliser un public régulier qui découvre chaque année un parcours métamorphosé.