Plus de cent cinquante barges rousses positionnées, l’autre jour sur un des îlots du parc du Marquenterre. Ce phénomène de halte migratoire de ces arctiques limicoles qui viennent de vivre la saison froide sur le continent africain et remontant vers leur zone de reproduction au nord de la Scandinavie, voire dans d’autres régions plus septentrionales, n’est certes pas exceptionnel mais il est quand même assez rare.
Ce rassemblement surprenant fit le bonheur des photographes présents dans le premier poste d’observation du parc, toujours émus d’observer ces prodigieux migrateurs. La barge rousse est en effet connue pour détenir le record du monde du plus long vol direct sans aucune halte : une barge munie d’un émetteur a effectué un vol ininterrompu, entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska, de plus de 10 000 km en neuf jours lors de la migration prénuptiale, et de 11 500 km en huit jours lors de la migration postnuptiale suivante !
Ce limicole élancé présente un bec assez long et recourbé vers le haut, une tache blanche pointue sur le croupion et une queue barrée de foncé. Son plumage varie en fonction de la saison et du sexe. En plumage hivernal, les mâles et femelles sont gris chamois avec des stries sombres sur la poitrine et le dos, alors qu’en plumage d’été, le mâle se distingue nettement par son plumage de couleur rouge brique flamboyant (celui de la femelle est beaucoup plus pâle).
Elle se nourrit dans les eaux peu profondes de vers marins, moules, escargots, larves, coléoptères qu’elle trouve en enfonçant son long bec sensible dans la boue ou le sable ; elle peut également se nourrir dans la végétation rase, picorant des insectes. Les groupes sont vus à la limite de la marée.
… Et un printemps qui s’installe doucement
Pêle-mêle… La gorgebleue, à peine de retour d’Afrique est encore un peu farouche, et ne se montre que très peu, préférant rester à l’abri au milieu de la roselière que de se percher sur les roseaux. Il m’a fallu plus d’une heure d’affût pour la saisir quelques secondes au pied des phragmites – ma première de l’année. Des chardonnerets élégants profitent de quelques rayons de soleil sur un cerisier bourgeonnant ; la bergeronnette grise qui joue à saute-galets au Hâble d’Ault, tandis que sa cousine, la printanière, vole d’une haie à l’autre. Une foulque macroule prépare son nid ; chez l’avocette, c’est déjà chose faite et le mâle fait le guet : les prédateurs et autres trublions ne sont jamais bien loin ! Pour les mouettes rieuses, c’est le temps des accouplements…
La gorgebleue à miroir
Le chardonneret élégant
Bergeronnettes grise et printanière
Avocettes: nidification sous haute protection
Fauvette grisette (mâle)
Accouplement de mouettes rieuses
Foulque macroule
Chevalier gambette , bécasseaux variables et mouettes en baie d'Authie
Pipit farlouse
Champ de colza en Picardie
ZOOM
Bouchots entre QUEND et la Pointe de Saint-Quentin
Troupeau de moutons dans les mollières de la baie de Somme entre Le Crotoy et Saint-Valery