La Marouette ponctuée fait actuellement son grand retour de migration post-nuptiale d’Europe du Nord et de l’Est. Depuis peu,elle est visible dans certaines zones humides de la baie de Somme, où elle fait une halte pour quelques jours… ou quelques semaines, avant de rejoindre l’Afrique tropicale où elle hiverne.
La Marouette est un grand migrateur nocturne, bien que volant peu et mal. C’est vrai que nous la voyons plus facilement courir et nager que voler autour des marais.
Il faut être très patient pour la photographier : hier, en cinq heures d’affût, je n’ai pu l’apercevoir que durant l’espace de deux minutes… et c’est déjà un cadeau !
En effet, elle ne se montre guère et reste bien souvent à couvert. Cependant, et surtout en migration comme actuellement, elle n’hésite pas à chercher sa nourriture en bordure de végétation, s’exposant alors fort bien.
Ce beau rallidé est de plus petite taille que la poule d’eau, son plumage fort bien détaillé est ponctué et rayé de blanc sur le dos et le ventre, avec le dessous de la queue chamois.
Le gris du cou et du plastron est également ponctué de blanc. Le bec jaune-vert est court et marqué à la base d'une tâche rouge. Attention aux risques de méprise avec le râle d’eau, plus gros mais dont le jeune en particulier, avec son bec plus court et ses sous-caudales pâles, peut être pris pour une marouette.
Elle se nourrit essentiellement de petits invertébrés et de graines de plantes. Son régime alimentaire est composé de petites mouches, de larves, les vers et les escargots ne sont pas négligés. Les graines de la végétation aquatique, mais aussi les racines, les tiges, les feuilles sont également consommées.
La Marouette ponctuée est protégée en France, figurant sur la liste rouge des espèces en danger. Dans notre pays, les effectifs nicheurs de la marouette ponctuée sont de moins de 250 couples, en diminution probable de 20 à 50 % depuis les années 1970.
La principale menace qui pèse sur la marouette ponctuée est la dégradation ou la perte de ses habitats.
D’autres menaces existent probablement, mais restent mal connues : conditions d’hivernage en Afrique et sur le pourtour méditerranéen, capacité d’accueil des sites de migration, souvent de petite superficie et sans protection particulière.
LA PETITE MAISON DE PAPIER DES GUÊPES POLISTES
A la vue d’un nid de guêpes polistes, on ne peut s’empêcher de dire et de penser que la nature est bien faite !
Ces nids sont constitués d’une sorte de papier que ces guêpes obtiennent en mastiquant et en imbibant de leur salive des fibres végétales souvent à partir de cellulose prélevée sur du bois mort.
Ce nid caractéristique toujours aérien en forme de parasol est constitué d'un seul rayon horizontal ou vertical, le plus souvent orienté vers le bas. Il est attaché au substrat par un fin pédoncule, fait d'un papier assez mince et jamais recouvert d'une enveloppe, ce qui permet facilement d’observer le travail des polistes, les alvéoles étant dégagées. Malgré son apparence fragile, ce nid aérien est très résistant. Sa taille dépasse rarement celle d'une main ouverte et peut abriter entre quinze et cent individus environ.
On le trouve souvent collé sous une tuile, sur une tige d'arbuste. Plus élancées que les guêpes communes, les polistes s'en distinguent par leurs longues pattes traînantes, leur taille plus longue, ainsi que les pattes et par le port des ailes différent, et surtout par leurs antennes en massue orangée. Comme toutes les guêpes, elles ont un aiguillon venimeux dont
elles se servent rarement contre les intrus, étant peu agressives. Cette espèce est très sociale. Relativement pacifiques, elles n'attaquent l'homme que si elles doivent défendre leur nid. Néanmoins, l'approche à moins d'un mètre du nid peut déclencher l'attaque et les piqûres.
ZOOM
Jeux d’eau pour cygnes juvéniles