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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 13:56

 

 

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Le butor étoilé est un héron trapu. Il mesure entre 70 et 80 cm d’une envergure de 1 à 1,30 mètre pour un poids de 960 g. à 1,94 kg chez le mâle, de 785g. à 1,15 kg chez la femelle. Sa tête est surmontée d’une calotte noire et son bec, long et pointu en forme de poignard, est vert jaunâtre, encadré de deux moustaches noires.

Les yeux sont jaunes ou rouge orangé.

Le plumage brun doré tacheté et rayé de noir. Les pattes sont verdâtres. Les mâles, qui sont légèrement plus grands que les femelles, se distinguent par la teinte bleutée que prend le bec à sa base pendant la saison de reproduction. La teinte générale des juvéniles est semblable à celle des adultes, mais généralement plus pâle dessous et la moustache demeure pratiquement invisible.

Son nom scientifique est botaurus stellaris, le terme latin botaurus (butio = crier, taurus= taureau) fait référence à son cri, comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau d’où son surnom de boeuf des marais. L’autre partie de son nom scientifique stellaris signifie étoile et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun doré semblable chez le mâle et la femelle et qui se confond avec les tiges mordorées des roseaux.

Son chant – on dit qu’il butit – est très puissant ; il peut s’entendre jusqu’à cinq kilomètres.

C'est entre mars et juin qu’il émet ce chant à la tonalité proche de celle d'une corne de brume, seul indice de sa présence au sein d'une roselière ou phragmitaie, il est principalement émis la nuit, du crépuscule au petit matin, mais parfois également en plein jour.

Le butor, mystérieux et emblématique oiseau des marais, vit dans les zones humides avec une végétation dense où il peut se dissimuler. C’est aussi un oiseau très exigeant sur la qualité des milieux où il habite.

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Il faut être chanceux pour apercevoir cet élégant héron au plumage extrêmement mimétique, soit en vol au ras des roseaux, soit à l'affût au bord d'un fossé traversant la roselière. Si ce dernier se rend compte d’une présence humaine, ou dès qu’il se sent en menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préférera courir se réfugier dans la roselière ou il adoptera une position immobile étonnamment mimétique, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux dont il peut même imiter même les ondulations sous les effets du vent, en se balançant. Il se nourrit surtout de poissons mais également d’insectes, amphibiens, et plus rarement de petits mammifères et oiseaux.

Contrairement aux autres hérons qui vivent en colonies et dont les deux parents élèvent ensemble les jeunes, le butor est polygame (une à cinq femelles peuvent s’accoupler avec un seul mâle). Ce sont uniquement les femelles qui s’occupent de l’incubation et de l’élevage des jeunes. Le nid est placé au-dessus de l’eau ; il s’agit en fait d’une plate-forme flottante constituée de roseaux secs et d’autres végétaux. La majorité des pontes est déposée entre début avril et la mi-mai. Une ponte comprend de trois à cinq oeufs, exceptionnellement six, de couleur brune ou olive et parfois tachetés. La durée d’incubation est de vingt-cinq jours environ, et l’envol se produit cinquante-cinq jours plus tard mais les poussins sont capables de s’éloigner du nid à partir de l’âge de deux semaines environ.

 

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Il faut être chanceux pour apercevoir cet élégant héron au plumage extrêmement mimétique.

Si ce dernier se rend compte d’une présence humaine, ou dès qu’il se sent en menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préférera courir se réfugier dans la roselière ou il adoptera une position immobile étonnamment mimétique.

 

Le butor étoilé est une espèce protégée en France selon la loi du 10 juillet 1976 – arrêté d’application du 17 avril 1981. Il est inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux du conseil relatif à la conservation des oiseaux sauvages, et fait donc partie des espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation, en particulier en ce qui concerne leur habitat.

Cependant, dans les temps lointains, le butor était ardemment chassé et consommé.

Pour la petite histoire un récit authentique nous apprend que lors d’un dîner de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, organisé à Saint-Omer en 1454, il fut servit aux invités plus de quatre cents butors étoilés !

 

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Une espèce gravement menacée de disparition

Le butor étoilé, oiseau menacé au niveau européen, l'est tout particulièrement en France : en trente ans, l’estimation de la population nicheuse a chuté de 35 à 45 % pour atteindre 332 en 2008. Ce dernier recensement indique plus une stabilisation des effectifs depuis 1983 qu’une augmentation de la population de mâles chanteurs. L’espèce n’est plus présente que dans dix régions, avec des effectifs variables, contre dix-neuf régions dans les années 70. Les principaux sites de reproduction se situent aujourd'hui sur le littoral méditerranéen (Camargue et étangs languedociens), dans l'estuaire de la Seine (RNN estuaire de Seine) et en Brière (Loire atlantique). Les principales menaces identifiées portent sur la destruction des zones humides et en particulier des roselières, la gestion hydraulique inadaptée, la dégradation de la qualité de l’eau, ainsi que la modification ou l’intensification des modes d’utilisation des marais à roselières. L’objectif général du plan national est de retrouver dans les quinze ans qui viennent la population de 1970, soit 500 mâles chanteurs. Pour ce faire, le PNR (plan national de restauration) prévoit seize mesures réparties dans trois domaines (l’étude, la protection et la communication). L’action première de terrain consiste en un diagnostic des roselières du territoire sur la base de la connaissance des besoins de l’espèce acquise dans le cadre d’un programme Life butor. Ce diagnostic permettra d’évaluer la capacité d’accueil des sites et de prévoir des travaux de restauration de la roselière ou une adaptation de la gestion des niveaux d’eau pour le butor. Des mesures de gestion contractuelles sont également proposées pour lutter contre l’atterrissement des roselières et éviter une exploitation pour le chaume néfaste à l’installation des nicheurs (source : LPO).

 

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En Picardie

Le recensement des mâles chanteurs de butor étoilé en 2008 et 2009, dans le cadre du plan d’action, a été réalisé au sein de l’ensemble des roselières qui lui sont favorables.

Cette campagne de recensement a permis de comptabiliser un mâle chanteur en vallée de la

Somme, huit en Picardie maritime et deux individus sur les marais de la Souche et sur les marais de Sacy.

Hors période de reproduction, soit de mi-juillet à fin mars, les données de butor étoilé sont plus nombreuses et illustrent le fait que davantage d’oiseaux sillonnent la région (migration, hivernage).

Les individus hivernants occupent une plus grande variété d’habitats qu’en période de reproduction et sont moins exigeants en terme de surface d’habitats : marais à roselières et étangs, gravières, prairies humides, bordures de rives, canaux et fossés en eau.

Cependant, on peut se poser la question des liens entre qualité de l’hivernage et occupation des sites de reproduction.

L’abandon des pratiques d’entretien des marais (coupe du bois, fauche, pâturage), l’assèchement des marais sont notamment à l’origine d’un boisement et d’un atterrissement progressif des roselières. Les habitats des oiseaux des marais se sont ainsi fortement dégradés.

Les effectifs de butor ont notamment été particulièrement impactés avec une régression de plus de 90 % sur les 35 dernières années.

Actuellement, plusieurs zones humides d’enjeu écologique et notamment ornithologique font l’objet d’une gestion conservatoire avec entre autres comme objectif la restauration de roselières inondées.

Sept roselières situées en Picardie maritime ont été caractérisées dans le cadre de la seconde phase du plan en 2009 ; parmi ces sept sites, trois roselières sont favorables – deux ont accueilli le butor en 2009 – ou éventuellement favorables. Les quatre restantes sont trop sèches, trop petites ou trop clairsemées.

La population de l’intérieur du département de la Somme, cantonnée aux vallées de la Somme et de l’Avre s’est effondrée en trente années, passant d’une soixantaine de chanteurs à un seul.

Les marais de la vallée de la somme ont subi un déclin rapide de leur population de butor étoilé à partir des années 1980 : 60 chanteurs sont dénombrés dans les années 70, 15 à 28 chanteurs en 83 puis un mâle chanteur en 2009. En vallée de l’Avre, la forte régression est intervenue à la fin des années 80 avec une disparition constatée en 1992.

Sur les sites faisant l’objet d’une gestion conservatoire, les potentialités de restauration ont été identifiées et les différentes opérations de restauration sont mises en oeuvre dans le cadre des plans de gestion de sites (Source : LPO Picardie).

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 13:53

 

 

         L’offensive aussi soudaine que violente du Général Hiver qui a débutée il y a quelques jours dans le nord et l’est de la France a dû surprendre nos amis les oiseaux, les températures depuis le début de la mauvaise saison se situant dans une bonne moyenne.

 

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Les fortes gelées nocturnes, la prise par la glace de nombreux plans d'eau, auxquels s'ajoute la neige rendent toute possibilité d'alimentation extrêmement aléatoire. Or, avec le froid, les oiseaux migrateurs et hivernants ont besoin d'assurer un minimum physiologique pour ne pas mourir de froid. L'accès aux sources de nourriture étant devenu difficile, l'affaiblissement des oiseaux est rapide.

Par temps froid, ils ont besoin d'un surplus de nourriture pour maintenir leur température corporelle aux alentours de 40°. Même si le plumage constitue un excellent isolant, il ne peut empêcher une certaine déperdition de chaleur, en particulier pendant la nuit, toujours trop longue et froide.

L’hiver est donc une période critique pour eux, qui consacrent la quasi-totalité de leur journée à la recherche de la nourriture afin de résister aux frimas car, plus que le froid, c’est la faim qui représente la plus dangereuse menace pour nos amis à plumes. C’est précisément à cette époque que les aliments font le plus défaut. En effet, larves d’insectes, baies, graines deviennent rares et la neige, le gel rendent encore plus difficile la recherche de nourriture.

Les jours plus courts laissent moins de temps pour trouver leur ration quotidienne.

Durant la saison hivernale les oiseaux dépensent énormément d’énergie pour conserver leur température et rester en vie. Une mésange est même capable d'ingurgiter quotidiennement l'équivalent de son poids et peut perdre jusqu’à 10% de sa masse corporelle en une seule nuit !

Il est donc important de les aider à se nourrir en cette saison surtout lorsque le gel et la neige font leur apparition.

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         Chacun peut les aider à passer ce cap difficile en installant des mangeoires, si possible en hauteur pour les protéger des prédateurs, en premier lieu les chats. Ces mangeoires, qui peuvent être achetées ou facilement fabriquées, doivent être soigneusement et régulièrement nettoyées afin de limiter la propagation des maladies. Elles doivent également maintenir la nourriture à l’abri des intempéries. Il faut savoir que tous les oiseaux ne mangent pas de la même manière.

Le rouge-gorge préfère le sol, les mésanges préfèrent se suspendre par les pattes, tête en bas parfois... Il faut donc varier les emplacements de vos mangeoires.

Pour se nourrir, les oiseaux ont besoin d’aliments riches en hydrates de carbone et en graisse afin d’élaborer des réserves de lipides indispensables pour résister aux longues et froides nuits.

Céréales, graines, fruits, noix, noisettes, cacahuètes, raisins et abricots secs sont appréciés.

Il est également recommandé de donner- en petites quantités - des pommes de terre cuites, croûtes, dés et fromage râpé, miettes de pain ou pâtes cuites.

Lorsque les conditions climatiques sont extrêmes, il est possible d’apporter un nourrissage complémentaire. Pour cela, il est conseillé de disposer dans son jardin des boules de graisse et des graines (de préférence tournesol et chanvre) mais aussi des vieilles pommes ou des restes de repas non salés.

Attention, en revanche, à ne pas leur donner de biscottes, de pain sec, de noix de coco desséchée, de riz cru, de restes de pâtisseries, de lait, de graines de lin ou de ricin, des aliments salés, et surtout des larves de mouches - asticots – très résistantes et pouvant perforer leur estomac.

Ne pas oublier non plus de leur fournir un abreuvoir, maintenu libre de glace, pour se désaltérer et se baigner (à renouveler deux fois par jour) car par temps froid, les oiseaux se baignent pour maintenir leur plumage en bon état afin de mieux conserver la chaleur corporelle. Sans eau, ils diminuent leurs capacités de vol et les qualités isolantes de leurs plumes.

À partir du moment où vous commencez à nourrir, les oiseaux s'habituent à votre cantine. Ne cessez pas brutalement le nourrissage en pleine période de gel ou de neige. Les hôtes de votre jardin souffriraient de cet arrêt.

Cependant, il est impératif de ne pas prolonger le nourrissage au-delà de la période hivernale afin d’éviter de créer chez l’oiseau un phénomène de dépendance.

 

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Pic épeiche … ou pic à glace ?

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 11:46

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Ces huîtriers-pie se serrant les uns contre les autres comme pour former un hypothétique barrage face aux vagues furieuses qui déferlent sont photographiés ce mardi face au Banc de l’Ilette (baie de Somme) un jour de marée d’équinoxe, le jour où le coefficient est le plus fort (106 !).

Il est un peu plus de 13 h 30 et la mer monte encore. Ils reculent face à l’avancée inexorable des flots, et tout à coup, c’est l’envolée générale ; il est temps pour eux de rejoindre par milliers le parc du Marquenterre situé juste derrière la digue qui les sépare de la baie ; dans quelques temps, ils n’auront plus assez d’espace, les flots auront recouverts entièrement les bancs de sable, les reposoirs et surtout les vasières où les limicoles se nourrissent.

Même la «plage» sera réduite à sa plus simple expression.

Les accessibles reposoirs, prairies ou autres îlots dégagés du parc pourront alors les accueillir pour un petit répit ou pour prendre un complément de collation. Ils seront imités par des centaines de courlis cendrés, gravelots, cormorans, bécasseaux ou autres laridés.

Ils rejoindront ensuite par petits groupes le fabuleux et inépuisable garde-manger de la baie de Somme, lorsque la mer se sera retirée.

Ce spectacle se reproduit à chaque grande marée – surtout celles d’équinoxe, les seuls jours de l’année où la baie est entièrement recouverte par les eaux – comme un rituel... mais on ne s’en lasse jamais. C’est peut-être ça, la magie de la baie !

Les prochaines grandes marées auront lieu entre les 16 et 19 octobre prochains, avec un coefficient de 109 le mercredi 17.

 

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      Bécasseaux sanderling

 

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Les gravelots seront les derniers à rejoindre le parc

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 14:10

 

 

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... Et malheureusement peut-être celle de trop pour ces deux pulli nés il y a douze jours dans un poste d’observation du parc du Marquenterre. Ces poussins photographiés ici ont été bagués le 9 septembre et seront aptes au vol dans une semaine. Ils seront encore alors nourris par les adultes un peu plus d’une dizaine de jours après leur sortie du nid. Actuellement, leurs plumes ayant acquis assez de volume pour conserver leur propre chaleur, les parents ne les abritent plus que durant la nuit, et seulement parfois pendant quelques moments, la journée.

Malheureusement, il est à craindre que ces deux hirondeaux n’atteignent jamais le continent africain, n’ayant pas assez de force ni d’expérience.

Même si ils tentent l’extraordinaire aventure de la migration qui débute à la fin de ce mois, il est peu probable qu’ils survivent à cet hasardeux et éprouvant périple de près de 10 000 km. La traversée de la Méditerranée est sans pitié pour les plus faibles qui s’y risquent, et en cas de gros grain, c’est une véritable hécatombe dans les rangs des oiseaux même les plus courageux car arrivés sur les côtes africaines, il leur reste un autre obstacle non moins aisé à traverser : l'immense désert saharien.

 

 

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Les hirondelles rustiques font généralement deux nichées, mis à part 8 à 10 % des oiseaux de plus de quatre à cinq ans voire plus, qui en tentent une troisième comme c’est le cas ici.

Les premières pontes ont lieu de fin avril à juin, elles peuvent être suivies d’une seconde.

En général, la première ponte a lieu de fin avril à juin, quatre à cinq oeufs sont pondus.

Ils sont couvés pendant quinze à seize jours, les jeunes nés nécessiteront plus de cent-cinquante nourrissages de la part des adultes chaque jour, pendant une période d’environ un mois.

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 15:33

 

 

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La Marouette ponctuée fait actuellement son grand retour de migration post-nuptiale d’Europe du Nord et de l’Est. Depuis peu,elle est visible dans certaines zones humides de la baie de Somme, où elle fait une halte pour quelques jours… ou quelques semaines, avant de rejoindre l’Afrique tropicale où elle hiverne.

La Marouette est un grand migrateur nocturne, bien que volant peu et mal. C’est vrai que nous la voyons plus facilement courir et nager que voler autour des marais.

Il faut être très patient pour la photographier : hier, en cinq heures d’affût, je n’ai pu l’apercevoir que durant l’espace de deux minutes… et c’est déjà un cadeau !

En effet, elle ne se montre guère et reste bien souvent à couvert. Cependant, et surtout en migration comme actuellement, elle n’hésite pas à chercher sa nourriture en bordure de végétation, s’exposant alors fort bien.

Ce beau rallidé est de plus petite taille que la poule d’eau, son plumage fort bien détaillé est ponctué et rayé de blanc sur le dos et le ventre, avec le dessous de la queue chamois.

Le gris du cou et du plastron est également ponctué de blanc. Le bec jaune-vert est court et marqué à la base d'une tâche rouge. Attention aux risques de méprise avec le râle d’eau, plus gros mais dont le jeune en particulier, avec son bec plus court et ses sous-caudales pâles, peut être pris pour une marouette.

Elle se nourrit essentiellement de petits invertébrés et de graines de plantes. Son régime alimentaire est composé de petites mouches, de larves, les vers et les escargots ne sont pas négligés. Les graines de la végétation aquatique, mais aussi les racines, les tiges, les feuilles sont également consommées.

La Marouette ponctuée est protégée en France, figurant sur la liste rouge des espèces en danger. Dans notre pays, les effectifs nicheurs de la marouette ponctuée sont de moins de 250 couples, en diminution probable de 20 à 50 % depuis les années 1970.

La principale menace qui pèse sur la marouette ponctuée est la dégradation ou la perte de ses habitats.

D’autres menaces existent probablement, mais restent mal connues : conditions d’hivernage en Afrique et sur le pourtour méditerranéen, capacité d’accueil des sites de migration, souvent de petite superficie et sans protection particulière.

 

 

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LA PETITE MAISON DE PAPIER DES GUÊPES POLISTES

 

A la vue d’un nid de guêpes polistes, on ne peut s’empêcher de dire et de penser que la nature est bien faite !

Ces nids sont constitués d’une sorte de papier que ces guêpes obtiennent en mastiquant et en imbibant de leur salive des fibres végétales souvent à partir de cellulose prélevée sur du bois mort.

Ce nid caractéristique toujours aérien en forme de parasol est constitué d'un seul rayon horizontal ou vertical, le plus souvent orienté vers le bas. Il est attaché au substrat par un fin pédoncule, fait d'un papier assez mince et jamais recouvert d'une enveloppe, ce qui permet facilement d’observer le travail des polistes, les alvéoles étant dégagées. Malgré son apparence fragile, ce nid aérien est très résistant. Sa taille dépasse rarement celle d'une main ouverte et peut abriter entre quinze et cent individus environ.

On le trouve souvent collé sous une tuile, sur une tige d'arbuste. Plus élancées que les guêpes communes, les polistes s'en distinguent par leurs longues pattes traînantes, leur taille plus longue, ainsi que les pattes et par le port des ailes différent, et surtout par leurs antennes en massue orangée. Comme toutes les guêpes, elles ont un aiguillon venimeux dont

elles se servent rarement contre les intrus, étant peu agressives. Cette espèce est très sociale. Relativement pacifiques, elles n'attaquent l'homme que si elles doivent défendre leur nid. Néanmoins, l'approche à moins d'un mètre du nid peut déclencher l'attaque et les piqûres.

 

 

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Jeux d’eau pour cygnes juvéniles

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 18:35

 

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Chaque été lors de forts coefficients de marées comme c’était le cas en ce début du mois d’août, le spectacle de rassemblements importants d’oiseaux est immuable sur le Parc du Marquenterre… et surtout impressionnant.

En effet, les milliers d’oiseaux qui peuplent actuellement la baie, alors que nous sommes en période migratoire, n’ont plus assez d’espace pour se nourrir et se reposer, les flots ayant recouverts bancs de sable et reposoirs viennent donc occuper en masse le temps de l’étale, les îlots ou les prairies rases du parc. Ce sont surtout les huîtriers pie les principaux concernés, car les vasières où ils évoluent et s’y nourrissent sont totalement submergées. Pour reprendre une expression remarquablement imagée par Philippe Carruette, ornithologue et responsable pédagogique : « … le restaurant de la baie étant fermé, ils viennent à l’hôtel du Marquenterre …»

C’est ainsi que l’on a pu compter le premier jour de grande marée plus de 5.000 huîtriers pie, un peu moins le deuxième jour , par contre nous avons vu «rentrer» plus d’un millier de courlis cendrés, quelques centaines de grands cormorans, de nombreuses barges à queue noire, des avocettes ont également été observées, mais en nombre plus restreint.

Laridés, limicoles ou autres échassiers sont restés sur place, le temps que les vasières de l’estuaire ne commencent à se découvrir.

 

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L’HUÎTRIER PIE

L'huîtrier pie est un oiseau de belle taille, il mesure entre 40 et 45 cm pour 80 cm d'envergure et pèse en moyenne 500 g. La tête, le cou, le dos, la poitrine sont noirs, contrastant avec le dessous d'un blanc pur. Le dessus des ailes est noir avec une large bande blanche. Les pattes sont roses et le bec long et rectiligne est rouge orangé. Ce limicole est rarement solitaire ; en hivernage, ou en migration, on peut l’observer le long de nos côtes, par centaines d'individus parfois.

Comme pourrait laisser croire son nom, l’huîtrier pie ne se nourrit pas d’huitres, mais principalement de mollusques - moules, coques – Il est très adroit pour ouvrir les coquillages en les martelant ou en écartant les valves pour ensuite sectionner avec le bec, le muscle qui les relie.

Les jeunes oiseaux dont la pointe du bec est encore trop tendre pour ouvrir les coquilles capturent des vers marins.

Il est vrai qu’auparavant l’huîtrier pie était un consommateur d’huîtres lorsque celles-ci existaient à l’état sauvage sur les côtes européennes, actuellement sa consommation n’est désormais que très rarement signalée sauf sur les secteurs ostréicoles français de la baie de Morlaix, dans l'Ile de Ré et à Marennes Oléron.

Il se reproduit vers l'âge de trois ans, le retour aux sites de reproduction s'effectue de mars à avril. L'huîtrier pie est nicheur en Europe, de la Scandinavie à l'Espagne en passant par les îles britanniques et l'Islande. En France, il niche essentiellement en Bretagne, plus rarement dans notre région, hormis en baie de Somme.

Le nid est installé près de la côte: creux de rocher, sables, graviers ou galets, végétations rases.

La ponte a lieu fin mai début juin et comporte trois oeufs.

L'incubation dure environ quatre semaines ; il en résulte de magnifiques petits poussins jaune-brun avec des raies noires sur le dos. Les poussins quittent le nid quelques heures après la naissance et volent à un mois.

En cette saison, la baie de Somme abrite une population de plus 7.000 individus.

En hiver la majorité des effectifs du continent européen stationne en mer de Wadden et dans les grands sites littoraux des îles britanniques. Un plus petit contingent hiverne en France, en Espagne ainsi qu’au Portugal, quelques milliers d’individus gagnent les côtes africaines. Ils voyagent en groupes de 25 à 70 individus disposés en lignes lâches, aussi bien de jour que de nuit. Cette espèce est très fidèle à ses aires d’hivernage. Les distances entre les étapes font probablement moins de 1000 km. En Europe, l'huîtrier pie n’est chassé qu'en France.

 

 

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... Des courlis cendrés par centaines

 

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… ET 474 SPATULES BLANCHES !

C’est vraisemblablement le plus grand rassemblement de spatules blanches en France en cette période. En effet 474 de ces grands et magnifiques échassiers ont été comptés samedi 4 août.

Le dernier effectif «record» étant de 342 le 2 août 2011.

La majorité sont des juvéniles, nés pour la plupart sur le parc. Se sont joints à eux, des jeunes venus de Loire-Atlantique (Brière, Lac de Grand Lieu et estuaire de l’erdre) qui ont pu curieusement remonter jusqu’en baie de Somme pour redescendre ensuite vers… la Mauritanie !

Il est fort probable que des spatules venues des Pays-Bas, en halte migratoire, viennent rejoindre le groupe dans les jours qui viennent.

Il y aura du monde au balcon !

 

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Le grand cormoran

 

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LE PETIT PEUPLE DES DUNES

 

 

 

 

Insaisissables et fragiles, les insectes sont doués d’une capacité d’adaptation étonnante au sable des dunes : curiosités anatomiques, biologiques, ils sont également source de curiosité et d’émerveillement.

Rapide immersion dans le milieu dunaire en quête de quelques espèces emblématiques.

 

 

 

Bembex butinant une fleur de roquette de mer

 

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De loin on peut le confondre avec une guêpe, mais lui, il ne pique pas l’homme. La femelle bembex a cette particularité de creuser des galeries dans le sable. Puis elle s'envole et capture une proie, un autre insecte, sur les fleurs des alentours. La victime est transportée jusqu'au fond de la galerie, le bembex dépose un oeuf sur sa prise puis dissimule l'entrée du nid. En quelques jours l'oeuf donnera naissance à une larve…

 

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La mouche asilide

Les asilidés sont des insectes de l'ordre des diptères, qui comme les mouches, n'ont que deux ailes, la seconde paire atrophiée servant de balancier de stabilisation lors du vol.

Ce sont des insectes prédateurs, de la larve à l'insecte adulte. Ils se nourrissent de tous les insectes qu'ils peuvent capturer, et souvent, des proies plus grosses qu'elle-même.

Les larves se nourrissent d'autres larves et de petits insectes qui s'installent dans la matière en décomposition. Une fois adulte, la mouche asilide va s'attaquer aux papillons, aux sauterelles, mouches, mites, libellules... et tout ce qu'elle peut surprendre.

Pour chasser elle vole jusqu'à ce qu'elle voit un insecte occupé à se nourrir -ou en vol- saute sur son dos et le harponne. Une fois sur l'insecte, ses fortes pattes munies de poils l'agrippent, et celui-ci n’a que très peu de chance de s’échapper.

 

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Le Vulcain

 

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 17:17

 

 

 

 

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Attendrissantes et touchantes, ces images de ce poussin d’avocette élégante né il y a quelques jours, venant se blottir contre sa mère afin que cette dernière le réchauffe sous ses ailes et ses plumes, après avoir passé quelques longs moments dans l’eau à la recherche de sa nourriture.

Il en fera de même lorsqu’il se sentira menacé par quelque prédateur – et ils sont nombreux, et pas toujours très loin.

Ces photographies ont été prises hier sur un îlot du parc du Marquenterre où bon nombre de couples d’avocettes nichent.

 

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Le nid est construit au sol par le mâle et la femelle dans une cavité existante. Ils se relaient pour apporter par la suite une bonne quantité de végétaux morts ou d’herbes sèches afin d’en tapisser le fond.

Après la ponte, les deux parents partagent l’incubation des oeufs durant vingt-trois à vingt-cinq jours.

Peu après l’éclosion, les trois ou quatre boules de duvet au bec déjà bien recourbé sont actives et très capables de se nourrir seules. Chaque adulte les guide vers l’eau de la zone de nourrissage en les encourageant par des cris et divers comportements.

Les jeunes ont toutes leurs plumes entre trente cinq et quarante deux jours, et voleront six semaines après la naissance.

 

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Les poussins sont nidifuges, c'est à dire que dès la naissance, ils quittent le nid et sont capables de se nourrir seuls. Ils sont alors étroitement surveillés par les parents, et si le plan d’eau ou marais est encaissé, l’un des parents se place au sommet de la bosse pour faire le guet. À la moindre approche d’un prédateur potentiel – à plumes ou à poils – les parents partent en flèche chasser l’intrus.

S’il s’agit d’un prédateur aérien – mouette rieuse, rapaces et surtout cigogne – ils le chassent par harcèlement en vol. S’il s’agit d’un prédateur terrestre, ils essayent d’attirer son attention vers eux du côté opposé à celui où se trouvent les poussins en simulant parfois avoir une aile cassée, ils traînent alors une aile sur le sol et marchent en crabe, tout en criant.

 

 

L'avocette à quatre pattes...

 

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      ... Protection aussi efficace pour ce pulli de grand gravelot...

 

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Instantanés

 

 

Grèbes huppés : sortie en famille

 

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La Rainette verte ou Rainette arboricole ( HYLA ARBOREA )

 

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Lézard vivipare ( zootoca vivipara )

Lézard vivipare

 

Grenouille verte

 

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Chevaux HENSON dans les marais

 

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      Tarier-Pâtre

 

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Couple de gravelots ... et lapin de garenne sur les galets du Hâble d'Ault (80)

 

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Envols de goélands et d' huitiers-pies au banc de l'Ilette

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Jeune mâle de Sympétrum strié ( Sympétrum striolatum) dont les couleurs ne sont pas encore apparentes.

Le Sympétrum strié est probablement le Sympétrum le plus commun chez nous.

Il tire son nom de ses fémurs et tibias noirs plus ou moins discrètement rayés d’une fine ligne jaune.

Les deux bandes jaunâtres sur le thorax sont également caractéristiques et peuvent aussi expliquer son nom.

On le trouve dans diverses zones humides, de préférence autour des eaux calmes, comme les lacs et les étangs. Son aire de répartition est très vaste : Maghreb, toute l'Europe sauf l'extrême nord, Asie (jusqu'au Japon). C'est une des libellules parmi les plus communes en Europe.

Elle effectue des migrations fréquentes, parfois importantes, régulièrement fin septembre-début octobre le long des côtes atlantiques françaises.

 

Sympétrum strié adulte

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 15:44

 

 

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Un peu de douceur et de légèreté dans un monde de brutes. Ne sont-elles pas apaisantes, ces images de cygneaux, véritables petites boules de duvet, photographiés hier aux marais de La Bassée (Saint-Firmin), au Crotoy, en compagnie de leurs parents ?

Ils sont encore au nid mais n’y resteront pas longtemps car les poussins vont pratiquement à l’eau sitôt l’éclosion et se nourrissent seuls très vite. Ils sont élevés par les deux parents*, mais c’est la femelle qui les couve. Quant au père, il se charge de surveiller avec efficacité les abords du nid : les prédateurs ne sont jamais très loin...

Les cygneaux auront leur plumage complet dans une soixantaine de jours mais ne pourront voler avant quatre à cinq mois. En principe, ils resteront avec leurs parents jusqu’au printemps suivant.

 

 

* Dès que le nid est prêt - construit par les deux parents ; c’est le mâle qui se charge d’apporter à la femelle les matériaux – celle-ci pond de cinq à douze oeufs en moyenne. Cette ponte se produit en général en mai, parfois à la fin d'avril, et il n'y a qu'une couvée annuelle. L'incubation commence à la ponte du dernier oeuf. Pendant les 35 à 38 jours de couvaison, la femelle assure seule cette tâche, remplacée par le mâle lorsqu'elle s'accorde quelque répit. Cependant, il se contente de protéger les oeufs sans participer à l'incubation. Si l'un des parents s'absente sans que la relève soit immédiatement assurée, l'oiseau prend soin de recouvrir les oeufs de matériaux végétaux afin que leur couleur n'attire pas les prédateurs.

 

 

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Le Phragmite des joncs

 

Ce petit passereau (13 cm pour 10 à 13 grammes) est un oiseau migrateur qui se reproduit en Europe, en Asie de l'ouest ou en Asie centrale et qui passe l'hiver en Afrique subsaharienne (il est également présent au Maroc).

Espèce typique des zones humides marécageuses, le phragmite des joncs se reconnaît aisément à son chant aux notes longues et très variées. Au printemps, le mâle se perche sur la cime des arbustes pour pousser sa sérénade et ainsi attirer une femelle sur son territoire.

 

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Le Pouillot Fitis

 

Petit oiseau gracieux aux pattes fines, au bec pointu, au sourcil blanc ou jaunâtre, c’est un passereau vif et infatigable qui s’active dans les arbres et les buissons en quête d’insectes dont il se nourrit presque exclusivement. Le dessus est vert olive, plus foncé sur les bords des plumes des ailes ; le dessous est vert-jaune pâle. Il ressemble au pouillot véloce mais il se distingue de son proche parent par ses pattes plus claires, par son plumage plus jaune et la ligne bien marquée au-dessus de l'oeil. Mais c'est surtout son chant très différent qui reste la meilleure manière de le différencier. Il est tellement discret qu’il est plus souvent entendu que vu.

Il est présent partout en Europe, sauf dans la zone méditerranéenne.

 

 

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 13:43

 

 

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Les grandes manoeuvres ont commencé depuis un certain temps dans la héronnière du parc du Marquenterre* en baie de Somme où les cigognes, les hérons et surtout les spatules blanches s’affairent à la construction ou la consolidation... ou tout simplement apportent un plus de confort aux nids perchés très haut dans les pins Laricio de la réserve. Actuellement trente-sept couples de spatules y nichent, et autant les imiteront dans peu de temps.

C’est à un spectacle d’un incessant va-et-vient entre la héronnière et les abords des roselières que nous pouvons observer actuellement avec les transports des matériaux de construction. C’est aussi surprenant que spectaculaire : il faut voir avec quelle minutie les spatules choisissent les éléments qui leur serviront de nid ! Une branche en forme de fourche fournira une assise parfaite pour la structure ; pour l’isolation, des roseaux satisferont.

Cet élégant échassier ne ménage pas ses efforts lorsqu’il s’agit de déraciner roseaux ou autres branchages, parfois immergés et d’en apprécier le poids : si c’est trop encombrant – même si le sens tactile développé de son bec peut permettre d’accomplir des prouesses – il en choisira un autre avant de prendre son envol, parfois mal assuré selon l’encombrement de « la marchandise ».

Ce véritable pont aérien durera encore de nombreux jours… pour le plus grand bonheur des visiteurs privilégiés.

 

 

* Le Parc du Marquenterre abrite la plus importante colonie de spatules en France, et depuis quelques années déjà ces superbes échassiers se reproduisent sur place et la plupart hivernent dans la réserve.

 

 

Ces images ont été prises depuis une tente d’affût mise à la disposition des photographes pendant le Festival de l’Oiseau.

CANON Eos 7d

300mm f4 + ext. 1,4

F 5,6 1/1600e 1600 ASA

 

 

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… Quelques semaines plus tard au sommet des pins laricio de la héronnière, en compagnie des hérons, aigrettes, cigognes et cigogneaux.

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 09:52

 

 

    On dit de ce magnifique oiseau qu’il est plus facile de l’entendre que de le voir… et a fortiori de le photographier. Je confirme. Il ne m’a pas été aisé de réaliser ces quelques images prises aux abords des étangs de Villepey, près de Fréjus (Var).

    J’ai joué à cache-cache avec le beau rallidé sans grand succès durant les premiers jours, si bien que j’ai dû improviser un affût de fortune et attendre de longues heures afin de l’immortaliser dans de bonnes conditions.

 

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    Cet oiseau se distingue de tous les autres rallidés par son long bec rouge. Mâles et femelles sont de même couleur et mesurent de 25 à 28 cm de longueur. Le dos est brun tacheté de noir et la poitrine est gris ardoisé. Son iris est rouge voire marron rougeâtre.

    Sa courte queue est souvent relevée et montre des sous-caudales blanches. La gorge et la poitrine sont ardoisées. Il a de longues pattes rougeâtres.

    La femelle est plus terne que le mâle. Le râle jeune a un bec plus court et moins coloré. Ses flancs sont aussi moins contrastés. Sa gorge et le milieu de la poitrine sont blanc terne ; il est gris tacheté en dessous.

    Il mène une vie cachée dans les roselières, à proximité des étangs et des milieux humides, là où l’eau est peu profonde et de bonne qualité.

 

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    Grâce à son long bec effilé, il fouille la vase à la recherche d’aliments.

    Le râle d’eau est omnivore, il se nourrit d’insectes et de leurs larves. Il consomme aussi des vers, des mollusques, des crustacés, des petits poissons, des araignées. Il ne néglige pas non plus les amphibiens et petits rongeurs mais également des matières végétales, surtout en automne et en hiver.

    Vif et nerveux, le râle d'eau l'est lorsqu'il s'aventure prudemment à découvert pour picorer sur une plage de boue en lisière des roseaux.

    A pas mesurés, s'il est tranquille, on le voit s'avancer et inspecter le sol en quête de quelque aliment. Le cou plus ou moins engoncé dans le corps et les battements de queue espacés dénotent encore une quiétude relative. Mais un rien l'alerte : le cou dressé, le corps soudain émacié et les jambes tendues, les mouvements rapides de la queue précèdent en un clin d'oeil sa fuite au pas de course vers un abri, fuite volontiers accélérée par des battements d'ailes et accompagnée de petits cris. Surpris, il prend un essor vertical, la pattes ballantes, vole sur quelques mètres au ras des herbes ou des roseaux, puis s'y laisse chuter et disparaît. Souvent résonne alors son grand cri poignant, comme celui d’un porcelet égorgé.

    En effet, le râle d’eau vole peu et paraît alors très maladroit, ses ailes courtes ne lui permettant que de brefs déplacements.

 

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Reproduction

    C'est assez tard, entre fin avril et fin juin, que la femelle pond là sept à dix oeufs et les couve durant trois semaines, nourrie par le mâle qui la remplace pour de courtes relèves. Il arrive que, si la couvée est dérangée, les adultes transportent ailleurs les oeufs ou les poussins.

    Ces derniers sont parfaitement capables de quitter le nid à peine sec, juste après leur éclosion.

    D'habitude ils y demeurent plus longuement avant de courir derrière leurs parents, qui assurent entièrement leur alimentation pendant les cinq premiers jours. Ils commencent alors à picorer et à l'âge de deux semaines n'ont plus besoin de la becquée. Peu après, les adultes les abandonnent et ce n'est qu'à sept ou huit semaines qu'ils sont capables de voler.

Protection / Menace

    Même si l’espèce n’est pas menacée, il n’en demeure pas moins que les effectifs sont en régression, tant en Europe que sur le territoire français.

    La dégradation ou la disparition des habitats humides est sans conteste une cause de menace potentielle dans les secteurs où le râle d’eau niche, migre ou hiverne.

    On ne compte plus que 10 000 à 25 000 couples nicheurs en France et dans le nord de l’Alsace, la situation est plus préoccupante avec une chute des effectifs de l’ordre de 50 %.

    La population nicheuse européenne est quant à elle estimée à 160 000 couples. Elle est par ailleurs en fort déclin dans les pays de l’Est.

    Le râle d’eau est chassable mais cependant peu apprécié des chasseurs et les prélèvements cynégétiques sont de ce fait assez faibles.

 

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Présentation

  • : Le blog de nature-ailes.over-blog.com
  • : Comme le suggère le titre , ce blog est consacré aux oiseaux , également aux animaux en général. ... Beaucoup de photographies et peu de textes ; priorité est donnée à l'image . Tous les oiseaux ou animaux présentés sont photographiés dans le milieu naturel où ils évoluent , parfois dans un parc ou réserve ornithologique , rarement dans un zoo - sauf mention spéciale - Je propose également dans d'autres rubriques , des images de fêtes populaires ou d'événements culturels .
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